Note de l'auteur : Coucou ! Voici, comme promis, une suite écrite par moi de l'OS 'Blaine It On The Alcohol' - qui lui était une traduction. J'espère que ces trois chapitres supplémentaires vous plairont.
Disclaimer : Glee appartient à Ryan Murphy, le 1er chapitre qui m'a inspirée à The Other. Seul ce qui suit est à moi.
/!\ Attention, LEMON au chapitre 4 (je sais, je l’ai déjà dit mais c’est par précaution… )
Voilà ! Bonne lecture !________________________________________
Chapitre 2 : Blame It On The DesireKurt, qui par il ne savait quel miracle avait finalement trouvé le sommeil, se réveilla en sursaut. Il sentait quelque chose – ou plutôt quelqu'un – bouger contre son dos, et eut un moment de frayeur avant que les évènements de la veille ne lui reviennent. Evènements qui l'avaient conduit à se retrouver avec son meilleur ami, dangereusement craquant mais complètement bourré, dans son
lit.Le jeune homme eut un regard vers son radio réveil. 3h27. Il soupira. Avant de frémir brusquement en comprenant ce qui l'avait réveillé : une jambe s'était glissée entre les siennes et il sentait
quelque chose contre sa cuisse. Quelque chose qui n'était définitivement pas une boucle de ceinture !
Kurt eut à peine le temps de paniquer que le corps de son ami – et surtout
une certaine partie de ce corps – se pressa contre lui.
« Mmmh… j'ai envie de toi… »
La voix de Blaine était rauque. Sensuelle. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne laissait pas le jeune Hummel indifférent. Ce dernier sentit une main glisser le long de son torse, dans une volonté de le retourner. Il faillit céder avant de réaliser que Blaine était probablement endormi. Peut-être même rêvait-il de son
Jeremiah – ou pire, de
Rachel !
Quoi qu'il en soit, Kurt ne voulait ni profiter de la situation, ni se laisser espérer des choses qui n'arriveraient qu'à le faire souffrir, plus tard. Il essaya de se dégager de l'étreinte de Blaine, mais ce dernier ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Il le maintenait trop fermement, trop proche…
Et s'il ne dormait pas, finalement ?
« Blaine ? », tenta le châtain. « Blaine, c'est moi, Kurt… »
Silence. Kurt allait relâcher la pression quand…
« Kurt… », répéta l'interpelé. « Reste près de moi… »
Oh-Mon-Dieu. Le garçon était si troublé qu'il ne parvint pas à analyser ce qui se passa ensuite. Il sentit juste la main se faire plus pressante contre son torse et tout à coup, il se retrouva face à Blaine - au-dessus de lui pour être exact. Croisant le regard brillant de ce dernier, il put constater qu'il n'était absolument pas endormi.
« Embrasse-moi… »
Ça n'avait été qu'un murmure, à peine perceptible à travers leurs respirations haletantes. Mais il l'avait entendu. Et – malgré ses doutes, sa certitude de souffrir et son cerveau qui lui hurlait de quitter ce lit – Kurt l'embrassa. Il se rendait à peine compte de ce qu'il faisait, seulement conscient des lèvres de Blaine qui se mouvaient, envoûtantes, contre les siennes, et de sa propre main caressant les cheveux bouclés du garçon sous lui. C'était divin. Doux et puissant à la fois. Mais peu à peu, les lèvres de Blaine se firent plus avides, plus pressantes. Il les entrouvrit pour venir caresser celles de Kurt de sa langue, mêlant le goût et l'odeur de l'alcool au baiser.
Alcool…Ce fut le déclic. Kurt sauta du lit comme s'il avait été électrocuté. Il était comme tétanisé. Automatiquement, il repensa au baiser de Karofsky dans les vestiaires, et son visage avait sans doute la même expression qu'à ce moment. Sauf que là, c'était complètement différent. Différent parce que cette fois, c'était
lui qui avait initié le baiser. Différent parce que c'était avec celui dont il était
amoureux. Différent parce que l'un d'eux était
ivre, bon sang! Mais surtout – et c'est ce pourquoi il se haïssait le plus –, c'était différent parce que cette fois, il y avait pris du plaisir. Et Dieu savait ce qu'il serait prêt à donner pour recommencer.
Agissant au plus rapide, Kurt saisit sa couette pour en recouvrir Blaine jusqu'au cou et fila s'enfermer dans la salle de bain. Appuyé contre la porte verrouillée, il laissa libre cours à ses larmes.
Mais qu'est-ce qu'il avait fait ? Dès le début, il savait que dormir avec Blaine n'était pas une bonne idée ! Maintenant, il avait mal comme jamais et n'avait que lui à blâmer pour s'être laissé emporter aussi facilement. Lui et son foutu désir ! Car, il en était pleinement conscient maintenant, ce qu'il éprouvait pour Blaine n'était pas seulement sentimental. C'était aussi
physique. La bosse dans son pantalon en témoignait. Si bien qu'il se demanda si les larmes silencieuses coulant sur ses joues étaient dues à de le peine ou à de la frustration – sans doute les deux.
Kurt se doutait bien que, dans son état, il n'arriverait jamais à dormir. Aussi se décida-t-il à prendre une douche. Glacée. C'était très désagréable, mais quel autre choix avait-il ? Certainement pas ce à quoi il pensait. Une fois calmé et séché, il s'allongea dans la baignoire et mit une serviette pliée sous sa tête en guise d'oreiller. C'était loin d’être confortable, mais il préférait ça plutôt que de finir sa nuit avec Blaine. Et c'est profondément triste qu'il sombra, tourmenté à l'idée de la confrontation qui l'attendait.
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Chapitre 3 : Blame It On The LoveQu'est-ce que je fais là ? Telle fut la première pensée de Kurt Hummel lorsqu'il ouvrit les yeux, en ce dimanche matin, et qu'il constata qu'il n'était pas dans son lit. Il avait dû dormir au maximum quatre heures, en additionnant le lit et la baignoire.
Baignoire ? Tandis qu'il sortait son corps engourdi de son lit d'une nuit, un flot de souvenirs l'assaillit. Fête. Rachel. Bouteille. Blaine. Alcool. Lit. Baiser. Seul le fait de se réveiller ici lui prouvait qu'il n'avait pas rêvé cette dernière partie.
Fatigué mais lucide, Kurt retourna le plus silencieusement possible dans sa chambre. Il y trouva Blaine complètement avachi dans son lit, la tête sous l'oreiller. Un sourire attendri se dessina sur son visage en le voyant, et c'est fermement décidé à oublier tout ce qu'il s'était passé dans ce même lit que Kurt se glissa devant son miroir pour effectuer son rituel 'soin de peau' quotidien. Après un cri étouffé à la vue de ses cernes immenses, il entreprit de composer une association complexe de plusieurs crèmes et lotions. Il avait presque terminé quand…
« Eh, Kurt ! Viens un peu m'aider pour les œufs. »
« Je descends dans une minute ! », s'empressa-t-il de répondre, terminant l'application de sa dernière crème.
« C'est quoi ça, des œufs en cocotte ? Est-ce que c'est la même chose que des œufs brouillés ? »
La voix de Burt se rapprochait. Ce dernier finit par ouvrir la porte et demanda, en regardant le corps endormi sur le lit :
« Ben alors, qu'est-ce qui se passe ? Aujourd'hui tu devais tout m'apprendre sur le brunch. »
« Je descends tout de suite. », répondit Kurt en sortant la tête de derrière le mur qui le dissimulait.
« Oh, ma tête. », bougonna le garçon qui se trouvait
dans le lit de son fils.« Oh, hum. Désolé. », réagit Burt, surpris et confus. « Excusez-moi. »
Il sortit aussitôt, non sans un regard en arrière, et Blaine plongea à nouveau sa tête dans l'oreiller.
Tandis que son ami émergeait doucement, Kurt en profita pour se préparer – ce qui ne dura que quinze minutes, un record !
« Bien dormi ? », demanda-t-il à Blaine quand celui-ci fut enfin réveillé.
« Hum… Aucune idée. Où est-ce que je suis ? »
« Chez moi. », répondit Kurt – il se mordit la lèvre en songeant qu'il avait failli dire 'Dans mon lit'.
« Et qu'est-ce que je fais chez toi ? », poursuivit le Warbler.
« Tu ne te souviens pas de ce qui s'est passé hier ? », s'enquit Kurt.
« Vaguement… je… il y avait cette fête chez Rachel et… je crois que j'ai un peu trop bu. »
Le châtain retint un sourire amusé face à ce bel euphémisme.
« On peut dire ça comme ça. Ça va mieux ce matin ? Tu as besoin de quelque chose ? »
« Euh… je peux prendre une douche ? »
« Bien sûr ! La salle de bain est au bout du couloir à droite »
Le brun sortit un peu trop vite du lit et se dirigea vers la direction indiquée d'un pas vacillant.
Pendant ce temps-là, Kurt descendit s'expliquer auprès de son père. Burt le sermonna un peu, mais se tranquillisa lorsque son fils lui apprit qu'il avait dormi dans la baignoire – évidemment, il
oublia de mentionner ce qui l'avait poussé à quitter son lit.
« Papa, ça te dérange de reporter le cours de cuisine ? Je dois déposer Blaine chez lui. Il faudrait aussi que je t'empreinte ta voiture. »
« Pas la peine, la tienne est dans la cour ». Devant le regard d'incompréhension de son fils, il ajouta : « Ton amie Rachel a téléphoné. Finn est allé chercher ta voiture tôt ce matin, avant d'aller à son entraînement de football. »
« Génial. Alors je peux ramener Blaine ? »
« Oui, c'est bon, vas-y. », soupira son père.
« Merci ! », s'exclama Kurt.
À peine avait-il prononcé ce mot qu'il se ruait déjà vers sa chambre, où un Blaine propre et frais l'attendait sur le lit. Seuls ses yeux encore un peu rougis témoignaient de sa gueule de bois.
« Alors, comment tu te sens ? »
« Un peu plus humain », sourit le jeune homme. « J'ai l'impression que le Warblers viennent de donner un concert dans ma tête. »
« Tu as faim ? »
« Pas vraiment. Tu peux me dire ce qu'il s'est exactement passé hier ? »
« On en parlera en chemin. Je te ramène chez toi. »
Le trajet '
chambre-voiture' se fit en silence et, à la grande surprise de Kurt, sans l'apparition de son père.
« Alors ? », reprit Blaine en grimaçant suite au bruit de démarrage du moteur. « J'ai beaucoup bu ? »
« C'est quoi pour toi, boire beaucoup ? », le détourna Kurt.
« Aucune idée, c'était ma première cuite. Pourquoi ? J'ai fait des choses que je ne fais pas d'habitude ? »
« Entre autres. », répondit Kurt, gêné. « Tu ne te souviens vraiment de rien ? », l'interrogea le châtain, à la fois soulagé et profondément triste.
« Laisse-moi un instant. »
Blaine reposa sa tête contre le dossier pendant cinq bonnes minutes. Kurt le croyait endormi quand soudain, il sursauta :
« Non, pas possible ! »
« Quoi donc ? »
« On ne s'est quand même pas
embrassés ? », demanda-t-il en retenant un rire.
Donc pour lui, ce souvenir était une source d'
amusement ? Kurt sentit son cœur se déchirer.
« Si. », souffla-t-il, les lèvres tremblantes.
« Et bien, si je m'étais douté ! C'est mon père qui serait heureux s'il savait que l'alcool me rend hétéro. »
Une minute…
hétéro ? Alors, il parlait du baiser avec Rachel. Soulagement et désespoir d'abattirent à nouveau sur Kurt, si bien qu'il ne savait plus que ressentir.
« Et de quoi d'autre te souviens-tu ? », hésita le conducteur, les yeux fixés sur la route.
« Et bien… après le jeu de la bouteille, on a chanté, Rachel et moi ? » Comme Kurt hocha la tête, il poursuivit. « Et ensuite… Finn est parti… on est rentré à pied… je crois que j'avais du mal à marcher à ce moment-là. Après… tu as voulu me laisser ton lit… et j'ai refusé que tu dormes ailleurs. »
Le Warbler rougit, très légèrement mais Kurt le vit quand même, et il l'interpréta comme de la honte.
« Rien d’autre ? », se risqua-t-il une dernière fois.
Les yeux de Blaine s'écarquillèrent brusquement et il s'empressa de demander : « Kurt, est-ce que tu as passé toute la nuit dans le lit avec moi ? »
« Pardon ? », répondit l'interpelé, à la fois surpris et inquiet.
« Est-ce que… qu'après que j… Est-ce qu'
à un certain moment, tu es brusquement sorti de la chambre ? Réponds-moi, s'il-te-plaît. »
« Je… oui. »
« Kurt, arrête cette voiture. »
« Quoi ? »
« Je t'en supplie Kurt, si c'est vraiment ce que je pense, arrête-toi maintenant. »
Alarmé par son ton pressant, Kurt bifurqua vers une ruelle déserte et coupa le contact.
« Tu vas me dire ce qui se passe, à la fin ? », s'énerva Kurt qui le savait pourtant parfaitement.
« J'ai d'abord cru à un rêve élaboré, mais ça c'est vraiment passé. Je t'ai embrassé cette nuit. Et c'est pour ça que tu es parti. »
Cela avait beau ne pas être une question, l'absence de réponse de Kurt confirma la pensée de Blaine.
« Kurt, je suis
tellement désolé ! J'ai perdu le contrôle, je ne sais pas ce qui m'a… »
« Tu ne m'as pas embrassé ! »
« Pardon ? Qu'est-ce que tu racontes ? »
« Tu m'as allumé, tu t'es collé à moi, oui. Mais tu ne m'as pas embrassé. Tu m'as juste demandé de le faire et... Et je l'ai fait. », reconnut Kurt, détournant le regard.
Il y eut un silence tendu. Kurt se frappa mentalement pour avoir craché le morceau, mais il n'avait pas supporté les excuses et, pire que tout, les
regrets de celui qu'il aimait.
« Pourquoi ? », demanda simplement Blaine.
« N'est-ce pas évident ? », soupira Kurt.
« Tu es amoureux de moi. », dit-il au bout d'un moment.
Ce n’était même pas une question.
Maintenant c'était sûr, leur amitié était définitivement fichue. Kurt avait beau la trouver extrêmement frustrante, la seule idée de perdre définitivement Blaine lui semblait plus intolérable encore.
« Oublie tout ça, tu veux ? On oublie et on fait comme si rien ne s'était passé. »
« Non. » Ce mot sonnait comme une sentence.
« Moi, je ne veux pas oublier. »
Kurt était complètement perdu.
« Alors qu'est-ce qu'on fait ? Tu ne veux plus me voir du tout ? S'il-te-plaît Blaine, pardonne-moi. Je voudrais tellement qu'on reste amis. Tant pis si c'est tout ce que peux avoir, je ne veux pas gâcher ça. »
« Je suis désolé Kurt, mais nous ne pourrons plus être amis. Je sais que tu ne le souhaites pas vraiment, et je n'en ai pas envie non plus. »
Kurt sentait ses yeux le picoter de plus en plus fort. Il était si désemparé qu'il faillit ne pas entendre les derniers mots de Blaine :
« Je ne veux pas qu'on reste amis parce que j'ai envie de beaucoup plus. »
Kurt leva instinctivement la tête et quand leurs regards s'ancrèrent l'un dans l'autre, toutes ses craintes disparurent.
Blaine prit la main de Kurt et déclara, ému :
« Maintenant que je suis sobre, je te le demande officiellement. Kurt Hummel, embrasse-moi. »
Il ne se le fit pas dire deux fois. Et dès l'instant où leurs lèvres se rencontrèrent, il se rendit compte de deux choses. La première, c'est que Blaine embrassait encore mieux lorsqu'il était sobre. Et la seconde, que le fait que leur amitié soit brisée était finalement une excellente nouvelle.
Le baiser était tendre, passionné. Il reflétait à la fois leurs sentiments et leur désir. Si le paradis sur Terre devait exister, tous deux jureraient qu'il se trouvait dans cette voiture.
« Je t'aime », souffla Blaine alors qu'ils reprenaient leur souffle. « Je n'étais pas sûr que ça soit toujours réciproque. Alors cette nuit, quand je me suis réveillé avec toi dans mes bras, j'étais tellement sûr de rêver que je n'ai pas voulu te lâcher. »
« Je t'aime aussi. », répondit Kurt qui avait du mal à parler. « Tellement… »
Blaine l'attira pour un autre baiser haletant, et les deux jeunes hommes laissèrent s'exprimer leurs sentiments trop longtemps contenus.
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Pendant ce temps-là, dans une maison de la petite ville de Lima, Burt Hummel fixait sa montre. Il se demanda s'il habitait si loin que ça, ce garçon qui faisait danser une flamme dans les yeux de son fils.
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Voici enfin le dernier chapitre, qui est en quelque sorte un épilogue. Il se situe entre le 2x22 et le 3x01 (puisque Rachel est de nouveau avec Finn mais Blaine toujours à Dalton).
Maintenant, c'est avec délectation que j'écris…
/!\ Attention LEMON ! Ce chapitre contient des scènes très explicites entre hommes (YAOI en prime ! ). Puritains, homophobes et autres décérébrés, je vous invite joyeusement à dégager de cette page pour laisser les vrais excités du citron que nous sommes en profiter… ________________________________________
Chapitre 4 : Blame It On The SexCela faisait maintenant plusieurs mois que Blaine et Kurt étaient ensemble. Ils avaient l'impression de flotter sur un petit nuage de bonheur.
Alors qu'il cuisinait pour le dîner, Kurt repensait à ces derniers mois, son retour à McKinley, le soutien à toute épreuve de Blaine malgré l'éloignement. Même pendant les moments les moins agréables, ils étaient toujours restés soudés.
Kurt se souvenait encore de la tête de son père lorsque, en ce fameux lendemain de cuite, il avait failli encastrer sa voiture dans la maison en revenant de conduire Blaine chez lui. Il avait ensuite eu un peu de mal à justifier ses joues rosies, son sourire immense, et ses vêtements froissés – alors que comme chacun sait, les vêtements de Kurt Hummel sont
toujours impeccables !
« Je n'ai pas beaucoup dormi », s'était-il alors empressé de répondre. « Je crois que je vais monter me reposer un peu. »
Evidemment, Burt n'avait jamais su que par
'se reposer', son fils voulait dire
'se ruer dans ses draps pour capter l'odeur et la chaleur du garçon qui y avait dormi'. Il n'avait pas non plus compris pourquoi, le soir même, Kurt avait fixé la radio d'un air menaçant quand la chanson 'Don't you want me' avait débuté. En fait, il y avait beaucoup de choses que Burt ne comprenait pas à propos de son fils… Mais ça ne l'empêchait pas de voir à quel point il tenait à ce Blaine. Et à quel point ce dernier semblait attaché à son fils. Et c'était ça, plus que tout, qui l'avait poussé à avoir de la sympathie pour ce garçon… enfin, tant qu'il ne restait pas trop longtemps enfermé avec son Kurt dans la chambre de ce dernier à faire
il ne savait quoi. Kurt sourit. Malgré tout ce qu'on pourrait croire, il se sentait vraiment chanceux…
Sa relation avec Blaine avait évolué. Mais bon, ils n'allaient jamais au-delà des longs baisers passionnés entrecoupés de « Je t'aime » et de regards voilés de désir. Kurt commençait sérieusement à envisager d'aller plus loin, mais il ne savait ni quand, ni comment le lui dire. Il doutait même que Blaine ait les mêmes envies que lui… Il chassa cette pensée dérangeante en sortant son plat du four – plat qu'il avait failli y oublier, désespérément incapable de se concentrer dès lors que Blaine envahissait ses pensées.
« C'est pas vrai ! », maugréa-t-il en soufflant sur la fumée. « Pourvu que je puisse rattraper ça… »
« Alors, on a l'esprit ailleurs ? », murmura une voix amusée dans son dos.
« Blaine ! », s'écria-t-il en lui sautant au cou. « Mais qu'est-ce que tu fais là ? »
« Je viens de recevoir un coup de fil m'invitant à dîner. », répondit le brun avec un grand sourire. « Tu remercieras ton père, c'est très gentil de sa part. »
« Pour l'instant, c'est toi que j'ai envie de remercier d'être là. » souffla le châtain à son oreille. « Tu m'as tellement manqué… »
Blaine allait objecter qu'il s'étaient vu le week-end précédent, mais les lèvres qui se pressèrent contre les siennes lui firent perdre tout contact avec la réalité. Il ne remarqua même pas que son petit-ami le collait contre le plan de travail. Ce n'était plus que la bouche de Kurt contre la sienne. Plus que
sa langue qui jouait contre ses lèvres. Plus que
sa main qui caressait sa nuque. Plus que
ses doigts qui descendaient lentement dans son dos. Plus que
son corps, fébrile, qui se collait au sien.
« Wow », haleta Blaine quand ils s'écartèrent au bout d'un moment, reprenant leur souffle. « On dirait que je t'ai vraiment beaucoup manqué, cette fois… »
« Tu me manques à chaque fois », corrigea Kurt dont les yeux d'un bleu intense étaient étonnement sombres. « À chaque fois que je ne peux pas te voir. » Il ponctua sa phrase d'un regard encore plus brûlant.
« Et que je ne peux pas te toucher », enchaîna le Warbler en posant ses mains sur les hanches de son petit-ami. « Et t'embrasser, encore et encore… »
« Il faut qu'on se rattrape », décida Kurt avec un sourire malicieux.
Et quand leurs lèvres se trouvèrent une fois de plus, Blaine n'y vit aucune objection. Il avait remarqué que ces derniers temps, son petit-ami était de plus en plus
tactile. Ce qui n'était, et de loin, pas pour lui déplaire. Pourtant, cette attitude était troublante. Kurt était troublant. Et, bien qu'il ne le lui ait jamais dit, terriblement excitant.
« Tu veux qu'on monte dans ma chambre ? », laissa échapper le châtain dans un murmure.
Blaine écarquilla soudainement les yeux.
« C'est pas grave, oublie », ajouta-t-il aussitôt.
« Non, ce n'est pas ça », le rassura Blaine avec une moue gênée – et effroyablement craquante. « Kurt, ton père est dans la cuisine. »
« Quoi ? » Kurt avait fait un bond digne des Jeux Olympiques. « Papa, bonsoir », salua-t-il alors que son père, encore à la porte, essayait de masquer son expression de choc profond.
« Désolé », s'excusa Burt. « Je voulais pas vous… J'ai juste senti une odeur de brûlé, mais… »
« Le gaz ! », s'affola Kurt en retournant à ses fourneaux.
« C'est moi qui m'excuse », le reprit Blaine. « Je ne devrais pas m'accaparer votre cuisinier en plein exercice de ses fonctions. »
Mais comment pouvait-il faire preuve d'autant d'assurance alors qu'il était toujours à moitié avachi sur le plan de travail ? , se demandait Kurt alors qu'il sauvait le dîner. Lui-même était sûr d'avoir du mal à regarder son père dans les yeux avant un bon moment.
« Bon, je… je vous laisse. Kurt, préviens-moi quand le repas sera prêt. »
« J'en ai pour une minute », répondit-il alors que son père se sauvait presque de la cuisine.
Et avant de quitter lui aussi la pièce, Blaine lui murmura quelque chose à l'oreille. Et Kurt remercia le ciel pour avoir déjà fini le repas car, il en était sûr, il ne serait plus capable de se concentrer de toute la soirée. Pas après ce qu'il venait d'entendre. S'appuyant avec difficulté sur une table, il entendait ces mots résonner avec force dans sa tête.
« Si nous avions été seuls, je t'aurais montré à quel point je meurs d'envie de monter dans ta chambre avec toi. »
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Après
'l'épisode de la cuisine', la soirée se passa étonnement bien. Il faut dire que le dîner était délicieux – et pas grâce à un certain Warbler !
Burt parlait football avec Finn et Blaine tandis que Rachel, qui avait été invitée pour l'occasion, racontait à une Carole captivée ses projets pour les vingt prochaines années.
Kurt profita que l'attention de tous soit détournée pour tenter de se concentrer sur autre chose que son petit-ami – ce qui était assez difficile quand on savait que le petit-ami en question était assis juste à côté de lui, et qu'il avait
sa foutue main d'appuyée sur sa cuisse.
« Ça va, Kurt ? », demanda Burt au bout d'un moment, en voyant son fils s'agiter sur sa chaise.
« Euh… oui oui, tout va bien, c'est juste ma jamb… mon pantalon ! Ce pantalon me gratte, je peux monter me changer ? »
« Mais tu l'as porté toute la jou… », voulut objecter Finn, qui se stoppa quand il se prit un coup de pied dans le tibia.
« Vas-y. On t'attend pour le dessert. »
Merci Carole ! , pensa Kurt. Jamais il ne se féliciterait assez pour avoir fait entrer cette femme dans la vie de son père.
Les conversations reprirent, quand un « C'est pas vrai ! » sonore se fit entendre en provenance de l'étage.
« Blaine, tu veux bien monter voir ce qu'il a ? »
« Bien sûr madame Hummel », acquiesça l'interpelé qui ne s'y attendait pas du tout. Et vu le regard qu'il lançait à sa femme, Burt non plus ne l'avait pas vu venir.
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« Kurt », chuchota Blaine en toquant à la porte de la chambre. « C'est moi. »
La porte s'ouvrit au tiers du quart de la moitié, lui laissant voir une joue rouge et un œil et demi.
« C'est de ta faute ! », l'accusa le jeune homme. « Comment je vais faire, maintenant ? »
« Mais enfin, de quoi tu parles ? »
« De rien. Dis à aux autres que je suis malade. Non, que j'ai un virus très rare et très contagieux. Dis ce que tu veux, mais que personne n'entre dans ma chambre. »
La porte claqua au nez d'un Blaine complètement perdu.
« Kurt, ne fais pas l'enfant. »
Silence.
« Kurt ouvre cette porte ou je le descends chercher ton père. »
La porte s'ouvrit, une main tira Blaine à l'intérieur et la referma aussi vite.
« Voilà, tu es content ? »
Oh-Mon-Dieu ! Devant lui se tenait un Kurt rouge écarlate, complètement ébouriffé et avec une foutue bosse qui lui déformait le pantalon !
« Je suis ridicule ! », se lamenta le châtain en s'asseyant sur son lit, se prenant la tête entre les mains.
« Je ne trouve pas », contesta Blaine en s'installant à côté de lui. « Tu es même
très excitant… », ajouta-t-il à son oreille.
« Mais me dis pas des choses comme ça ! », fit Kurt en devenant plus rouge encore – si c'était possible. « Tu crois quand même pas que ça va m'aider à faire passer… mon état. »
« Mais peut-être que ça me fait plaisir que tu sois dans cet état… à cause de moi. »
« Sadique ! », bouda Kurt.
« Je vais te prouver le contraire », fit le brun en s'agenouillant au pied du lit.
« Blaine qu'est-ce que tu fais ? », paniqua le châtain.
« J'assume mes responsabilités », répondit sérieusement son petit-ami qui commençait à défaire sa ceinture. « Tu l'as dit toi-même : c'est de ma faute. Il est de mon devoir de t'arranger ça. »
« Mais… han ! »
Blaine venait de faire glisser son pantalon et son boxer. Et il semblait apprécier la vue. Kurt tremblait trop pour protester davantage. Et c'est dans un état second qu'il sentit une main se refermer autour de son sexe et le caresser avec douceur, mais de plus en plus fermement. Bientôt, ses lèvres rejoignirent sa main et vinrent titiller le gland rougi.
« Oh mon Dieu ! Tu es… oh… tu es sûr de… han… de toi ? »
« Pas du tout… » Coup de langue. « Mais j'en meurs d'envie… »
Et sans prévenir, il le prit entièrement en bouche.
« Oh oui ! Blaine ne t'arrête pas ! Ne t'arrête jamais ! »
Il le prit au mot, allant et venant sur la verge tendue, se délectant des gémissements qu'il lui tirait. Si quelqu'un lui avait dit que la soirée tournerait comme ça, il aurait sans doute frappé cette personne. Ou aurait essayé de se faire inviter chez les Hummel beaucoup plus tôt !
Kurt, quant-à-lui, bénissait l'inventeur de l'insonorisation. Car oui, il s'en donnait à cœur joie. Ses doigts s'enfonçaient violement dans l'oreiller, et il employait le peu d'énergie qu'il lui restait à tenter de modérer ses cris – sans grand succès.
Mais où Blaine avait-il apprit à faire ça ? Ces lèvres étaient un cadeau du ciel ! Il aurait pu être extrêmement fier d'en avoir l'usage exclusif, mais pour ça, il aurait fallu que son cerveau soit en état de marche. Or, tout ce dont il était capable, pour l'instant, c'était gémir – et d'après son petit-ami, il faisait ça très bien.
Au bout de quelques minutes d'un silence entrecoupé des halètements et des jurons de Kurt, ce-dernier se libéra dans la bouche de Blaine qui, à sa grande surprise, avala tout.
« C'est pas possible ! », souffla-t-il en s'effondrant sur son lit.
Blaine le rhabilla – puisque manifestement, il n'en était plus capable – et vint s'allonger à ses côtés.
« Alors ? », susurra-t-il tendrement. « Ce virus très rare et très contagieux est-il parti ? »
« T'es incroyable ! », sourit Kurt avant de l'embrasser.
« Les garçons ! Qu'est-ce que vous faites ? On vous attend pour le dessert. », appela Burt depuis la salle.
Kurt aurait bien objecté qu'il l'avait déjà eu, son dessert…
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« T'as pas une impression de déjà-vu ? », demanda Blaine alors que Kurt, au volant de sa voiture, le ramenait chez lui après une soirée riche en émotions.
Le jeune homme sourit. « Oui mais cette fois, je n'ai pas besoin d'attendre que tu me le demandes pour m'arrêter et t'embrasser. »
Quelques instants plus tard, ils arrivèrent à cette même ruelle déserte où, quelques mois plus tôt, leur histoire avait commencé. Prenant cela comme un signe, Kurt s'y engouffra, coupa le contact et se jeta sur les lèvres de son petit-ami. Qu'est-ce qu'il avait attendu ce moment ! Le dessert avait été
une véritable torture. Quelle idée avait-il eu, aussi, de servir de la mousse au chocolat ? Voir la langue de Blaine lécher avidement sa cuillère – tout en sachant ce que cette même langue était capable de faire – l'avait littéralement mis au supplice. Et il en avait fait exprès, Kurt en était certain ! Si bien qu'il était désormais dans le même état que quelques heures plus tôt.
Et Blaine aussi, constatait-il avec délice.
Peu à peu, les mains se glissèrent sous les pulls, les ceintures se défirent et les corps se dévoilèrent. Kurt s'allongea sur la banquette en attirant Blaine toujours plus proche de lui.
« J'ai envie de toi », souffla-t-il avec urgence.
« Moi aussi », fit Blaine contre son cou. « Mais j'ai pas de… ce qu'il faut. »
« La boîte à gants ! », se souvint Kurt.
Habilement, le brun ouvrit la trappe et en sortit un préservatif. Kurt nota mentalement de remercier mademoiselle Pillsbury pour l'avoir forcé à en prendre. Alors que leurs deux corps échauffés se pressaient à nouveau l'un contre l'autre, Blaine hésita : « Tu es sûr que c'est ce que tu veux ? »
« Aussi sûr que je t'aime ! », rétorqua le châtain.
Les deux garçons se débarrassèrent du peu de vêtements qui leur restait puis, doucement, Blaine insinua un doigt en Kurt. Ce dernier grimaça, mais ne dit rien et l'attira à lui pour un baiser ardent. Le brun entama un mouvement de va-et-vient sur le sexe du garçon sous lui et en profita pour introduire un deuxième, puis un troisième doigt, qu'il fit se mouvoir à l'intérieur du garçon.
Il les retira quand Kurt commença à venir à la rencontre de sa main et, après avoir déroulé le préservatif sur sa verge tendue, le pénétra. Kurt laissa échapper un cri, et Blaine se remit à le caresser en lui murmurant des paroles réconfortantes. Il l'embrassa sur la joue, dans le cou, sur les épaules, n'importe quoi qui pourrait le distraire de sa douleur. Si bien qu’au bout d’un moment, ce fut Kurt lui-même qui rechercha plus de contact. Blaine commença alors à se mouvoir, enivré par la sensation intense d'être à l'intérieur de lui, de le sentir autour de lui.
Kurt s'agrippa de toutes ses forces à aux épaules du garçon qui le pénétrait, ressentant avec puissance chaque coup de rein se répercuter dans tout son être. Jamais il n'aurait cru que ça puisse être si incroyable, violent et doux à la fois. Et il ne se retenait pas pour lui hurler tout le plaisir qu'il éprouvait.
L'habitacle de la voiture ne devint plus que chaleur, frottements et gémissements. Les deux amoureux, désormais amants, découvraient avec bonheur la sensation exaltante de ne faire plus qu'un. Et ils s'en délectaient.
La cadence finit par s'accélérer, et ils vinrent dans un même cri, Kurt dans la main de Blaine, Blaine à l'intérieur de Kurt. Le brun se retira et ils s'embrassèrent amoureusement.
Il leur fallut plusieurs minutes pour réaliser, et aucun d'eux n'osait dire un mot, de peur de briser ce moment.
« Je…
« C'était… »
Ils sourirent du fait d'avoir parlé en même temps, mettant fin à cette tension.
« C'était merveilleux », finit par dire Kurt, le regard brillant.
«
Tu es merveilleux », répondit Blaine en souriant tendrement. « Je t'aime tellement…»
« Moi aussi. »
Et ils scellèrent cette première fois d'un autre baiser empli d'amour et de promesses.
THE END________________________________________
Note de l'auteur :
Alors ? J'attends vos avis avec impatience !
Je préviens, ceci est mon tout premier lemon publié alors… *rougit et part se cacher*
Merci d'avoir lu et à bientôt ! _________________