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 "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)

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Dark Roz
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MessageSujet: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 14:29

Coucou ! Me revoilà (encore) avec une fic dont ni les personnages, ni l'histoire, ni même la traduction de m'appartiennent ! Bref, rien à moi... Crying or Very sad

Merci à OnceinYourLife, l'auteure, et à Brockette La Kekette, la traductrice, de m'avoir autorisée à poster cette histoire ici. Vous pouvez toujours la lire sur Feufeunet, ici, en français et là en anglais

C’est le grand retour de « Super Papa Burt », j’y peux rien, je l’adore… Pouce
Par contre, si vous voulez absolument que les parents de Blaine soient aussi admirables que lui, cette fic n’est pas pour vous. No

Elle comportera 30 chapitres ainsi qu’un épilogue, et 7 sont déjà traduits. Je les posterai plus ou moins ‘‘en bloc’’, puis je suivrai le rythme de parution de la trad’.

Enjoy Yay


"J'aime mon fils et mon fils aime Blaine. Ce gamin compte pour moi." Pendant que le Glee Club est à NY, Burt reçoit un visiteur inattendu.


Pères

Chapitre 1 : Le Garage

« Mr Hummel ? »

Je reconnu immédiatement cette voix, mais ne sut pas expliquer pourquoi elle résonnait dans mon garage au beau milieu d'un jour d'école. J'étais sous une voiture que je devais finir rapidement donc je ne bougeai pas. Peu importe ce qu'il avait à dire, je pouvais l'entendre de là où je me trouvais.

« C'est moi. »

« Hum... C'est... C'est Blaine, Monsieur. »

« Je sais, j'ai reconnu ta voix. Peux-tu me dire ce que tu fais ici? »

« Je vous ai amené du café. »

Café ? Le petit ami de mon fils m'avait amené du café à quatre heure de l'après-midi, un jeudi ? La voiture pouvait attendre.

Je me glissai de sous la voiture pour avoir une meilleure vue sur le garçon qui venait rendre visite au père de son petit-ami au travail. Encore. Son uniforme de Dalton était parfaitement repassé, ses cheveux emprisonnés sous le gel et il tenait un gobelet de café, pour moi, avec le mot « Burt » écrit dessus. Mais pour la première fois, il y avait quelque chose qui clochait chez Blaine. Il avait un regard empli de défaite, d'échec, et un hématome violacé sur la mâchoire.

« Ça va, Gamin ? »

« Je vais bien. » Dit-il en arborant un de ses sourires charmeurs.

Je pris le café, sachant pertinemment que Blaine me mentait ouvertement.

« Merci pour ça, je crois. Mais euh... Il y a une autre raison pour que tu sois là? »

Il sembla médusé. Il n'avait visiblement pas pensé à cette partie.

« Oh et bien... Vous savez, j'ai juste pensé que nous avions quelque chose en commun ce weekend. On... Kurt nous manque à tous les deux. »

« Il est juste à New-York, Blaine. Il sera de retour lundi. »

Une lueur de réalisation passa sur son visage.

« Oui, oui évidement. Wow. Je suis... Vraiment désolé d'avoir fait irruption comme ça... Et à votre travail... Je fais toujours ça aux gens, pour diverses raisons. Désolé. Encore désolé, Mr Hummel. Je... Je vais y aller. »

Il tourna les talons pour s'en aller et je sus que, malgré tout le travail que j'avais à faire aujourd'hui, je ne pouvais pas le laisser partir sans connaître la vraie raison de sa venue.

« Tu vas me dire qui t'a frappé ? »

Il se stoppa net.

« Quoi ? »

« Ne joue pas au plus bête avec moi, Gamin. Ta mâchoire. »

Il est resté confiant et je présumais qu'il était sur le point de se foutre de moi en me servant la même histoire qu'à tout le monde.

« Hum... Non. Non, je n'aime mieux pas. »

J'étais surpris par sa réponse. Non? Il voulait que j'aille pêcher la bonne réponse moi-même plutôt que de me mentir ? A vrai dire, j'étais en quelque sorte flatté.

« D'accord. Mais dans ce cas reste. Parles moi d'autre chose. »

Il avait l'air terrifié par cette idée mais je ne pouvais pas le laisser partir sans savoir s'il allait vraiment bien.

J'aime mon fils, et mon fils aime Blaine. Ce gamin compte pour moi.

« Quelque chose d'autre ? »

« Oui, tu sais, Kurt me parle beaucoup de toi mais je n'ai pas l'impression de vraiment te connaître. Tu es tout le temps à la maison, et tu es avec mon fils depuis plus d'un mois. Dis-moi quelque chose à propos de toi que je ne sais pas déjà. »

Je fis semblant de retourner à mon travail, espérant ainsi faire en sorte que le gamin soit plus en confiance pour me parler, mais j'étais pleinement concentré sur sa réponse.

« Hum... Je ne sais pas vraiment. Je suppose... J'aime le foot, vous le saviez déjà? »

« Ouais, Finn m'a dit que vous étiez allé voir quelques matchs et que vous aviez essayé d'y traîner Kurt » Dis-je avec un petit rire.

Il était facile de se lier avec Finn, mais avec Kurt c'était presque impossible si vous ne saviez pas comment franchir les barrières qu'il avait construit pour se protéger. Et d'une certaine façon ce garçon avait trouvé un moyen pour intéresser un minimum Kurt au football. C'était presque magique.

« Oh oui, Finn est un bon gars. Quand on y repense, lui et Kurt s'entendent étonnamment bien. »

« Tu as raison. Ce sont de bons frères. »

Il acquiesça.

« Ils ont de bons parents. »

C'était subtil, mais je sais que j'ai entendu la voix de Blaine faiblir un peu quand il prononça le dernier mot. Parents.

« Tu veux t'asseoir ? »

Il s'assit sur un vieux tabouret, tenant toujours son propre café entre les mains, et s'ouvrant peu à peu à la conversation.

Je ne voulais pas entrer directement dans le vif du sujet, mais j'étais curieux. Kurt n'avait jamais mentionné les parents de Blaine et j'étais certain qu'il ne les avait jamais rencontrés non plus. La seule chose que je savais, était que la relation entre Blaine et son père était pour ainsi dire tendue, à ce qu'il m'avait dit la dernière fois que nous nous étions retrouvés ici tous les deux. C'était un bon début.

« Parles moi des tiens. Ce sont de bons parents eux aussi ? »

« Mes parents ? »

Il sembla surpris par la question, comme si personne ne lui avait jamais demandé auparavant.

« Oh, hum, et bien... Mon père est dans les affaires, vous savez. Il est banquier alors on ne fait pas beaucoup de choses ensemble. Mais il essaye de m'accorder du temps, je suppose. »

Je me suis souvenu alors que Blaine m'avait dit que son père avait essayé de le changer. Je ne pouvais pas comprendre ça. On aime son enfant pour ce qu'il est, peu importe quoi.

« Et ta mère ? »

Il considéra la question et fronça les sourcils de manière incertaine.

« Je n'en ai aucune idée. »

Je me suis retourné pour le regarder.

« Aucune idée ? »

« Elle… Elle est partie quand j'avais trois ans. Déménagé dans le Michigan. Elle s'est remariée et a maintenant trois nouveaux enfants. »

« Tu as gardé contact avec elle ? »

« Non. Elle m'envoie seulement une carte à mon anniversaire et à Noël chaque année. »

Je ne pouvais pas croire ce que j'entendais.

« Tu as déjà essayé de la contacter toi? »

« J'ai seulement l'adresse à laquelle il faut renvoyer les lettres si jamais mon adresse n'est plus la bonne. Je lui ai envoyé des lettres, je ne sais pas combien. Des centaines, peut-être même des milliers... Mais elle n'y a jamais répondu. Peut-être même qu'elle les a jamais lues. »

Mon cœur se brisa. Je savais ce que c'était pour un enfant de grandir sans mère. Je savais comment c'était pour mon fils de penser à sa mère chaque jour qui passe et de se demander à quel point les choses auraient pu être différentes s'il avait pu l'enlacer chaque jour, à son réveil, lui raconter ses journées et l'écouter lui raconter les siennes. En revanche je ne pouvais pas imaginer comment c'était pour Blaine de penser à elle chaque jour, sachant qu'elle était en vie et en bonne santé mais qu'elle ne s'intéressait pas assez à son fils pour répondre à ne serait-ce qu'une lettre.

Quel genre de mère abandonne son enfant ?

Ma main se resserra autour de la clé anglaise que je tenais et il le remarqua.

« Honnêtement, je ne pense plus autant à cela qu'avant. À partir du moment où elle a arrêté de signer les cartes j'ai su qu'il était temps d'abandonner l'idée qu'elle puisse revenir un jour. »

Je dû faire attention à formuler ma phrase très soigneusement, d'une manière parfaite.

« Elle ne sait pas ce qu'elle rate. Tu es un enfant génial. Tu as été génial pour Kurt. Je ne l'avais jamais vu aussi heureux que depuis qu'il est avec toi. »

« Merci, Mr Hummel. »

« Burt. »

Il rigola.

« Burt, d'accord. Merci, Burt. »

Mais je n'avais pas encore fini.

« Et toi et ton père, vous ne vous entendez pas super bien ? »

Il hésita, et la défaite se fit à nouveau voir dans ses yeux.

« Ça pourrait être pire. »

Et avec ça, toutes les pièces du puzzle se rassemblèrent. Le café, l'hésitation, l'hématome, la défaite... le besoin de parler à un père en qui il pouvait avoir confiance.

Je me retournai pour le regarder droit dans les yeux. J'avais besoin qu'il voit à quel point j'étais investi et j'avais besoin de voir sa réaction.

« C'est lui qui a fait ça à ton visage? »

La terreur prit possession de lui pendant moins d'une seconde et mes soupçons furent confirmés.

« De quoi parlez-vous? »

« Il t'a frappé, pas vrai ? Ton propre... »

J'inspirai profondément. Je devais garder mon calme.

« Bordel de Dieu ! Je ne peux pas croire que Kurt ne m'ait rien dit à propos de ça ! »

Il me regarda comme s'il venait de briser un vase et était sur le point d'accuser le chat.

« Mr Hummel, mon père ne me frappe pas. C'était... C'était juste un accident, sincèrement ! »

J'étais livide. Ce gosse était maltraité par la seule personne qui restait dans sa vie et qui était supposée l'aimer inconditionnellement. C'était trop.

« Quoi, il a fait ça seulement une fois ? Tu as merdé, c'est ça? Il t'a dit que c'était de ta faute ? Pourquoi ? Parce que tu es gay ? »

« Mr Hummel - »

« Combien de fois, Blaine ? Combien de fois est-ce que c'est arrivé? »

« C'est... C'est pas ce que vous croyez... »

Peu à peu, les larmes jaillissaient dans ses yeux.

« Alors qu'est-ce que c'est ? »

« Je suis désolé, je n'aurais pas dû venir. »

« Ne bouge pas, jeune homme ! »

Il était paralysé. Sur le papier, c'était le fils parfait. Intelligent, obéissant, poli, charmant. Il n'y avait qu'une ombre au tableau : il ne convenait pas aux attentes écrasantes que son père avait de lui. La perfection incluait le fait de ramener une jolie fille à la maison qui pourrait lui donner des petits-enfants et perpétuer son nom. Blaine ne pouvait pas lui donner cela.

« Combien de fois, Blaine ? »

« Je... Je ne sais pas... J'ai juste... »

Il prit une profonde inspiration, essayant aussi fort qu'il le pouvait de ne pas complètement se laisser aller au milieu de mon garage.

« Laisse le sortir, Bonhomme. »

« Je ne suis pas venu ici pour… Pour pleurer sur votre épaule. Je voulais juste un peu de... Je ne sais pas, quelque chose comme ce dont Kurt parle quand il parle de vous. Je voulais savoir ce qu'il voulait dire par moi-même. À quel point vous êtes compréhensif et ouvert d'esprit. »

Il prit une autre profonde inspiration.

« Je lui ai dit pour Kurt. Il ne savait pas et je lui ai dit et il a juste... Ben... Ce n'était pas le moment pour lui dire. J'aurais mieux fait de ne rien dire. Je savais que je n'aurais pas dû lui dire. J'ai été tellement stupide ! Je l'ai simplement lâché et l'instant d'après il était... Furieux. Absolument furieux. »

Il butta sur les mots et grimaça alors que les souvenirs refaisaient surface.

« Blaine, respire. Tu n'es pas obligé de tout me dire. »

Il inclina la tête et se pinça l'arête du nez, secouant doucement sa tête d'avant en arrière. Il se laissa retomber sur le tabouret.

Je ne pouvais pas comprendre ses complexités et je n'avais aucune idée de ce dont Kurt était au courant. À l'instant où Kurt rentrerait à la maison, je le ferais s'asseoir et nous aurons une longue discussion, lui et moi. Je savais que ça prendrait des heures avec la capacité de Kurt à éviter les questions et son côté protecteur envers Blaine, mais ce n'était pas optionnel.

« Bon Dieu, je me sens tellement stupide par rapport à tout ça ! Je... J'apprécie vraiment le fait que vous m'ayez écouté, Mr Hummel. »

« Je t'ai dit de m'appeler Burt. »

« Burt. »

Je soupirai.

« Tu n'as aucune raison de te sentir stupide, Blaine. »

Je fis une pause.

« Tu aimes mon fil, pas vrai ? »

C'était une question qui n'avait même pas besoin d'être posée.

« Oui, Monsieur. »

« Si ton père ne peut pas accepter ça, et bien c'est... C'est un Neandertal, comme dirait Kurt. »

L'espace d'une seconde, j'aurais juré avoir vu un sourire étirer les lèvres de Blaine.

« Je ne suis pas sûr qu'il apprécie cela. »

Il essuya ses yeux.

« Et bien, il n'a pas à le faire car tu ne retournes pas là-bas. »

« Pardon ? »

« Tu restes à la maison jusqu'à ce que j'ai une discussion avec lui et que je t'ai emmené consulter un médecin. »

« C'est... Ce n'est vraiment pas nécessaire. Sérieusement. »

« C'est plus que nécessaire. Tu penses sincèrement que je vais te laisser y retourner ? »

« Je... Je n'ai pas... Personne n'a jamais... »

« Tu n'as pas à argumenter, Blaine. Le garage peut tourner sans moi pendant quelques heures. Viens, je conduis. »

« Mr Hum – Burt, je... Je promets de ne pas vous décevoir. De ne pas décevoir Kurt. »

« Tu ne pourras jamais me décevoir, fils. »

Le mot résonna dans la poitrine de Blaine quand il laissa échapper un soupir. Un poids fut subitement enlevé de ses épaules et posé sur les miennes.

Mais je n'en avais rien à faire. Et je sais que je n'en aurais jamais rien à faire.


Dernière édition par Dark Roz le Lun 28 Mai 2012, 22:16, édité 10 fois (Raison : Pas de nouveau chapitre traduit à ce jour...)
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 15:15

J'ai eu un gros coup de coeur pour cette fiction il y a quelques temps et comme ma chère Niff mettais un peu de temps à uploader les chapitres, je suis aller la dévorée en anglais !

Elle montre Burt comme un père incroyable, et la bromance Klaine/Finn vaut le détour.
C'est surement une de mes fictions préférées ^^
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 16:18

Tout à fait d'accord avec toi, Malou
Cette fic est tout simplement sublime et captivante ! Aww
Malheureusement, je n'ai pas encore le niveau d'anglais pour lire toute la suite en VO No
*prend son mal en patience*
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 16:59

J'adore Smile Franchement cette fiction est géniale c'est une des meilleures que j'ai lu OMG
Merci de l'avoir publié !
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 20:04

Pères

Chapitre 2 : Le Docteur

Dans la voiture, Blaine était silencieux. Ses mains étaient posées sur ses genoux et sa tête était penchée, perdu dans ses pensées.

J'avais envie de le secouer pour l'en sortir, dire n'importe quoi qui le ferait se sentir mieux mais les mots ne venaient pas. Je n'avais jamais été doué avec les mots. Surtout dans ce genre de situations. Je pouvais crier pendant des heures sur n'importe quel idiot(1) toute la journée mais dès que ça touchait au domaine des émotions et des sentiments je disais toujours quelque chose de mal, je m'emmêlais dans mes phrases et perdais n'importe quelle bataille que j'étais en train de livrer. Je ne pouvais pas foirer sur ce coup. Blaine était déjà assez fragile et un seul faux pas pouvait détruire la confiance qu'il avait en moi.

Je décidais de me lancer.

« A quoi tu penses ? »

Il soupire et secoua la tête pour chasser ses pensées.

« Désolé, je suis juste un peu... Dépassé en ce moment. » Il fit une pause. « Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée. »

« Pourquoi ça ? »

Je pouvais le sentir m'échapper.

« Parce que... Parce que je ne peux dire à personne ce qui se passe. »

La peur était revenue et avait pris possession de tout son être.

« Il va... »

Je me préparais au pire.

« Oh mon dieu, qu'est-ce que je suis en train de faire ? Il faut que je sorte, s'il vous plait. »

J'avais tout foiré. Il gigotait sur son siège, pressé de partir et de prétendre qu'il ne m'avait pas parlé aujourd'hui. Je l'avais perdu.

« Blaine, hey. Hey ! Calmes toi. Allez- »

« S'il vous plait, arrêtez la voiture. Juste- »

J'attrapai son épaule et essaya de le tenir tranquille.

« Je ne vais pas arrêter la voiture. J'ai besoin que tu m'écoutes une seconde, d'accord ? »

Il prit une profonde inspiration et je vis le nouveau flot de larmes qui s'étaient formées dans ses yeux.

« On va juste chez le docteur. On ne dira rien à personne tant que toi et moi n'auront pas eu une sérieuse discussion, d'accord ? »

Il considéra mon offre avec beaucoup d'attention. J'avais besoin qu'il m'écoute.

« Vous pouvez me le promettre ? »

Je soupirai de soulagement.

« Je peux, ouais. Oui. Je peux te le promettre. »

Et il redevint silencieux.

Je n'osais pas dire quelque chose d'autre jusqu'à ce que nous soyons arrivés dans le cabinet du médecin. Je l'avais amené chez le médecin de Kurt, qui était aussi son oncle du côté maternel. On avait de la chance. Il ne garderait pas de trace papier de cette visite et je l'avais déjà appelé pour qu'il se tienne prêt à nous recevoir dès qu'on arriverait. La famille était quelque chose de puissant.

Quand on entra dans le parking je garai la voiture et coupa le contact mais Blaine resta immobile.

« Tu es prêt ? »

Sans un mot, il détacha sa ceinture et me suivit dans le cabinet, les mains dans les poches et les yeux baissés.

Mike nous attendait déjà dans le hall. Apparemment c'était une journée tranquille.

« Burt, hey ! Et toi tu dois être - »

« Blaine. » Dis-je en faisant les présentations.

« Ravi de te rencontrer, Blaine. »

Blaine hésita, ne sachant pas si c'était le moment d'être lui-même ou s'il devait endosser son masque de gosse courageux et serrer la main de Mike comme s'il était le Roi d'Angleterre.

Il lui fit un sourire faux.

« Moi de même, Monsieur. »

Je savais que ça allait être difficile. Le gosse se contrôlait devant les étrangers. Ils ne savaient rien de lui et il paraissait tellement poli et parfait qu'il pouvait même duper les gens en face de qui il était sur le point de se retrouver extrêmement vulnérable. Il n'y avait aucun espoir quant au fait qu'il puisse dire à Mike ce qui se passait pour de bon donc je savais que je ne le quitterais pas d'une semelle.

On se rendit dans une salle d'examen et Mike ordonna à Blaine de lui montrer tous ses bleus.

Je savais qu'il y en avait plus que sur la mâchoire. Un maniaque ne donne jamais un seul coup, encore moins si sa cible est totalement à sa merci.

Blaine n'était pas sûr de pouvoir supporter de tous les montrer. Je n'étais pas certain non plus de pouvoir supporter de tous les voir.

« Fais ce qu'il te dit, Blaine. »

Obéissance.

Blaine me tendit son blazer, sa cravate et sa chemise immaculée pour révéler une gamme de violet. J'étais horrifié et couvris ma bouche avec ma main pour réprimer toute remarque choquée. Mais Blaine ne pouvait pas passer au-dessus de tout ça si moi je n'y arrivais pas. C'était à mon tour d'endosser un masque de bravoure même si ce qui était exposé à mon regard me choquait jusqu'au plus profond de mon être. Il me regarda avec de grands yeux, presque désolés. Il n'avait jamais voulu ennuyer personne, n'avait jamais voulu que quelqu'un souffre pour lui.

Je lui fis un signe de tête. Tout allait s'arranger. Je lui en avais fait la promesse.

Mike tapota autour des bleus, prit quelques radios et nous renvoya à la maison avec des médicaments pour la douleur causée par une côte fêlée.

En privé, il m'assura qu'il n'y avait rien de bien grave et que nous nous occuperions de la partie financière plus tard.

« Tiens-le éloigné de l'enfoiré qui lui a fait ça, d'accord ? »

« Ça c'est sûr, Mike. Je ne pourrais jamais te rem- »

« Ne parle pas de ça. Prend juste soin de lui. »

Le trajet jusqu'à la maison se passa en silence. Je savais qu'il avait besoin de réfléchir, besoin d'espace. Kurt avait besoin de plus d'espace que toutes les personnes que je connaissais et lui en donner était un domaine dans lequel j'étais particulièrement doué.

Le temps qu'on arrive à la maison, il était déjà sept heures passé et j'entendais très clairement l'estomac de Blaine gronder.

« Est-ce que dîner te paraît être une bonne chose? » demandais-je.

Il sourit. Merci mon dieu !

« Pour le moment, je ne peux pas penser à quelque chose de mieux. »

Carole avait laissé un large choix de plats préparés pour moi, sachant pertinemment que passer cinq jours sans sa cuisine me conduirait au cannibalisme.

Je laissais Blaine me montrer comment préparer le repas. Même si Carole avait laissé des instructions tellement précises que même Finn pouvait suivre, je voulais que Blaine se sente chez lui. J'avais besoin qu'il se relaxe et se lie avec moi car j'allais devoir le convaincre que se confronter à son père était inévitable.

On se mit à table pour manger et je me suis dit que c'était le bon moment pour lui poser des questions importantes.

« Blaine, fiston, on doit - »

Il me coupa. Je savais que s'il voulait parler je devais écouter. Son point de vue était plus important. C'était sa vie après tout.

« Je sais, je sais... Hum... » Il s'éclaircit la gorge. « Est-ce que je peux être vraiment honnête avec vous ? »

« Ouais. Oui. Évidement. »

« Okay. Je sais par quoi vous êtes passé, Mr Hummel. Je sais pourquoi vous êtes contrarié et je sais que vous veillez sur moi et tout. C'est juste... Je ne peux pas vous laisser dire à mon père ce qui s'est passé. S'il vous plait, il est... Il est tout ce que j'ai et je sais qu'il n'est pas parfait mais je sais aussi qu'il essaye de toutes ses forces de... De s'améliorer. Il est juste... Bon dieu ! C'est bien trop compliqué pour que je puisse l'expliquer ! »

J'étais coincé, et mon incapacité à former les bons mots était en train de me submerger. J'essayais de me souvenir du temps où j'avais crié sur mon beau-fils pour avoir tourmenté mon fils. J'avais eu du mal à me contrôler quand la personne que j'aime plus que tout avait vraiment eu besoin de moi. J'avais besoin de transférer ce sentiment à cette situation.

« Réponds-moi franchement, Blaine. Si tu voyais mon fils se faire tabasser, que ferais-tu à la personne qui lui ferait ça ? »

« Je la tuerais. »

La réponse était instantanée.

« Exactement. Alors pourquoi ton bien-être est moins important que celui de Kurt ? »

« C'est dif- »

« Ce n'est pas différent. Tu te sens piégé dans une terrible situation. La pire des situations. Tu ne peux pas rester comme ça, et tu le sais, mais tu as une opinion de toi-même si basse que tu ne veux pas admettre que tu mérites quelque chose de mieux que cela. Tu mérites mieux, Blaine, d'accord ? Tu mérites d'être heureux et en bonne santé tout le temps. Tu mérites d'être entouré par des gens qui t'aiment. Parce que tu aimes mon fils. Et si tu vas mal, il va mal. Et s'il va mal, il est clair que je vais mal. On doit être sur la même longueur d'onde, Bonhomme. Tu dois me croire quand je dis que je ne ferais rien qui pourrait te blesser. Je ne laisserais jamais rien de mal t'arriver. Est-ce que tu comprends ça? »

Je ne savais pas vraiment d'où ça me venait. Le contrôle.

C'était un gamin brisé. Il voulait tellement simplement laisser les larmes couler et s'accrocher à moi comme si sa vie en dépendait. Il voulait être le genre de personnes qui étaient élevées dans la croyance que parfois tu peux simplement te laisser aller et être complètement honnête vis-à-vis de tes émotions, peu importe qui te regarde. Tu peux laisser le barrage céder.

Il ne pouvait pas me regarder.

« Comment vous allez faire ça ? » demanda-t-il, d'une voix presque inaudible.

« Pardon ? »

« Ne jamais laisser quelque chose de mal m'arriver. Comment vous pouvez me protéger de lui plus que je le peux ? » Sa voix était claire et puissante maintenant.

Il était presque en colère contre moi. En colère contre les mots, en colère contre les circonstances, en colère contre son père, en colère contre lui-même.

Cette question était colossale. Une question plus importante que toutes les questions auxquelles je m'attendais à répondre ce matin quand je me suis levé. Et elle nécessitait une réponse tout aussi importante.

L'idée trottait dans ma tête depuis le moment où il m'avait tout révélé. J'avais du mal à croire ce qui allait sortir de ma bouche.

« Tu vas venir vivre ici. »

Il ressemblait à un cerf sous les phares d'une voiture arrivant à toute vitesse. On ne lui avait jamais fait une proposition comme celle-ci. Une garantie qu'il serait en sécurité, en toutes circonstances. Son esprit carburait devant les possibilités qui s'offraient à lui. La libération de la peur, l'acceptation. Mais je savais qu'une partie de lui n'osait pas croire que je lui avais fait cette proposition pour de bon. C'était trop beau pour être vrai.

« Je ne peux - »

« Si, tu peux. Kurt sera ravi. Finn sera sûrement un peu irrité d'avoir à partager sa salle de bain mais ça lui passera. Et je dormirais bien mieux la nuit en te sachant en sécurité sous mon toit, paisiblement endormi dans ton lit. »

Il sourit.

« Écoutes, je ne te laisserais pas retourner dans un foyer abusif, Blaine. C'est un fait. C'est une promesse inviolable. J'ai juste besoin que tu me laisses t'aider. Je ne peux pas le faire si tu n'es pas d'accord. »

C'était vrai. J'avais dû mal à croire que je le proposais de moi-même. Le petit ami de mon fils allait emménager chez nous ? J'ajoutais une nouvelle bouche à nourrir, un autre corps à habiller, et un autre esprit pour lequel m'inquiéter. Mais il n'y avait pas d'autre option. Le faire placer en famille d'accueil était hors de question et il n'avait personne d'autre sur qui compter.

J'avais juste besoin qu'il me regarde.

« Je ne peux- »

« Blaine. »

Il acquiesça et ferma ses yeux avec force. Il les couvrit avec ses mains et je pouvais sentir que les larmes se précipitaient contre ses paupières closes. Il était proche du point de rupture.

Allez, Bonhomme.

Ses épaules tremblèrent et les sanglots ravagèrent son petit corps.

Le barrage avait fini par céder.
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JerryGoler
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 20:33

OMG Parfaite !
Blaine me fait trop pitié..... Aww & Burt est extra

Merci de l'avoir posté ! Pouce
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 21:06

Pères

Chapitre 3 : Les Listes

J'avais un tas de coups de fil à passer.

Pour certaines raisons, le temps que je passais au téléphone me submergeait. J'essayais de faire une liste de toutes les choses qui devaient être faites. Quand il s'agissait d'organiser les choses, Kurt était bien plus doué que moi. J'étais déconcerté par la montagne de choses que j'avais déjà écrites sur le carnet jaune posé face à moi, sachant très bien que j'en oubliais au moins une centaine. La faible lumière provenant de la petite lampe couleur miel me rappelait à quel point tout cela allait être épuisant. Frustré, je frotta mes yeux.

Il y avait les papiers pour la demande de tutelle, la question des biens, les documents pour l'assurance, les dossiers médicaux, les avocats, … J'avais du mal à tout gérer comme il le fallait. J'avais besoin de ma famille à la maison, auprès de moi. J'avais besoin que Kurt réconforte Blaine. J'avais besoin que ma femme me réconforte. Et j'avais besoin que Finn redonne vie à la maison avec le bruit constant de ses jeux vidéo et ses remarques merveilleusement stupides.

Mais pour tout cela je devais patienter jusqu'à lundi.

On était toujours jeudi et il y avait des coups de téléphone que je devais passer avant l'arrivée du weekend.

Celui à Carole était important. Il y avait beaucoup de choses qui allaient également reposer sur ses épaules. Je savais qu'à partir du moment où je lui aurais expliqué la situation elle se donnerait pour mission de faire en sorte que Blaine se sente comme un membre de la famille à part entière. Carole était parfaite comme ça. Je savais qu'elle serait réveillée pendant encore un bon moment, New York ou non, et j'avais prévu de l'appeler dès que je serais content de ma liste.

Les aiguilles de la pendule s'approchaient de minuit et les seules personnes à être au courant pour le nouvel ajout à la maison Hummel-Hudson en étaient ses deux actuels occupants.

Blaine était recroquevillé sur le canapé avec la télévision allumée. Sa respiration était calme et je savais qu'il avait fini par enfin s'endormir.

Je lui avais proposé de s'installer dans la chambre de Kurt mais il avait refusé d'envahir l'espace privé de son petit-ami. J'étais à deux doigts de lui rappeler qu'il avait déjà dormi ici avant mais j'avais eu une meilleure idée et avait décidé de réserver cette conversation pour un autre jour.

L'idée que Kurt et son petit-ami vivent sous le même toit était une chose avec laquelle j'étais tout naturellement moins à l'aise. Ça n'avait rien à voir avec le fait qu'ils étaient deux garçons, bien entendu, c'était juste que je n'aimais pas trop l'idée qu'il serait bien plus simple pour eux « d'être ensembles » quand ils seraient littéralement ensembles tout le temps. Nous nous assiérons tous les trois et je fixerais des règles très strictes pour le temps qu'ils passeraient seuls tous les deux. Je devais juste trouver celles qui viendraient en tout premier lieu.

Cette nuit, Blaine et moi avions eu une longue discussion, quand il avait été prêt. Nos plans pour le jour suivant : Kurt, les Warblers... Je l'avais laissé mener la conversation et essayé de mon mieux de trouver quelque chose à dire pour y contribuer. Ça semblait bien et juste, presque comme si je lui avais parlé de tout et de rien chaque jour de ma vie.

Soudain, un téléphone vibra sur la table basse. Blaine se réveilla instantanément et chercha son téléphone à tâtons, encore endormi.

« Mmmh Allô ? … Quoi ? Non, non tu ne m'as pas réveillé. Comment c'est New York ? Racontes moi tout ! »

Il s'assit et éteignit la télévision, parfaitement conscient et prêt à avoir une longue conversation avec Kurt même s'il avait été endormi. Endormi sur le canapé de l'appelant, qui plus est. Toujours accueillant.

« Pas possible ! Non il… Elle a quoi ? … Oh mon dieu, Kurt ! Je ne te crois pas une seconde ! »

Il riait, souriait à chaque mot que mon fils lui disait. J'espérais qu'il puisse tout le temps agir de la façon qu'il le faisait quand il était au téléphone avec Kurt. La lumière était revenue dans ses yeux et son sourire était tout sauf faux. Ces deux-là étaient amoureux.

« Ah ouais ? … Dis à Finn et Carole que je les salue également. »

Il regarda dans ma direction.

« Hey Kurt, tu peux patienter une seconde ? »

Il laissa le téléphone sur le canapé et vint dans la cuisine.

« Hum, Mr Hummel... Est-ce que vous avez déjà parlé à Kurt ? »

« Non, pas encore. » Je soupirai. « Tu t'étais endormi depuis seulement quarante-cinq minutes. »

« Et bien... Qu'est-ce que je dois lui dire ? Je ne veux pas lui faire peur parce que les Nationales sont dans très peu de temps et je ne veux pas - »

« Blaine, ne t'inquiètes pas pour ça. Dis-lui simplement la vérité. Que tu es à la maison, en sécurité. Je ne sais pas. Raconte-lui ta journée à l'école. Laisse-moi m'occuper des détails. »

Blaine semblait sceptique à l'idée de mentir à Kurt, mais je savais que le mot maison avait de la valeur à ses yeux. Et d'un autre côté ce n'était pas totalement mentir. J'aurais une longue discussion avec Kurt le lendemain. C'était inutile de le contrarier à une heure si tardive. Les deux garçons avaient besoin d'une bonne nuit de sommeil.

Blaine acquiesça et retourna au téléphone.

« Hey, désolé, je suis de retour. … Oh non, rien de tel. Juste un... Tu sais. Ne t'inquiète pas pour ça. »

Au bout d'un moment, Blaine dû raccrocher et la tristesse revint sur son visage.

À ce moment j'avais besoin de Kurt près de moi plus que toute autre chose.

Blaine revint dans la cuisine et s'assit face à moi.

« Pas aussi difficile que tu l'aurais pensé, pas vrai ? »

Il sourit.

« Étonnamment, non. Je pense que la conversation de demain le sera par contre... »

« A qui le dis-tu... »

Une pause.

« Sur quoi est-ce que vous travaillez ? »

« J'organise juste quelques petites choses. Tu te sens de m'aider un peu ? »

« Euh ouais, bien sûr. Tout ce que vous voulez. »

Je savais que je ne devais pas exploiter son constant besoin de satisfaire tout le monde et lui dire d'aller dormir, mais je lui avais déjà promis qu'il n'aurait pas à aller à l'école le lendemain et il y a certaines choses que je ferais quand il dormirait.

« D'accord, alors tout d'abord Dalton. »

« Hum les frais de scolarité sont payés pour toute l'année et je suis tout à fait certain que ce n'est pas remboursable. Donc j'y reste pour les dernières semaines et ensuite je suppose... »

« Transfert à McKinley l'année prochaine. »

Il hésita. « D'accord. »

Évidemment, il ne voulait pas quitter Dalton. Il ne voulait pas quitter ses amis et les Warblers pour retourner dans une école où, Bullywhips ou non, allait le railler pour être à la fois le petit nouveau et celui qui tient la main de mon fils dans les couloirs. Mais il avait mon fils et les gamins de New Direction. Finn était toujours en train de veiller sur Kurt, et maintenant il devrait juste veiller en plus sur Blaine.

« Ensuite il y a encore beaucoup de- »

Alors qu'il faisait de son mieux pour retenir un bâillement, je pensai à quelque chose de bien mieux que tenter de l'amadouer pour obtenir plus d'informations. Il semblait épuisé et l'hématome sur sa mâchoire ne faisait qu'empirer, peu importe tous les sachets de glaçons qu'il avait appuyé dessus. Il avait besoin d'aller dormir. On en avait tous les deux besoin.

« Écoutes, faisons ça demain. On s'occupera de tout ça plus tard. »

Il se leva pour quitter la cuisine mais se retourna vers moi.

« Vous... Vous n'avez pas encore parlé à mon père, pas vrai ? »

« Non. C'est la première chose que j'ai inscrit sur la liste des choses à faire demain. »

Il se tortilla légèrement et je su qu'il y avait quelque chose qu'il ne me disait pas.

« Et toi ? »

Il acquiesça.

« Je lui ai juste dit que je passais la nuit à Dalton et que je serais rentré à la maison pour le déjeuner. »

Je soupirai. Ce n'est pas comme si je pouvais attendre du gamin qu'il lise dans mes pensées, mais n'avait-il pas réalisé que le but de tout ce qu'on avait fait aujourd'hui était de le tenir éloigné de son père ? La peur pouvait vraiment posséder quelqu'un et quand elle était couplée avec toutes les conneries avec lesquelles Mr Anderson avait faussé le jugement de son fils et l'avait forcé à y croire, Blaine n'avait aucune chance de s'en sortir indemne émotionnellement parlant. Il avait toujours fait ce que son père lui disait de faire et n'était pas habitué à lui désobéir et lui mentir.

« Laisse-moi m'occuper de lui, d'accord ? S'il te reparle il faut que tu me le dises. »

« Je suis vraiment désolé, j'ai juste- »

« Tu n'as pas à être désolé, Blaine. Vas dormir un peu, on s'occupera de ça demain. »

« Mr Hum- » Il soupira. « Burt, je euh... Je voulais vous dire merci. Je sais pas comment vous le dire assez, mais... Personne ne s'est jamais occupé de moi autant que vous et votre famille le faites et je ne peux pas m'empêcher de penser que dans quelques minutes je vais me réveiller et me rendre compte que rien de tout ça n'est arrivé. Et je sais que c'est niait et tout... Kurt me dit toujours d'arrêter d'être aussi mielleux... »

Il sourit.

« Je suis juste... Je cherche juste un moyen de vous remercier. »

C'était tout ce que j'avais besoin d'entendre pour savoir que tout ce que j'avais écrit sur ce carnet jaune, tous les coups de fil, toutes les inquiétudes supplémentaires, valaient vraiment le coup. Ce n'était pas des fardeaux. C'était des cadeaux.

« Contente-toi de bien te comporter avec mon fils, d'accord ? »

Il sourit à nouveau.

« C'est dans mes plans, Monsieur. »

« Bien. Maintenant vas dormir. Demain est un grand jour. »

« Ouais. » Dit-il. « Bonne nuit, Burt. »

« Bonne nuit, Blaine. »
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Choupi
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 21:20

J'aime beaucoup cette fic
Merci de la poster
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 18 Mar 2012, 23:45

Pères

Chapitre 4 : La Maison


La maison était presque un manoir.

Kurt ne m'avait jamais dit à quel point la famille de Blaine était aisée. Je veux dire, je me doutais qu'ils étaient assez riches pour payer les frais de Dalton sans aucune difficulté mais je ne me doutais pas une seconde qu'ils l'étaient autant.

Alors que je garais mon pick-up dans l'allée, je me sentis comme si je venais de débarquer à un mariage en maillot de bain.

Tout était planifié à la perfection. Blaine m'avait assuré qu'il n'y avait aucun risque pour que son père soit chez lui donc j'allais pouvoir prendre tout ce dont il y avait besoin sans aucune difficulté.

J'avais parlé au type le matin même. Je savais qu'un seul coup de téléphone ne suffirait pas pour mettre un terme à la confrontation mais il fallait bien que je commence quelque part. Je lui avais parlé aussi calmement que possible, espérant que ma retenue rende les choses un peu plus faciles pour le petit, et je pouvais entendre le mec se recroqueviller de peur de l'autre côté du combiné. On a discuté pendant plus d'une heure, et à chaque fois que je commençais à crier je pouvais entendre la voix de Kurt dans mon oreille, me priant de penser à mon cœur et de me calmer. Je prenais alors une grande respiration et on pouvait continuer à discuter. À la fin, je lui ai donné deux options: me laisser lui casser les deux jambes et passer une bonne partie de sa vie en prison ou faire exactement ce que je lui disais. À en juger par la maison et la preuve accablante que j'avais contre lui, je pouvais comprendre qu'il ai préféré choisir la seconde option, du moins matériellement parlant.

Nous étions toujours en train de rouler vers sa maison quand je me décidai à parler à Blaine de la conversation que j'avais eue avec son père. Il était surpris de constater à quel point les choses semblaient simples et, malgré tout ce qu'il avait dû traverser, presque déçu.

« Il a baissé les bras si facilement ? »

Une partie de moi ne comprenait pas vraiment la chanson.

« Je veux juste dire… Il ne s'est pas du tout battu pour moi ? » Demanda-t-il silencieusement.

Je ne pouvais pas croire que je n'avais pas pensé à ça ne serait-ce qu'une fois. Il avait déjà été abandonné une fois, et maintenant c'était son autre parent qui se portait mieux sans lui. Comment n'avais-je pas réalisé que ça le contrarierait ? Mon énorme erreur se lisait sur mon visage, et Blaine s'en rendit compte.

« Non, non vous avez raison. Je... Suis stupide. C'est la prochaine à gauche. »

« Fiston, tu as tous les droits d'être contrarié. Je ne veux pas que tu gardes toutes ces émotions pour toi, d'accord ? Tu sais, un beau jour elles finiront par te rendre fou. »

« Merci. Mais... Ça va. Vraiment. »

J'étais nul avec les gens qui gardaient tout pour eux et je n'avais aucune idée de la façon dont Kurt et Blaine fonctionnaient si bien ensemble puisque tous deux gardaient leurs sentiments pour eux. Peut-être que j'étais juste à côté de la plaque. Peut-être qu'ils partageaient leurs sentiments profonds tout le temps, juste entre eux, et ce genre de choses n'étaient simplement pas dans mes cordes. J'aimais croire que c'était vrai. Blaine devait juste retenir ses émotions plus longtemps, attendant que Kurt rentre à la maison.

Le reste du trajet se déroula en silence et j'essayais de contenir mon admiration devant la grandeur colossale de la demeure pour éviter de le faire se sentir encore plus mal vis-à-vis de ce qu'il s'apprêtait à quitter.

Il me fit entrer et se dirigea directement dans sa chambre. Il se mit tout de suite à la tâche et mit ses affaires dans des valises et moi, je me sentis comme un invité indésirable dans cette maison énorme et froide.

Silencieusement, je me demandais si Blaine aussi se sentait comme ça. Sa chambre était semblable à celle de Kurt mais seulement dans le sens où elle semblait sortir tout droit d'un magazine de décoration, mais c'était comme si Blaine ne voulait pas vraiment qu'elle ressemble à ça. La seule chose qui lui ressemblait était un tableau de liège sur lequel étaient punaisées des photos de Kurt, de ses amis de Dalton et même certaines de ses amis de son ancienne école, avant qu'il soit transféré à Dalton.

Je réalisai alors que je ne savais rien de Blaine avant qu'il n'aille à Dalton. Je savais qu'il avait été maltraité dans son ancienne école mais je me demandais pourquoi son père s'était embêté à l'envoyer dans une école privée. À quoi ça servait de sauver son fils des coups à l'école s'il le battait une fois à la maison?

« Hey Bonhomme, je peux te poser une question ? » demandais-je en l'aidant à plier ses vêtements.

« Allez-y. »

« Dalton. Qu'est-ce qui t'es arrivé pour que tu sois transféré là-bas ? »

Il était silencieux. C'était probablement une erreur de ma part mais si on voulait que tout ça fonctionne je ne pouvais pas lui permettre de lâcher d'autres boulets de canon dans le futur. Il fallait tout lâcher maintenant et laisser les mauvais souvenirs derrière nous, dans cette maison.

« Je pensais que Kurt vous avait parlé du bal Sadie Hawkins. »

« Il l'a fait. »

Il avait l'air perplexe mais continua.

« Et bien, je suis resté à l'hôpital plusieurs jours et je ne pouvais simplement pas retourner là-bas, au lycée. Dalton était l'endroit où mon père avait fait ses études. Il essayait de me convaincre d'y aller avant même que le harcèlement commence mais je ne voulais pas quitter mes amis et ma fausse petite-amie et... Et bien il respectait ça. Mais cette... Cette attaque signa la fin du combat pour moi. Je venais tout juste de faire mon coming-out et même si ça ne lui plaisait pas il... Euh... Je pense qu'il se disait que je pourrais être gay et tout à l'école et que quand je serais à la maison je serais plus comme il voulait que je sois. »

Il ria presque. « Manifestement, ça n'a pas fonctionné comme il l'entendait. »

Il fit une pause, ayant clairement l'intention d'ajouter quelque chose donc je suis resté silencieux.

« Vous savez, une part de moi a hâte d'aller à McKinley. »

C'était à des années lumières de ce que je m'attendais qu'il dise mais je n'en montrai rien.

« Ah ouais ? Pourquoi ça ? »

« Je ne sais pas vraiment. Il y a une certaine... Liberté chez les New Directions qu'il n'y a pas chez les Warblers. Ils s'écoutent tous les uns les autres et valorisent l'individualité. J'ai mis des mois à me souvenir des noms de tous les Warblers. Ils... Ils se ressemblent tous aux premiers abords, vous ne trouvez pas ? »

« Si, et je suis content de voir que je ne suis pas le seul à penser ça. »

Il sourit.

« Et en plus, je serais là pour protéger Kurt. »

J'avais toujours pensé que Blaine serait celui qui aurait besoin de protection, mais il voyait clairement les choses différemment. J'étais content de voir qu'il était aussi protecteur envers mon fils mais je ne voulais pas qu'il se jette dans des combats qu'il n'avait aucune chance de gagner. Il fallait laisser à Finn et ses amis de l'équipe de foot le soin de s'occuper des types du genre de Karofsky qui trainaient dans Lima.

Kurt avait toujours décrit Blaine comme étant son rocher. Il avait été là pour quand personne d'autre n'avait pu et il s'était dressé face à l'école toute entière pour danser avec mon fils à son bal de promo. Il avait vaincu ses propres démons et la seule raison à cela était pour aider Kurt à trouver la force de battre les siens. Peu importait à quel point Blaine se montrait fort pour Kurt, je pouvais voir sa carapace commencer à se fendiller. Il n'était plus le « Blaine super-héros » que Kurt avait toujours décrit. Il était juste aussi détruit et effrayé que Kurt.

Mais une part de lui avait également raison. Je devais arrêter de voir Kurt et Blaine comme étant des victimes. Ce sont des hommes maintenant, ils sont capables de livrer leurs propres batailles. Simplement, jusque-là j'avais toujours vu mon fils comme le petit garçon qui me servait des cupcakes à nos parties de thé, qui me demandait de lui acheter une paire de talonnettes pour son anniversaire et qui savait coordonner les couleurs avant même de savoir parler.

Kurt avait grandi, tout comme Blaine. Je savais que j'allais avoir beaucoup de mal à m'y faire dans les années à venir...

« … et ça c'est pourquoi la couverture de Vogue avec Marion Cotillard est indubitablement la meilleure de l'année. » Blaine fit une pause. « Euh Burt ? Mr Hummel... Vous allez bien ? »

« Hein ? Quoi ? »

« Vous aviez l'air un peu ailleurs. »

Je parcouru la chambre des yeux et la majorité des affaires de Blaine étaient déjà emballées.

« Désolé pour ça, j'étais en train de penser. »

« Penser à quoi ? »

« À ça. À cette couverture de Vogue. Vas y, continues ce que tu me disais. »

Je le laissai me parler de choses que j'avais l'impression de déjà savoir grâce à Kurt mais je ne l'interrompis pas car je savais que Blaine n'avait jamais pu en parler qu'à Kurt.

Une fois fini, je mis toutes ses affaires dans le coffre et le laissa seul quelques minutes pour qu'il puisse jeter un dernier coup d'œil à la maison qui l'avait vu grandir et qu'il était obligé de quitter. Je n’essayai même pas de me mettre à sa place car je savais très bien que peu importait ce que moi je ressentais, c'était certainement dix fois pire pour lui.

Quand j'eus fini de tout charger, je mis le contact pour lui indiquer de me rejoindre pour qu'on puisse reprendre la route et rentrer à la maison.

Il sortit avec deux sodas en main et se laissa tomber sur le siège passager avec son sourire faux collé au visage.

« Pour la route. » dit-il en me donnant un des deux sodas.

« Merci. »

Il ouvrit son soda tandis que j'arrêtai la voiture.

« Qu'est-ce que vous faites ? » demanda-t-il.

« Blaine, il faut que je te pose une question et tu dois être honnête avec moi. Est-ce que tu vas bien ? » Je fis une pause. « Et dis-moi la vérité. »

Son sourire s'évanouit, mais je savais que c'était pour son bien. Il fallait bien qu'on en passe par là à un moment donné et je ne pouvais pas rentrer à la maison en sachant que Blaine me mentait.

Il resta silencieux un moment avant de répondre.

« Non, pas vraiment. » Il hésita. « Mais j'irais mieux. Ça va juste... Prendre du temps. Je vous promets que je finirais par aller mieux. Vraiment. J'ai juste besoin d'un peu de temps. »

Je soupirai.

« Prend tout le temps qu'il te faudra, d'accord ? »

Il acquiesça et on prit la route tout en écoutant les commentaires des matchs de la NBA. Ça semblait si facile. Je savais que ça allait être le contraire mais j'avais appris que parfois il fallait être dans le déni pour rendre la vie un peu plus supportable. C'est Blaine qui me l'avait enseigné.

Quand on arriva à la maison il faisait déjà noir. Tout en mangeant un autre des repas préparés par Carole, Blaine et moi avons décidé qu'il était temps de parler à Kurt. Je lui raconta la conversation que j'avais eue avec Carole la nuit précédente et à quel point elle était déterminée à faire tout son possible pour que Blaine se sente chez lui et aussi qu'elle avait promis de ne rien dire à Kurt et Finn.

On se mit d'accord sur le fait que je parlerais à Kurt en premier, pour pouvoir gérer le choc initial et qu'ensuite je passerais le relai à Blaine pour que Kurt et lui s'occupent de gérer la majeure partie des émotions. Kurt aurait besoin d'être rassuré sur l'état de Blaine et ce dernier aurait besoin de parler à quelqu'un qui comprend parfaitement sa situation et qui serait capable de l'écouter et qui lui assurerait que tout allait s'arranger. Même si j'espérais vraiment pouvoir être cette personne, pouvoir faire disparaître tous ses soucis d'un claquement de doigts je savais que Kurt était bien mieux taillé pour faire ça.

Alors que je composais le numéro je pouvais sentir mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Blaine s'était installé dans le salon pendant que je m'étais retiré dans ma chambre pour parler à Kurt seul à seul.

« Hey Papa ! Comment ça se passe à la maison ? J'ai tellement de choses à te raconter ! Tu ne vas jamais le croire ! Rachel et moi- »

« Kurt, Bonhomme, il faut que je te coupe. Il y a quelque chose qu'il faut que je te dise. »

« Oh mon dieu ! C'est tante Mildred ? »

« Quoi ? Tante Mildred ? Non. Je ne sais pas vraiment comment le dire. Euh... C'est un garçon. »

Pendant plusieurs secondes, il ne dit rien.

« Papa, j'ai bien peur de ne pas te suivre là.. »

Je soupirai. « Blaine est là. »

« Blaine est à la maison ? »

« Blaine a déménagé. »

Silence.

« Chez... Chez nous. »

Encore plus de silence.

« Kurt ? »

A travers le combiné, je l'entendis tenter de ravaler un sanglot et je su qu'il était au courant pour Blaine et la situation dans laquelle il vivait.

« C'est son père, c'est ça ? Mon dieu, je... Je voulais t'en parler. Je suis désolé. J'aurais dû te le dire bien plus tôt. Tout ça, c'est ma faute. Est-ce qu'il va bien ? Il est blessé ? Est-ce que je peux lui parler s'il te plait ? »

« Calmes toi Bonhomme. Il va bien. Il a juste quelques bleus et tu pourras lui parler dans quelques minutes. J'ai juste besoin de te dire quelques petites choses avant. »

Je l'entendis s'asseoir et l'imagina hocher la tête.

« Tout d'abord, est-ce que ça te va ? Je sais que c'est important pour votre... Relation. Et je suis sérieux Kurt, si tu risques d'être mal à l'aise à cause de ça je trouverais autre chose. »

« Quoi ? Non, non. Bien sûr que ça me va. C'est de Blaine dont on est en train de parler Papa. »

« Hey, je ne faisais que vérifier. Ensuite, je dois savoir : est-ce que tu as déjà rencontré le père de Blaine ? Est-ce qu'il y a quelque chose dont tu ne m'as pas parlé et que je dois savoir ? »

« Non, je ne l'ai jamais rencontré. Blaine m'a seulement parlé de... Tu sais... La semaine dernière quand on était en train de… Euh… J'ai juste remarqué un des bleus et il a craqué. Il m'a fait promettre que je n'en parlerais à personne à partir du moment où il m'a promis que lui il en parlerait. Mais je n'avais jamais imaginé qu'il viendrait t'en parler à toi. Comment tu l'as découvert ? »

Je soupirai.

« C'est une histoire que je garde pour quand tu seras rentré à la maison. Kurt, j'ai besoin que tu sois fort, d'accord ? Blaine est tous sourires et charmeur mais sous la surface il est juste un gamin très fragile. Juste... Écoutes le, soutiens le, c'est ce dont il a vraiment besoin pour le moment. »

« Merci pour les conseils Papa, mais je connais mon petit-ami. Est-ce que je peux lui parler maintenant ? »

« Ouais, ouais. Appelle-le sur son portable et il répondra. Il attend ton coup de fil. »

« Et Papa ? »

« Quoi ? »

« Merci. »

« Pour quoi ? »

« Pour simplement... » Il soupira. « Pour toujours être là pour moi et pour m'accepter moi et mon petit-ami. Tu sais... Pour être le meilleur père et tous les temps et tout. »

Mon fils, le meilleur fils du monde.

« Ne t'en fais pas, Kurt. Appelle simplement Blaine, et on se reparlera demain, okay ? Ne veilles pas trop tard, et raconte à Blaine tout ce qui vous est arrivé à Rachel et toi. Je suis certain qu'il va adorer entendre ça. »

« Oh, il va aimer. C'est tellement… Blaine. »

Je ris. « D'accord. Bonne nuit Bonhomme. »

« Bonne nuit Papa. Je t'aime. »

« Je t'aime aussi. »

Je raccrochai et j'attendis. J'essayais d'éloigner mes pensées de ce que ces deux garçons pouvaient bien être en train de se raconter mais mon esprit n'arrêtait pas d'y retourner. Leur relation était vraiment unique, spéciale. Kurt avait besoin de Blaine autant que Blaine avait besoin de Kurt et si jamais toute cette histoire finissait par les séparer, je ne savais pas ce que je pourrais bien faire. La dernière chose dont Kurt avait besoin était de se retrouver tout seul pour son année de terminal, et la dernière chose dont Blaine avait besoin était de se retrouver sans abri pour son année de terminal. Dans ma tête, ces deux-là devaient rester ensemble pour toujours. J'arrêtai de penser à ce qui pourrait éventuellement se passer dans le futur. Il y avait bien trop de choses qui étaient en train de se passer dans le présent.

Des heures plus tard, j'entendis des bruits de pas près de ma porte. Après un léger coup à la porte, Blaine entra dans ma chambre.

« Comment ça s'est passé ? »

Il semblait épuisé et comme s'il avait pleuré un petit moment. Je me demandais comment Kurt gérait.

Blaine s'assit sur le bord du lit.

« C'était plus difficile que je le pensais, mais il fallait que tout soit dit. Je me sens même mieux qu'avant que je ne lui parle. Vous avez élevé un garçon fantastique, Mr Hummel. »

« Burt. »

« Burt. Je promets que je finirais par m'en souvenir. » Dit-il avec un petit rire.

Je souris, et je su qu'il irait bien. Il avait raison, ça prendrait du temps mais il avait déjà fait un pas sur le chemin de la guérison. J'étais plus heureux que je l'avais été depuis qu'il s'était montré au garage.

« Et bien, je pense qu'il est maintenant temps pour nous deux de se reposer, t'en pense quoi ? »

« Que c'est une bonne idée. Bonne nuit, Burt. »

« Bonne nuit. »

Alors qu'il s'en allait il se cogna accidentellement contre la commode. Je le vis grimacer et attraper son torse après le choc.

Je notai mentalement d'appeler Mike le lendemain.

« Hey, ça va ? Comment est la douleur ? Est-ce que les médicaments font effet ? »

« Oui, ça ne me fait plus mal. »

« Aucun des bleus ? »

« Aucun des bleus. »
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyLun 19 Mar 2012, 22:50

Pères

Chapitre 5 : L’Aéroport


On attendait en dehors du terminal de l'aéroport, entourés par les familles des autres membres du Glee Club. Blaine était à côté de moi, tenant un bouquet de fleurs, ses mains tremblantes. Il était submergé par un mixe entre la nervosité et l'excitation et je savais que la seule chose dont il avait vraiment besoin en ce moment même était que mon fils passe la porte.

« Ça va aller ? »

« Ouais, ouais. Je... J'espère. » Il rigola. « Je suis juste... Vraiment content qu'il soit sur le point d'arriver. »

« Je suis d'accord avec toi. »

Quand on vit Tina et Mike arriver, Blaine commença à devenir vraiment anxieux. Il regardait de tous les côtés, cherchant n'importe quel signe de notre famille. Schuester, Sam et Mercedes, Quinn poussant Artie, Brittany et Santana, et Puck, et Lauren étaient tous arrivés... Mais aucun signe de ma famille.

Mercedes alla vers Blaine et lui fit un câlin.

« Hey, comment tu vas ? Kurt... Kurt m'en a parlé. »

Elle semblait se sentir coupable.

« Ça va. Je vais bien, promis. Aucun… Aucun signe de lui ? »

« Je pense qu'ils prennent un peu leur temps. Finn a un peu de mal à accepter tout ça... Je veux dire, c'est un peu à cause de lui qu'on a perdu, mais- »

« Attends, quoi ? »

« Tu n'es pas au courant ? Écoute, y a pas moyen que je ruine cette chance pour Kurt de te raconter ça. Tu vas adorer cette histoire. »

« Je te prend au mot. »

Il endossa son faux sourire éclatant, et silencieusement j'espérai qu'il ne tenterait pas de s'en servir avec ma famille. Il était devenu tellement transparent à mes yeux, et ça commençait sincèrement à me faire un peu peur.

« Je dois y aller, mais tu as intérêt à venir trainer avec nous très vite, Mister. »

« Alors là, t'as même pas besoin de poser la question. » Dit-il avec un clin d'œil.

« C'était cool de vous revoir, Mr Hummel. »

« Plaisir partagé, Mercedes. »

Dès qu'elle fut partie, l'anxiété revint sur le visage de Blaine. Carole m'avait dit ce qui était arrivé sur scène et je ne me doutais pas que Blaine puisse encore l'ignorer. J'avais pensé que Kurt était trop abattu pour le lui dire.

Finalement, Rachel passa les portes avec des larmes plein les yeux. Elle et Blaine se firent un geste triste de la main quand elle arriva près de ses pères.

J'étais surpris qu'elle ne débarque pas en même temps que Finn. Ils s'étaient embrassés sur scène devant des milliers de personnes mais n'étaient pas ensemble ? C'était simplement un autre drame qui venait s'ajouter à tous les autres déjà présents à la maison. On pouvait gérer ça.

Enfin, ma famille était en vue. Finn avait la tête baissée, et Carole faisait son possible pour lui remonter le moral. Kurt passait la foule au rayon-x pour nous trouver et je pouvais voir qu'il était aussi excité et nerveux que le jeune homme à mes côtés.

« Kurt ! » Cria Blaine en faisant de grands signes avec sa main libre.

Kurt se tourna instantanément vers nous, et un énorme sourire plein de dents se forma sur son visage. Il se tourna vers Carole, qui lui fit un signe de tête l'autorisant à courir vers nous puis me lança un de ses regards entendus.

Kurt commença à courir vers nous, ses énormes bottes ne le ralentissant pas même une seconde. Bon Dieu, comment a-t-il fait pour passer la sécurité avec ces chaussures ?

Il sauta dans les bras de Blaine et tous deux devinrent une combinaison de rires, baisers, câlins, et pleurs que je n'avais vu qu'à la fin des comédies romantiques que Carole et Kurt m'avaient convaincu de regarder avec eux.

Je savais que c'était le moment où j'étais censé leur dire de se calmer mais je n'avais jamais vu deux personnes aussi heureuses et je ne pouvais pas me résoudre à les séparer.

Finn et Carole arrivèrent à notre niveau et je l'accueillie avec un baiser rapide avant de me tourner vers mon beau-fils qui semblait plus triste que jamais. Il avait toujours eu cette douleur au fond de ses yeux, comme si une partie de lui était manquante, mais cette tristesse avait pris le dessus sur son être tout entier. Je faisais de mon mieux pour créer des liens avec lui et même si je savais que l'attention que je portais à Finn contrariait parfois Kurt, Finn avait également le droit d'avoir un père. Je devais être là pour lui et l'aider à traverser cette difficile épreuve. D'une façon ou d'une autre, on allait s'en sortir.

Mais maintenant j'allais jouer les pères de substitution pour deux enfants brisés tout en faisant de mon mieux pour apporter à mon propre fils tout ce dont il avait besoin. Je ne pouvais pas imaginer quelque chose de plus difficile que ça. Aimer trois adolescents maltraités, déprimés et voulant désespérément attirer l'attention, vivant tous sous le même toit était indubitablement une des choses les plus difficiles que je n''avais jamais expérimenté. Surtout le fait que deux de ces garçons étaient en couple.

« Finn, ça va aller Bonhomme ? »

Il acquiesça sans dire un mot et Carole le prit par le bras tandis que je m'éloignais, leur laissant un peu d'espace et guidant le groupe vers le tapis roulant pour qu'ils puissent récupérer leurs bagages.

« Maman, tout le monde me déteste. »

« Personne ne te déteste, Finn. »

« Si. Si, ils me détestent. Tu aurais dû voir Santana. J'ai eu de la chance qu'elle n'ait pas eu de lames de rasoirs dans ses cheveux à ce moment-là. Si ça avait été le cas je ne serais pas là en ce moment, elle m'aurait zigouillé ! »

Carole rigola. J'adorais ce rire. Je tombais chaque jour un peu plus amoureux de ce rire, mon amour pour elle grandissant chaque jour depuis le moment de notre rencontre, quand j'avais complimenté sa veste qui semblait avoir été lavée avec de l'acide.

« Santana pourrait le faire, même sans lames. »

« God... Maman, ne dis pas ça si fort, elle pourrait t'entendre. Cette fille est partout ! Tu ne sais pas comment ça marche à Lima Height Adjacent ! »

« Et bien, sur ce point-là tu as raison. »

Kurt et Blaine se tenaient la main, nous suivant de loin. J'imaginais Blaine en train d'interroger Kurt, tentant de lui soutirer des informations sur ce qui s'était passé à New-York, et Kurt refuser de lui dire quoi que ce soit jusqu'à ce qu'il puisse vraiment en parler. Kurt aimait vraiment mettre en scène toutes les histoires qu'il avait à raconter. Blaine ne pourrait pas connaître toute l'histoire sans un rendez-vous en tête à tête avec Kurt. Blaine s'en fichait, il était simplement heureux d'avoir retrouvé son petit ami, de lui tenir la main sans en avoir rien à faire des regards qui s'attardaient un peu trop longtemps sur eux.

Je savais que si les regards qu'ils s'attiraient étaient aussi négatifs dans un aéroport, un endroit où les gens qu'ils croisaient ne les reverraient probablement jamais, leur année de terminale à McKinley allait être l'enfer. Mais c'était quelque chose dont on se préoccuperait un autre jour.

On récupéra les bagages de tout le monde, Finn se morfondant toujours, Blaine et Kurt toujours extasiés d'être à nouveau réunis et Carole et moi suppliant les garçons de nous écouter dans le but de rentrer à la maison le plus vite possible.

Quand on arriva enfin à la maison, Finn monta s'enfermer dans sa chambre, et les bruits de ses jeux vidéo retentirent presque immédiatement. J'étais étonné de voir à quel point ce sentiment de normalité m'avait manqué.

« On sera… En haut, Papa. » Me dit Kurt tandis qu'il prenait la main de Blaine dans l'espoir de s'éloigner de moi le plus vite possible.

« Pas si vite. »

Ils se figèrent instantanément, le visage de Kurt tordu dans cette expression que tout le monde appelait son visage de diva. Il n'était pas emballé à l'idée qu'on s'asseye tous les trois pour une petite « conversation ». La seule raison qui m'avait poussé à parler de sexe avec Kurt au départ était quand Blaine s'était montré au garage la première fois. Et maintenant on allait devoir avoir cette conversation une deuxième fois à cause de la seconde fois où Blaine était venu me voir au garage. Ça n'allait certainement pas être une partie de plaisir, pour aucun d'entre nous, mais ça devait être fait. Si Finn n'avait pas le droit de passer la nuit avec une fille dans sa chambre, Kurt n'aurait pas le droit de passer la nuit avec Blaine. Même si Blaine dormait de façon permanente de l'autre côté du couloir. On devait fixer des limites.

« Okay les garçons, asseyez-vous. »

Blaine regarda Kurt, cherchant à être rassuré, puis tous deux s'assirent dans le canapé face à moi. Je croisai mes bras sur ma poitrine et soupira.

« Essayons de trouver une solution. »

« Trouver une solution à quoi ? » Tenta Kurt avec un sourire.

« Très drôle, Kurt. » Il leva les yeux au ciel. Ne t'énerve pas, Burt.

« Premièrement, je pense que le plus important c'est le problème du coucher. »

Blaine se tortilla sur son fauteuil et les yeux de Kurt s'élargirent jusqu'à faire deux fois leur taille normale. Je ne savais absolument pas où ces deux-là en étaient sur le plan physique de leur relation mais je connaissais assez bien mon fils pour savoir que Blaine et lui n'avaient pas encore couché ensemble. C'était la première relation de Kurt et il m'avait confié qu'ils prenaient leur temps. Qu'il me dise ça juste pour que je sois plus à l'aise avec Blaine ou non, je ne le saurais jamais, mais je devais faire confiance à mon fils. Je devais croire qu'ils en étaient encore aux prémices de ce genre d'activités et qu'il leur faudrait encore pas mal de temps avant de s'y adonner complètement.

« Carole et moi avons décidé de nettoyer la chambre du fond pour que tu puisses avoir ton propre espace, Blaine, plutôt que de partager avec Finn et- »

« Attends, tu voulais qu'il partage une chambre avec Finn ? Est-ce qu'on n'avait pas déjà essayé ça, avec des conséquences plutôt... Regrettables ? A-t-on vraiment besoin de revivre l'incident de la lingette ? »

« C'était il y a longtemps, Kurt. Et non, non nous n'avons pas besoin de revivre ça, d'où le fait que nous allons trier le bazar qui ne s'accorde pas avec le reste de la maison et, avec un peu de chance, nous débarrasser de la majorité de tout ça. »

« Du moment que tu ne jettes pas mes mannequins pour chapeaux, ce plan me va parfaitement. »

Blaine s'étouffa de rire. « Tu peux les laisser là-dedans, Kurt. J'afficherais tes chapeaux avec fierté. »

« Ah, un homme qui aime mes chapeaux et qui n'a même pas honte... Qu'ai-je fait pour te mériter ? »

Blaine sourit et alors qu'il se penchait pour embrasser Kurt, j'éclaircis ma gorge aussi bruyamment que possible. Ils s'éloignèrent rapidement l'un de l'autre et le visage de Kurt devint immédiatement aussi rouge qu'une écrevisse.

« Et ceci nous amène à la règle numéro deux. Contacts physiques dans la maison. Les portes restent ouvertes tout le temps quand vous êtes tous les deux seuls dans une pièce et quand Carole et moi serons au travail, Finn sera nos yeux et nos oreilles. »

Kurt semblait sidéré.

« Finn ? Vraiment ? »

« Oui Kurt, Finn, vraiment. Ça pose un problème ? »

« Oh non, pas du tout. Je ne pense simplement pas qu'il soit une source d'information digne de confiance... »

« Donc tu es en train de me dire que si toi tu voyais Finn et une fille dans son lit, ensemble, alors que Carole et moi sommes au travail tu ne me le dirais pas ? »

« Non, probablement pas. Je m'en servirais pour le faire chan- »

J'agitai mes mains pour qu'il arrête de parler.

« Je ne veux rien entendre. Arrête de faire chanter ton frère et on sera quittes. »

« Aye aye, Capitaine ! » Dit-il en faisant un salut. « C'est bon, on a fini ? »

« Ouais, c'est bon, on a fini. Je suppose qu'on réglera tout ça sur le tas. »

Blaine semblait avoir quelque chose à dire, comme s'il était assez à l'aise pour parler de ses sentiments. On faisait des progrès.

« Burt, si je peux me permettre, je comprends parfaitement que vous ayez des doutes, mais je vous promets que je ne ferais jamais rien pour trahir votre confiance. Je vous respecte trop Kurt et vous pour prendre le risque de bousiller une chose aussi bien. Vous avez tous les deux fait tellement pour moi, et le moins que je puisse faire pour vous rendre la pareil est de- »

« Blaine, ne te fatigues pas, on a compris. » Dit Kurt avec un petit sourire.

C'était un moment un peu bizarre pour moi. J'avais l'impression d'être de trop, que je m'incrustais dans une sorte de moment secret et intime entre eux.

« Aller, filez tous les deux. »

« Café Blaine ? »

« Toujours. »

« Soyez rentrés avant le dîner. »

« D'accord. » Répondit Kurt.

Kurt guida Blaine jusqu'à la porte d'entrée et se retourna vers moi. « Hey Papa ? »

« Yep' ? »

« Merci. » Mima-t-il.

Je lui fis signe de partir, et je me sentais déjà mieux. Je me sentais vraiment bien. Deux gosses épris l'un de l'autre et un autre plongé dans ses jeux vidéo et joyeusement éloigné du monde réel. Que pouvais-je souhaiter de plus ?

Plus tard ce soir-là, bien après qu'on ait fini de dîner, j'entendis quelqu'un toquer à la porte de ma chambre pendant que Carole était sous la douche.

« Entrez. » Dis-je.

Kurt passa sa tête dans l'entrebâillement de la porte et me sourit.

« Hey Papa, est-ce que je peux te parler ? »

J'éteignis la télévision.

« Bien sûr. »

Kurt me rejoignit dans le lit, tout comme Blaine avait fait quelques nuits auparavant. Leurs ressemblances étaient stupéfiantes, et je commençais seulement à gratter la surface.

« Blaine et moi... Et bien... Blaine... » Kurt était si dépassé qu'il ne pouvait pas arrêter de sourire.

Il prit une profonde inspiration.

« Blaine m'a dit qu'il m'aimait aujourd'hui. »

Il pinça ses lèvres et laissa échapper un petit couinement suivit par un énorme sourire.

J'étais heureux pour mon fils. C'est un des meilleurs moments de ma vie, voir mon fils aussi vivant après une année aussi difficile. Sa vie avait été menacée, il avait été obligé de changer d'école... mais maintenant il était amoureux. J'étais vraiment fier de mon fils. Et j'étais super fier de Blaine aussi.

« Et... Est-ce que toi aussi tu lui as dit? » Demandais-je avec un rire.

« Bien sûr que je lui ai dit, Papa ! Tu ne peux pas ne pas le dire en retour quand quelqu'un te dis qu'il t'aime ! »
Je marquai un temps d'arrêt.

« Tu l'aimes, pas vrai ? Tu en es sûr ? »

Il se concentra vraiment fort, comme s'il se repassait dans sa tête tous les souvenirs qu'il avait des moments partagés avec Blaine. Courant main dans la main dans les couloirs de Dalton le jour de leur rencontre, chantant « Baby it's cold outside », leur premier baiser... Tout ça était spécial pour lui, frais et sans tache. Ce qu'il partageait avec Blaine était si rare dans la vie, je ne voulais pas qu'il abandonne tout ça.

« Oui Papa, j'en suis sûr. » Dit-il doucement, des larmes se formant dans ses yeux.

« Viens là. »

J'enlaçai mon fils comme s'il s'en irait pour toujours si je le lâchais.

« Désolé... C'est juste... Ces derniers jours ont été assez intenses... »

« Je sais, je sais.. » Soupirai-je. « Je suis heureux de voir que tu me parles toujours de ce genre de choses. »

Il ria.

« Écoutes, Blaine est un bon garçon, mais le plus important est qu'il est le garçon le chanceux du monde car il a ton amour, okay ? N'oublies jamais ça. »

Il essuya les larmes sur son visage et rigola. « Je ne l'oublierais pas, Papa. »

Carole éteignit l'eau et Kurt descendit du lit.

« Bien, je pense que c'est le signal pour que j'y aille. Demain, retour à la bonne vieille routine. »

« Oui, dès l'aube. »

« En fait... J'ai un peu... Peur de ce qui va se passer demain... Finn semble un peu moins choqué mais bien plus dévasté par ce qui s'est passé. Ce n'est pas un bon mélange. »

Je soupirai. « Bonne chance avec ça... »

Il soupira également. « Merci. Je vais en avoir besoin. Bonne nuit Papa. »

« Bonne nuit, Kurt. »

Si on m'avait dit un an auparavant que je vivrais dans une nouvelle maison avec une nouvelle femme et trois fils je n'y aurais pas cru une seule seconde. Mais c'est la vie. À un moment vous êtes à un endroit, et l'instant d'après vous invitez le petit-ami de votre fils à vivre avec vous. Vous encaissez les coups, vous prenez la vie comme elle vient et vous vous conduisez comme un homme bon.

Vous savez, quand on y repense, Burt Hummel a eu une très bonne année.
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMar 20 Mar 2012, 17:18

cette fiction est vraiment géniale et super émouvante Crying or Very sad
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMar 20 Mar 2012, 20:48

Pères

Chapitre 6 : Le Transfert


Organiser le transfert de Kurt de Dalton à McKinley était du gâteau à côté de ce que je devais faire pour Blaine.

J'appris que ma haine pour les coups de fil était totalement justifiée. Au début, personne ne voulait ne serait-ce qu'écouter ce que j'essayais de raconter.

« Donc, vous essayez de me dire que Richard Anderson, le Richard Anderson, n'a plus la garde de son propre fils ? »

« Oui, c'est exactement ce que j'essaye de vous dire. »

C'est toujours à ce moment-là qu'ils raccrochaient. J'avais parlé à une vingtaine de personnes différentes à la Dalton Academy et personne ne voulait me laisser m'expliquer. Apparemment, c'était tellement difficile de croire que Richard Anderson était simplement une bite que ce que j'avais à dire ne valait même pas la peine de rester au téléphone.

J'avais décidé de me rendre à Dalton, avec Blaine et Kurt, et les contraindre à accepter le transfert de Blaine en face à face, d'homme à homme.

Les Warblers avaient planifié une grande fête pour le départ de Blaine, et je savais qu'il redoutait secrètement cette fête. Quitter la chose qui l'avait fait se sentir au top était un des plus gros challenges que Blaine allait devoir affronter. Kurt avait était été avec les Warblers pour seulement quelques mois mais Blaine était leur leader, leur star. Il avait été avec eux pendant des années et de toutes les choses qu'il devait quitter, je savais que ce Glee club et ces garçons seraient les plus difficiles à quitter.

On roula les deux heures jusqu'à Dalton avec Blaine et Kurt sur la banquette arrière, étonnamment heureux, chantant en chœur avec la radio et se rappelant l'un à l'autre les raisons pour lesquelles Lady Gaga était plus une figure d'art qu'une artiste.

Mais quand on arriva à Dalton, je vis tous les muscles de Blaine se tendre. Je pensais que c'était parce que c'était la première fois qu'il venait ici en vêtements de ville depuis sa toute première visite. Et que ce serait aussi très probablement sa dernière.

Kurt serra sa main et lui murmura quelque chose d'encourageant dans le creux de l'oreille.

On entra dans le bâtiment et nos chemins se séparèrent aux garçons et moi. Blaine faisait de son mieux pour ne pas craquer et je savais qu'il aurait été totalement dévasté avant même d'atteindre la salle de la chorale si Kurt n'avait pas été là.

J'étais surpris de constater à quel point cette journée avait été pleine de succès. Je m'étais bien habillé pour les rendez-vous et j'étais venu avec tous les papiers officiels de Blaine. J'avais également un genre d'arme secrète : une lettre que j'avais obtenu de force de Richard lui-même qui disait qu'il était en train de faire transférer les droits de Blaine en ma faveur et que j'avais l'entière responsabilité de son fils.

L'obtention de cette lettre était une bonne histoire en elle-même.

Je l'avais appelé après toutes mes tentatives de communication infructueuses avec l'école, et la lettre était son idée à lui.

« Tout le monde à Dalton respectera ma signature. » M'avait-il dit.

C'était mon pari le plus risqué, à la fois parce que je n'avais pas assez de temps pour qu'il envoie un mail à Dalton, et aussi parce que je voulais voir à quoi ce bâtard ressemblait : j'avais donc décidé de le rencontrer dans la banque où il travaillait.

Physiquement parlant, Blaine était le portrait craché de son père, plusieurs centimètres en moins. Richard Anderson avait les mêmes cheveux noirs et bouclés, coiffés en arrière à l'aide de gel, et les mêmes traits sombres. Je ne pouvais pas croire à quel point ils étaient semblables, mais il y avait en même temps quelque chose de tellement différent entre eux que je ne pouvais pas passer à côté. Le plus vieux des Anderson dégageait une puanteur qu'aucune eau de Cologne ne pouvait dissimuler, une haine qui se dégageait de lui. À chaque seconde que je passais avec lui, mon envie de le frapper grandissait. Mais j'avais pris Kurt avec moi et je savais qu'il était assis dans la voiture, près à appeler la police si jamais je décidais de buter le père de son petit ami.

Quand je fus assit à son bureau, il en vint directement aux faits.

« Ma renonciation aux droits parentaux sera effective à la fin du mois, et ce qui se dit dans Westerville c'est que Blaine a emménagé chez son oncle en Floride pour aller à l'école Paxon. Il travaille vraiment dur, donc personne ne devra le contacter et je suis vraiment très fier de mon fils et de tout ce qu'il a accompli. »

Chaque mot qu'il prononça fit tomber mon cœur un peu plus profondément dans mon estomac. Je n'avais aucune idée de la façon dont Blaine s'était débrouillé pour gérer un homme comme ça, obsédé par les mensonges et les apparences. J'étais tellement dégoûté que je ne trouvais pas les bons mots pour répondre à ça.

Quand il me tendit la lettre nos yeux se rencontrèrent pour la première fois et l'espace d'une fraction de seconde, je jure avoir vu un soupçon de regret quelque part au fond de ses yeux noisette.

Je me levai et il me raccompagna dans le hall. Il y avait tellement de choses que je voulais lui dire... J'avais fait une liste de toutes les terribles choses que j'avais envie de crier en plein sur son visage, tous les moyens que j'avais pour le faire se sentir comme le père le plus mauvais du monde pour tout ce qu'il avait fait à son fils et à ma famille.

Mais je ne pouvais pas le faire. Mon cerveau était tellement prit dans la bataille entre laisser éclater ma rage et garder mon calme que je ne parvenais pas à transférer l'information à ma bouche.

Je pouvais seulement la transférer à mon poing.

Je le frappai, directement dans la mâchoire, à l'endroit exact où le bleu de Blaine était.

Les autres employés et clients étaient choqués et à travers les vitres du hall je pouvais voir Kurt mettre les mains devant sa bouche, également choqué.

Le plus vieux des Anderson tourna sur ses pieds et fit signe à tout le monde de retourner à leurs activités.

Il me regarda une dernière fois avant que je ne quitte la banque. Toute trace de regret avait disparu de ses yeux et avait été remplacé par le même faux sourire charmeur que j'avais déjà vu sur Blaine. J'ouvris les portes et reçus un regard accusateur de la part de mon fils.

Tout le long du retour, Kurt m'interrogea pour que je lui donne des explications.

« Tu ne lui as rien dit du tout ? Rien de ce qu'on avait répété ? »

« Je ne sais pas, c'est simplement pas sorti Bonhomme. »

« C'est du gâchis. »

« Hey, et ce coup de poing alors ? J'ai trouvé ça génial. »

« C'est juste combattre la violence par la violence, Papa. »

« Je pense toujours que ça parle plus à un mec comme lui que tous les mots du monde. »

Kurt considéra la chose avec beaucoup d'attention.

« Mmmh... Au moins il le méritait. »

Je souris. Je savais que je ne devais normalement pas dire à mon fils que c'était bon de frapper des mecs, parce que ça ne l'était pas. C'était se rabaisser à leur niveau. C'était ce qu'ils faisaient de mieux.

Mais je pense que ça c'est la raison pour laquelle je ne me sens pas mal à propos de tout ça.

Un trou du cul mérite de se prendre un coup de poing dans la figure. Et c'était le meilleur moyen de lui faire comprendre ce qu'il avait fait à Blaine. Le laisser se promener quelques jours avec ce bleu. Lui montrer ce que Blaine avait ressenti.

Mais la lettre fonctionna. Il avait raison : la signature de Richard Anderson avait de l'influence.

Je remplis un tas de formulaires, eu des copies de son dossier et on me donna un numéro à appeler si jamais j'avais besoin de quelque chose d'autre. L'argent était encore plus puissant que ce que j'avais imaginé.

Je savais que Kurt et Blaine n'étaient pas encore prêts à partir alors j'allai passer le temps dans un centre commercial pas trop loin.

Je réfléchis à toutes les choses qu'on avait encore à acheter pour Blaine.

Il avait besoin d'un lit et de tout ce qui allait avec, et les meubles allaient nous revenir cher. Je n'avais pas envie de calculer le total dans ma tête. Je me dis simplement qu'on allait trouver une solution.

Je savais très bien que ça ne servait à rien que j'achète quelque chose de bien spécifique pour le gamin. Je laissais cette responsabilité à Kurt. Je doutais que même Blaine ai son mot à dire. Kurt avait déjà fait des tableaux et des diagrammes de couleurs qui se mariaient le mieux avec le teint de peau de Blaine. Mais comment faisait-il pour penser à tout cela ?

Blaine avait été impressionné quand Kurt lui avait montré les plans.

« Kurt, c'est... C'est stupéfiant, sérieusement. Combien de temps ça t'as pris pour faire tout ça ? »

« Oh ça ? Non c'est... C'est pas grand-chose. » Il balaya d'un rire ce que je savais lui avoir pris des heures à perfectionner et tous deux se sourirent.

« Maintenant, je pense que j'ai trouvé la combinaison parfaite, mais juste pour faire bonne mesure... »

Kurt leva des échantillons de couleurs près du visage de Blaine et lui demanda de faire différentes expressions faciales.

Je rigolai et les laissa faire. L'enthousiasme de Kurt pour le linge de maison était bien au-dessus de ma portée et je savais que Blaine aimerait tout ce que Kurt choisirait.

Le souvenir me fit sourire au beau milieu du magasin.

Bien plus tard, je reçu un coup de fil de Kurt et je retournai à Dalton. Blaine était dans un meilleur état d'esprit que ce à quoi je m'attendais, mais je savais qu'il sombrerait plus tard, accablé par le sentiment de perte.

Kurt s'endormit assez rapidement, appuyé sur Blaine, qui lui gardait ses yeux fixés sur la fenêtre. Je nous laissai rouler en silence pendant un moment mais la tension était en train d'augmenter. Je savais qu'il avait envie de dire un truc mais qu'il n'en ferait rien si je ne l'y poussais pas.

« Il y a quelque chose qui te contrarie? »

« Kurt me l'a dit. » Répondit-il immédiatement. « Ce qui s'est passé à la banque. »

Je soupirai.

« Ah, c'est ça. »

Il semblait étonné.

« C'est ça ? Quoi, je n'ai pas le droit d'être furieux à propos de ça ? »

« Ce n'est pas ce que j'ai dit. »

« Alors qu'est-ce que vous dîtes ? »

C'était une nouvelle facette de Blaine. J'avais oublié que sous toutes ses bonnes manières et son gel il était toujours un adolescent en colère. Il avait les mêmes sautes d'humeur que Finn et le même tempérament que mon fils, mais il faisait toujours attention à ne pas hausser le ton pour ne pas réveiller Kurt. Je ne savais pas quoi dire.

Il soupira.

« J'ai juste... Je ne pense pas que ce soit juste que je doive vous le dire si jamais il me contacte mais que vous pensez que c'est normal de garder secret le fait que vous l'avez attaqué sur son lieu de travail. »

« Blaine, ce n'est pas la même chose. »

« Oh, s'il vous plait, ça l'est et vous le savez. »

Mes nerfs étaient en train de gonfler. J'étais toujours impulsif quand j'agissais et ça énervait toujours un peu plus la personne que j'avais en face de moi.

« Qu'est-ce que tu veux que je te dise Gamin ? Que je suis désolé ? Que je regrette ? Parce que ce n'est pas le cas et- »

« Non ! Non ! Ce n'est pas ce que je veux que vous disiez. Ce que je veux entendre c'est que- »

Il buta sur les mots et laissa échapper un long soupir.

« J'ai juste besoin que vous me disiez ces choses-là. C'est ma vie, et je ne suis pas un petit garçon. Je peux gérer les trucs comme ça. »

« Je sais que tu peux gérer ça. »

Il était très silencieux, réfléchissant à tout ça. Je me calmai pour être au même niveau que lui.

« J'aurais dû l'entendre de vous. »

« Tu as raison. Tu sais, je ne suis pas parfait, Blaine. J'ai foiré sur ce coup, okay ? À partir de ce moment on parlera de ce genre de choses, je te le promets. »

Il acquiesça. On resta silencieux un bon moment et j'attendais qu'il fasse le prochain pas.

« Donc... Vous lui avez simplement mit un pain ? »

Je souri.

« C'est ça. »

« C'était comment ? » Demanda-t-il, très sérieusement.

« Comment ça ? »

« C'était comment de le frapper ? Je veux dire... Est-ce que c'était... Bien ? »

Je ne comprenais pas où il voulait en venir.

« Ouais... Ouais, je pense que oui, en fait. »

Il fronça les sourcils et je su qu'il essayait de se représenter la scène vraiment très attentivement.

« J'avais l'habitude d'imaginer comment ça pouvait bien être... Quand j'essayais de m'endormir la nuit. Être assez fort pour lui faire ça. »

Je ne voulais pas qu'il soit contrarié. Il fallait que je le fasse se sentir fort, puissant.

J'avais besoin qu'il me fasse à nouveau confiance.

« Tu es déjà un garçon fort, Blaine. Tu as fait la meilleure chose à faire. Tu es venu me voir pour que je t'aide. »

« C'est vrai... »

« Mais tu ne le penses pas. »

« C'est juste... Je ne sais pas... »

« Blaine, tu as fait ce qu'il y avait à faire. Je sais que tu le sais. »

Il acquiesça.

« Alors c'est quoi le problème ? »

« Je suis fatigué de faire la bonne chose ! Je suis fatigué de fuir, et je suis fatigué d'obliger les autres à se battre à ma place. »

« Il n'y a rien que tu- »

« C'est bien ça le problème ! Je ne pouvais rien faire. Je... C'est juste que je ne peux pas m'empêcher de me sentir inutile, tout le temps. Je ne peux pas protéger Kurt, ou vous ou n'importe qui d'autre. Je ne peux même pas me protéger moi-même. »

« Tu te tortures pour rien. Et tu n'es pas inutile. Tu es une des personnes les plus fortes que je connaisse et je ne dis pas ça comme ça. »

« Mais- »

« Pas de mais. Tu sais, parfois j'ai envie que tu puisses voir comment était Kurt avant qu'il ne te rencontre. Il était tout le temps en colère, terrifié et juste... Il avait arrêté de vivre sa vie. Et puis, tu es apparu. Et tu lui as montré qu'il n'avait pas à être terrifié. Tu étais là pour lui quand personne d'autre ne pouvait. Tu m'as rendu mon fils. » Je fis une pause. « Maintenant, c'est à moi de te donner ce que tu mérites. Tu n'as pas à te battre avec moi Blaine, parce qu'on a tous les deux déjà gagné. »

Mon attention avait dérivé de la route et je du freiner brusquement à un feu rouge.

Kurt se réveilla avec un sursaut. Il se redressa et se frotta le front.

« Bonjour, Marmotte. » Dit Blaine.

« Mmmh... On est à la maison ? »

« Presque. »

« 'kay. Je vais juste... »

« Rendors-toi. »

Il blotti son visage dans le creux du cou de Blaine qui entoura sa taille de ses bras.

« Blaine. »

Il acquiesça, ses yeux brillants de larmes.

Et on redevint silencieux.
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMer 21 Mar 2012, 18:12

la suite! Very Happy 2
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMer 21 Mar 2012, 18:18

klaine85 a écrit:
la suite! Very Happy 2

D'accord, je fais ce qu'on me dit, moi Pouffer de rire Merci de ton intérêt et bonne lecture Pouce


Pères

Chapitre 7 : Le Job


Au cours des semaines suivantes, la chambre du fond fut totalement transformée.

Ça ressemblait vraiment à Blaine. C'était le Blaine de Kurt, et il adorait. Kurt commençait à passer plus de temps dans la chambre de Blaine que dans la sienne. C'était sa fierté et son heureuse contribution à la maison et il aimait décrire la re-décoration de la chambre dans les moindres détails à quiconque voulait bien l'écouter.

Blaine souriait et acquiesçait à chaque fois, ayant déjà entendu l'histoire des douzaines de fois. Mais il adorait ça. Il adorait Kurt, il adorait les murs verts et il adorait avoir un lit dans une maison qui le laissait l'aimer.

Tous les deux avaient un système pour leur temps passé ensemble. Ils s'étaient mis d'accord sur le fait que les vrais rendez-vous devaient se dérouler ailleurs qu'à la maison et ils tenaient tous deux à passer du temps vraiment seuls, chacun de leur côté, sans s'en vouloir. Cependant la plupart du temps ils n'avaient pas du tout envie d'être totalement seuls.

Ils avaient passé tellement de temps séparés quand Blaine était à Dalton et Kurt à McKinley qu'être tout le temps ensemble était un rêve devenu réalité.

J'avais cependant ajouté quelques nouvelles règles. Tout le monde devait être dans sa chambre à minuit pile, sauf si toute la famille était encore réveillée. Finn y compris. D'une façon ou d'une autre, à chaque fois qu'il tentait de se faufiler dans la cuisine pour choper un truc à manger, il s'arrangeait pour cogner dans quelque chose et finirait par réveiller tout le monde. Ça rendait Kurt fou.

Je n'avais jamais à m'inquiéter pour eux. C'étaient de bons garçons et je savais que Blaine était trop terrifié à l'idée de ruiner une bonne chose et qu'il n'osait rien faire dans la maison avec Kurt en sachant que je n'approuverais pas. Et Kurt ne semblait pas y voir de problème. Il était un incorrigible romantique. Il aimer parler ou chanter avec Blaine plus que n'importe quoi d'autre.

Cet été-là était vraiment très intéressant.

Très peu de temps après s'être installé Blaine me fit une proposition.

« Bonjour ! »

Il était huit heures du matin, bien avant que les autres ne se réveillent. J'étais en train de profiter ma tasse de café matinale accompagnée de la section sport du journal, seul, quand il me surprit en apparaissant dans la cuisine.

« Jésus ! Qu'est-ce que tu fais, debout si tôt ? »

« Désolé, je ne voulais pas vous faire peur comme ça. »

Je soupirai et retira mes lunettes de lecture.

« Tu as besoin de quelque chose ? »

« Euh ouais, je voulais vous dire que j'ai beaucoup réfléchit dernièrement, et vous avez déjà tant fait tellement de choses pour moi. Trop de choses, même. Donc, j'ai plusieurs entretiens d'embauche aujourd'hui et j'ai l'intention de subvenir totalement à mes besoins. Financièrement parlant. »

Je souris. Blaine disait constamment ce genre de choses.

Il effectuait les corvées de Finn et si Kurt laissait Blaine faire, je savais très bien qu'il ferait également les siennes. Le fait que Finn faisait faire son boulot par Blaine rendait Carole furieuse et je n'étais pas surpris quand j'entendais Kurt dire à Blaine de poser l'éponge.

« Écoutes, personne n'attend de toi que tu subviennes à tes besoins financiers Blaine. »

« Je sais ça. Mais j'en ai envie. »

Notre budget était assez serré et entre l'amour de Finn pour la malbouffe et l'addiction de Kurt au shopping en ligne, Blaine payant lui-même quelques-unes de ses dépenses pouvait inciter les deux autres à suivre son exemple. Je n'allais pas résister bien longtemps à ça.

« Et bien, tu sais... Je ne vais pas t'en empêcher. Tu peux payer ton essence, ou tout ce café que tu bois tout le temps. Comme tu veux. »

Il sourit. Je savais qu'il dormirait mieux la nuit s'il ne se sentait pas comme un poids pour nous. Évidemment, il était le seul à penser qu'il pouvait être un poids et peu importait le nombre de fois où on lui disait qu'il n'en était pas un, il ne le croyait jamais.

Je le laissai gagner cette manche.

« Merci Burt. »

« Où est-ce que tu vas donner ta candidature ? »

« Et bien, j'ai déjà décroché le boulot à Six Flags, mais c'est seulement pour les weekends. Je vais aller voir au magasin de musique à côté de votre garage et le père de Wes dirige un restaurant grec à vingt minutes d'ici. Je pars gagnant pour celui-là. »

«Attends... Le père de Wes ? »

« C'est ce que j'ai dit. »

On rit.

« Et bien, ça semble génial. Je te dis bonne chance. »

« Je vais prendre une douche et me préparer à partir. »

« Tu pourras t'assurer que Kurt soit réveillé à neuf heures ? Il a parlé d'un brunch avec Carole et tu sais que ses soins de peau lui prennent une éternité. »

« Je suis déjà dessus. » Dit-il en disparaissant à l'étage.

Blaine décrocha le travail au restaurant, et Kurt détesta ça.

Blaine travaillait pendant des heures déraisonnablement longues, et il était toujours épuisé quand il rentrait à la maison. Je n'aimais pas ça non plus, mais il répondait toujours qu'il était juste en train de s'habituer et que ses horaires s'amélioreraient une fois qu'il serait promu.

Blaine faisait de son mieux pour que Kurt soit heureux, mais il y avait des choses qu'il ne pouvait pas contrôler.

« Oh mon dieu, tu sens le mouton, la feta et la sueur. »

« C'est un restaurant grec, Kurt. C'est normal que je sente comme ça. »

« C'est un peu dégoutant. »

Blaine l'embrassa tendrement, sachant que même si je leur tournais le dos j'étais toujours présent.

« Toujours dégoutant. »

« Légèrement moins. »

« Et si j'allais prendre une douche pour que ce ne soit plus dégoutant du tout ? »
« Je t'aime. »

« Je t'aime aussi. »

Mais après ça, Blaine s'endormait sur le canapé après à peine vingt minutes durant lesquelles il sentait assez bon pour que Kurt accepte de s'asseoir près de lui.

C'était mi-juin quand le temps qu'il passait au restaurant eu un réel impact dans sa relation avec Kurt. Et dans sa relation avec tout le monde dans la famille Hummel-Hudson.

Autre que les soldes occasionnelles au centre commercial, il y avait un seul jour que Kurt était vraiment déterminé à rendre parfait. Chaque année, il se surpassait et j'étais toujours l'homme le plus heureux dans le monde de l'avoir comme fils. Mais cette année était la première avec trois nouvelles personnes dans la famille. Cette année était la première avec deux adolescents en plus qui ne savaient toujours pas qui j'étais pour eux. Et cette année était la première avec un gosse qui n'avait aucun lien de sang, avec personne, dans cette maison et qui avait été trahi par la personne à qui il était censé faire honneur aujourd'hui.

La fête des pères était presque un désastre cette année-là.

Kurt voulait plus que tout que ce soit parfait, plus encore que les années précédentes. Il voulait que Blaine se sente inclus dans la famille et que Finn ai sa première vraie fête des pères.

Mais ça n'était pas aussi simple que ça semblait l'être.

Kurt avait commencé à tout planifier depuis des jours et parfois j'entendais les trois garçons se disputer quand je passais devant la chambre de Kurt.

« Non Finn, on ne peut pas faire une chanson de Dashboard Confessional. Papa adore Mellencamp, donc on fait du Mellencamp. »

« Mais j'avais juste pensé que si on- »

« Non, non. Y'a pas à discuter. On a déjà tout planifié, et on ne discute pas les plans. On te les apprend. »

J'entendis Blaine rire et je supposais que Finn venait d'abandonner. Finn était un leader né, mais quand Kurt se lançait dans quelque chose qui était vraiment important pour lui il était impossible de l'arrêter.

Et d'autres fois, pendant que Blaine était au travail, j'arrivais à la maison et surprenait Finn et Kurt en train de s'engueuler dans la cuisine.

« Arrête d'être aussi dur avec moi, je n'ai jamais fait ça auparavant ! »

« Tu as déjà fêté la fête des mères, Finn. Ce n'est pas bien compliqué ! »

« La fête des mères c'est complètement différent ! »

Kurt prit une profonde inspiration. Il essayait de rester calme mais il avait du mal à comprendre pourquoi les autres garçons n'étaient pas bons dans les domaines dans lesquels il excellait. Tout comme Finn et moi avions du mal à comprendre pourquoi il n'était pas doué dans les domaines dans lesquels nous étions bons. Il fallait juste être patient.

« Tu as deux options : faire partie de ça ou non. C'est toi qui choisis. »

Il y eu une longue pause.

« Je veux en faire partie. »

« Bien. Maintenant c'est la douzième et dernière fois que je te montre comment casser un œuf, comprit ? »

A cause de la majeure addition à la famille, Kurt étendit la fête des pères à tout le weekend à la place de seulement le dimanche. Il voulait que tout le monde ai une chance de profiter de… Et bien, moi, je suppose.

Blaine et moi avons passé le vendredi après-midi à un spectacle de voitures et je lui appris tout ce à quoi je pouvais penser à propos du mécanisme des voitures et lui me dit tout ce qu'il savait sur les films classiques dans lesquels on pouvait voir certains modèles de voitures. On ria énormément, et il semblait profondément heureux, d'une façon presque plus intense qu'il l'était avec Kurt. Il était en sécurité et accepté et souriant, avec un homme qui, si on plissait les yeux assez fort, ressemblait à un père qui profitait d'un spectacle de voitures avec son fils. Et c'était vraiment super.

Cette nuit-là, Finn et moi sommes allés voir un match de basketball tandis que Kurt et Blaine sont allés au cinéma. On ne rentra pas avant tard et j'étais surpris d'entendre des voix venant de la chambre de Kurt cinq minutes avant minuit.
En passant devant la chambre de Kurt j'entendis un bout de leur conversation.

« Tu m'en veux ? »

« Je ne t'en veux pas, Blaine. Je suis un peu frustré. Il n'y a rien que tu puisses faire pour... Je ne sais pas, changer tes horaires ou quoi ? »

« J'ai essayé. Tu sais que j'ai essayé. Mon manager ne veut rien entendre, apparemment la fête des pères est un des jours les plus chargés de l'année. Si je pouvais faire quelque chose, je l'aurais fait. »

« Tu pourrais démissionner. »

« Kurt- »

« Je sais. Je suis désolé. Un de ces jours, j'arrêterais de te dire ça. »

Blaine soupira.

« Je suis désolé. Tu as travaillé trop dur pour que je ruine tout. »

« J'ai arrangé Mellencamp en trois parties harmonieuses. Trois parties. »

« Ça sonnera toujours super bien avec seulement vous deux. »

« Seulement si je peux convaincre Finn de se tenir droit. »

Blaine ria.

«Ça ne devrait pas poser trop de problème. Tant qu'il ne casse pas le nez de ton père avec ses pas de danse, ça sera ce que j'appelle une réussite. »

Ils étaient silencieux.

« Quoi ? »

« Je me rappelais simplement à quel point je suis chanceux. » Dit Kurt.

« Je serais toujours celui qui a de la chance. »

C'est à ce moment-là que je réalisai que j'étais en train de les espionner. Je regardai ma montre et toqua doucement à la porte.

« C'est l'heure de se séparer les garçons. »

En voyant leur position, je savais que je venais d'interrompre ce qui allait être un baiser. Blaine se leva immédiatement du lit et dit bonne nuit à Kurt tout en passant la porte.

« Très bon timing, Papa. »

« Comme si je planifiais ce genre de choses.. »

Il soupira.

« Est-ce que vous vous êtes amusés, Finn et toi ? »

« Totalement. »

« Et votre équipe a-t-elle marqué beaucoup d'essais ? »

Je rigolai, et je savais que les règles du basketball étaient une des choses auxquelles Kurt ne daignait même pas s'intéresser.

« Oui Bonhomme, elle a marqué beaucoup d'essais. »

« Ça semble fabuleux. Bien, bonne nuit Papa. »

« Bonne nuit Kurt. On se voit de bonne heure. »

« C'est ça. »

Kurt avait prévu de passer chaque minute de ce samedi avec moi. Pour une raison qui m'était totalement inconnue, Kurt avait envie d'aller pêcher. Il descendit à sept heures précises, habillé de ce qu'il appelait un look « Pêcheur Chic ». Il était hors de question que je lui dise de s'habiller autrement, surtout qu'il avait confectionné une tenue avec le mot pêcheur, ce qui était une des choses les plus folles qu'il ait jamais faites. Et venant de lui, c'était quelque chose.

On passa toute la journée au bord de l'eau, parlant et mangeant les sandwichs que Kurt avait préparés (« Ils sont bons pour ton cœur Papa, tu dois au moins en manger un ! ») et se relaxant.

Ce n'est pas comme si je voulais que Kurt change. Je veux que Kurt soit Kurt, le jour et la nuit, mais le fait qu'il passe son samedi à faire quelque chose qu'il détestait mais savait que ça me rendrait heureux n'était que la démonstration d'à quel point ce garçon pouvait faire des sacrifices. Je pris note de faire quelque chose d'encore plus parfait pour son anniversaire.

Cette nuit-là, j'étais tellement épuisé que je dormi jusqu'au dimanche après-midi. Je me réveillai seulement à cause du bruit de vaisselle brisée venant de la cuisine. « Finn ! »

Le fait même que Kurt ai autorisé à faire plus de trois pas dans la cuisine ce jour-là était un miracle en soi.

Je m'assis et vis un plateau parfaitement arrangé plein de mes aliments préférés. C'était une association entre le petit déjeuner et le déjeuner et je présumais que le déjeuner avait été ajouté car je ne m'étais pas réveillé à une heure raisonnable pour un petit déjeuner.

Le petit mot sur le plateau disait: « Et aujourd'hui est réservé à la nourriture et à ta magnifique femme. Joyeuse fête des pères, Papa/Burt. Kurt, Finn, et Blaine. »

Je souris à l'écriture de Kurt et son addition au traditionnel « Papa ». On était une famille. On était bizarres, mais une famille.

Je passai l'après-midi entier au lit avec Carole, tous deux mangeant le repas parfaitement préparé par Kurt. Nous n'avions pas beaucoup l'occasion de passer du temps rien que nous deux depuis qu'elle était rentrée de New-York, et je me rappelais à nouveau à quel point je pouvais l'aimer.

À un moment on fut forcés de descendre dîner et on fut accueillis par Finn et Kurt vêtus de costumes parfaitement ajustés. Kurt avait complètement transformé la cuisine pour qu'elle ressemble à mon grill préféré, un auquel je n'avais pas été depuis très longtemps. J'étais étonné de voir qu'il se souvenait à quoi il ressemblait.

« Ce soir, nous vous servons tout ce que vous aimez. »

« On a des steaks, on a des pommes de terre, on a du maïs. Uh... On a plein de choses. »

« Ouais, comme Finn l'a dit on a plein de choses. Maintenant asseyez-vous et profitez. »

La nourriture était incroyable. Je savais que Finn n'y avait pas touché. C'est complètement Finn-proof.

Même si tout était parfait je savais que Kurt était toujours contrarié que Blaine soit absent. J'étais contrarié moi aussi. Je savais à quel point c'était important pour Blaine de faire partie de ça, mais j'avais pensé qu'on aurait d'autres dîners et c'était trop difficile de rester contrarié quand j'étais entouré par certaines des choses les plus fantastiques au monde.

C'est à ce moment-là que les choses commencèrent à s'effriter.

On sursauta tous quand on entendit la porte d'entrée claquer. Blaine entra dans la cuisine avec les mains dans les poches, son uniforme blanc taché d'une espèce de liquide vert.

Kurt se leva.

« Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es rentré si tôt ? »

« Je... Euh... Et bien- »

« Tu ? »

« Je me suis fait virer. »

Kurt était ravi. C'était exactement ce qu'il souhaitait. Mais Blaine ne le voyait pas comme ça.

Quand Kurt étreignit Blaine, ce dernier enroula seulement son bras droit autour de Kurt. C'est là que je remarquai un liquide plus sombre tachant lentement sa poche gauche.

« Blaine » Dis-je. « Il y a un problème avec ta main ? »

Il ne voulait pas qu'on le remarque. Il voulait que personne ne doive prendre soin de lui, pas encore une fois. Il ne voulait pas ruiner la fête des pères.

« C'est rien. »

Je m’approchai de lui et poussa gentiment Kurt sur le côté.

« Laisse-moi jeter un coup d'œil. »

Il sorti sa main de sa poche à contrecœur. C'était plus un bordel rouge et collant qu'une main à ce stade. Une grosse entaille sur la paume était recouverte par quelques feuilles de papier toilette.

« Jésus Christ ! » Lâcha Finn.

« C'est rien, vraiment. J'ai juste besoin de nettoyer un peu. »

« Qu'est-ce qui s'est passé ? » Demandai-je, le regardant droit dans les yeux.

J'aimais croire qu'il ne pourrait pas me mentir.

« Un des cuisiniers m'est rentré dedans pendant que je tenais un bocal d'olives. Il s'est explosé contre le mur pendant que je le tenais et je suppose que le verre s'est juste planté dans ma main avant que je ne puisse réagir. Et, avant que vous demandiez, oui c'est pour ça que je me suis fait virer. »

On nettoya sa main sous l'eau du robinet pour découvrir que l'entaille était bien plus profonde que ce qu'il avait dit.

« Tu as besoin de points, c'est obligé. »

« Non non, c'est bon. Venez on s'assoit. »

« Blaine- »

« Burt, je ne vais pas aller aux urgences le jour de la fête des pères pour une petite entaille de rien du tout. »

Mais c'est exactement ce que l'on fit.

Kurt raconta la fois où il s'était ouvert l'arrière du crâne quand il s'était pris un coup par une balançoire fabriquée avec un pneu quand il avait deux ans. Ce n'était pas quelque chose dont il se souvenait vraiment mais plutôt une histoire qu'on lui avait raconté tellement de fois que c'était comme si c'était arrivé hier.

« Je ne pouvais pas rester tranquille et les docteurs se sont dit que mes cheveux allaient couvrir la cicatrice donc ils ont abandonné l'idée de me faire des points. Mais maintenant j'y pense tout le temps. Genre, et si un jour je perds tous mes cheveux ? Outre le fait que ça serait une tragédie à propos de laquelle je fais souvent des cauchemars, je ne peux pas m'empêcher de penser à la cicatrice. Pense à la cicatrice, Blaine. Ne t'inflige pas ça. »

Nous nous sommes tous entassé dans le van et on passa les quatre heures suivantes dans la salle d'attente de l'hôpital. Kurt et Finn s'étaient endormis sur les chaises en plastique, toujours dans leurs costumes, quand un docteur appela Blaine donc je suis allé dans la salle d'examen avec lui.

« Quelle est la probabilité pour que ça arrive deux fois dans le même mois ? » Riais-je.

Il sourit.

« Je suis vraiment désolé, vous savez… Je suppose que je suis juste plus maladroit que je pensais. »

Et c'est là que j'ai réalisé qu'il ne m'avait peut-être pas dit toute la vérité.

Blaine n'était pas maladroit. Il ne faisait pas tomber des choses, ne trébuchait pas comme Finn. Il était très trois soigneux et faisait toujours très attention à tout.

« Maladroit, hein ? » Je fis une pause. « Tu n'as pas à me dire ce qui s'est vraiment passé si tu n'en a pas envie. »

Il soupira.

« Qu'est-ce qui vous a mis sur la puce à l'oreille ? »

« Tu comprendras quand tu seras papa. »

Il sourit à l'idée puis redevint immédiatement très sérieux.

« Il y a eu une... Altercation. »

Il attendit ma réaction. Je lui fis signe de continuer.

« Un des gars au boulot m'a traité de… De pédé et il m'a poussé contre le mur. Ce n'était pas un accident. »

Il prit une profonde inspiration et fronça les sourcils.

« J'étais juste super énervé. J'ai paniqué. C'était stupide. J'ai été stupide. Je l'ai plaqué au sol, mon manager est entré et... Il nous a viré tous les deux. »

Il fit une pause.

« Est-ce que vous pouvez juste ne pas le dire à Kurt, s'il vous plait ? »

Je ne sais pas comment ces gosses faisaient pour supporter ça. Se faire bousculer, insulter et penser qu'ils ne sont pas assez bien pour le reste du monde. Je ne le blâme pas. À sa place, j'aurais fait pareil.

« Je ne le ferais pas. »

Il semblait stupéfait par ma réponse. Évidement que je ne le dirais pas à Kurt. Je ne lui racontais jamais les affaires personnelles de Finn et je ne lui raconterais jamais celles de Blaine. Ces garçons devaient apprendre à me faire confiance sinon on ne s'en sortira jamais.

« Merci. »

Le docteur entra, inspecta la main, la nettoya et la recousu.

Dix-huit points. Et il a enduré ça sans flancher. Je savais qu'à sa place, Kurt aurait enfoui sa tête contre mon torse avant même que le docteur ne commence mais Blaine serra simplement les dents et attendit que ça soit fini.

« Comment c'est ? »

« Assez bizarre. Comme si tout le dessus de ma main allait tomber si j'enlevais les points maintenant. »

« C'est normal ça. Reviens dans deux semaines et on te les retirera. »

On réveilla Finn et Kurt et on rentra à la maison. Aussi simplement que cela, après presque cinq heures passées à l'hôpital.

Je savais que Blaine se sentait vraiment très mal. Il avait l'impression d'avoir encore tout ruiné. Comme si ne pas être là pour le repas n'était pas assez nul, il avait obligé toute la famille à attendre avec lui aux urgences toute la nuit.

Dans la voiture, Kurt tenait la main blessée de Blaine mais savait que ça ne servirait à rien de lui parler. Ils se comprenaient si bien…

Quand on arrive à la maison, Kurt voulu faire comme si rien n'était arrivé. Comme si Blaine avait été avec nous tout le long du repas et que c'était juste l'heure du dessert.

« Cupcakes de velours rouge à la Finn, qui en veut ? »

« Tu as décidé de laisser Finn faire les cupcakes ? » Demanda Blaine.

« Hey, je suis devenu super doué pour casser les œufs, pas vrai Kurt ? »

« Oui Finn, tu as cassé les œufs comme un pro. Je dois avouer que je suis vraiment fier de tes progrès. »

On s'assit à nouveau autour de la table et Blaine était très heureux de la discussion entre Finn et Kurt. Moins on parlait de lui, mieux c'était. Mais Kurt croqua un bout de cupcake et le recracha immédiatement.

« Oh mon dieu. »

« Quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

« Finn, tu as mis du sucre dedans, pas vrai ? »

« Ouais, le truc blanc dans un sachet. »

Un moment d'effroi. Je pouvais presque sentir la rage monter en Kurt.

« Quel truc blanc dans quel sachet ? »

« Uh… Celui avec le logo marron. »

Et les yeux de Kurt étaient en flamme.

« Sel. Je viens de manger des cupcakes au sel. Finn Hudson je vais- »

« Attend. » Le coupa Blaine. « Ne lui fait rien pour le moment. Donnes moi juste dix secondes. »

Blaine monta en courant et tandis qu'on attendait qu'il revienne Finn commença à marmonner des excuses auxquelles Kurt mit fin immédiatement.

« N'essayes même pas. »

Blaine redescendit, toujours en courant, et apparu devant la porte d'entrée, tenant une boite rouge dans sa main blessée.

« Je sais que ce ne sont pas les mêmes que ceux de ta recette, mais je les ai acheté il y a quelques jours, juste au cas où quelque chose dans le genre arriverait. »

Il posa la boite devant Kurt qui, j'en suis certain, n'avait jamais été aussi heureux de voir un logo Betty Crocker de toute sa vie. Kurt se leva immédiatement et serra Blaine dans ses bras.

« Blaine Warbler, tu es- »

« Appelle-moi juste Cindy Lou Who. » (1)

Je n'en avais rien à faire que Finn avait confondu le sucre et le sel. Je n'en avais rien à faire d'avoir passé la majeure partie de la nuit à l'hôpital. Je n'en avais rien à faire que Blaine ai perdu son emploi.

La seule chose qui comptait, étaient les trois garçons qui avaient organisé un weekend génial et qui l'avaient fini en beauté en mangeant du glaçage à cupcakes directement dans le saladier et en me chantant ma chanson préférée en une harmonie à trois temps.

Parce que quand vous avez quelque chose de bien, vous ne laissez pas les mauvaises expériences le noircir. Vous mangez, vous aimez, et vous amenez votre enfant à l'hôpital deux semaines plus tard pour qu'on lui retire ses points.

Et, après un certain temps, vous en oubliez presque qu'il est arrivé quelque chose de mal.


(1) Pour ceux qui l'ignorent, Cindy Lou Who est la petite fille dans The Grinch, celle qui sauve Noël en montrant au Grinch, qui voulait ruiner cette fête parce qu'il l'aime pas, que c'est pas nul du tout.
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMer 21 Mar 2012, 18:50

c'est vraiment super Smile
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyVen 23 Mar 2012, 20:35

J'adore !! Confettis
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptySam 31 Mar 2012, 23:39

Pères
Chapitre 8 : Les Chemises

Une chose dont je me souviens parfaitement à propos de cet été-là était qu'il faisait extraordinairement chaud.

J'imagine que la raison pour laquelle je m'en souviens si bien c'est parce que cette chaleur a causé beaucoup de disputes à la maison. Particulièrement le nombre d'adolescents qui se baladaient torse nu dans la maison. Je ne me souviens pas d'une seule fois où Blaine était dehors avec un tee-shirt. Même Finn enlevait parfois le sien. Mais Kurt... Kurt gardait ses vêtements sans se soucier d'à quel point il pouvait transpirer.

C'est là que les disputes ont commencé.

Les Warblers manquaient à Blaine, mais ils étaient tous à des heures de route de lui. Kurt prenait toujours la peine de conduire pendant des heures quand Blaine vivait encore avec son père, mais maintenant qu'il vivait de façon permanente à Lima, Blaine détestait devoir retourner à Westerville. Le but de cet été pour Blaine était de passer à autre chose. Westerville faisait partie de son passé et Lima devait représenter son futur. Évidemment, Blaine disait toujours qu'il ne voulait pas faire tout ce chemin car l'essence coûtait très cher.

Donc, sans groupe d'amis garçons, il se tourna vers Finn. Bizarrement, ils s'entendaient très bien tous les deux. Une fois qu'il eut réalisé que Blaine passait seulement le quart du temps de Kurt dans la salle de bain, Finn accepta totalement Blaine. Très vite, Blaine et Finn devinrent le genre de frères que Kurt et Finn ne seraient jamais. Ils regardaient le sport à la télé, ils jouaient aux jeux vidéo et enfin, ce qui embêtait vraiment Kurt, Blaine passait du temps avec les amis de Finn.

Les amis de Finn n'étaient pas les amis de Kurt. C'était juste que Kurt préférait passer son temps avec les petites amies des amis de Finn.

Le problème était que Blaine s'entendait parfaitement avec eux.

Il adorait regarder des comédies musicales et parler de mode avec Kurt, Rachel et Mercedes mais il adorait également jouer au basket dans l'allée avec Finn, Puck et Sam.

Finn n'en avait rien à faire de ce que Blaine pouvait bien faire avec Kurt et les filles, mais pour Kurt leurs deux mondes ne pouvaient pas se mélanger. Ou du moins, il n'aimait pas qu'ils se mélangent.

Au début, Kurt ne semblait pourtant pas avoir de problème avec ça.

« Il cherche sa place. C'est bien qu'il... Tu sais, il s'entend bien avec Finn, et les autres garçons de New Directions l'aiment bien. Donc, il s'intégrera bien quand il sera à McKinley. C'est une bonne chose, tu ne trouves pas? »

Mais au fur et à mesure que l'été s'installait et que la chaleur devenait trop intense pour que Kurt supporte de s'asseoir dehors et le regarder jouer, son discours changea.

« Blaine est encore dehors avec eux, Papa. Qu'est-ce que le basket a de si génial? La chaleur est écrasante et bien que j'aime le fait que mon homme soit bronzé, c'est comme s'il voulait avoir un cancer six ans après notre mariage ! Comment suis-je supposer gérer ça ? »

« Kurt, je pense que tu exagères un tout petit peu. »

« Je suis désolé Papa, mais toute cette histoire de bromance entre Blaine et les mecs du Glee Club doit cesser. »

« J'ai plutôt l'impression que pour le coup tu es plus jaloux de Blaine qu'autre chose. »

« Je ne suis pas jaloux. Je ne comprends simplement pas pourquoi il n'est pas autant satisfait quand il est avec moi que quand il est avec eux. »

« Oh, franchement ! Tu sais parfaitement bien qu'il préfère être avec toi qu'avec Finn. »

« Ah bon ? Je le sais ? Parce qu'il a décliné un nombre incalculable de fois mes invitations à venir faire du shopping avec moi pour finir une partie avec eux. Pour transpirer à moitié nu avec trois autres garçons. Papa ! Je ne suis pas censé m'en faire à propos de ça ? »

« Ces garçons ne sont pas son petit ami, Kurt. Tu l'es. Il t'aime toi. Il a juste besoin de passer du temps avec ces mecs. Tu dois le laisser faire. »

« D'accord. Il a besoin de passer du temps avec ces mecs. Mais moi je n'ai pas besoin de passer du temps avec mon mec ? »

« Je ne sais pas ce que tu veux que je te dise, Bonhomme. Blaine a le droit d'avoir d'autres amis, autres que toi. Ce n'est pas comme si tu n'avais pas été invité à être avec eux. Si tu veux aller jouer, va jouer. »

« C'est dégoutant. »

Je soupirai. Il pouvait vraiment être impossible à vivre parfois. C'était un de ces moments où il fallait juste dire ce qu'il voulait entendre pour mettre un terme à la conversation. Il n'y avait aucune possibilité de victoire, à part le fait qu'il soit partiellement satisfait.

« Et si j'allais parler à Blaine ? Savoir ce qui se passe dans sa tête et peut-être faire en sorte qu'il joue un peu moins au basket et un peu plus de musique ? »

« Je ne sais pas trop si ça va servir à grand-chose. Il est dehors depuis des heures. »

« Et bien, ça ne peut pas faire de mal d'essayer, pas vrai ? »

« Je suppose que non. »

Il soupira.

« Merci Papa. Je suppose que je suis... Un peu ridicule pour le coup, hein ? »

« Ouais, un peu. »

« Ton honnêteté n'est pas toujours appréciée. »

Et sur ces mots il retourna profiter de l'air conditionné de sa chambre.

Plus Blaine était avec nous, plus je notais que certaines choses changeaient en lui. Peut-être s'habituait-il à vivre avec nous ou peut-être essayait-il de devenir quelqu'un de nouveau, quelqu'un qui avait laissé le Blaine de Westerville loin derrière lui. Cet été, j'aimais penser que peut-être juste la chaleur qui le faisait changer.

Il n'est pas subitement devenu un autre Blaine. Ça lui prenait juste plus de temps pour se rappeler de l'ancien Blaine quand il était en colère ou qu'il voulait vraiment quelque chose. Il agissait plus vite, et devenait plus vite un adolescent irrationnel. Il arrêta d'être le garçon que son père voulait qu'il soit et devint le genre de garçon avec qui Kurt et Finn pourraient s'entendre.

Et il avait parfaitement le droit d'être ce gars-là. Je voulais que mes garçons soient eux-mêmes et je m'attendais à ce que ça arrive un jour. Je pense que j'espérais juste que ça arrive plus vers la remise des diplômes, pas aussi vite.

Il était assis à son bureau, chantant par-dessus la musique qui sortait de ses écouteurs quand je frappai à la porte. Il était dos à moi.

Je me servi beaucoup de l'attitude de Kurt et de la nonchalance de Finn pour cette conversation.

« Hey, Blaine ? »

Pas de réponse.

« Blaine, faut que je te parle. »

Pas de réponse.

« Blaine, la maison prend feu ! »

Rien.

Donc je lui arrachai les écouteurs des oreilles.

« Hey qu'est-ce que tu-? Oh, Burt, désolé. Je pensais que c'était Finn. Qu'est-ce qui se passe ? »

Il était plus confus que contrarié.

« Tu aurais une minute à m'accorder ? »

« Oui, je suppose que oui. Il y a quelque chose dont vous voulez me parler ? »

Je pris quelques secondes pour respirer et réfléchir. Je n'étais pas sûr de comment parler des problèmes de couple de mon fils. Surtout avec son petit ami, qui vivait chez nous. Je n'étais vraiment pas bon à ça.

« Écoutes, peut-être que tu devrais organiser une sortie avec Kurt un de ces jours. »

« Ah oui ? Qu'est-ce qui vous fait dire ça ? »

« Je crois qu'il se sent abandonné quand tu traines avec Finn et les gars. »

« Et bien, je lui demande s'il veut jouer avec nous à chaque fois. »

« Il ne veut pas jouer. Il veut juste... Je ne sais pas... Il veut juste se sentir un peu plus inclus. »

« Je ne suis pas certain de comprendre ce que vous attendez de moi. »

« Peut-être simplement... Tu sais, fais un peu plus de choses avec lui, fais-le se sentir spécial. »

« Burt, je ne sais pas comment je peux faire pour passer plus de temps avec lui. Je suis avec lui chaque jour. Et je ne m'en plains pas ! Je l'aime à en crever. C'est juste que... On sort tous les weekends et tous les mardis c'est « Soirée avec les filles ». Parfois, j'ai besoin d'une pause. » Il prit une inspiration. « Donc, si vous me demandez d'arrêter de jouer au basket avec les mecs, je suis désolé mais la réponse est non. »

« Ce n'est pas ce que je te demande, Blaine. Mais... Tu ne pourrais pas essayer de réduire un peu le temps que tu passes avec les mecs ? »

« Pourquoi est-ce que je devrais ? »

Et voilà le nouveau Blaine.

« Écoutes, il faut juste que tu parles avec Kurt, okay ? Je pense qu'il se sentira un peu moins mit à l'écart s'il entendait ta version des faits, venant de toi. »

Il posa son coude sur le bureau et se gratta l'arrière du crâne.

« Ouais, ouais, j'irais lui parler. »

« Fais-le rapidement ? »

Il avait la même expression qu'il aurait eue si je venais de le gifler mais acquiesça.

« Bien. Merci. »

Ils parlèrent, et au début les choses semblaient s'être arrangées. Blaine continuait de traîner avec les mecs, mais il ne les voyait pas tous les jours. Ils avaient trouvé un compromis, et les choses allaient de nouveau bien.

Sauf que ce n'était pas le cas. Je mis un peu plus de temps à réaliser que les choses fonctionnaient bien que dans un sens. Blaine était aussi heureux que d'habitude et je pensais que Kurt l'était aussi.

Jusqu'à notre barbecue du jour de la fête nationale.

Ça avait été l'idée de Rachel.

Ils étaient tous les quatre en train de regarder un film dans le salon, une nuit. Blaine et Kurt étaient si proches l'un de l'autre que c'était comme s'ils n'étaient qu'une seule et même personne. Kurt et Rachel pleuraient, et je savais que Blaine faisait de son mieux pour ne pas craquer et se mettre à sangloter bruyamment comme les deux autres. Finn s'était endormi.

Peu importe le film que c'était, ça avait quelque chose en rapport avec des amis se séparant ou mourant ou finissant par ne plus être amis parce qu'ils étaient soudainement convaincus qu'ils devaient faire appel à des mesures drastiques pour s'assurer de rester soudés.

« Les garçons, on doit faire quelque chose contre l'iceberg nous séparant constamment qu'est notre Glee Club. Je suis en général la dernière personne à l'admettre mais on ne peut pas gagner les Nationales sans tout le monde, et cette année c'est notre dernière chance de le faire. Vous saviez que je n'ai même pas parlé à Artie de tout l'été ? »

« Je ne sais même pas si Quinn est toujours en vie. » Ajouta Kurt, à moitié horrifié.

« Je crois que Puck a parlé d'elle l'autre jour. Tu n'as pas à t'inquiéter. » Le rassura Blaine.

« Il y a autre chose ! Blaine. Tu dois être initié comme un membre officiel des New Directions. Le fait d'avoir déjà eu un solo et de t'être engagé dans une relation de moins d'une semaine avec moi constitue indubitablement un bon départ, mais tu dois encore devenir un membre du groupe. Pour Sam, Finn et moi l'avons laissé gagner le concours de duos. Mais pour toi... Et bien, on n'a pas assez de temps pour que Finn et moi sacrifiions un peu de notre pouvoir. Donc, je propose d'organiser une grande rencontre. Aussi vite que possible. »

Et, avec les yeux écarquillés de Kurt et le visage soudainement très pâle de Blaine, le barbecue de la Fête Nationale était né.

Finn alla parler à Carole et Kurt à moi.

Je n'avais pas vraiment besoin d'être convaincu, cela faisait longtemps que je cherchais une raison valable pour montrer à Kurt que je savais cuisiner, ou au moins griller, depuis qu'il était devenu si bon en cuisine.

Il faisait super chaud ce jour-là.

Et avec quatorze adolescents courant dans tous les sens, je me souviens qu'il faisait encore plus chaud.

Ils jouaient tous au rugby dans le jardin. Même les filles, et même Kurt.

Et évidemment, tous les autres garçons étaient torse-nu. Il faisait chaud, c'était normal.

Du moins, jusqu'à une mauvaise passe.

Finn avait fait une passe à Sam et Blaine courait pour intercepter la balle. Mais Blaine trébucha sur ses propres pieds et tomba sur Sam. Deux gars l'un sur l'autre, c'est le rugby. C'est ce qui arrive tout le temps au rugby.

Sauf que Kurt n'y connaissait rien au rugby.

Tout ce qu'il voyait c'étaient les mains de son petit ami sur les abdos de Sam. Tout ce qu'il voyait c'était Sam aidant Blaine à se relever. Tout ce qu'il voyait c'était les deux garçons, se souriant et rigolant ensemble, transpirant et torse nu.

Sur le coup, il ne dit rien. Il avait juste une expression sur son visage. Cette expression quand les choses ne se déroulaient pas comme il le voulait. Quand il voyait quelque chose qui lui tenait à cœur s'écrouler devant ses yeux.

Évidemment, Blaine ne s'intéressait à personne d'autre que Kurt. Mais Kurt vit cet échange entre eux comme l'affirmation de l'attraction secrète qu'éprouvait Blaine pour Sam et que c'était également la raison pour laquelle Blaine jouait autant au basket avec les garçons. Pour Kurt, c'était impossible que ce soit juste parce que Blaine avait envie de trainer avec les mecs. C'était obligé que ce soit parce que Blaine avait décidé qu'il voulait gagner Sam et l'avoir rien que pour lui.

Ce n'était simplement pas quelque chose qui était dans le caractère de Blaine. Ça ressemblait plutôt à quelque chose que Kurt ferait. Quelque chose que Kurt avait fait dans le passé. Je comprenais ses tentatives désespérées quand elles arrivaient, quand il était seul. C'était mon erreur d'avoir pensé que tout ça était derrière lui quand il avait commencé à sortir avec Blaine.

Pour le reste de l'après-midi, Kurt était distant, plus blessé qu'en colère. À chaque fois que Blaine s'approchait de lui, Kurt s'éloignait et Blaine le laissait faire.

Blaine savait que quelque chose n'allait pas, mais il était assez intelligent pour attendre que tout le monde soit parti avant d'en parler à Kurt.

Kurt s'était immédiatement réfugié dans sa chambre quand les retardataires étaient enfin rentrés chez eux. Blaine, ayant ressenti que quelque chose n'allait pas, l'avait suivi à l'étage.

J'aimais me dire qu'écouter leurs conversations n'était pas les espionner. Je m'assurais simplement que tout allait bien chez moi. C'était soit je les écoutais se débrouiller seuls, soit je m'en mêlais. Je tentais toujours de m'en tenir à la première option.

« Kurt, tu veux bien me dire ce qui te contrarie ? »

« Pas vraiment. »

« Aller, je ne peux pas te rendre heureux si tu ne me dis pas ce qui t'attriste. »

Kurt soupira.

« Non c'est… Je réagis bêtement. »

« Ça j'en doute. Tu es une des personnes les plus intelligentes que je connaisse. »

Il y eu une pause. Je savais que Kurt était en train de chercher le courage de regarder Blaine dans les yeux et de lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur.

« J'ai besoin de savoir... Sam. Est-ce que tu as des sentiments pour lui ? »

« Sam ? C'est à cause de Sam que tu es contrarié ? »

J'entendis le corps de Kurt s'affaler sur le lit.

« Je t'avais dit que c'était bête. »

Et ils rirent tous les deux.

« Ce n'est pas stupide. »

De l'extérieur de la pièce, je pouvais presque sentir le visage de Kurt se déformer sous la colère.

« Je veux dire, ce n'est pas stupide parce que j'aurais dû deviner la vraie raison pour laquelle tu n'aimes pas que je traîne avec Finn et ses amis. Cependant, c'est stupide parce que je sais que tu sais à quel point je suis fou amoureux de toi. »

« Tu n'es pas télépathe, Blaine. J'aurais dû te le dire dès le début. C'est juste que... Aujourd'hui, vous jouiez au rugby et... Je ne sais pas. Il est bien plus canon que je ne le serais jamais. C'est genre... Une divinité blonde et parfaitement musclée. Je ne peux pas lutter contre ça. »

« Lutter contre ça ? Kurt, tu n'as besoin de lutter contre personne. Tu sais, la seule personne qui captait mon regard, c'était toi. Toi dans ton tee-shirt à manches longues. »

« La mode s'adapte à toutes conditions météorologiques. »

Il fit encore une pause.

« Tu peux juste me dire une chose ?

« Bien sûr. »

« Pourquoi est-ce que tu as commencé à trainer avec ces mecs ? »

« Comment ça ? »

« Finn et Puck et Sam. Pourquoi aimes-tu jouer au basket avec eux et tout ? Je suis simplement curieux. »

« Et bien... » Il prit une profonde inspiration. « Ce n'est pas vraiment eux. Je veux dire... Puck est plutôt dégoutant et je sais parfaitement que je ne pourrais jamais avoir une conversation intelligente avec Finn ou Sam. Mais... Le basket, les jeux vidéo... Ils m'aident juste à évacuer mon stress. Tu évacues le tiens en créant de nouvelles tenues. Moi en battant des mecs qui font 20 centimètres de plus que moi au basket. »

Kurt rit en y pensant.

« Et.. Ça, c'est vraiment stupide mais... Je suis terrifié à l'idée de ne pas trouver ma place à McKinley, tu comprends ? Tu les connais tous depuis super longtemps. Moi non. Et je veux être plus que le copain de Kurt à McKinley. Même si c'est le titre dont je suis le plus fier. »

Ils rirent.

« Je suis désolé si je t'ai blessé, Kurt. Je le suis vraiment. »

« Non, non. Je n'aurais pas dû être aussi jaloux. Blaine, tu peux trainer avec qui tu veux. J'ai juste... Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureux. »

Il y eut une pause. Je savais qu'ils se souriaient, Blaine faisant passer tout ce qu'il ressentait à travers son sourire. Il était en train de se remémorer d'à quel point il était heureux, à quel point le garçon face à lui était parfait et avec quelle facilité ils réussissaient à résoudre leurs problèmes. Ou du moins je sais que c'est ce que je pensais.

« Tu es tellement beau, Kurt. »

« Tu n'es pas si mal toi non plus. »

« Ah ouais ? Tu aimes le look torse nu, sur moi ? »

« Tu rigoles ? Je ne pense pas qu'il y ai une seule chose que j'aimerais regarder plus que ça. »

« Mmmh, je vais garder ça à l'esprit. »

Et c'est là que j'ai réalisé qu'ils avaient maintenant fini de parler et étaient maintenant engagés dans une partie plus physique. Je les laissai faire. C'était la dernière chose que j'avais envie d'écouter et je pensais qu'ils avaient mérité d'être un peu seuls.

Du moins, l'instant de quelques minutes. Jusqu'à ce que je réussisse à convaincre Finn d'entrer sans frapper, à la recherche de chaussettes noires.

Toujours drôle.
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyDim 01 Avr 2012, 15:11

Hâte mais hâte de lire la suite ♥♥♥♥
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyLun 02 Avr 2012, 00:21

Gleek1998 a écrit:
Hâte mais hâte de lire la suite ♥️♥️♥️♥️

Tu sais quoi ? Moi aussi ! X3
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMar 03 Avr 2012, 12:05

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Sekai
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMar 22 Jan 2013, 22:37

Je me doute que depuis la mise en ligne du chapitre 8, tu n'as pas dû avoir le temps de traduire la suite. Mais tu as fait un excellent travail de traduction. Chapeau bas !!

Et j'aime beaucoup cette histoire. Voir le point de vue de Burt est vraiment original. ^^
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Dark Roz
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MessageSujet: Re: "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine)   "Pères" [8/31 chapitres postés] (not mine) EmptyMer 23 Jan 2013, 00:20

En fait la personne qui traduisait cette fiction (et m'avait bien sûr autorisée à la poster ici) a clôturé son compte FanFiction.Net
Du coup, le chapitre 8 est le dernier à avoir été traduit, et il n'y en aura pas d'autre Oups
Mais si les bilingues veulent s'essayer à lire la suite en anglais, elle est toujours disponible ici ! Pointer du doigt
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