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After « Prom Queen » - Partie 4
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Un rayon de soleil matinal se faufila entre les rideaux et fondit directement sur son visage encore endormi, illuminant sa peau aussi blanche que la porcelaine et quelques marques rouges des baisers de la veille sur son cou découvert. Il grommela doucement sous l'éclat, fronçant les sourcils et se tourna légèrement sur le côté, là où un poids inhabituel pesait sur son corps.
Kurt glissa la tête dans l'oreiller pour cacher ses yeux de la lumière.
Raah il avait encore oublié de fermer les volets… Son nez et son menton s'enfouirent dans ce qui semblait être d'épais cheveux bouclés. Ils étaient doux… et ils sentaient bon le citron… Le châtain sourit sans toutefois ouvrir les paupières. Sa main glissa sur le bras posé sur sa taille et remonta vers une épaule musclée, une nuque qui sembla frissonner dans son sommeil à ce contact et une joue un peu râpeuse où commençait à se faire sentir l'esquisse d'une barbe piquante.
Kurt ouvrit un peu les yeux à cette sensation…
Blaine était allongé tout contre lui, sur lui, dormant encore du sommeil du juste. Leurs jambes étaient entremêlées sous les couvertures, une des cuisses du brun glissés entre celles de Kurt. Sa tête était posée sur l'épaule et la naissance du torse du châtain, lequel servait d'oreiller douillet et naturellement chaud.
Il leva un peu le visage pour mieux voir celui de Blaine et n'y vit aucune barbe naissante, mais le bout de ses doigts pouvait la sentir. Cette sensation lui envoyait de petites décharges électriques tout le long de son bras et il n'eut qu'une envie, poser ses lèvres sur sa joue. Blaine semblait si serein… Calme et détendu… Kurt pouvait sentir son souffle contre sa peau, et sa poitrine bouger contre ses côtes. Ses lèvres étaient un peu entrouvertes. Kurt les frôla doucement et sourit lorsque Blaine remua dans son sommeil.
Dieu que c'était bon de se réveiller ainsi contre lui. Il y avait encore quelques mois, Kurt avait définitivement perdu l'espoir de pouvoir vivre ça… Jusqu'à ce Blaine se décide enfin à donner un nouveau tournant à leur relation. C'était triste et cruel de penser cela mais Kurt se posait parfois cette question : Et si Pavarotti n'était pas mort ce jour-là… Est-ce qu'il aurait pu toucher autant le cœur de Blaine d'une autre manière qu'en chantant
Blackbird ?
Blaine lui avait répondu que ses sentiments avaient toujours été présents et qu'il était trop aveuglé par son inexpérience en matière d'amour pour oser ou même penser à demander à Kurt de sortir avec lui mais aussi que, tôt au tard, il aurait ouvert les yeux.
Blackbird ou pas. A ce souvenir, Kurt sourit d'autant plus. Ses doigts s'emmêlèrent autour des boucles noires maintenant totalement dépourvues de gel et les repoussèrent pour dégager son front. Il y déposa un baiser léger, puis un autre un peu plus prononcé et se glissa un peu mieux contre lui, profitant de cette chaleur bienveillante.
Blaine remua encore, avant de resserrer son étreinte autour de la taille de Kurt.
Un « hmm » endormi fit sourire ce dernier qui continua alors à embrasser son front, puis ses cheveux, ses doigts glissant une fois de plus sur la joue de son amant pour la caresser.
« Bonjour… » Souffla-t-il contre les bouclettes éparses.
Blaine émergea lentement de son sommeil, ouvrant les yeux à demi, puis les refermant en grommelant contre la lumière du jour. Il se sentait tellement bien ici, bien au chaud sous les couvertures… pourquoi devait-il se réveiller ? Il enfouit un peu plus son visage au creux du cou de Kurt et resta ainsi pendant plusieurs secondes avant que ce dernier ne le sente se tendre contre lui.
Et comme s'il venait tout juste de se rappeler où il était et avec qui il était, Blaine glissa ses yeux encore embués de sommeil vers Kurt… Et il sourit… de ce grand sourire béat qui découvrait toutes ses dents et rétrécissaient ses yeux dorés.
« Hi… » Souffla-t-il, agréablement surpris.
« Hi… » Répondit Kurt en sentant ses joues rougir un peu trop. Pourquoi d'ailleurs fallait-il toujours qu'il rougisse lorsque Blaine lui souriait comme ça… C'était stupide ! Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Tôt ou tard il devrait bien perdre cette manie… (en fait non, jamais il ne la perdra).
Blaine remonta vers ses lèvres pour les embrasser tendrement mais Kurt détourna la tête.
« Non non… Haleine matinale… »
Blaine se recula un peu, les sourcils tombants, avec ce regard triste et embêté qu'il avait lorsqu'il pensait avoir fait une bêtise. C'était absolument adorable.
« Oh… désolé… En même temps je n'ai pas eu le temps de me brosser les dents hier soir et… J'y ai pas pensé non plus j'avoue ! » Il rit avant de se reculer un peu plus pour sortir du lit. « Je reviens. »
Mais Kurt entoura son cou de ses bras et l'obligea à revenir s'allonger contre lui, déposant de petits baisers à la commissure de ses lèvres. « Non, restes… Pas grave… ». Et il scella à nouveau leurs lèvres pour un baiser qu'il était bien décidé à ne pas rompre avant un long moment.
« Mais tu as dit que… »
« Tais-toi. »
Qu'importe ces petits caprices habituels quand il avait tellement mieux à faire que de sortir de son lit et perdre cette chaleur qui engourdissait tous ses membres, électrisait ses pensées. Oh bien sûr, tôt ou tard ils devraient se lever et se préparer pour remonter dans le monde réel, celui où ils ne pourraient plus se regarder, se toucher, s'embrasser comme ils le désiraient… mais là tout de suite, Kurt n'avait aucune envie de perdre les différentes sensations qui assaillaient son corps et son esprit. Les lèvres de Blaine pressées contre les siennes, les bouclettes noires qui chatouillaient son front, son corps qui s'était reposé contre le sien et l'avait à nouveau entouré de ses bras, sa langue qui glissa timidement contre sa bouche pour approfondir le baiser…
Un soupire de plaisir qui le ramena vaguement à la réalité lui échappa. Hier encore, ils ne les connaissaient que pour les avoir lu dans les livres, vu dans les films… Et même si, comme il l'avait dit à Blaine quelques mois plus tôt, il disait préférer la caresse de deux mains entremêlées à quelque chose de plus prononcé… Il devait bien admettre que ce qu'il s'était passé récemment remettait tout cela en cause.
Ses bras se déroulèrent du cou de Blaine et il posa ses mains sur ses épaules. Ils se séparèrent l'espace de quelques secondes pour reprendre leur souffle et reprirent aussitôt le baiser, plus passionné, plus enivrant encore. Ses doigts glissèrent sur la peau douce de ses bras puis celle de son dos et… Il l'avait bien remarqué avant oui mais la phrase se forma complètement dans son esprit cette fois : Blaine était complètement nu au-dessus de lui.
Cette pensée lui fit prendre une longue inspiration. Il se sentit frissonner… Et c'était terriblement agréable.
Blaine se décalla un peu sans perdre le contact de ses lèvres pour glisser entre ses jambes et ses mains posées sous sa taille le soulevèrent légèrement pour imbriquer leurs corps l'un à l'autre. Un nouveau soupir, surpris cette fois-ci échappa à Kurt lorsqu'il sentit Blaine contre lui. Il écarta un peu plus les jambes et enserra ses hanches pour le maintenir en place.
C'était encore maladroit sans l'être réellement… Même si ses mains semblaient savoir où aller, si ses ongles s'amusaient maintenant à griffer tendrement le dos de son amant, Kurt se demandait encore ce qu'il devait faire. Il avait envie de beaucoup plus qu'une simple caresse de la main maintenant, mais la simple sensation de ce corps pressé contre le sien, entre ses cuisses, enivrait ses sens tout en le faisant frissonner de peur à la pensée qu'il pourrait mal faire. Ce n'était pas nouveau… ça ne l'était plus… Ils avaient fait l'amour la nuit dernière et ça avait été absolument magnifique. Chacun de ses membres, chaque recoins infimes de sa peau et de son esprit s'en souvenait tout comme une autre partie de son anatomie qu'il ne nommerait pas en était encore un peu douloureuse.
Kurt ramena ses bras contre lui pour les faire passer entre eux et sous ceux de Blaine, ainsi ses doigts pouvaient se poser sur les côtes de ce dernier et le faire trembler en les frôlant légèrement. Il avait remarqué cette petite faiblesse pendant qu'ils prenaient leur douche. Blaine était un peu chatouilleux mais si la caresse était faite à un certain endroit, juste au-dessus des hanches, Kurt pouvait le sentir se tendre contre lui et frissonner de plaisir, et que ce soit lui qui soit à l'origine de cela lui plaisait plus que de raison.
Ça ne manqua pas de se reproduire cette fois-ci non plus… Blaine laissa échapper ce qui sembla être un gémissement entre leurs lèvres. Kurt rouvrit les yeux pour observer toutes ces sensations sur le visage du bouclé et fut surpris de voir qu'il était déjà en train de le regarder. Et lorsque ses pupilles bleu azur rencontrèrent le vert mordoré de ses yeux, Kurt sut qu'il devait arrêter de se poser des questions.
C'était ça en fait, exactement ça… Prendre possession de quelqu'un… Chercher petit à petit ce qui le ferait perdre pied ou le rendrait fou de plaisir, ferait briller ses yeux de désir, ferait gémir sa voix d'abord de façon étouffée puis de manière beaucoup plus incontrôlable… Qu'importe s'il était maladroit au début, ce n'était un problème pour eux car Kurt prendrait son temps pour connaître Blaine sous toutes les coutures, de la moindre parcelle de sa peau aux recoins les plus enfouis de son âme, jusqu'à le faire mourir de plaisir entre ses bras.
Ils se regardèrent un moment, leurs bouches encore posées l'une sur l'autre, quand Kurt prit sa lèvre inférieure entre ses lèvres et la mordilla doucement sans rompre leurs regards. Il vit les yeux se Blaine se rétrécir et un souffle chaud glissa sur ses joues… un nouveau gémissement… Il sentit les hanches de Blaine bouger un peu entre les siennes, très légèrement, comme s'il voulait exercer une pression mais qu'il hésitait, qu'il se retenait…
Kurt glissa alors ses mains contre les fesses nues et les serra entre ses doigts, l'obligeant à se baisser contre lui, à presser leurs entre-jambe l'un contre l'autre. A cette sensation, ils gémirent tous les deux. Blaine posa son front sur celui de Kurt et se mordit la lèvre lorsque ce dernier joua des jambes pour écarter la couverture. La température tiède de la chambre qui frôla son dos contrasta avec la température de son corps… Il se sentit perdre pieds.
« Bouge… » Souffla alors Kurt contre sa bouche.
Et c'est ce qu'il fit. Ses hanches roulèrent entre celles de Kurt et ce contact leur électrisa les sens, les fit se tendre l'un contre l'autre. Il recommença de manière plus prononcée encore et souleva les reins de Kurt pour le faire venir à sa rencontre.
Ils s'embrassèrent à nouveau, se perdant dans un baiser passionné qui confirma à Blaine que Kurt avait envie de recommencer, qu'il avait tout simplement envie de lui et qu'il devait arrêter d'hésiter, là, maintenant…
« Mmm hhhheuuuuuuuuh… »
Kurt rouvrit immédiatement les yeux.
… Qui venait de faire ce bruit ?
Blaine avait cessé de bouger et était immobile contre lui.
Il tourna alors la tête et… vit Finn, debout, devant la porte de la chambre grande ouverte, le visage décomposé et les yeux rivés sur le postérieur découvert de Blaine.
« … Oh mon… » Kurt eut le réflexe de se tourner et d'essayer d'attraper la couverture mais Blaine se redressa au-même moment et s'emmêla les jambes dans le drap avant de se retourner et de s'écrouler au pied du lit. Et ça n'aurait pas été grave si dans la volée, il ne s'était pas cogné l'arrière de la tête sur la table de nuit.
« Blaine ! »
Mais le fait que Kurt lui ait attrapé le bras à la dernière seconde avait limité les dégâts. Il sortit du lit et s'agenouilla près de lui, prenant sa tête entre ses mains pour le redresser. « Blaine, ça va ? Oh mon dieu Finn ! Sors d'ici ! »
Le bon côté des choses était que maintenant, Blaine était caché par le lit, et que Kurt était en pyjama.
« Ou non ! Va chercher de la glace… Non ! Sors d'ici et ne reviens jamais ! »
Blaine voulu s'asseoir mais Kurt l'en empêcha. Il ne voulait plus que Finn, qui était encore tétanisé à l'entrée de la chambre, le voit comme ça… Enfin, il en avait déjà vu une bonne partie mais…
Kurt lui lança un regard rouge de colère : « Finn. Sors. D'ici. Immédiatement ! »
Et Finn réussit à retrouver le contrôle de ses jambes, à faire un tour complet sur lui-même et à sortir... « Fermes la porte ! »… à revenir, les yeux inlassablement baissés vers ses pieds, à attraper à tâtons la poignet de la porte et à la fermer.
Kurt obligea alors Blaine à s'asseoir et se mit à vérifier et à palper sa tête.
« Ça va ? Blaine, tu saignes ? Non on ne dirait pas mais… tu as mal ? Tu veux appeler un médecin ? »
Blaine était un peu sonné mais tout allait bien. Le coup n'avait pas été assez violent pour que ce soit grave. La douleur était bien présente mais pas assez forte pour qu'il soit complètement déboussolé et, il devait bien avouer que ce qu'il venait de se passer était un bon anesthésiant.
« Ça va, ça va Kurt regardes-moi » Il attrapa ses poignets et l'obligea à le regarder. « Ca va bien. »
Il appuya sur les mots pour montrer qu'il était en pleine possession de tous ses moyens. « J'aurais juste une belle bosse c'est tout mais… » Il sourit, un peu gêné. « Dure façon de revenir sur terre… »
Kurt ouvrit de grands yeux avant de soupirer et de prendre le visage de Blaine en coupe, posant son front contre le sien.
« Oh nooon… Finn… »
Blaine se mit à rire. « Il a été traumatisé ? »
« Il était complétement tétanisé ! Oh mon dieu il risque de… et si… Oh non… » Kurt se redressa, les mains jointes contre sa bouche, l'air inquiet.
Blaine attrapa la couverture et s'en couvrit un tant soit peu parce qu'être tout nu sur le parquet de la cave n'était pas si agréable que cela. « Tu penses qu'il va le dire… ? » Demanda-t-il prudemment.
Kurt se leva et commença à faire les cents pas autour de sa chambre. « Non. Ce n'est pas son genre mais… Il va être incappable de faire comme s'il n'avait rien… rien vu ! »
Il s'arrêta, les yeux grands ouverts sous l'effroi.
« Blaine, habilles-toi, on doit monter avant que mon père ne commence à le cuisiner. »
Le bouclé se leva tout en tenant le drap autour de sa taille. « Mais… » Heureusement la situation l'avait complètement refroidi.
« Pas de mais. » Kurt lui attrapa le bras et le tira jusqu'à la salle de bain en lui posant son sac à dos sur le torse. « Dépêches-toi ! »
Blaine le regarda alors remettre la couette en place et le vit s'immobiliser en trouver le tube de lubrifiant qui était restait dans le lit. Il le vit chercher un endroit où le cacher et opter pour la table de nuit.
Il se mit à rire. « La prochaine fois, on pourrait peut-être mettre une chaussette sur la poignée de la p… » Il se prit un oreiller en pleine figure.
« Blaine Anderson, si vous ne vous dépêchez pas tout de suite il n'y aura certainement plus aucune prochaine fois lorsque mon père vous mettra à la porte à coup de pied aux fesses ! »
C'est ainsi que cinq minutes plus tard un Blaine en jean noir et en cardigan gris et rouge sortit de la salle de bain, les cheveux fraîchement gélifiés. Il trouva Kurt, attablé à sa commode, en train de nettoyer son visage avec ce qu'il jugea être une sorte d'exfoliant ou d'eau purifiante. Il s'approcha sans un bruit et se pencha près de lui pour se regarder dans la glace et mettre en place son nœud papillon.
« Ca va comme ça ? Assez bien affrété pour me faire kicker de chez toi ? »
Kurt leva les yeux au ciel et se leva pour prendre les affaires qu'il avait préparé et posé sur son lit. « Ce n'est pas drôle. Vraiment Blaine, tu crois que mon père apprécierait d'apprendre de la part de son fils que son autre fils s'est fait dépucelé la nuit dernière sous son toit mais qu'en plus de cela ce premier fils a vu les fesses de celui qui a dépucelé le second ? »
« Ugh… Présenté comme cela… »
Blaine plaisantait, oui, mais ce n'était qu'une façade pour dissimuler le fait qu'à l'intérieur il était purement et simplement mort de trouille. Il resta un moment interdit au milieu de la pièce et regarda d'un air perdu ses vêtements de bal qui traînaient encore par terre. Et si c'était vrai ? Et si Burt apprenait tout et l'empêchait de revoir Kurt ?
Qu'allait-il penser ? 'En effet, il vient me demander de parler de sexe avec mon fils pour mieux le préparer et lui sauter dessus par la suite ?' Oh la la, la situation n'était peut-être pas si risible que cela en fin de compte. Jusque-là il avait toujours mis un point d'honneur à paraître le mieux possible devant le père de Kurt, bien sur lui, poli, courtois, responsable, discipliné, patient… Pas du tout porté sur la chose… en quelques mots, le petit-ami idéal, celui que l'on veut garder et à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession.
Il regarda autour de lui un instant.
« Blaine ? » Demanda Kurt qui n'avait rien perdu de la mine déboussolée de son petit ami.
« Et… » le brun s'approcha de la fenêtre qui donnait sur l'arrière-cour. « Et si je passais par là… ? »
Kurt secoua la tête et reposa les vêtements pour s'approcher et poser ses mains sur ses épaules, l'obligeant à tourner les yeux vers lui. « Il est vrai que tu es plus petit que la moyenne mais je ne suis pas sûr que tu passerais si inaperçu que cela… » Il sourit tendrement et haussa les épaules. « Et puis, c'est de ma faute. On aurait vraiment dû trouver un moyen d'alerter Finn. Même si le résultat n'aurait pas été très différent… » Il se pencha pour l'embrasser doucement sur les lèvres. Blaine soupira et posa ses mains sur sa taille pour l'approcher un peu plus de lui. « Et si on restait là… On met un meuble devant la porte de ta chambre et on passe la journée au lit ? »
Kurt se mit à rire. Même si la proposition était particulièrement tentante, et qu'il avait été plus que frustré d'avoir été interrompu de la sorte, il se devait de protester. Non seulement parce que son père trouverait toujours un moyen de rentrer, mais aussi parce qu'il commençait à avoir le ventre vide.
« Non, on va aller au front tous les deux. Tu m'attends, je vais m'habiller. »
Il se détacha de Blaine, reprit ses affaires et s'engouffra dans la salle de bain. Blaine resta debout au milieu de la pièce, encore une fois, tapotant sur ses cuisses légèrement. « Yep… Sois sûr d'une chose, je ne vais pas m'y lancer tout seul… »
OoOoOoOoOoOoOo
20 minutes plus tard…« Hey ! »
Burt Hummel venait se faire évincer la main par sa femme alors qu'il voulait attraper discrètement le pot de confiture.
« Burt, non ! Tu veux vraiment que le médecin te donne le nombre de jours qu'il te reste à vivre à ton prochain rendez-vous ? »
Le mécanicien marmonna en relevant son journal.
« Bien… »
Finn apparut dans la cuisine à la minute où Carole remplissait cinq bols de café noir fumant. « Oh mon chéri, tu veux des pancakes ? Je viens d'en faire… »
Le quaterback ne répondit que par un « euhm » incertain en prenant place sur sa chaise habituelle, en face de Burt. Ce qui n'était peut-être pas une si bonne idée car ce dernier avait légèrement baissé son journal et le regardait.
« Tu as été cherché Blaine ? Il dort encore ? » Demande Carole.
Finn ouvrit la bouche et… bloqua… littéralement…
Carole se retourna pour lui servir deux pancakes et le regarda, la spatule en l'air. « … Finn ? Est-ce que ça va ? »
Le jeune homme sembla se souvenir de l'aptitude innée qu'avaient les humains pour respirer et leva les yeux vers sa mère. « Non, il n'était pas dans le salon. »
« Heum. » Burt se racla la gorge. « Oui, en fait, Kurt m'a demandé s'il pouvait dormir avec lui… dans sa chambre. »
Carole se tourna vers Burt et le regarda un instant, l'air légèrement amusé. « Oh. Et tu as accepté ? »
Burt fit mine de se replonger dans son journal. « Oui. Après tout, c'est un bon gars. J'ai confiance. »
Finn déglutit et remercia le ciel que ce genre de bruit ne s'entende pas. Il baissa la tête vers son assiette et prit une grosse bouchée de pancake.
« Tu as été frapper à la chambre de Kurt ? » Demanda Carole à nouveau.
Et Finn cru un instant qu'il allait mourir sur place car le bout de pancake brièvement mâchouillé resta coincé dans sa gorge le temps que sa mère lui serve un grand verre d'eau.
Burt baissa complètement son journal. « Et bien fiston, un souci ? »
Finn secoua vigoureusement la tête en finissant d'une traite son verre, la voix rauque. « Non non… Heum.. Heu… Oui j'ai frappé à la porte et Heu… Ils arrivent. Je pense. Pas sûr. Je les ai pas vu de toute façon alors je pense qu'ils arrivent… mais comme je les ai pas vus… enfin je l'ai déjà dit ça, donc… »
Il regarda Burt et Carole un instant et replongea son nez dans son assiette de pancakes. Carole se tourna vers son mari. « Jesse lui a aussi donné un coup sur la tête la nuit dernière ? »
Burt ne répondit pas, se contentant d'observer Finn, les sourcils froncés.
C'est à ce moment que Kurt et Blaine décidèrent de faire leur entrée dans la cuisine. Ils se tenaient à distance raisonnable l'un de l'autre, Blaine un peu nerveux mais souriant et Kurt ne pouvant s'empêcher de lancer des regards à Finn en allant embrasser son père et Carole. Ce dernier préféra garder la tête baissée.
« Blaine ! Burt m'a dit que tu prenais un café le matin. J'espère que le mien te conviendra… »
Le bouclé la remercia et voulut s'asseoir à côté de Finn comme le lui proposait Kurt mais Burt tapota la place à côté de lui. « Viens donc t'asseoir là, Blaine. C'est pas souvent que l'on t'a à la maison, j'aimerais en profiter. » Lança le mécanicien d'un voix forte. Blaine se mit alors à pâlir à vue d'œil. Il regarda Kurt qui se mordit la lèvre et passa derrière lui pour prendre la place à côté de Finn, sa main frôla légèrement son dos au passage comme pour lui donner du courage.
« Je ne vais pas te manger, viens. » Insista Burt en prenant le pot de confiture… que Carole essaya immédiatement de lui soutirer. « C'est pour Blaine ! … Kurt a dis qu'il aimait aussi la confiture. N'est-ce pas Blaine… ? »
Il sourit au bouclé qui était en train de s'asseoir. Il s'arrêta dans son mouvement pendant deux secondes puis hocha lentement la tête et sourit en retour avant de se poser enfin, un grand bol de café chaud sous les yeux. Il avait la désagréable impression que Burt était en train de préparer un petit déjeuner de condamné… Rien que pour lui.
Finn, quant à lui, avait relevé les yeux lorsque Kurt lui avait donné un coup de pied. Le châtain l'avait pratiquement fusillé du regard mais le quaterback avait haussé les épaules d'un air innocent.
« Alors, bien dormis les garçons ? » Demanda Carole en prenant place à table. Burt appuya son regard sur Blaine qui rentra la tête dans les épaules l'air de rien.
« Oui, bien dormis ? »
« Très bien ! » Répondit-il Kurt d'une voix peut-être un peu plus aigüe que d'habitude.
« Et le bal de promo hier ? Comment ça s'est passé, racontez moi tout. Oh pas toi Finn, on sait très bien comment ça s'est fini pour toi. » Carole lança un regard de reproche vers son fils qui marmonna dans son bol de café.
« Oh rien de spécial » Commença Kurt. « On a mangé, on a dansé, on a chanté… On n'a pas bu du tout… » Dit-il en regardant son père. « Et j'ai été élu reine de la promo, mais à part ça, rien de bien intéressant. »
Carole avala son café de travers. « Reine… Rein de la promo ? Oh mon chéri… Et je paries que tu étais au courant toi ! » Elle donna une tape de la main sur le torse de Burt qui fit exactement le même air innocent que Finn quelques minutes plus tôt.
« Ce n'est rien Carole, ça s'est plutôt bien passé en fait… » Kurt sourit doucement et prit la mais de Blaine sur la table. « Blaine était là pour me soutenir et surtout, il m'a invité à danser devant toute l'école. »
« Ooooh… » S'exclama Carole. « C'est tellement romantique… »
« Moi je dirais inconscient, plutôt »
« Burt ! »
« Quoi ? »
« Oui c'est vrai… Un peu… » Répondit Blaine timidement. « Mais… Si je peux me permettre… Quand j'ai vu Kurt devant eux au milieu de la piste… Je ne me suis pas vu le laisser les affronter tout seul. Ça n'aurait pas été juste. Je ne pouvais pas faire ça… »
Il écarta doucement les doigts pour glisser ceux de Kurt entre eux et serra sa main contre la sienne. Burt l'observa un moment puis secoua la tête. « Hmm… Ouais. Tu avais la charge de me ramener mon gamin en un seul morceau et je vois que c'est ce que tu as fait. Donc, je peux dire que ça a été aussi très courageux de ta part. »
Blaine expira, soulagé de voir que Burt n'était peut-être pas si intransigeant que cela.
« Vous vous êtes levés cette nuit ? » Demanda alors le mécanicien en tournant bruyamment la page de son journal. Carole soupira près de lui mais il insista. « J'ai cru entendre quelque chose peu de temps après que vous soyez descendus… Ça ressemblait à des voix… Des chuchotements… J'ai cru d'abord que c'était un animal qui était entré dans le jardin mais j'ai vite compris que ça venait d'en bas. Vous avez quand même pas veillés toute la nuit non ? »
Blaine oublia à nouveau comment respirer, Kurt déglutit et Finn leva les yeux vers eux et les regarda l'un après l'autre avant de dire : « Heu… C'était moi… Je cherchais… Je cherchais les magazines qui étaient posés sur la table du salon… »
« … Les Vogues que j'ai rapportés pour Kurt avant-hier ? » Demanda Carole en haussant les sourcils.
Silence.
« … Oui ! Oui bah… Santana m'a appelé pour me demander de lui en prêter quelques-uns ! »
« …en plein milieu de la nuit ? »
« Les filles et leurs envies tu sais et puis je sais pas pourquoi elle m'a demandé à moi et pas à Kurt, je lui dirais de demander à Kurt maintenant. »
« Mais tu ne les a pas pris Kurt ? » Continue Carole.
Nouveau silence, pendant lequel Kurt pencha la tête, haussa les épaules et essaya de faire comme s'il ne se rappelait plus. Il avait bien compris que Finn essayait de les protéger sur ce coup-là mais tout ce qu'il arrivait à faire pour le moment était de leur enfoncer la tête dans le sable un peu plus… encore et encore…
« Oui je crois qu'ils sont dans la chambre de Kurt, je les ai vu en allant chercher une crème hier. D'ailleurs, elle est aussi bien que ce que tu m'avais dit Kurt, parfaite... »
« Dans la chambre de Kurt… Bah non je vais pas dans la chambre de Kurt moi… » Finn leva son bol, but son restant de café d'une traite et le reposa tout aussi rapidement. « Je ne vais jamais dans la chambre de Kurt ! » Il se leva, se cogna à moitié contre la table, risquant de faire tomber les verres de jus d'orange et les autres bols, s'excusa et montra la sortie du doigt. « J'ai euh… Je vais être en retard à mon entraînement… » Et il sortit.
Blaine souriait nerveusement maintenant et Kurt avait baissé la tête d'un air désespéré. Carole restait bouche-bée et Burt replia lentement son journal en se redressant.
« Je ne sais pas vous… Mais Finn agit plus bizarrement que d'habitude. On dirait qu'il sait quelque chose qui le dérange un peu… Et il semble que ça ait un rapport avec le moment où il est parti chercher Blaine. Vous avez une explication valable à cela les garçons ?» Et il croisa lentement les bras en se retournant vers son fils et son petit-ami, les sourcils froncés et le regard sévère, comme prêt à les réprimander pour ne pas avoir suivi ses ordres.
Kurt le vit faire du coin des yeux et comprit qu'il savait. Forcément. Et il se rappela ce soir-là où son père avait pris son courage à deux mains et avait voulu avoir cette conversation très spéciale avec lui sur le «
Pourquoi attendre pour que ça se passe pour le mieux » et le «
Ce serait très bien comme cadeau d'anniversaire pour tes trente ans… ». Son père l'avait toujours accepté sans se poser de questions même en sachant que ça avait dû être dur pour lui de se calquer sur les envies de son fils… Mais il l'avait fait. Par égard pour lui.
Kurt devait donc faire de même en retour et être honnête avec lui.
Il releva alors la tête et reprit la main de Blaine pour l'obliger à le regarder un instant. Ce fut comme un commun accord… Ils savaient qu'ils ne pouvaient plus y échapper et ça aurait été idiot de leur part de chercher à nier un peu plus. Alors Kurt leva les yeux vers son père et sa belle-mère :
« Papa, Carole, avant que vous ne disiez quoique ce soit, Blaine et moi devons vous dire que Finn.. »
« Mon chéri, s'il te plaît, non. » Le coupa Carole.
Kurt resta perplexe, ne comprenant pas pourquoi elle le stoppait.
Carole lui sourit alors gentiment. « Les garçons, je vais vous demander de sortir quelques minutes. Je dois parler à Burt. »
Kurt et Blaine restèrent abasourdis un moment, avant de se lever lentement et de quitter la cuisine. Et une fois la porte fermée, Carole frappa le derrière de la tête de Burt d'un bon coup de main.
« Hey ! Mais pourquoi tu fais toujours ça ! »
« Est-ce que ça vous amuse, Burt Hummel, de chercher à terroriser ces pauvres enfants ? »
Burt marmonna un instant pour sa défense mais Carole soupira d'agacement. « Arrêtes ce petit numéro, je sais très bien que tu le fais exprès. Tu as compris depuis le début ce qu'il se passe… Depuis hier soir même. »
« Je ne vois pas de quoi tu parles. »
« Ooooh que si. Ne me dis que tu as autorisé Blaine à dormir ici, dans la chambre de Kurt, sans te poser la question… »
« Hmph… »
« Tu savais depuis le début… Tu l'as su au moment même où Kurt est venu te demander l'autorisation… Il te l'a dit sans avoir besoin d'utiliser de mots et tu l'as très bien compris. J'ai tort ?»
Burt remua sur sa chaise et retira sa casquette qu'il posa nonchalamment sur la table. « Hm… Ouais peut-être bien. »
« Alors pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu joues au père qui est sur le point de les réprimander pour quelque chose chose de tout à fait naturel ? Tu vois bien qu'ils s'aiment et que tôt au tard ce serait arrivé. Et même si tu aurais voulu que ce soit plutôt tard que tôt, tu sais bien que Blaine ne ferait jamais le moindre mal à Kurt. Je ne comprends pas Burt. C'est moche ce que tu fais là… Le pauvre gamin est pétrifié à l'idée que tu puisses aller chercher ta carabine pour le tirer à bout portant ! »
Burt resta silencieux quelques secondes… et se mit à pouffer de rire. Il croisa les bras et releva des yeux amusés vers sa femme. « … Ça m'amuse c'est tout. »
Carole le regarda, interdite, puis soupira et se rassit à côté de lui. « C'est tout… ? » Répéta-t-elle ironiquement.
« Oooh non pas vraiment… Je voulais qu'il comprenne que ça ne me plaisait pas trop non plus… »
« Burt… »
« Imagine ! Quand Finn t'a appris qu'il n'était plus… enfin… C'est pas facile d'imaginer que son petit garçon… Je ne parle pas de l'acte en lui-même, ils font ce qu'ils veulent, ça les regarde mais… C'est pas facile de penser que Kurt n'est plus le petit garçon qui venait me rejoindre la nuit parce qu'il avait peur de l'orage ou qu'il avait fait un cauchemar. »
Burt haussa les épaules, mal à l'aise. Il avait perdu son sourire. « Maintenant, quand ce sera le cas, c'est vers Blaine qu'il ira. Plus vers moi… »
Il regarda un moment par la fenêtre, songeur… et Carole se leva pour déposer un doux baiser sur sa tempe et l'entourer de ses bras. Il posa sa tête contre sa poitrine et pinça les lèvres légèrement.
« Il n'a plus douze ans non plus… »
« Oui je sais ! Et… je vois bien qu'il est heureux, et ça me va. Je crois que.. J'ai juste peur qu'il oublie que je suis là s'il a un souci. Et que je le serai toujours quoiqu'il arrive. »
Carole prit son visage en coupe et le releva vers elle. « Et tu n'as rien trouvé de mieux que de terroriser Blaine et de les réprimander pour le lui prouver ? »
« …. Hmph. » Répondit-il en dégageant son visage.
Elle sourit tendrement. « Je crois que tu devrais aller leur parler maintenant. Et pour ta gouverne, lorsque j'ai appris que Finn n'était plus puceau, j'ai appris en même temps qu'il avait mis Quinn enceinte. Bon après, on a appris que ce n'était pas Finn le père et que Finn était encore puceau mais à ce moment-là il ne l'était plus… Enfin… » Elle inspira. « Juste pour te dire que… Ne les oblige pas à te le dire en face. Ça ne regarde qu'eux. Tu le sais et tu l'approuves, c'est le principal pour eux et c'est ce que Kurt veut. Pouvoir être lui-même, dans sa propre maison, avec la personne qu'il aime…»
Elle tapota son épaule et commença à débarasser la table de Finn.
Burt resta un moment silencieux et immobile, puis finit par se lever et se diriger vers le salon.
Kurt et Blaine étaient près du divan, debout. Ils se tenaient la main et se parlaient doucement, presque dans le creux de l'oreille. Il les observa un moment et vit Kurt sourire puis se mettre à rire alors que Blaine faisait un grand geste de la main.
Il ressentit un pincement au cœur à nouveau car, depuis de nombreuses années, il n'avait plus revu Kurt aussi à l'aise avec personne jusqu'à maintenant. Et il espérait secrétement et égoïstement que cela reste comme ça afin qu'il puisse garder et protéger son petit garçon pour toujours. Et voilà que cette espèce de petit bonhomme (quelle taille fait Blaine d'ailleurs…), aux origines incertaines (latinos ? Caucasiennes ?) et bien trop gentil pour n'être qu'un lycéen innocent débarquait et faisait sourire et rire Kurt… Il le rendait heureux. Et c'est ce genre de choses que ressentent tous les pères lorsqu'ils voient leur enfant grandir et leur échapper.
Il s'éclaircit la voix afin de leur stipuler qu'il était là. Le petit couple sursauta et se sépara d'une bonne cinquantaine de centimètres ce qui fit rire intérieurement Burt.
Il s'approcha lentement, sans les lâcher des yeux, les regardant l'un après l'autre, tour à tour. Un long silence s'était imposé entre eux et Burt pouvait presque voir la tension s'échapper de leurs épaules. Arrivé juste devant eux, il croisa les bras et baissa les yeux vers Kurt en pinçant les lèvres.
« Soit honnête… Finn est rentré dans ta chambre tout à l'heure… ? »
Kurt ouvrit la bouche pour répliquer rapidement, trop rapidement… et s'arrêta avant de baisser les épaules et de secouer la tête d'un air atterré. « Ouiii… »
« Et il a vu quelque chose qui va sans doute nous le garder aussi maladroit que tout à l'heure pendant un bon moment ? »
« … Peut-être… »
« Kurt. »
Ce dernier leva les yeux au ciel. « Oui ! Ouiiii il a vu quelque chose mais… Papa s'il te plaît ne… »
Il s'arrêta lorsque Burt leva un doigt pour le faire taire et tourna lentement la tête vers Blaine qui déglutit. Kurt prit le bras de son petit-ami, prêt à le défendre si cela était nécessaire.
« Et bien je crois qu'une solution s'impose… » Commença Burt.
« Mr Hummel, laissez-nous vous en parler avant s'il vous plaît, on n'est pas… »
« Un verrou peut-être ? »
Silence. Kurt et Blaine ressemblaient à des poissons hors de l'eau.
« … Pardon ? » Kurt n'était pas sûr d'avoir bien entendu ou d'avoir bien compris.
« Un verrou… Sur la porte de ta chambre. Pour éviter que ça ne se reproduise. Je crois que… vous avez besoin d'intimité tous les deux et je n'ai absolument pas envie de tomber sur ce sur quoi Finn est tombé de son côté. Non pas que ça me…. Enfin, j'ai pas à m'expliquer. Tu es mon fils Kurt, ce n'est pas quelque chose dont je veux des détails. Mais je comprends… »
Il leva les mains en signe de paix et en redéposa une sur l'épaule de Blaine.
« Et toi… »
Blaine leva les sourcils mais ne se risqua pas à bouger ne serait-ce d'un millimètre.
« Je suis content que ce soit toi… » Il appuya son regard d'un léger sourire puis répliqua rapidement « Mais tu as intérêt à faire attention à Kurt ! » Et tapota chaleureusement son épaule. « Mais je suis content. »
Il retira sa main et leur tourna le dos pour retourner dans la cuisine. « Maintenant vous venez finir votre petit-déjeuner, le café est en train de refroidir. »
Blaine soupira de soulagement, un air plus que surpris sur le visage. Il tourna les yeux vers Kurt qui arborait un sourire plus qu'immense et le prit par la taille pour l'attirer à lui et enfouir son visage dans son cou. Kurt entoura sa nuque de ses bras et murmura à son oreille un « Je t'aime » qui fit frissonner le bouclé. Ils s'écartèrent un peu pour s'embrasser tendrement lorsque Finn passa par-là, son sac de sport sur l'épaule.
Il stoppa brusquement devant le couple, bafouilla un « J'ai rien vu ! » et reprit rapidement sa route vers la porte de sortie en se prenant plusieurs chaises, coin de tables et guéridons sur son passage.
Burt soupira. « J'ai dis… verrou sur la porte de la chambre… pas sur celle du salon… »
Et Kurt et Blaine se mirent à rire.
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The End
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