Ah !!!! Ce chapitre est génial.
J'adore les chansons que tu as choisis, surtout Something's Coming.
J'ai trop hâte de voir quel duo tu vas leur faire chanter.
Et pour ta fiction

Pas d'inquiétudes, j'aime toujours autant!

Je viens de lire les 5 chapitres d'affilée et j'ai hâte de lire la suite !!!

C'est vraiment bien écrit, très émouvant... tu arives à me faire ressentir les mêmes papillonnements dans l'estomac que ceux de Blaine et Kurt... les yeux me piquent et j'ai ce sourire niais à ce moment même ou j'écris... Merci de me faire rêver

darren-criss a écrit:

Ah !!!! Ce chapitre est génial.
J'adore les chansons que tu as choisis, surtout Something's Coming.
J'ai trop hâte de voir quel duo tu vas leur faire chanter.
Et pour ta fiction

Merci beaucoup. Le duo sera pour un peu plus tard. Mais j'aime beaucoup Something's Coming, c'est un de mes solos préférés de Blaine.

Fifi a écrit:

Pas d'inquiétudes, j'aime toujours autant!

*sent son coeur reprendre son rythme normal*
Merci

vadelma75 a écrit:

Je viens de lire les 5 chapitres d'affilée et j'ai hâte de lire la suite !!!

C'est vraiment bien écrit, très émouvant... tu arives à me faire ressentir les mêmes papillonnements dans l'estomac que ceux de Blaine et Kurt... les yeux me piquent et j'ai ce sourire niais à ce moment même ou j'écris... Merci de me faire rêver

5 chapitres d'affilés !!! Merci beaucoup en tout cas ! Je suis content si j'arrive à te faire ressentir les papillons, c'est le truc que je préfère
C'est un plaisir pour moi donc d'afficher la suite de cette histoire ^^


La semaine était passée beaucoup trop lentement pour Kurt.

Pourtant, il avait été occupé et surchargé de travail, comme à son habitude. Mais son esprit ne pouvait s’empêcher de glisser vers Blaine et ses sublimes yeux noisette dès qu’il ne se concentrait pas à cent pourcent dans ce qu’il faisait. Le sourire de l’avocat occupait une grande partie des pensées de l’assistant. Isabelle semblait avoir remarqué un changement dans le comportement de Kurt. Ce dernier était plus que ravi que sa responsable l’ait poussé à accepter cette après-midi avec Blaine. Comment avait-elle compris que Kurt avait besoin de chanter ? Cette femme était vraiment extraordinaire.

Le vendredi soir, il parti exceptionnellement plus tôt qu’à son habitude, lançant un rapide signe à sa responsable avant de prendre l’ascenseur. Il eu droit aux miaulements plaintifs de son chat lorsqu’il entra dans son appartement. Kurt s’occupa un peu de lui, remplissant sa gamelle, le caressant, jusqu’à ce que ce dernier se lasse et retourne s’asseoir devant une des vitres pour observer un monde qu’il n’explorerait jamais. Kurt décida de prendre un bon bain. Il avait besoin de détendre ses muscles malmenés par le rythme de travail qu’il s’imposait.

Il laissa l’eau couler après avoir trouvé une température qui lui convenait et choisit un bain moussant aux senteurs légèrement fruitées, qu’il versa dans la baignoire. Il resta plus d’une demi-heure dans son bain, somnolent doucement. Il ne pu s’empêcher de penser à Blaine à nouveau. Il appréciait vraiment l’avocat. Il avait été ébahi par la voix du ténor, et ne comprenait pas pourquoi les gens qui l’entouraient lui disaient que sa voix était mauvaise. Il sentit comme une certaine animosité envers ces personnes qu’il ne connaissait pas mais qui ne semblaient pas reconnaître le talent de Blaine. Kurt s’imaginait déjà chanter un duo avec l’avocat. Mais la petite voix dans sa tête était toujours là, tapie et prête à se jeter sur lui dès qu’il montrait trop d’empressement dans une situation.

- Ne t’emballe pas, Hummel, ton avocat est hétéro.
- Je sais … Pas besoin de me le rappeler.

Kurt s’enfonça un peu dans l’eau, comme pour se dissimuler.

- Alors arrête de d’imaginer plus que ce que tu as. Tu as besoin que je te fasse souvenir ce que ça fait de croire aux autres ?
- Non, ça ira …

Il ferma les yeux, espérant de plus rien voir.

- Les regards … Les moqueries …
- Arrête …

Cette fois, il tenta de mettre sa tête sous l’eau, pour ne plus rien entendre.

- Les mains sur toi … La douleur …
- Arrête ça, je t’ai dit …

Kurt avait sorti la tête de l’eau et avait posé ses mains sur ses oreilles, tentant désespérément de faire taire cette putain de voix.

- La force …
- ARRÊTE !!

Kurt se leva d’un coup, se retrouvant debout dans sa baignoire, son corps finement sculpté complètement trempé. Il haletait, cherchant à récupérer une respiration correcte. Il avait fait éclabousser de l’eau un peu partout autour de la baignoire. Il jeta un coup d’œil vers son reflet dans le grand miroir au dessus du lavabo et croisa le regard de son double, dont les yeux bleus étaient humides.

Il sortit de la baignoire, se sécha et enfila un peignoir, nettoya le sol de sa salle de bain et s’installa dans son canapé, après s’être préparé un sandwich dinde mayonnaise. Elphaba vint se blottir contre lui et machinalement, Kurt commença à le caresser, perdu dans ses sombres pensées.

Il détestait que son esprit lui rappelle constamment pourquoi il avait autant peur des autres. Mais il ne supportait plus cette solitude. Il avait beau faire bonne figure et laisser Isabelle prendre soin de lui, il détestait cet enfermement plus que tout le reste. C’est pourquoi il s’accrochait à ces souvenirs avec Blaine encore plus. Il appréciait vraiment l’avocat. Peut-être même un peu trop, il le savait. Mais il ne pouvait s’empêcher de rougir aux compliments qu’il recevait de la part de l’homme à la chevelure bouclée. Ils avaient eu une après-midi vraiment agréable tous les deux, et malgré la peur qui lui tiraillait les entrailles, Kurt voulait apprendre à mieux connaître Blaine. Ce dernier était très mystérieux pour l’assistant.

Il se réveilla le samedi matin sur son canapé, sous une couette qu’il avait dû récupérer dans la soirée. Il avait mal à la nuque. Il se traîna jusqu’à sa cuisine où il récupéra une canette de Coca Light qu’il bu presque d’une traite. Il prit une douche rapide, se garda du temps pour son habituelle séance de crèmes et se planta devant son armoire. Elle était remplie d’une quantité astronomique de vêtements de designers en tout genre. C’était l’avantage principal de son travail et il en était peu fier. Il mit un certain temps à se décider pour sa tenue, même si la petite voix dans sa tête lui criait qu’il était inutile de chercher à se faire beau pour un hétéro.

Il s’installa devant son PC un peu avant midi, consultant ses mails. Il avait répondu à une demande d’information qu’Isabelle avait envoyée à toute l’équipe lorsque son téléphone vibra.

« Hey ! Juste pour savoir si tu étais toujours partant pour cette après-midi ? Rendez-vous comme samedi dernier au même endroit ? B. »

Kurt ne pu s’empêcher de sourire devant l’écran de son portable.

« Pas de souci, je serais là. J’ai hâte d’y être. K. »

Kurt quitta son appartement vers 14h, désirant de traverser Central Park à pied pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Ce gigantesque espace vert faisait parti des endroits préférés de Kurt à New York. Il aimait marcher le longs des allées, des étendues d’eau, passer devant le mémorial à John Lennon, ainsi que Le Reservoir. Il mit un peu moins d’une heure à traverser le parc et arriva encore avant Blaine devant l’immeuble où il louait la chambre. L’avocat arriva quelques minutes plus tard, en courant à moitié.

- Excuse-moi, Kurt, mon taxi a été bloqué à carrefour de la 85ème avenue, à cause d’un accident je crois.
- Non, t’inquiète, j’ai pris mon temps pour arriver.

Blaine lui lança un magnifique sourire éclatant qui accéléra le rythme cardiaque de Kurt. Il lui rendit son sourire et ils montèrent dans la chambre. Ils passèrent une nouvelle après-midi à chanter. Blaine avait ramené quelques titres de ses chanteuses pop préférées et il lui interpréta une version de Baby, One More Time qui fit frissonner Kurt. Ce dernier fut heureux de pouvoir lui proposer un duo sur Baby, It’s Cold Outside que Blaine accepta d’interpréter avec lui sans hésitation.

Ils s’arrêtèrent vers 18h pour s’acheter des boissons chaudes au SPoT Coffee qui se trouvait non loin de l’immeuble. Blaine s’approcha du comptoir avant Kurt et passa sa commande.

- Un grand café sucré et un moccha moyen allégé, s’il vous plait.
- Tu connais ma commande ? Demanda Kurt alors qu’ils rejoignaient la zone pour récupérer leurs cafés.
- Oh ? Tu voulais peut-être autre chose ? J’ai un peu présumé vu que je me souvenais que tu en avais pris deux l’autre soir.
- Non non, je ne bois effectivement que du moccha allégé.

Calme-toi, Hummel. Il connait juste ta commande, il ne t’a pas demandé de l’épouser.

Ils s’installèrent à une table haute près des vitrines du café, pouvant observer les passants. Ils se tenaient là depuis un moment, en silence, chacun plongé dans ses pensées. Kurt désirait vraiment en savoir plus sur Blaine, mais ne savait pas comment s’y prendre. Il n’était vraiment pas à l’aise quand il s’agissait de se rapprocher de quelqu’un.

- Cela fait longtemps que tu es avec Shania ?

Kurt se gifla mentalement à cette question. Pourquoi ne pas lui demander de te raconter en détail la première fois où il a couché avec elle, ça ira plus vite, crétin !?! Blaine le regarda quelques secondes, visiblement surpris.

- On se connait depuis 6 ans, mais on est ensemble depuis quatre ans. On s’est connu à la New York Law School, où nous avons fait nos études. On ne travaille pas dans le même cabinet d’avocats.
- Oh, d’accord.

Kurt sentait que Blaine ne semblait pas à l’aise sur le sujet. Il cherchait un autre sujet de conversation lorsque Blaine reprit.

- C’est une femme géniale mais elle est vraiment obnubilée par sa carrière. Elle …

Il fixa ses yeux brillants dans ceux de Kurt.

- … Ne vit que pour sa carrière d’avocat. Elle la fait passer avec tout. Avant … Avant moi aussi.

Devant l’air triste de Blaine, l’assistant n’avait qu’une seule envie : contourner la table haute et le prendre dans ses bras. Il sentait son propre estomac tourner sur lui-même, tellement il en mourrait d’envie. Il se contenta de poser sa main sur le poing serré de l’avocat, posé sur la table à côté de son gobelet de café. Blaine leva la tête vers Kurt, lui sourit tendrement.

- Mais ça va aller. Et toi, tu as une petite amie ?

Kurt fixa l’homme assis en face de lui, avec étonnement.

- Tu es sérieux, quand tu me demandes ça ?
- Oui, répondit Blaine, visiblement surpris de la réaction de Kurt.
- Oh, sans vouloir te vexer, tu n’es pas super observateur, Blaine, on ne joue absolument pas dans la même équipe.
- C’est-à-dire ?
- Je suis gay, à vrai dire, et je n’ai personne dans ma vie pour répondre à ta question.
- Oh ?!

Il semblait extrêmement surpris par la réponse de Kurt. Il le fixait intensément.

- Je ne m’en doutais vraiment pas ! Finit-il par dire, pour briser le silence qui commençait à s’installer.
- Tu es sérieux, là ? S’exclama Kurt.
- Oui, je n’en avais aucune idée.

Il lui afficha un nouveau sourire éclatant, qui provoqua une vague de frissons chez Kurt.

- Tu es gentil, Blaine. Mais pourtant, ce n’est pas quelque chose que je cache. Je pensais que ma façon d’être et mes manières parlaient d’eux-mêmes. Et ça ne te pose pas de problème ?
- Pourquoi ça en poserait un ? Demanda l’avocat, buvant une nouvelle gorgée de son café.

Kurt soupira, un peu stressé mais surtout pour se soulager de la pression qu’il était apparu quelques secondes auparavant sur son estomac.

- Mauvaise habitude d’être repoussé. J’ai pas mal été, disons maltraité au lycée et un peu après à cause de ça. Je viens de l’Ohio, qui n’est pas vraiment connu pour son ouverture d’esprit …

Une sorte de léger voile glissa devant les yeux de Blaine, juste un instant mais ce voile fut tout de suite remplacé par une sorte de petite lueur curieuse lorsque Kurt parla d’Ohio.

- Toi aussi ?! S’écria Blaine.
- Comment ça ?
- Je viens de Westerville !!
- Oh ! C’est énorme qu’on se retrouve ici. J’ai fait toute ma scolarité à Lima.

Il a volontairement dévié le sujet ?

- J’étais dans une école privée, la Dalton Academy.
- Attends ! Cette école a une chorale, non ?
- Oui, les Warblers. Leur spécialité, les reprises à capella.
- Je me souviens parfaitement d’eux. On les avait affrontés plusieurs fois en compétition !
- Tu étais dans une chorale ? Demanda Blaine.
- Oui, j’ai toujours aimé appartenir à un groupe de chanteurs, mélanger sa voix à celles des autres, se disputer le leadership sur certaines chansons. C’était une époque vraiment intense pour moi. Nous étions les New Directions.

Ils discutèrent pendant encore quelques temps de leur passé, Kurt était ravi que Blaine partage un peu plus de choses sur lui. L’avocat n’avait jamais intégré les Warblers, vu que sa famille trouvait que c’était une perte de temps. Kurt était déçu. Il aurait adoré rencontrer Blaine a cette époque, se demandant s’ils se seraient liés d’amitié comme ils le faisaient maintenant.

Ils finirent leurs boissons et décidèrent de retourner à la chambre, car Blaine lui avait soumis un nouveau titre à interpréter. Une fois que l’avocat ferma la porte derrière lui, il finit par briser le silence poli qui s’était installé entre eux.

- Je peux te poser une question indiscrète ?
- Oui, bien sûr. Mais je ne te garantie pas de répondre si je trouve ça trop indiscret, ajouta Kurt avec un clin d’œil.
- Evidement.

Blaine semblait chercher ses mots. Il finit par fixer Kurt intensément, ce qui déstabilisa légèrement l’assistant.

- Quand as-tu découvert que tu étais gay, Kurt ?
- A peu près à la même époque où tu as découvert que tu étais hétéro, Blaine.

Parfois, Kurt détestait son cerveau. Il avait, plus jeune, suivi un club de réparties. Et il était devenu tellement bon à cet exercice que quelques fois, sa bouche répondait avant même qu’il n’ait le temps de réfléchir à quoi dire. Comme à l’instant. Kurt avait trouvé son ton légèrement agressif. Mais c’était plus fort que lui. Il vit Blaine extrêmement gêné par la situation, ne sachant visiblement plus quoi dire.

- Je suis bête … Je n’aurais jamais dû te poser cette question … Marmonna l’avocat, comme s’il cherchait à se dissimuler.
- Non, ne t’excuse pas Blaine, c’est moi qui devrais le faire. J’ai été un peu trop cassant en te répondant. C’est juste que dans mon esprit, j’ai toujours su que j’aimais les hommes. Ca n’a jamais changé ou évolué ou quoi que ce soit. Ca a toujours été en moi. Ca a toujours été moi, tout simplement.
- Ok. C’est vrai que je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui s’assumait pleinement tel que toi. Je suis désolé de t’avoir embarrassé avec ma question.
- Ne t’excuse pas. J’avoue que je ne suis pas un grand spécialiste en ce qui concerne les relations avec les autres. Donc, je ne sais jamais vraiment comment me comporter.
- J’ai le même souci.

Blaine lui lança un sourire compatissant qui réveilla les picotements agréables dans l’estomac de Kurt.

- Disons que depuis que j’ai quitté l’Ohio, je ne fréquente que Shania. Et que toute ma vie se fait à travers la sienne. Je n’ai qu’un seul véritable ami et il n’est plus très souvent sur New York actuellement. Je suis même obligé de venir me cacher ici si je veux jouer de la musique. J’apprécie … Shania, mais j’ai l’impression de ne pas être moi-même ces derniers temps …

Kurt le fixa un instant, puis finit par prendre la parole.

- Mes seules sorties consistent à acheter des vêtements pour ma chef, Isabelle. Je l’adore, véritablement comme une mère. Mais je ne vois personne en dehors. Je suis toujours enfermé chez moi, à fuir les autres.

Kurt n’aimait pas parler de lui, pas aussi ouvertement. Qu’est-ce qui le poussait ainsi à ce moment précis ? L’honnêteté et la vulnérabilité de Blaine ? Il fut surpris de la facilité avec laquelle il avait partagé ses pensées avec Blaine.

- Très bien, alors voilà ce que je te propose, finit par dire l’homme aux cheveux bouclés, au bout d’un certain moment de silence.
- Oui ?
- On est tous les deux mauvais pour se faire des amis. On aime la musique. On est en quelque sorte handicapé par le fait que nous ne parvenons pas à exprimer facilement ce qu’on ressent. Ce sont des choses qui nous relient. Partons de ça pour créer quelque chose. Une relation d’amitié basée sur nos goûts et notre façon de voir ce qui nous entoure.

Kurt sentit une énorme vague d’émotions se bousculer et se répandre dans tout son corps, le réchauffant agréablement. Il avait peur, mais il avait tellement envie de faire partie de la vie de Blaine et de l’inclure dans la sienne.

Hummel. Si tu lances dans cette histoire, tu n’en sortiras pas indemne. Es-tu sûr de vouloir tout risquer pour les beaux yeux d’Anderson ?

Kurt s’approcha de Blaine et lui tendit la main.

- Très bien ! Je serai ravi qu’on devienne ami, Blaine Anderson.

Au lieu de lui prendre la main en retour, l’avocat enlaça l’assistant fermement, glissant ses deux bras sous ceux de Kurt. Ce dernier ne s’attendait absolument pas à cette réaction et resta extrêmement tendu pendant quelques instants, jusqu’à ce que la chaleur enivrante de l’avocat se propage partout en lui. Il finit par laisser ses bras enlacer Blaine en retour, qui soupira de satisfaction lorsque l’assistant répondit au câlin. Lorsqu’ils se séparèrent, Kurt pu voir que Blaine affichait un gigantesque sourire naïf et enjoué sur son visage, qui fit immédiatement fondre l’assistant.

- Désolé, Kurt. Je suis du genre ultra tactile avec les gens que j’apprécie. Et ça fait tellement longtemps que je n’ai pas rencontré de nouvelles personnes dans ma vie que je n’ai pas pu me contrôler.
- Non … Euh, pas de souci.

Evidemment que cela gênait Kurt. Il était encore plus effrayé par les contacts physiques que par les personnes. Mais il n’avait ressenti aucun malaise à se retrouver dans les bras chaleureux de l’avocat. Il avait même apprécié ça beaucoup plus qu’il n’aurait dû. Et c’était cela, plus que tout le reste, qui le tétanisait. Il ne fallait pas qu’il tombe amoureux de Blaine. Hors de question. Il ne se remettrait jamais d’une nouvelle histoire à sens unique …


Et comme vous êtes géniales, je vous mets un deuxième chapitre dans la foulée ^^

Durant le mois qui suivi, Blaine se surprit à attendre avec de plus en plus d’impatience ces moments privés avec Kurt. Il avait comme l’impression de se redécouvrir en sa présence. Il appréciait tellement voir l’assistant qu’ils avaient convenu de se retrouver quelques soirs en semaine lorsque leurs emplois du temps respectifs le leur permettaient. Parfois, ils se rejoignaient juste au Starbucks pour boire un verre et partager leurs journées, comme ce jeudi soir du début du mois de juillet. Blaine était vraiment accroc à ses instants, aux compliments de Kurt sur sa voix, mais surtout aux yeux si intensément bleus qu’il pouvait s’y perdre pendant des très longues minutes sans vraiment en avoir conscience.

- Tu es avec moi, Blaine ? Demanda Kurt en penchant sa tête sur le côté.

L’avocat secoua sa tête. Il sentait la chaleur lui rougir les joues. Blaine bafouilla quelques secondes, le temps de reprendre pleinement constance devant son ami.

- C’est … Euh, hum … Oui, j’étais … Perdu dans mes pensées …
- Quelque chose dont tu aimerais me parler … ? Un des sourcils de Kurt se souleva, intrigué.
- Non … Enfin, si, mais rien de bien grave.

Il hésita quelques secondes avant de se lancer.

- Je me disais … Que j’appréciais vraiment passer du temps avec toi … Et que j’étais content qu’on soit devenu amis.

Les joues de Kurt rougirent presque aussitôt et Blaine posa une main sur une de celles se trouvant en face de lui, exposant son plus grand sourire. L’assistant lui rendit son sourire, dans un silence qui n’était absolument pas gêné.

- Oui, moi aussi, finit par dire Kurt, j’aime bien apprendre à te connaître.

Blaine sentit les battements de son cœur s’accélérer lorsque la voix douce de Kurt atteignit ses oreilles. Ces mots semblaient justes comme s’ils étaient les plus importants qu’il n’ait jamais entendu. Il se rendit compte qu’avoir quelqu’un qui éprouvait du plaisir à passer du temps avec lui et apprendre à savoir qui il était vraiment, était véritablement ce qu’il lui manquait dans sa vie. Il commençait à avoir du mal à respirer tellement son rythme cardiaque avait accéléré. Il sentit sa vue se troubler et lâcha – à son grand regret – la main de Kurt pour tenir sa tête, comme pour l’empêcher de tomber. Kurt sembla le remarquer immédiatement car il se trouvait aux côtés de Blaine en moins de temps qu’il ne faut pour le demander et il le soutenait.

- Blaine ? Ca va ?
- Juste un peu étourdi, je crois …
- Ne bouge pas, je vais te chercher un verre d’eau.

Assis sur un tabouret devant une des hautes tables se trouvant devant la vitrine, Blaine soutenait sa tête dans ses deux mains, les coudes appuyés sur la table. Il avait fermé les yeux, attendant que son malaise passe. Il sentait toujours son cœur battre vite, beaucoup trop vite. Sa tête tournait toujours autant et il attrapa le rebord de la table d’une main, cherchant un point d’accroche. Kurt revint avec un grand verre d’eau glacé que Blaine bu d’une traite.

-Merci, Kurt, ça va mieux, mentit Blaine.

Il soupira fortement, soulagé de sentir la main de son ami sur son épaule. La chaleur agréable qu’elle dégageait était apaisante.

- Tu veux rentrer chez toi ? Demanda Kurt, visiblement inquiet.
-Non ! S’exclama Blaine presque aussitôt, ne désirant pas quitter Kurt tout de suite.

Le corps de Blaine avait agit de manière presque instinctive et il se retrouvait debout devant Kurt, beaucoup trop proche de son visage pour garder un tant soit peu de bon sens. Il sentit à nouveau sa tête lui tourner, mais cette fois-ci, beaucoup plus violemment. Il eut l’impression que le sol du café s’effondrait sous ses pieds, que ses jambes n’étaient plus assez fortes pour qu’il se tienne debout. Il perdit l’équilibre et chuta, sa tempe cognant très fortement contre la table et une douleur fulgurante lui déchirant le crâne en deux. Sa conscience lui échappa assez vite, étourdit par la douleur fulgurante à la tête. La seule chose dont il se souvint de cet instant était les yeux azurs, mouillés et remplis de panique tournés vers lui.


Lorsque Blaine reprit conscience, il n’était plus au Starbucks, dans cette ambiance chaleureuse, entouré de paroles et de rires. Il se trouvait dans une pièce blanche avec peu de meubles, quasiment silencieuse hormis le ronflement d’une machine qui bipait doucement à intervalle régulier. Il faisait nuit mais les lumières illustraient parfaitement le fait que New York est une ville qui ne dort jamais. Il était allongé dans un lit complètement blanc et sentant le produit désinfectant. Il fut frappé par l’absence flagrante de chaleur. Lorsqu’il tenta de bouger ses bras, une douleur affreuse lui secoua le crâne. Il remarqua qu’il portait un bandeau autour de la tête et que sa tempe droite le faisait atrocement souffrir. Une voix attira son attention juste à ses côtés.

- Tu es réveillé …

C’était Shania. Elle se leva d’une chaise posée devant la table au fond de la chambre, posa une pile de documents qu’elle semblait être en train de lire et s’approcha de Blaine pour lui prendre la main.

- Où suis-je … ?
- Au Centre Hospitalier St Luke-Roosevelt. Tu te souviens de ce qu’il s’est passé ?
- Il me semble, oui.

Il prit le temps de s’asseoir dans le lit, la main de Shania toujours dans la sienne, tentant de rassembler ses souvenirs, malgré son esprit légèrement embrouillé.

- J’ai perdu l’équilibre il me semble. Et j’ai dû me cogner vu que j’ai affreusement mal à la tempe.
- C’est ton ami Kurt qui a appelé les secours et qui m’a prévenue que tu étais amené ici. Je lui ai dit de rentrer chez lui et que je le préviendrai dès que tu serais réveillé.

Il sentit une vague de chaleur agréable se déverser en lui juste lorsqu’il entendit le nom de Kurt. La main de Shania dans la sienne semblait désespérément froide.

- Je vais prévenir une infirmière que tu es réveillé. Reste tranquille, je reviens.

Elle lui déposa un léger baiser sur la joue et quitta la pièce. Il tourna son regard vers le plafond parfaitement blanc. Il se sentait mal à l’aise. Pour être plus précis, la présence de Shania le mettait mal à l’aise. Il jeta un coup d’œil vers la table où elle avait laissé ses documents et il sentit à nouveau son estomac se nouer de colère. Elle a amené son putain de boulot dans cette putain de chambre d’hôpital !!! Elle se fout de ma gueule … !

Elle revint quelques minutes plus tard avec un interne au crâne dégarni mais au visage très amical. Il sourit à Blaine en s’approchant du lit, récupérant au passage le dossier de l’avocat qui était posé sur la table de chevet.

- Monsieur Anderson est déjà réveillé donc ! C’est une très bonne nouvelle.

Blaine acquiesça, esquivant du mieux qu’il pu le regard de Shania. Il ne voulait pas qu’elle s’aperçoive qu’il était en colère.

- Vous souvenez de ce qu’il s’est passé ?
- Il m’a dit que oui. Il se souvient de l’étourdissement et qu’il s’est cogné à la tempe.

Blaine, qui s’apprêtait à répondre, referma la bouche aussitôt. C’était Shania qui avait répondu à sa place. Le regard du médecin passa rapidement sur Shania pour revenir à Blaine. Ce dernier lui lança un sourire entendu, toujours pour dissimuler la colère qui montait en lui un peu plus.

- Vos scans ne montrent aucun dégât interne, vous vous en sortirez avec juste une petite cicatrice minuscule à la tempe. On attend vos résultats sanguins pour vous laisser partir. Comme ils n’arriveront que cette nuit, on vous relâchera que demain matin. Une petite nuit de repos dans nos services vous fera le plus grand bien.
- Très bien. Je vais me reposer donc.

Le médecin se tourna vers Shania.

- L’heure des visites est terminée. Vous pourrez venir chercher votre ami demain matin à partir de neuf heures.
- Oh ! Je ne pourrais pas venir demain, je dois aller travailler.

Evidemment …

- Ne t’inquiète pas, Shania. Je suis capable de rentrer seul chez moi. Une bonne nuit de sommeil me fera du bien.
- Ok, finit-elle par dire, rangeant les documents qu’elle avait laissés sur la table. Je préviendrais ton bureau que tu ne seras pas là demain.

Blaine hocha la tête. Le médecin était déjà parti poursuivre sa tournée des chambres. Shania le fixa un moment avant de lui demander :

- Tu es sûr que ça ira pour rentrer ?
- Oui, oui, lui répondit-il sans la regarder.

Elle s’approcha de lui, déposa un tendre baiser sur le front de Blaine et partit de la chambre en lui souriant affectueusement. Il ferma ses paupières, pour retenir les larmes qui tentaient de forcer les barrières de ses yeux. Il était épuisé de cette situation avec Shania. Il avait pourtant espéré que sa promesse de faire des efforts pour lui soit réelle, mais il avait fini par se résigner, constatant avec tristesse qu’elle ne pourrait jamais faire passer autre chose avant sa carrière. Il fut sorti de ses pénibles pensées par les vibrations de son téléphone sur la table de chevet.

Un message de Kurt.

Immédiatement, un sourire tendre apparu sur son visage, et la tristesse s’était presque immédiatement envolée.


Lorsque Kurt rentra chez lui, il eut beaucoup de difficultés à se vider l’esprit de l’image du crâne de Blaine ensanglantée. Il avait eu une frousse bleue mais était parvenu à réagir vite et à appeler une ambulance. Il avait appliqué une serviette contre la blessure, attendant désespérément les secours. Blaine était resté inconscient pendant un long moment. Kurt était monté avec lui dans l’ambulance, récupérant le téléphone de l’avocat pour prévenir Shania qu’ils allaient aux urgences. Elle avait dû trouver étrange qu’un inconnu utilise le portable de son petit ami mais il s’en moquait ouvertement. Il ne voulait pas laissé Blaine seul. Il avait très peur pour lui.

Attendant dans la salle d’attente, il avait relevé les yeux lorsqu’il avait entendu une jeune femme aux cheveux auburn demander à voir Blaine Anderson à l’accueil. Il s’était dirigé vers elle, timidement.

- Shania ?

Celle-ci s’était retournée vers la personne qui venait de l’interpeller, fronçant les sourcils.

- Oui. Et vous êtes ??
- Excuse-moi de te déranger, je suis Kurt Hummel, l’ami qui était avec Blaine lorsqu’il s’est blessé.
- Oh ! Merci de m’avoir prévenue.

Elle lui avait serré la main poliment, sans vraiment croiser le regard de Kurt. Ce dernier s’était sentit immédiatement mal à l’aise. Il lui avait expliqué rapidement comment Blaine s’était blessé et elle lui avait assuré qu’elle le préviendrait dès qu’elle aurait des nouvelles, le priant de rentrer chez lui. Il n’en avait pas envie, mais il ne désirait pas s’imposer.

Il était rentré chez lui, sans se rendre compte que la manche de sa chemise blanche – quelle brillante idée – était imbibée de sang. Il se déshabilla et prit une longue douche chaude où il laissa l’eau quasi brûlante purger son corps de la peur qui lui tenait toujours les entrailles. Pourvu qu’il se réveille … Pourvu qu’il n’est pas de séquelles … Kurt ne pouvait s’empêcher de se répéter encore et encore ses mots, rendant encore plus difficile l’attente du coup de fil de Shania.

Vers 22h, alors qu’il était allongé sur son canapé dans son peignoir de bain, il finit par prendre son téléphone pour envoyer un message sur le téléphone de Blaine, espérant que Shania lui réponde.

« Désolé de déranger, c’est Kurt. Est-il réveillé ? A-t-on des nouvelles ? »

Il hésita un instant mais finit par céder à la tentation et envoya le SMS. Et l’attente reprit. Encore plus oppressante. Mais beaucoup moins longue vu que quelques minutes plus tard, son téléphone sonna et l’image de Blaine chantant apparu sur l’écran – photo que Kurt avait pris lors d’une de leur séance musicale – ses yeux pétillants, comme à chaque fois qu’ils étaient tous les deux à interpréter des titres dans l’intimité de la chambre musicale.

- Kurt ? Demanda une voix légèrement enrouée.
- Blaine ?! Tu es réveillé !! S’exclama Kurt, avec une voix qui monta légèrement trop dans les aigus à son goût.
- Oui, depuis une bonne heure je crois. Je perds un peu la notion du temps ici.
- Tu vas bien ? Le médecin t’a dit quoi ?

L’assistant fit de son mieux pour cacher son inquiétude.

- Rien de bien grave, j’aurais juste une petite marque à la tempe. Comme une blessure de guerre !

Kurt sourit de soulagement.

- Ils attendent juste mes résultats sanguins pour me laisser sortir. Une petite nuit à l’hôpital et c’est reparti !
- D’accord. Je suis soulagé de l’apprendre. Je ne vais pas te déranger plus longtemps, Shania et toi devriez profiter de ce moment …
- Je suis tout seul, coupa Blaine, avec un très léger ton amer, Shania est rentrée.

Kurt ne su pas quoi répondre. Il avait senti à l’intonnation de Blaine qu’il ne semblait pas apprécier d’avoir été laissé seul. Il serait bien accouru à l’hôpital pour lui tenir compagnie, mais il savait qu’il serait refoulé par l’accueil.

- Elle vient te chercher demain à la sortie ? Tenta-t-il.
- Non, elle doit travailler. Pourquoi ?
- Je pourrais … Venir …

Il n’osait pas lui demander. Il avait l’impression de s’imposer dans la vie privée de l’avocat. Autant, passer du temps avec lui lorsqu’ils organisaient des rendez-vous ne pausait pas trop de problèmes à Kurt, il arrivait à gérer. Mais s’immiscer dans le quotidien de l’avocat de la sorte, c’était quelque chose que Kurt considérait comme intime et il avait beaucoup plus de difficultés à sauter le pas.

- Tu veux venir me chercher ?

La voix enjouée de Blaine fit rater un battement de cœur à Kurt. Il sentit sa bouche s’élargir en un large sourire et ses joues rougir comme jamais.

- Euh, oui, si ça te fait plaisir, je viendrais.
- Bien sûr que ça me ferait plaisir de te voir. Shania doit travailler toute la journée, donc, je serais plus que ravi que tu sois là. Mais niveau travail, ça ira ? Je pourrais sortir que vers 9h, apparemment.
- Non, non, pas de souci. Demain, on est vendredi, c’est ma matinée …
- … Shopping pour Isabelle, coupa Blaine avec entrain. Oh ! J’adorerai t’accompagner pour une de ces fameuses séances de recherches !! Je peux, dis ?

Kurt rigola devant l’entrain de l’avocat.

- Oui, évidemment que tu peux m’accompagner. Mais c’est épuisant de me suivre partout. Et tu es en convalescence.
- Je me suis juste cogné la tempe contre une table, je suis encore valide, Hummel !!
- Très bien, Anderson, le rendez-vous est prit. Je viens te chercher demain à neuf heures et on fait la tournée des boutiques.
- Cool ! J’ai hâte d’y être !

Il ne pu s’empêcher d’imaginer un Blaine sautillant partout dans sa chambre d’hôpital, ce qui n’était certainement pas le cas.

- Bon, je vais te laisser te reposer. Dors, surtout, tu en as besoin.
- Oui, chef ! Répondit Blaine, amusé.

Et après une courte pause :

- Kurt ?
- Oui ?
- Merci … Du fond du cœur, merci …

L’assistant cru que son cœur venait d’exploser dans sa poitrine tellement la voix de Blaine avait été douce et tendre. Il eu d’énormes difficultés à retrouver un minimum de constance pour répondre.

- Je t’en prie, Blaine … Bonne nuit.
- Bonne nuit à toi aussi, Kurt.

L’appel était terminé depuis une minute, la tonalité bipant dans l’oreille de l’assistant lorsque celui-ci se rendit compte qu’il avait toujours son téléphone collé au visage. Il ne parvenait pas à défaire le sourire qui s’était collé sur son visage. Il se laissa tomber sur le canapé, soupirant de satisfaction.

Tu ne peux pas tomber amoureux de lui, Hummel. Tu sais qu’il est hétéro. Tu sais qu’il aime Shania. Pourquoi continues-tu de t’accrocher à lui de la sorte ? Tu aimes tant souffrir que ça ?

Kurt fixa le plafond de son appartement. Tomber amoureux, aimer quelqu’un, partager des sentiments, accorder sa confiance … Tout ça était au dessus de ses forces. Et encore plus avec Blaine … ! Il était en éternel conflit avec son esprit surprotecteur, qui lui rappelait sans cesse qu’il ne devait pas entretenir l’espoir d’une relation avec l’homme aux cheveux bouclés. Il savait pourtant qu’il fonçait droit dans le mur avec cette histoire, c’était plus qu’évident. Mais à chaque compliment que lui faisait Blaine, Kurt sentait son cœur exploser de joie, il ressentait quelque chose qu’il ne s’était pas permis de ressentir depuis très longtemps.

Il se traîna jusqu’à sa chambre où il se glissa sous sa couette chaude. Elphaba vint se blottir contre lui, les deux se tenant chaud l’un l’autre. Kurt regarda son chat et lui murmura :

- Toi aussi, tu trouves que c’est stupide de m’enticher de Blaine ?

Elphaba fixa son maitre pendant quelques secondes puis bailla et posa sa tête sur ses pattes, présentant l’arrière de son crâne à Kurt. Ce dernier soupira, sourit à l’idée d’attendre toujours que son chat lui réponde et laissa le sommeil l’emporter, vers des rêves remplis de yeux couleur noisette, de boucles folles et de sourires éclatants.



Le lendemain matin, Kurt se réveilla, comme souvent, avant son alarme. Elphaba n’était plus près de lui. Il avait pris l’habitude de s’endormir avec son maître mais de bouger pendant la nuit et d’aller se blottir sur un oreiller posé devant une de fenêtre de l’appartement.

Il décida de prendre son temps pour sa préparation rituelle du matin. Après tout, il ne devait être devant l’hôpital que pour neuf heures. A huit heures exactement, il était complètement habillé et prêt à partir. Il s’observa une dernière fois dans la psyché de sa chambre. Tu es bien habillé pour aller juste le récupérer à l’hôpital, non ?

Qu’est-ce qu’il pouvait détester sa conscience parfois … !

Blaine apparu aux portes vitrées de l’hôpital à neuf heures tapantes. Il portait ses vêtements de la veille. Il arborait un magnifique sourire éclatant qui s’amplifia – si c’était possible – lorsqu’il vit Kurt. Ils se retrouvèrent dans une longue étreinte qui aurait paru trop longue pour n’importe qui mais pas pour eux.

- Tu vas bien, c’est sûr ?
- Oui, ne t’inquiète pas, murmura-t-il dans l’oreille de Kurt.

Ils se séparèrent, au grand regret de Kurt, qui plongea son regard dans celui de Blaine qui pétillait de joie.

- Ils m’ont juste détecté un début d’anémie, qui expliquerait mon malaise d’hier. Rien de bien grave, ajouta-t-il dès que le regard de Kurt s’était élargi de peur, si je fais attention à ce que je mange.

Kurt hocha de la tête, soulagé de l’apprendre. Ils passèrent rapidement par l’appartement de Blaine pour qu’il puisse se changer et prendre une bonne douche chaude. L’avocat avait expliqué à Kurt qu’il n’aimait pas trop son appartement, car il ne pouvait pas y faire de la musique. Cela faisait quatre ans que Blaine et Shania vivaient ici et Kurt trouvait que le lieu était vraiment trop impersonnel et qu’il manquait clairement de décorations. Mais il se retint de dire quoique ce soit, se sentant déjà gêné d’envahir l’espace privé de son ami.

La matinée passa à une vitesse extraordinaire. Kurt emmena Blaine avec lui dans tous les magasins qu’il avait l’habitude de fréquenter, tous vendant des tenues de designers très célèbres. Blaine suivit l’assistant sans se poser de question, et il semblait vraiment s’amuser à découvrir Kurt sous une autre facette.

Lorsque midi arriva, Kurt jeta un œil aux quatre sacs qu’il portait. Ses achats avaient été bien plus modestes que d’habitude. Il devait admettre qu’il avait aimé faire essayer des tenues à Blaine et qu’il avait pris son temps à le regarder traîner dans cet univers particulier, dans son univers. Kurt n’avait vraiment pas envie d’écouter l’affreuse voix de sa tête qui lui hurlait de fuir au plus vite. Oui, Kurt devait se l’admettre maintenant : il était amoureux de Blaine et il ne parvenait pas à se convaincre de faire taire ses sentiments.

2 suites d'un coup? On est gatés dit moi!!! Ca permet de passer agréablement le temps avant de regarder Glee!

ah j'avais pas vu les nouveaux chapitre

Je viens de rattraper mon retard ! C'est toujours aussi bien et agréable à lire !

N'empêche que Blaine est toujours très énervé dès que Shania est là, la pauvre

je viens de lire les 4 chapitres de ta fiction et ....j'ai adoré !!
je lis beaucoup de fiction , de toutes sortes!!
tu t'améliores au fil de tes chapitres , tu nous fait ressentir les émotions des personnages et perso j'aime beaucoup quand on lit l'histoire du point de vue des différents personnages (Kurt et Blaine)
pour ce qui est de commencer ton histoire avec un Blaine/droite , c'est idéal pour faire passer des émotions :beaucoup de trés bonne fictions ont Blaine/droit (Sideways...)
et raconter que Kurt a un passé assez noir est souvent écrit mais ce n'est pas grave car c'est comme cela qu'on l'aime!!
donc les deux ensemble

merci pour ton histoire
j'attends la suite avec impatience !!

***

.....désolé je suis en retard !! je viens de lire tes deux nouveaux chapitres et ils sont géniaux !!!
il me tarde de voir comment Blaine va gérer Shania et la découverte de sa vraie personnalité ....il est si attachant,si adorable....!!! mais aussi de connaitre la vérité sur le passé de Kurt!!
j'ai fait provision de mouchoirs !!!

à bientot !!

Fifi a écrit:

2 suites d'un coup? On est gatés dit moi!!! Ca permet de passer agréablement le temps avant de regarder Glee!

Oui, j'avais quelques chapitres d'avance, donc j'ne ai profité ... ^^ Content que ça te plaise.

s.so.hi a écrit:

ah j'avais pas vu les nouveaux chapitre

Merci beaucoup ! J'espère que ça te plait toujours. On m'a fait remarquer quelques fautes, n'hésitez pas à me les dire, j'ai beau relire plusieurs fois mes textes, j'arrive quand même à en zapper ...

Malou a écrit:

Je viens de rattraper mon retard ! C'est toujours aussi bien et agréable à lire !

N'empêche que Blaine est toujours très énervé dès que Shania est là, la pauvre

Ouais, en même temps, Shania cherche à faire criser Blaine, non ? Merci pour les compliments.

lamaman538 a écrit:

je viens de lire les 4 chapitres de ta fiction et ....j'ai adoré !!
je lis beaucoup de fiction , de toutes sortes!!
tu t'améliores au fil de tes chapitres , tu nous fait ressentir les émotions des personnages et perso j'aime beaucoup quand on lit l'histoire du point de vue des différents personnages (Kurt et Blaine)
pour ce qui est de commencer ton histoire avec un Blaine/droite , c'est idéal pour faire passer des émotions :beaucoup de trés bonne fictions ont Blaine/droit (Sideways...)
et raconter que Kurt a un passé assez noir est souvent écrit mais ce n'est pas grave car c'est comme cela qu'on l'aime!!
donc les deux ensemble

merci pour ton histoire
j'attends la suite avec impatience !!

***

.....désolé je suis en retard !! je viens de lire tes deux nouveaux chapitres et ils sont géniaux !!!
il me tarde de voir comment Blaine va gérer Shania et la découverte de sa vraie personnalité ....il est si attachant,si adorable....!!! mais aussi de connaitre la vérité sur le passé de Kurt!!
j'ai fait provision de mouchoirs !!!

à bientot !!

Merci beaucoup ! J'aime bien passer d'un personnage à un autre, ça me permet d'essayer de nouvelles façons d'écrire. Merci pour le soutien. J'espère que le reste va te plaire également.


Une chaleur assez insupportable s’était installée sur New York pendant tout l’été. Les gens traînaient partout en ville, là où ils pouvaient s’installer pour profiter du soleil. Les parcs et les lieux publics étaient assaillis par les vacanciers.

Kurt et Blaine avaient passé le plus clair de leur temps libre ensemble. Aucun des deux n’avait ressenti le besoin de quitter la ville pour profiter des vacances. Shania s’était absentée pas mal de fois, pour certaines conventions ou pour aller voir sa propre famille, proposant à Blaine de l’accompagner, chose qu’il refusait systématiquement, prétextant beaucoup de travail.

Un soir, vers la fin du mois de juillet, alors que Shania était à nouveau absente, les garçons se retrouvèrent dans la chambre de bonne de Blaine pour profiter de l’air frais qui y régnait. L’avocat avait amené plus de bières qu’ils ne pourraient en boire à eux deux. Kurt s’était arrêté à deux bières seulement, car il n’avait pas l’habitude de boire et connaissait l’effet néfaste que cela pouvait avoir sur lui, surtout depuis ce fameux soir qui avait complètement chamboulé sa vie.

Par contre, Blaine ne semblait pas vouloir s’arrêter de boire. Alors qu’il ouvrait sa sixième bouteille, il se laissa tomber sur le canapé, juste aux côtés de Kurt, et posa sa tête contre l’épaule de l’assistant, qui frissonna au contact de son ami, comme il en avait l’habitude maintenant.

- Je crois que je n’aime plus Shania.

Kurt resta figé un moment, le temps que l’information soit totalement assimilée par son cerveau.

- Qu’est-ce qui te fait dire ça, Blaine ?

Kurt ne bougea pas d’un centimètre. Il eut soudainement peur que Blaine cesse de parler.

- Je ne supporte plus sa présence à mes côtés. Elle n’a que son travail qui l’obsède ... Le reste lui importe peu.

Il prit une petite pause, durant laquelle il prit la main de Kurt dans la sienne, mélangeant leurs doigts.

- Pour te donner un exemple, elle est partie cette semaine à une de ces conventions d’avocats à Los Angeles. Elle ne m’a même pas proposé de l’accompagner. Elle s’est tellement éloignée de moi que je ne suis même plus triste de ne plus être amoureux d’elle. C’est presque une étrangère à mes yeux …

Le cœur de Kurt n’avait jamais battu aussi vite dans sa poitrine. Il fallait qu’il se ressaisisse. Blaine avait besoin de soutien, et il ne devait surtout pas craquer maintenant.

- Es-tu sûr de toi ? Ce n’est pas juste une mauvaise période entre vous ?

Blaine leva sa tête et tourna son visage vers Kurt, qui faisait de son mieux pour garder une certaine constance, alors qu’il mourait d’envie de se jeter sur l’avocat.

- Non, reprit Blaine. Je suis sûr de ce que je ressens. Du moins, de ce que je ne ressens plus. Pour être honnête avec toi, j’ai l’impression de l’avoir toujours su. Je ne voulais juste pas me l’admettre ...

Il s’allongea sur le canapé, posant sa tête sur les cuisses de Kurt qui n’avait pas lâché la main de son ami. La tête de Blaine s’appuyait doucement sur l’entrejambe de Kurt qui dû lutter contre son propre corps pour que celui-ci n’ait pas une réaction gênante. Les yeux couleur noisette fixaient l’assistant avec tendresse.

- Tout le monde trouvait que nous allions bien ensemble. Ses amies, mes parents, les siens. Je crois que je me suis mis en couple par facilité. Pour ne pas à avoir à affronter des choses qui me font peur.
- Les choses qui te font peur ? Répéta Kurt, surpris.
- Oui … Certaines parties de moi qui m’effraient.

Il prit à nouveau une pause, un peu plus longue que la précédente. Il semblait chercher ses mots et Kurt voyait dans le regard de Blaine qu’il paraissait totalement perdu. Il se perdit dans ces iris mordorés jusqu’à ce que l’avocat reprenne la parole.

- Mais je ne suis pas encore prêt à les affronter. Je dois d’abord gérer mon histoire avec Shania.

Kurt acquiesça, extrêmement troublé par les mots de Blaine. Quelles étaient ces choses qui lui faisaient si peur ? De quoi pouvait-il bien parler ?

Blaine se releva d’un coup, faisant sursauter Kurt, qui était plongé dans ses pensées.

- Mais je ne veux pas me prendre la tête avec ça ce soir !! Je vais boire jusqu’à en perdre la raison ! A la tienne, Kurt !!

Et il avala l’intégralité de la bière qu’il tenait dans sa main d’une seule traite.


Lorsqu’il se réveilla le lendemain, Kurt n’ouvrit pas les yeux directement. La lumière qui provenait de l’extérieur était aveuglante, même depuis l’arrière de ses paupières. Il prit conscience qu’un poids pesait sur lui et qu’il n’était pas dans son lit, si habituellement confortable. Il ouvrit doucement les yeux pour constater qu’il était toujours dans la chambre de bonne de Blaine et que celui-ci dormait contre lui, enlacer autour du corps de Kurt, la tête de l’avocat enfouie dans le creux de son cou, tous les deux allongés sur le canapé. Le souffle calme de Blaine caressait doucement la peau de l’assistant, qui frissonna un peu plus à ce contact. Leurs jambes étaient emmêlées et un sourire attendrissant se dessinait sur le visage de Blaine. La chaleur de l’avocat était contagieuse et Kurt ressenti un immense bien-être à ce contact qu’il redoutait tant.

Kurt n’aimait pas qu’on le touche. Il détestait même cela. Il avait pour habitude de toujours rejeter tous ceux qui tentaient de s’approcher de lui physiquement. Dès qu’une personne le touchait, il savait qu’il allait avoir mal. Jamais il ne laissait qui que ce soit ne serait-ce que l’effleurer. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, il n’avait jamais repoussé Blaine une seule fois. Peut-être était-ce parce que Blaine n’avait pas d’arrière pensée. Il avait appris à s’habituer au côté extrêmement tactile de Blaine. Il avait même fini par presque apprécier ces contacts. C’est donc avec une certaine surprise agréable qu’il resserra son étreinte autour de l’avocat, qui instinctivement, se colla un peu plus contre le corps de Kurt.

Et c’est là que ce dernier sentit l’érection matinale vigoureuse de Blaine contre sa cuisse.

Et que Kurt paniqua.

Il se leva d’un coup, manquant de faire tomber Blaine par la même occasion. Ce dernier se réveilla en sursaut, se retenant du mieux qu’il pu à l’accoudoir du canapé, pour ralentir sa chute. Kurt l’aida à se relever, s’empêchant au maximum de fixer la bosse du pantalon de Blaine. Il s’éloigna de quelques pas lorsque l’avocat s’assit correctement sur le canapé et tourna son visage visiblement rouge vif vers la fenêtre.

- Kurt ? Ca va ?

La voix de Blaine était enrouée. Kurt jeta un coup d’œil rapide vers son ami. Il avait un œil à moitié fermé, cherchant à s’habituer à la lumière, des boucles folles dans tous les sens qui donnaient un air absolument adorable à l’avocat. Kurt se focalisa sur ce qui se passait à l’extérieur, afin d’éviter de se jeter sur Blaine pour recouvrir son visage de baisers.

- Oui, excuse-moi. Je-j’ai dû faire un … Un mauvais rêve et je me suis … Réveillé en sursaut. Désolé … !
- Oh ! T’excuse pas, ça arrive.

Blaine posa ses coudes sur ses genoux et appuya sa tête dans ses mains.

- Putain ! J’ai un mal de crâne …
- Tu as beaucoup bu hier soir, Blaine, répondit Kurt en esquissant un léger sourire.
- Ouais … Mais j’ai aimé dormir dans tes bras.

Kurt sentit son cœur rater un battement. Il tourna légèrement sa tête vers Blaine et vit que celui-ci lui offrait un sourire tendre. Kurt cru que ses jambes allaient lâcher. Pourquoi diable Blaine était-il aussi beau ??

- Merci de m’avoir écouté, hier soir, Kurt. J’avais vraiment besoin d’en parler à quelqu’un.
- J-je t’en prie. Ca va aller ? Tu veux quelque chose pour ton mal de crâne ? Je dois avoir de quoi faire passer ça dans mon sac …

Kurt se dirigea rapidement vers son sac, commençant à fouiller à l’intérieur, cherchant de quoi soulager Blaine. Il ne remarqua pas immédiatement que l’avocat s’était levé et s’approchait de lui, posant son visage contre le haut de son dos, enlaçant le torse de Kurt et collant le reste de son corps contre celui de l’assistant. Ce dernier sursauta – encore – au contact et constata avec soulagement que l’érection de Blaine avait disparu. Il se demanda comment il aurait pu se contenir si cela n’avait pas été le cas. Il éloigna ces idées de son esprit et souffla discrètement pour évacuer son surplus de stress. Car Kurt avait remarqué qu’il avait beau adorer Blaine et ses élans d’affection, la force qu’il utilisait pour se retenir d’agir n’importe comment à chaque contact occasionnait pas de mal de stress.

- Je ne sais pas si je tiendrai le coup sans toi, Kurt. Toute cette histoire avec Shania … Je ne pense pas que je me serais rendu compte de quoique ce soit si tu n’avais pas été là.
- Mais … Je n’ai rien fait de particulier.
- Tu ne t’en rends pas compte, Kurt. Mais tu es le seul depuis des années qui est présent pour moi, qui ne me juge pas, qui me soutienne, qui m’écoute. Ce n’est peut-être rien pour toi, mais c’est ce dont j’avais le plus besoin.

Il s’éloigna et fit se retourner Kurt pour qu’ils se retrouvent face à face. L’assistant évitait le regard de Blaine, les joues complètement rouges.

- Kurt. Ne doute jamais du fait que tu es quelqu’un d’extraordinaire. Et ta présence m’est devenue indispensable.
- Blaine …

Kurt chuchota le prénom de son ami, rencontrant son regard. Les yeux noisette brillaient de larmes. Le jeune homme essuya l’une d’entre elles qui glissait sur la joue de Blaine.

- Je … Je ne pourrais difficilement plus vivre ma vie sans toi à mes côtés.

L’assistant n’avait même pas eut le temps de stopper sa bouche que les mots étaient sortis.

- Alors, reprit Blaine, souriant, promettons-nous ici et maintenant, de toujours être là, l’un pour l’autre, quelque soit ce qui nous arrive dans notre vie.

Kurt hocha de la tête, les larmes coulant sur ses joues à son tour.

- Je promets de toujours être là pour toi, Blaine.
- Je promets de toujours être là pour toi, Kurt, répéta l’avocat en enlaçant l’assistant.


Blaine ne reparla pas de Shania durant tout le reste de l’été. Kurt n’osa jamais demander où il en était. Il savait que l’avocat se confirait à lui s’il le désirait. Mais ce sujet n’était pas celui qui préoccupait Kurt ce samedi de la fin du mois d’août. Fuyant la chaleur excessive qui accablait la ville, les deux amis s’étaient retrouvés de nouveau pour interpréter quelques titres dans la fraicheur de la chambre de Blaine. Kurt cherchait en lui le courage de parler à Blaine de quelque chose qui sortait de l’ordinaire. Il aurait bien demandé à Isabelle, mais l’avocat s’était imposé dans son esprit avant même qu’il ait eut l’occasion de s’adresser à sa responsable.

- Blaine, je peux te demander quelque chose ?

L’avocat leva la tête de sa partition. Les cheveux légèrement en désordre – Kurt adorait ça – il fixa son regard noisette droit dans celui de l’assistant. Blaine était assis sur le canapé, annotant sur la feuille les modifications qu’il faisait sur sa dernière chanson. Kurt, quant à lui, était assis devant le piano. Il laissait ses doigts courir doucement sur les touches, alors qu’il n’y connaissait pas grand-chose. Blaine lui avait juste appris à reconnaitre les notes d’une octave.

- Oui ?
- Est-ce que tu m’accompagnerais à une soirée organisée par une de mes amies ? C’est dans deux semaines, le 7 septembre.
- Evidemment que je viendrais !

Un immense sourire éclatant avait accompagné la réponse de Blaine. Il avait répondu sans hésiter une seule seconde.

- C’est pour une occasion particulière ?
- En fait, c’est Rachel, mon amie de la chorale de mon lycée. Elle s’est décidée, il y a quelques temps, à réunir tous les anciens membres du club de l’époque où on en faisait parti. Et avec acharnement, elle y est parvenue. Elle a toujours su obtenir ce qu’elle désirait, elle sait se montrer persuasive. Ce sera juste entre nous, rien de formel.
- Oh ! Si c’est entre vous, je serais surement de trop …
- Non non non !

Kurt secoua la tête, se leva pour venir s’asseoir sur l’accoudoir du canapé, prêt de Blaine.

- Je-je n’ai vu aucun … Enfin, aucun d’entre eux depuis très longtemps. Nous étions tous très proches au lycée mais j’ai juste … Peur de les affronter seul.

Kurt avait accompagné le mot « affronter » de signes de guillemets. Blaine le regarda, les yeux remplis de tendresse. Il s’approcha un peu plus de Kurt et déposa sa main sur celle de l’assistant, qui frissonna, comme il en avait l’habitude, dès que Blaine le touchait.

- Tu ne seras plus jamais seul, Kurt. Je serai là pour toi.

Ils restèrent ainsi pendant une minute qui parut trop courte à Kurt. Ce dernier mourrait d’envie d’embrasser ces lèvres qui paraissaient si douces. Il se fit violence pour ne pas laisser ses pulsions prendre le dessus.

- Merci, Blaine.


Durant les deux mois de l’été, Shania n’avait quasiment pas été présente à l’appartement. Elle avait enchaîné les conventions ainsi qu’une semaine de vacances chez sa mère. Blaine s’en moquait. Les rares fois où ils se retrouvaient ensemble, ils discutaient de ce que Shania avait pu faire durant ses voyages. Elle parlait beaucoup de son affaire, dont la première audience avait lieu au début du mois de septembre. Blaine ne parlait quasiment pas de lui, restant très évasif sur la manière dont il occupait son temps tout seul. Il avait envie de préserver Kurt de cette vie ennuyeuse qu’il entretenait avec l’avocate, alors qu’il savait au fond de lui-même qu’il devait y mettre un terme. Même s’il n’y parvenait pas.

Pour compliquer le tout, il n’appréciait plus son travail. Il y allait par obligation. Il ne supportait plus défendre les patrons de grandes entreprises internationales qui avaient pour habitude de contourner quelques lois et venaient ensuite réclamer l’aide du cabinet dans lequel travaillait Blaine afin de limiter les conséquences de leurs actes guidés par l’appel de l’argent. Ce n’était pas pour faire ce genre de choses qu’il était devenu avocat. Il avait finit par se rendre compte que tout ce qui ramenait au droit lui faisait penser à Shania et que cela l’énervait. Il faisait déjà beaucoup d’efforts pour limiter les moments seul avec elle, ce n’était pas pour penser à elle quand ils n’étaient plus ensemble.

Blaine pensait en permanence à Kurt. Il avait été plus qu’heureux lorsqu’il lui avait proposé de l’accompagner à cette soirée. Ils avaient pris l’habitude de se voir uniquement pour chanter ou boire un café. Il avait adoré passer la matinée à le suivre faire les boutiques. Le découvrir dans une nouvelle facette de sa vie était excitant. Blaine était content qu’ils fassent autre chose. L’avocat ressentait une sorte d’envie viscérale de tout connaitre de Kurt. Chaque parcelle de sa vie, chaque attitude, chaque réaction, chaque humeur. Il voulait tout savoir. Il n’arrivait pas à se sortir Kurt de la tête. Il ne s’était jamais senti aussi proche de quelqu’un depuis une éternité – peut-être même jamais – et il était vraiment content que l’assistant fasse parti de sa vie désormais. Lorsqu’ils s’étaient jurés de toujours être là l’un pour l’autre, Blaine avait ressenti une vague d’émotions qui l’avait laissé chamboulé. Il n’imaginait réellement plus sa vie sans Kurt.

Blaine était de nouveau seul ce dimanche après-midi, Shania était partie rejoindre son patron pour finaliser les derniers détails de sa fameuse et sensationnelle affaire. Affalé sur le canapé, les yeux rivés sur le plafond, il tentait de mettre de l’ordre dans ses idées. Il ne supportait plus entendre parler de ce dossier sur lequel travaillait l’avocate. Il fallait qu’il se prenne en main.

Pour lui, pour Kurt et aussi pour Shania. Car il savait qu’il n’était honnête avec personne.

Blaine connaissait le véritable fond du problème : il mentait à tout le monde. Et surtout il se mentait à lui-même. Car il savait au plus profond de son être que ce qu’il ressentait pour Kurt était bien plus que de l’amitié. Il savait qu’il ressentait pour son ami quelque chose qu’il n’avait pas le droit de ressentir. Il avait toujours eu ce genre de sentiments, depuis très jeune. Pendant son adolescence, il avait cherché à les comprendre. Pourquoi était-il attiré par les personnes du même sexe ? Était-il malade ? Cela allait-il passer ? Ses parents lui avaient assuré que ce n’était qu’une phase que traverse tous les jeunes et qu’il retrouverait vite la voie normale. Blaine n’avait pas compris ce que cela signifiait.

Lorsqu’il en avait parlé à son grand frère, alors qu’il avait à peine 12 ans, Cooper lui avait répondu qu’il n’y avait rien de mauvais dans le fait d’aimer un homme quand on était un homme, qu’il n’avait pas à s’inquiéter, qu’il n’était pas malade, et qu’il comprendrait mieux les choses en grandissant. Mais il avait insisté sur le fait que le plus important dans l’amour, c’était d’être avec la personne qui le rendrait heureux et de tout faire pour la rendre heureuse en retour.

A douze ans, Blaine avait cru les mots de son frère, plus que ceux de ses parents.

Mais lorsqu’au bal de la fin d’année de sa première année de lycée, à ses 16 ans, il avait tenu la main d’Ethan, un garçon de sa classe, persuadé que c’était la chose à faire, que vu qu’ils s’aimaient, il ne fallait pas en avoir honte, il n’avait pas compris pourquoi cinq types de l’équipe de football les avaient traînés jusqu’à l’arrière de la salle de gymnase de force, déchirant leurs costumes de bal. Ils les avaient passés à tabac sans ménagement, les insultant de tapettes, de tafioles, et de sales pédés, les laissant gisant dans leur sang, complètement brisés, autant physiquement que mentalement. Blaine n’avait pas compris pourquoi les parents d’Ethan lui avaient reproché d’avoir perverti leur fils à la débauche et que son comportement l’amènerait à sa perte. Ethan était désormais paraplégique, un des coups ayant fortement abîmé la moelle épinière, entraînant une paralysie complète de ses deux jambes. Les parents d’Ethan ne le laissèrent plus jamais s’approcher de son ami.

Cela avait finit de briser Blaine.

Pour lui, aimer un homme était formellement dangereux. Le père de Blaine lui avait même affirmé qu’aimer un homme aboutirait toujours aux mêmes types de souffrances, qu’il y aurait toujours des personnes comme ces joueurs de football pour lui faire du mal, pour lui faire payer sa déviance, pour le remettre sur le droit chemin de l’hétérosexualité. Que tout ce que son frère Cooper lui avait dit était absolument faux. Qu’il ne serait heureux qu’en aimant une femme que son père choisirait pour lui et qu’il ferait de charmants enfants. Son grand frère avait tenté de raisonner leurs parents. Il s’était fortement disputé avec eux. Il en était venu aux poings avec son propre père. Blaine avait assisté à la chute de son ami, mais avait aussi assisté à la destruction de sa famille. Cooper était parti le soir même, emmenant toutes ses affaires avec lui, promettant à son frère de venir le libérer de ces affreuses personnes le plus vite possible.

Mais il ne revint jamais. Et Blaine se sentit responsable de tous ces malheurs.

Alors, il s’en était convaincu. Il été parti sur New York quelques années plus tard, intégrant cette école spécialisée dans la formation d’avocats où il avait rencontré Shania. Lorsque ses parents la rencontrèrent, son père le félicita d’avoir vaincu ses démons, d’être revenu sur le droit chemin. Il lui avait dit qu’il était fier de lui. Alors Blaine fit taire à jamais cette voix en lui qui lui chuchotait qu’il serait malheureux. Il ne l’entendit plus jamais.

Pourtant …

Pourtant, sa rencontre avec Kurt avait réveillé cette voix. Ce qu’il ressentait pour Kurt le rendait tellement heureux. Comment ce genre de sentiments pouvait-il le conduire à la déchéance ? Tous ces instants passés avec l’assistant n’avaient été que pur bonheur. Et Kurt semblait tellement à l’aise avec son homosexualité que Blaine se demandait ce qui clochait chez lui … Il était réellement perdu, car il ne savait pas ce qu’il devait faire. Devait-il quitter Shania ? Devait-il parler de ses sentiments à Kurt ? Comment ses parents réagiraient-ils s’il faisait cela ? Et comment Shania prendrait-elle la nouvelle ? Allait-il apporter le malheur sur Kurt comme cela se produisait à chaque fois qu’il laissait ses pulsions prendre le dessus.

Blaine sentit des larmes glisser sur ses joues, tomber dans son cou. Il ne pouvait plus rester dans cette situation. Il ne supportait plus ce semblant de vie avec Shania. Mais aurait-il le courage de chambouler toute sa vie ? Était-il vraiment prêt à cela ? Il aurait aimé que Cooper soit là pour le conseiller. Mais ce dernier avait complètement coupé les ponts avec sa famille, même avec Blaine.

L’avocat s’endormit au bout d’un certain temps, les traces de larmes séchées sur ses joues, serrant un énorme oreiller, imaginant tenir Kurt contre lui.

ok !!! déjà génial ton nouveau chapitre !!! J'ai mal au coeur pour Blaine
mais je vous ""déteste"" .....car maintenant je vais être en attente tous les jours de vos mise à jours !! LOL !!

j'attends avec impatience vos prochains chapitres !!!

Wow, j'ai les larmes aux yeux pour ce pauvre Blaine...

J'avais 4 chapitres de retard!

Franchement c'est toujours aussi bien écrit! Félicitations

Trop d'émotions

Vivement la suite!

lamaman538 a écrit:

ok !!! déjà génial ton nouveau chapitre !!! J'ai mal au coeur pour Blaine
mais je vous ""déteste"" .....car maintenant je vais être en attente tous les jours de vos mise à jours !! LOL !!

j'attends avec impatience vos prochains chapitres !!!

Oh, je suis vraiment désolé, en plus, j'ai eu une légère baisse de régime dernièrement, ce qui fait que j'ai traîné pour écrire la suite. Désolé !!

Mais voilà de quoi occuper ta soirée

Fifi a écrit:

Wow, j'ai les larmes aux yeux pour ce pauvre Blaine...

*tend un mouchoir* J'ai pas été très tendre avec lui, et la partie Kurt ne sera pas mieux, je suis un vilain auteur qui aime faire souffrir ses héros (c'est pas vrai, j'veux pas qu'ils souffrent *part leur faire des câlins*)

JerryGleek a écrit:

J'avais 4 chapitres de retard!

Franchement c'est toujours aussi bien écrit! Félicitations

Trop d'émotions

Vivement la suite!

4 chapitres !!
Tu as bien du courage !! Bon, là tu devrais en avoir qu'un à lire donc !
Merci en tout cas !!


Kurt passa une bonne partie de son samedi après-midi à chercher quelle tenue porter pour cette soirée avec ses anciens amis du lycée. Il voulait paraître le plus resplendissant possible, les impressionner comme il ne l’avait jamais fait étant plus jeune. Il fallait qu’il ait l’air d’être sûr de lui, confiant, plein de vie.

Tout le contraire de ce qu’il était vraiment.

Quoique ce n’était plus complètement vrai. Depuis que Blaine était dans sa vie, Kurt sentait qu’il réapprenait à apprécier les simples plaisirs comme parler de tout et de rien avec quelqu’un de cher, partager un café, ne plus paniquer lorsqu’ils se prenaient la main pendant qu’ils chantaient. Même s’il savait que leur relation n’irait jamais plus loin, Kurt était vraiment heureux de savoir que Blaine était là pour lui.

Il finit par décider de sa tenue peu de temps avant que Blaine arrive chez lui pour le chercher. Kurt se pressa à descendre de son appartement pour rejoindre son ami qui l’attendait près du taxi, devant son immeuble. Magnifique, comme à son habitude. Il portait une tenue simple, t-shirt blanc col en V, gilet en laine rouge et pantalon noir mettant ses cuisses et ses fesses en valeur. Kurt fit de son mieux pour ne pas rester bouche bée et s’approcha de Blaine qui lui déposa un baiser sur la joue pour l’accueillir. Kurt ne pu empêcher ses joues de virer au rouge à ce geste affectueux.

- Désolé de t’avoir fait attendre, Blaine. J’avais du mal à me décider pour ma tenue.
- Pas de souci, je viens d’arriver de toute façon.

L’avocat lui offrit un magnifique sourire éclatant.

Mais quand est-ce que ce type n’était pas superbe ?

- Ok, allons-y. Je te laisse donner l’adresse au chauffeur.

Ils montèrent dans le taxi. Kurt indiqua la direction au conducteur et fixa l’extérieur de la voiture à travers la vitre. Il commençait à stresser. Qu’allait bien pouvoir penser les autres de Kurt ? Il n’avait jamais atteint NYADA comme il le proclamait lorsqu’il était au lycée. Il passait son temps à affirmer que la musique et Broadway étaient toute sa vie. Et finalement, ce n’était pas du tout le cas. Il ne regrettait absolument pas son nouveau choix de carrière, bien au contraire. Mais il appréhendait l’avis de ses anciens amis.

Blaine semblait avoir remarqué le trouble de son ami car il avait doucement glissé sa main dans celle de Kurt, qui lui lança en retour un regard rempli de gratitude, ainsi qu’un sourire timide.

Ca ira. Blaine est là avec moi.

Ils arrivèrent pile à 20h devant l’immeuble où vivait Rachel – Kurt détestait être en retard – et l’assistant sonna à l’interphone.

- Oui ?
- Rachel ? C’est Kurt.
- Ouah ! J’suis trop contente que tu sois là ! Monte vite, je suis au sixième étage, quatrième porte à gauche. Je laisse la porte entrouverte.

Kurt sourit. Il avait presque failli oublier la joie de vivre qui caractérisait si bien Rachel. Il sentit son cœur se réchauffer. Blaine appuya sur le bouton de l’ascenseur et regarda Kurt qui fixait ses pieds.

- Ca va, Kurt ?

L’ascenseur arriva, les portes s’ouvrirent. Ils entrèrent et Kurt appuya sur la touche 6.

- Oui. J’appréhende un peu de tous les revoir. Mais rien que d’entendre la voix de Rachel à l’interphone m’a fait plaisir. Et …

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et nos deux amis prirent la direction de l’appartement de Rachel

- Et … ? demanda Blaine, légèrement inquiet.
- Tu es là pour moi … Répondit Kurt alors qu’ils avaient presque atteint la porte d’où provenait quelques voix et rires.

Blaine sourit à nouveau, les yeux pétillants et attrapa la main de Kurt pour la serrer tendrement dans la sienne. Et la porte s’ouvrit.

Ce fut très rapide. Kurt ne comprit pas immédiatement combien de bras s’étaient enroulés autour de lui, combien de tête s’étaient collées contre la sienne. Mais il sentait toujours la main de Blaine dans la sienne, et c’était tout ce qui comptait pour lui. Il finit par comprendre que Rachel, Mercedes et Tina s’étaient jetées sur lui pour l’enlacer, criant son prénom et à quel point il leur avait manqué.

- Les filles, les filles … Calmez-vous, vous allez me tuer avant même que j’ai le temps de dire bonsoir à tout le monde !
- Mais tu m’as tellement manqué, Kurt ! S’exclama Rachel en s’écartant doucement, suivi de Tina et de Mercedes qui avait attrapé la main libre de Kurt.

Les filles jetèrent presque en même temps un regard vers Blaine qui leur sourit poliment.

- C’est ton petit-ami, Kurt ? Demanda Mercedes, curieuse.

L’assistant sentit son estomac tourner sur lui-même. Non, malheureusement, il est avec une idiote qui ne connait pas la chance qu’elle a …

Mais avant que Kurt ait eut le temps de dire quoique ce soit, l’avocat avait réagi.

- Oui, je m’appelle Blaine. Enchanté de vous rencontrer.

Il resserra sa main autour de celle de Kurt, lui faisant un grand sourire, s’approchant doucement de sa joue pour y déposer un baiser tendre et doux qui failli couper les jambes de l’assistant. Son cœur battait beaucoup trop vite pour qu’il puisse dire quoique ce soit.

Qu’est-ce qu’il venait de dire, là ?

- Oh, mais Kurt ! Tu aurais dû me le dire que tu comptais amener ton petit-ami ! S’écria Rachel.

Elle se tourna vers Blaine pour l’enlacer.

- Enchantée de faire ta connaissance, Blaine. Je suis Rachel. Et voici Tina et Mercedes, ajouta-t-elle en se tournant vers ses amies.

- On pourrait rentrer dans l’appartement, maintenant, finit par dire Tina. Les autres ont tous hâte de te voir, Kurt.

Ce dernier acquiesça et ils entrèrent tous dans l’immense appartement de Rachel. C’était une gigantesque pièce à vivre, visiblement un ancien entrepôt, complètement décoré avec goût, la pièce découpée en plusieurs parties grâce à des meubles judicieusement disposés. Mais Kurt ne se préoccupa absolument pas de l’agencement de l’appartement, ni des meubles, ni de la décoration. Il était toujours en train d’essayer de comprendre pourquoi Blaine se faisait passer pour son petit-ami. Il finit par saisir l’occasion où ils se retrouvèrent seuls pour déposer leurs affaires dans le coin chambre de l’appartement pour le lui demander.

- Blaine … Pourquoi as-tu été dire que tu étais mon … Mon petit-ami … ?

L’avocat le regarda d’un air surpris, mais lui sourit tendrement.

- Oh. Je vu ton regard gêné lorsqu’elle t’a demandé si on était ensemble. Mais j’ai répondu ça sans réfléchir. Je suis désolé si ça te met mal à l’aise ou quoique ce soit d’autre, on peut ….
- Non, c’est bon … Je-j’ai cru que tu avais …

Il prit une longue pause, cherchant ses mots. Il ne voulait pas vexer Blaine.

- J’ai cru que tu voulais te moquer de moi … Finit-il par dire d’une traite, en baissant la voix.

Presque instantanément, Blaine attrapa le visage de Kurt en coupe, se positionnant juste devant lui, et plongeant son regard mordoré dans le bleu azur de l’assistant.

- Oh mon dieu, non, Kurt ! Jamais je n’oserai me moquer de toi ! Kurt, écoute-moi bien quand je te dis ça : jamais je ne pourrais te faire du mal. La seule chose qui m’importe en ce moment, c’est que tu sois heureux, car c’est une des rares choses qui me rende heureux. Ca parait égoïste dit comme ça, mais tu vois l’idée.

Kurt remarqua que les joues de Blaine rougirent légèrement. Etait-il intimidé ?

- Tu me crois ? Demanda l’avocat, faiblement.

Kurt plongea un peu plus intensément son regard dans celui de Blaine. Il brûlait de désir pour Blaine, même si cela lui fichait une trouille bleue. Il voulait embrasser l’avocat, goûter ses lèvres pulpeuses, qui semblaient si délicieuses.

- Oui, je te crois … Finit par souffler Kurt, tentant de ne pas s’évanouir à force de s’empêcher de se jeter sur l’avocat.


Ils rejoignirent les autres, accueillis par des « Kurt ! Tu m’as trop manqué ! » Quinn lui chuchota même un petit « Ton mec est vraiment très mignon, tu as un excellent goût. » qui fit rougir Kurt un peu plus et fit sourire Blaine, qui avait entendu la remarque. Et là, il vit la jolie Latina, Santana, se lever de sa chaise pour venir se tenir debout juste devant l’assistant, qui s’immobilisa. Ils se fixèrent en silence, intensément. Tout le monde dans la pièce se figea, attendant de voir comme cet instant allait se dérouler. Le temps semblait s’être arrêté. Au bout de quelques secondes qui parurent presque une éternité à Blaine, Kurt et Santana sourirent en même temps et s’enlacèrent tendrement.

- Hummel, commença la Latina, ça me fait plaisir de te revoir. Même si nous nous sommes quittés en mauvais terme.
- Lopez, répondit Kurt, je suis le premier surpris d’être content de te revoir. Tu m’as manqué aussi, Santana.

Le groupe se mit à rire, seul Blaine ne comprenait pas trop ce qui se passait, se promettant de demander plus tard à Kurt pourquoi il avait agit de la sorte. Rachel ramena alors une multitude de plats remplis de canapés et de petits toasts, ainsi que plusieurs bouteilles de pétillants. Le dénommé Puck, sorti de son sac plusieurs bouteilles d’alcools bien forts, comme du whisky ou de la vodka, ce qui lui offrit quelques remarques de la part de l’hôtesse. Mais l’ambiance s’installa tranquillement. Blaine remarqua vite que les affinités qu’ils devaient tous avoir à l’époque où ils traînaient ensemble au lycée existaient toujours. Naturellement, Kurt se rapprocha du groupe de filles pour partager les derniers ragots. Il semblait clairement à l’aise et dans son élément, Blaine était rassuré.

Un grand type s’approcha de lui, lui tendant une bière.

- Blaine, c’est ça ? Demanda le gars. Je suis Finn, le grand frère de Kurt.

Finn esquissa un sourire poli. Blaine se raidit immédiatement. Il se souvenait que Kurt lui avait dit que son demi-frère serait présent lors de la soirée. Il n’y avait absolument pas pensé lorsqu’il avait décidé sur un coup de tête de jouer le petit-ami de Kurt. Il devait faire attention à ce qu’il dirait.

- Oui, merci, répondit-il en acceptant la bière. Enchanté de faire ta connaissance.
- Alors … Le géant sembla hésiter, cherchant ses mots. Tu es le petit-ami de mon frère ?
- O-oui.

Blaine espérait que Finn ne remarque pas l’hésitation dans sa voix.

- Vous vous connaissez depuis longtemps ? Kurt ne nous a jamais parlé de toi, je trouve ça étrange vu qu’il raconte tout à son père.

Merde ! Ca commence mal … Il devait rester logique. La réponse lui vint très vite.

- On se connait depuis quatre mois. Mais nous sommes ensemble que depuis peu de temps.

Ils se connaissaient effectivement depuis quatre mois, et s’il restait évasif sur les détails, il ne devrait pas compromettre sa « couverture ».

- Oh ! S’étonna Finn. D’accord. Ca doit être pour ça qu’il ne nous en a pas encore parlé.

Le grand frère de Kurt sembla satisfait de la réponse.

- Vous êtes rencontré comment ?
- Le hasard. On s’est croisé une fois sur le toit de l’immeuble de mon travail – je suis avocat – j’aime y aller pour jouer de la musique, là haut je suis tranquille. Et après on s’est recroisé à une soirée, dans un Starbucks, où une chorale, Adam’s Apples, faisait une petite représentation. C’était une excellente soirée, et j’ai beaucoup ri. Ton frère et moi, on a très vite accroché.

Blaine avait l’impression de ne pas contrôler les mots qui sortaient de sa bouche. Pourquoi ajoutait-il autant de détails ? Le regard perçant de Finn déstabilisait l’avocat. C’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un de proche de Kurt.

- Ok. Il devait y voir Adam alors …

Finn semblait perdu dans ses pensées. Blaine avait déjà terminé sa bière – il fallait vraiment qu’il se calme, il buvait ça beaucoup trop vite – et jeta un regard rapide vers Kurt, qui le fixait juste à ce moment là. Blaine lui offrit un sourire rassurant, et l’assistant acquiesça, comme soulagé.

- Est-ce que … Reprit Finn. Est-ce qu’un certain Sebastian était présent … ?
- Je n’en sais rien. Je ne connaissais personne. J’ai fais la connaissance de ton frère ce soir-là. C’est …
- Ok, laisse tomber, ne t’inquiète pas pour ça, le coupa Finn, visiblement gêné.

Blaine mourait d’envie de lui en demander plus, sa curiosité piquée au vif. Qui était ce Sebastian ? Un ex de Kurt ? Blaine fût étonné de ressentir une sorte de jalousie étrange en imaginant l’assistant avec un homme. Un autre que moi.

- C’est l’heure des duos ! Cria Rachel, visiblement légèrement éméchée.

Finn lança un regard amusé vers la jeune femme.

- Je crois qu’on ferait mieux d’y aller, elle devient vite hystérique si on tente de lui résister.

Blaine rejoignit Kurt, en pleine conversation avec Mercedes et Tina. Il passa son bras autour de la taille de son ami, le sentant se tendre légèrement à ce contact. Blaine devait admettre qu’il aimait voir le corps de Kurt réagir avec surprise à chaque fois qu’il le touchait. L’assistant lui jeta un regard rapide, lui souriant tendrement et reprit sa conversation avec les filles.

- … Et donc Isabelle m’a confié qu’elle cherchait un rédacteur en chef et qu’elle mettait de grands espoirs sur moi.
- Mais ça serait vraiment génial Kurt ! S’écria Tina.
- Tu es tellement doué dans la mode, que tu ne pouvais que cartonner, ajouta Mercedes. Je suis vraiment contente pour toi.

La première chanson démarra et personne ne sembla surpris de voir Finn et Rachel chanter ensemble. Mercedes et Tina étaient parties rejoindre le reste du groupe qui écoutait les deux chanteurs interpréter No Air, une chanson que Blaine aimait beaucoup. Il était impressionné par leur voix. Quoiqu’en y réfléchissant, pour des personnes qui avaient tous fait parties d’une chorale, cela n’était pas aussi étonnant.

- Ca te dirait de chanter un duo avec moi ? Demanda Kurt, timidement.

Blaine sentit son estomac se contracter. Chanter avec Kurt, rien que tous les deux faisaient partis des meilleurs moments de ses journées. Mais chanter devant des personnes, qui étaient tous de bons chanteurs de surcroît, ne rassura absolument pas l’avocat. Kurt glissa sa main dans la sienne, semblant comprendre son appréhension.

- Tu n’as pas à t’inquiéter. Je connais ta voix, ils vont t’adorer. Fais-moi confiance.

Ces trois derniers mots suffirent à convaincre Blaine. Il lui sourit et l’enlaça tendrement, s’attirant quelques sifflements amusés de Puck et Sam qui commençaient à être bien saouls.

- Bien sûr que je te fais confiance, chuchota Blaine à l’oreille de Kurt.

Il s’écarta doucement de Kurt, ses deux mains posées sur les épaules de l’assistant.

- Et je sais d’ailleurs quel duo on pourrait interpréter, ajouta-t-il avec un petit clin d’œil.

Santana et Mercedes passèrent juste après Rachel et Finn qui avaient vraiment interprété la chanson à merveille. Les filles chantèrent River Deep, Mountain High, où elles assurèrent comme des reines, mettant encore un peu plus de pression sur les épaules de Blaine. Et ce fut leur tour. Kurt et Blaine se tenaient côte à côte et la musique commença doucement. Rachel et Tina applaudirent en sautillant sur place lorsqu’elles reconnurent la chanson. Kurt s’avança d’un pas, tournant son regard vers Blaine.

I really can't stay - But baby it's cold outside
I've got to go away - But baby it's cold outside
This evening has been - Been hoping that you'd drop in
So very nice - I'll hold your hands, they're just like ice

Blaine s’était approché de Kurt, lui attrapant les mains, faisant comme si elles étaient gelées.

My mother will start to worry - Beautiful, what's your hurry?
My father will be pacing the floor - Listen to the fireplace roar

Kurt s’éloigna un peu de Blaine, ce dernier le suivant, marchant tous les deux au rythme de la musique. Ils avaient interprété ce titre suffisamment souvent, c’était comme une routine pour eux, une routine rien qu’à eux …

So really I'd better scurry - Beautiful, please don't hurry
Well maybe just a half a drink more - Put some records on while I pour

Ils s’assirent chacun sur un accoudoir du canapé, se faisant face.

The neighbors might think - Baby, it's bad out there
Say, what's in this drink? - No cabs to be had out there
I wish I knew how - Your eyes are like starlight

Blaine faisait semblant de prendre Kurt en photo.

To break the spell - I'll take your hat, your hair looks swell
I ought to say no, no, no, sir - Mind if I move in closer?

Blaine se laissa glisser sur le canapé, s’approchant doucement de Kurt et tenta de lui attraper la main, celui-ci s’éloignant doucement, comme pour se faire désirer.

At least I'm gonna say that I tried - What's the sense in hurting my pride?
I really can't stay - Baby don't hold out
Oh, but it's cold outside

I've got to go home - But, baby, you'll freeze out there
Say, lend me your coat - It's up to your knees out there

Kurt contourna le canapé complètement, frôlant Blaine de ses doigts lorsqu’il se retrouva derrière lui. Blaine le suivait du regard, répondant à chaque vers de la chanson.

You've really been grand - I'm thrilled when you touch my hand
But don't you see - How can you do this thing to me?
There's bound to be talk tomorrow - Think of my life long sorrow
At least there will be plenty implied - If you caught pneumonia and died

Kurt fit le tour complet du canapé et Blaine en profita pour attraper la main de l’assistant pour le faire tomber à ses côtés. Kurt posa sa tête sur l’épaule de son ami et ils chantèrent les dernières lignes de la chanson dans cette position.

I really can't stay - Get over that hold out
Ohhh, baby it's cold outside

Il y eu un silence très court, suivi d’un tonnerre d’applaudissements et de cris de joie.

- Oh mon dieu ! Mais c’était LE MEILLEUR duo d’hommes que je n’ai jamais entendu de ma vie !! S’écria Rachel.
- Tu assures comme un dieu, mec ! Adressa Puck à Blaine, lui offrant une tape amicale dans le dos.

Alors que tout le monde les complimentaient, Kurt entouré par Rachel, Tina et Quinn, Blaine entouré de Finn, Puck, Sam et Brittany, l’avocat lança un regard tendre vers son ami. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il venait de se rendre compte que c’était la première fois qu’ils chantaient ce duo – cette chanson – depuis qu’il avait prit conscience qu’il était complètement amoureux de Kurt. Quand il voyait avec quelle facilité les amis de Kurt avaient accepté le fait qu’ils soient en couple tous les deux, il se dit qu’il avait là un aperçu de ce que pourrait être sa vie s’il acceptait pleinement ses sentiments.

Mais il n’était pas prêt pour ça.

Il fut sorti de ses pensées par Finn qui lui offrait à nouveau une bière, alors que Kurt s’approchait de lui, les joues rouges après tous ces compliments.

- Tu as été merveilleux, comme à ton habitude, lui dit Kurt, ses yeux pétillants.
- Parce que j’ai le meilleur des partenaires, ne pu s’empêcher de répondre Blaine, qui sentait ses joues rougir.


Quelques heures plus tard, la situation avait clairement dégénéré. Puck, Sam, Finn et Mike dansaient – pouvait-on vraiment dire que ce que Finn faisait était de la danse ? – torses nu au milieu de la piste de danse improvisée. Tina se collait langoureusement à Mike, Mercedes et Artie semblait complètement dans les vapes, Santana et Brittany étaient enfermées dans la salle de bain depuis plus d’une heure et Rachel chantait seule complètement ailleurs. Kurt s’était échappé un instant, sortant sur le petit balcon qui se trouvait devant la fenêtre de la partie cuisine de l’appartement, pour prendre un peu l’air.

Blaine avait pas mal bu. Il parvenait à se contrôler un minimum même s’il sentait ses inhibitions disparaitre de plus en plus. Il venait de danser avec les garçons – mais avait eu la bonne idée de garder son t-shirt – et se dirigeait vers le petit balcon pour rejoindre son ami.

Mon petit-ami, devrais-je dire …

Oui, Blaine s’amusait de cette situation saugrenue. Il aimait imaginer une vie de couple avec Kurt, même s’il ne savait pas si l’assistant pouvait ressentir ce genre de sentiments pour lui. Il ne devait pas trop se laisser aller et rester réaliste. Il n’avait toujours pas régler son histoire avec Shania parce qu’il manquait cruellement de courage pour sauter le pas de la séparation. Il faisait bonne figure devant l’avocate et devant Kurt mais il détestait rentrer chez lui et se retrouver seul avec elle. Il avait de plus en plus de difficultés à faire semblant d’apprécier sa vie avec elle.

Mais cette soirée avec Kurt et ses amis lui ouvrait une vue sur une potentielle vie à laquelle il s’était toujours interdit de rêver ou même d’espérer. Une vie où son attirance pour les hommes – non … pour Kurt … - pourrait être assumée. Et où il n’aurait pas peur d’afficher ses sentiments. C’est avec ce le cœur rempli de ce genre d’espoirs qu’il rejoignit Kurt sur le balcon, ce dernier complètement perdu dans ses pensées. Il posa sa main sur l’épaule de l’assistant pour attirer son attention. Le jeune homme tourna ses yeux bleutés vers Blaine qui ressentit l’envie subite d’embrasser Kurt.

- Ca va ? Demanda timidement Blaine.
- Oui, ça peut aller.
- Ca pourrait aller mieux donc … Dis-moi à quoi tu pensais. Tu semblais perdu, loin de nous.

Kurt sourit.

- Je passe une très bonne soirée, je dois admettre. Mais je me demande encore pourquoi tu t’es fais passer pour mon petit ami, Blaine. Je me sens mal à l’aise vis-à-vis de Shania et …

Blaine posa un doigt sur les lèvres de Kurt, pour le faire taire.

- Je n’aime plus Shania, tu le sais.
- Oui mais, tu es encore avec elle et … Tu es hétéro et je ne veux pas ce genre d’ambigüité entre nous, parce que ça pourrait gâcher toute notre relation et que tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis très longtemps, peut-être même de toute ma vie et je ne supporterai pas te perdre et …

Blaine voyait Kurt débiter les mots très vite sans vraiment écouter, obsédé par les lèvres fines et appétissantes de l’assistant. Alors, il laissa l’alcool guider son corps et il posa ses lèvres sur celles de Kurt, le peu de bon sens qui lui restait lui hurlant de ne pas le faire. Kurt s’immobilisa instantanément, les bras figés en l’air, les yeux grands ouverts, semblant chercher une confirmation visuelle à ce qui se passait réellement.

Blaine enlaça tendrement le corps de Kurt, rapprochant leurs corps l’un contre l’autre, provoquant des vagues de frissons dans tout son corps. Il grogna de plaisir au contact de Kurt contre lui ; sentant l’assistant se laisser aller à son tour, car il lui rendait son baiser. Les lèvres ne se lâchaient plus, les respirations étaient saccadées, Blaine tenta de glisser sa langue dans la bouche de Kurt, qui ne résista pas et entrouvrit ses lèvres pour qu’elle rencontre la sienne. Le baiser était passionné, rempli de désir, chaud et humide, tendre, réel.

Blaine avait déjà imaginé embrasser Kurt dans ses délires les plus fous. Il avait imaginé la scène plusieurs fois, dans de différents scénarios. Il avait imaginé plusieurs réactions à Kurt, mais ne s’était jamais autoriser à penser que Kurt lui rendrait son baiser. Peut-être par peur d’être rejeté, surement par honte de ce qu’il ressentait pour l’assistant. C’est pour cela qu’il fût agréablement surpris de la réponse de Kurt. Et qu’il ne comprit absolument pas ce qui allait se passer après …

Sans que l’avocat ne sache ce qui venait de changer dans la situation, Kurt se recula, fixant Blaine avec des yeux écarquillés, la main sur sa propre bouche. Ses yeux se remplirent de larmes et il frappa violement Blaine à la joue, rentra en hâte dans l’appartement, laissant seul l’avocat, la joue rougie par la gifle, complètement perdu.

J'adore ce chapitre ! La rencontre avec les ND, le duo...la fin ! Kliss & gifle, c'est marrant à imaginer !

Sinon, tu carbures à quoi ? Qu'on t'envoies des remontants pour vite avoir la suite

Aaaaaaahhhhhh mais nooooooonnnnnn pourquoiiiiiiiiiii?

Super chapitre encore

Suspense, suspense....Pourquoi ça s'arrête à ce moment-là?
Vivement le prochain

Félicitations

encore un chapitre parfait !!!
j'ai adoré la réunion avec les ND , "sébastian" (qu'est ce qu'il a encore fait,celui-la!!!) , le baiser et la gifle !!!
repose toi ,on attendra avec patience tes prochaines mises à jour !!

De nouveau un excellent chapitre !! J'aime vraiment la manière dont tu écris

J'ai adoré retrouver tout le monde lors de cette petite soirée !!!

Enorme cliffhanger ... J'ai vraiment hâte de lire le prochain chapitre !!

Ca y est j'ai rattrappé tout mon retard...

Cette fiction est vraiment géniale, je l'adore !!!

Vite vite la suite

Malou a écrit:

J'adore ce chapitre ! La rencontre avec les ND, le duo...la fin ! Kliss & gifle, c'est marrant à imaginer !

Sinon, tu carbures à quoi ? Qu'on t'envoies des remontants pour vite avoir la suite

Merci. Content que ça t'ait plu
Je carbure à la connerie, mais j'ai de quoi faire autour de moi, pas d'inquiétude de ce côté-là !

Fifi a écrit:

Aaaaaaahhhhhh mais nooooooonnnnnn pourquoiiiiiiiiiii?

Aaaaaaaaaaaaahhh ! Mais si !! Trop facile, sinon ^^
Tu as aimé, donc ? ^^

JerryGleek a écrit:

Super chapitre encore

Suspense, suspense....Pourquoi ça s'arrête à ce moment-là?
Vivement le prochain

Félicitations

Si ça s'arrêtait avant, ou même après, ça n'aurait pas de sens ^^
Content que ça t'ait plu.

lamaman538 a écrit:

encore un chapitre parfait !!!
j'ai adoré la réunion avec les ND , "sébastian" (qu'est ce qu'il a encore fait,celui-la!!!) , le baiser et la gifle !!!
repose toi ,on attendra avec patience tes prochaines mises à jour !!

Merci pour le soutien. Je vois que l'apparition des ND a fait plaisir, c'est cool. Et tout le monde va associer leur premier baiser à la gifle, c'est l'effet voulu :p

céline a écrit:

De nouveau un excellent chapitre !! J'aime vraiment la manière dont tu écris

J'ai adoré retrouver tout le monde lors de cette petite soirée !!!

Enorme cliffhanger ... J'ai vraiment hâte de lire le prochain chapitre !!

C'est une bonne chose. J'avoue avoir galéré un peu plus pour le chapitre 10 qui suit, mais c'est surtout pour les trucs persos auxquels ça touche. Celui de la soirée ND, c'est assez facile à écrire, j'avoue ^^

vadelma75 a écrit:

Ca y est j'ai rattrappé tout mon retard...

Cette fiction est vraiment géniale, je l'adore !!!

Vite vite la suite

Bien, donc tu es prête à lire la suite. Bonne lecture


Isabelle sortait de son bain parfumé. Elle avait choisi de ne pas sortir ce samedi soir et de s’occuper un peu d’elle, quelque chose qu’elle n’avait pas prit le temps de faire depuis longtemps. La salle de bain embaumait de senteurs lavande et la télévision diffusait un programme musical quelconque dans tout son appartement. Il était tard, mais elle ne se souciait pas de gêner qui que ce soit. Après tout, le volume n’était pas trop fort et personne n’était jamais venu se plaindre pour tapage nocturne.

Elle s’installa sur son canapé en daim, dans une légère robe de chambre en soie. Sur la petite table du salon, elle s’était préparer un encas et avait ouvert une petite bouteille de vin. Elle ne connaissait pas le programme qui passait à la télévision, mais elle s’en moquait. Elle aimait l’allumer juste pour avoir un son de fond. Elle bue une gorgée de vin, feuilleta un magazine que Kurt lui avait conseillé et soupira d’aise. Oui, clairement, cette soirée était très bien comme elle était.

Jusqu’à ce que son téléphone sonne.

Lorsqu’elle vit l’image de son assistant apparaître à l’écran, elle sentit immédiatement son estomac se contracter. Il n’appelait jamais en soirée. Sauf en cas d’urgence. Elle s’empressa de décrocher.

- Kurt ?

Elle n’entendit d’abord rien.

- Kurt, ça va ?

Un sanglot se fit entendre. Isabelle fit de son mieux pour conserver son calme.

- Kurt, parle-moi, je t’en prie.
- Il … Il m’a embrassé et …

Isabelle sentit son sang ne faire qu’un seul tour. Instinctivement, elle su immédiatement ce qu’elle devait dire.

- Kurt, où es-tu ? Je vais venir te cherch …
- Je suis en bas de chez toi, la coupa-t-il.
- Ok, très bien, monte alors, répondit-elle.

Il raccrocha sans rajouter quoi que ce soit. La responsable se pressa à revêtir un vêtement plus couvrant que sa robe de chambre à moitié transparente. Elle était encore dans sa chambre quand elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Kurt avait prit l’habitude d’entrer chez elle sans frapper. Mais comme il ne venait jamais à l’improviste, ce n’était pas un problème pour elle.

Lorsqu’elle le rejoignit dans le salon, elle le découvrit debout au milieu de la pièce, faisant de son mieux pour calmer ses sanglots. Elle se précipita vers lui pour l’enlacer et Kurt explosa en larmes contre son épaule. Ils restèrent ainsi de longues minutes, Isabelle chuchotant des mots de réconforts à l’oreille de son assistant, caressant doucement l’arrière de la tête du jeune homme.

Lorsqu’il fut un minimum calmé, Isabelle le fit s’asseoir sur le canapé, à ses côtés, tenant ses mains.

- Kurt, je veux que tu me racontes ce qu’il s’est passé.

Il acquiesça silencieusement. Il semblait perdu dans ses pensées et une légère pression de la part d’Isabelle dans sa main le motiva à débuter son récit. Il raconta comment la soirée avait débuté, comment Blaine avait été exquis, le soutenant, se faisant passer pour son petit-ami, même si les raisons de l’avocat étaient restées assez obscures aux yeux de Kurt. Il lui raconta comment ils avaient interprété leur duo magnifiquement et qu’il s’était senti vraiment heureux de pouvoir partager ce moment avec tous ses amis du lycée, car chanter avec Blaine faisait parti des meilleurs moments de sa vie dernièrement.

Kurt fit une légère pause, affrontant le regard de sa responsable. Elle l’avait laissé parler sans l’interrompre une seule fois. Elle voulait qu’il raconte l’intégralité de sa soirée et savait que le plus important allait venir. Elle patienta, lui souriant tendrement, comme une mère le ferait à son enfant.

- J’étais sorti m’aérer un peu sur le balcon, reprit Kurt, lorsqu’il a fini par me rejoindre. Il était beau, avec ses yeux pétillants de vie, surement par l’alcool d’ailleurs. Il m’a demandé si j’allais bien. Et je lui ai parlé de mes doutes quant à son comportement à mon égard, comme quoi, je me sentais mal à l’aise vis-à-vis de sa copine qu’il se fasse passer pour mon petit ami. Et pendant que je sortais une multitude de raisons qui expliquait mon malaise, il …

Kurt se stoppa net. Le souvenir du baiser était toujours particulièrement bien présent sur ses lèvres. Il avait espéré ce baiser depuis tellement longtemps. Mais pas de cette manière, pas lorsque Blaine l’avocat hétéro avait trop bu et agissait sur un coup de tête.

- Il m’a embrassé.

Isabelle regarda son assistant avec insistance. Elle lui laissa le temps de digéré un peu ce qu’il venait de vivre. Elle savait que Kurt craquait définitivement sur ce fameux Blaine – qu’elle mourrait d’envie de rencontrer pour satisfaire sa curiosité – mais elle ne s’attendait pas à ce que l’avocat agisse de la sorte. Elle avait pourtant été la première à pousser Kurt à le fréquenter, vu le néant de la vie sociale du jeune homme.

- Et que t’a-t-il dit après votre baiser ? Demanda-t-elle, doucement.

Kurt la fixa, le regard rempli d’hésitation.

- Euh … J-je suis parti en courant après l’av-avoir giflé …

Isabelle ne pu retenir un sourire. Au moins, il ne s’était pas laissé faire. Il avait su se défendre. Mais quelque chose dans cette histoire ne tournait pas rond. Et Isabelle voulait en avoir le cœur net.

- Kurt, j’aimerai que tu sois honnête avec moi. On sait tous les deux que tu craques pour Blaine.

Kurt acquiesça à nouveau, lentement. Isabelle cherchait les meilleurs mots, les meilleures formulations, pour éviter de froisser son assistant.

- N’as-tu pas, à un moment quelconque de la soirée, montré de l’intérêt pour lui ? Fais un signe qui lui aurait fait croire que tu voulais qu’il t’embrasse ?

Kurt la fixa avec surprise. Elle avait raison, comme d’habitude. Tous ses gestes envers Blaine transpiraient le désir. Ils se dragouillaient gentiment sans jamais aller plus loin, tout simplement parce que Kurt savait qu’il n’y avait rien plus loin.

Il sursauta lorsqu’il sentit son portable vibrer dans sa poche. Il se figea lorsqu’il vit le nom de Blaine sur l’écran. Il le tendit à Isabelle, bredouillant quelques mots.

- Je ne … Non, je ne peux pas encore lui parler … C’est trop … Non, trop tôt …

Sa responsable hocha de la tête et prit le téléphone, pour quitter la pièce et rejoindre sa cuisine. Elle décrocha.

- Kurt ? Demanda une voix remplie de panique.
- Non, c’est Isabelle à l’appareil, répondit la femme, le plus calmement possible.
- Oh !

Il y eut un léger silence pendant lequel Isabelle se demanda ce qu’elle devait bien faire.

- Kurt va bien ?

La voix de Blaine était timide et hésitante. La femme ne pu s’empêcher de sourire.

- Oui, il va bien. Il est avec moi. Ecoutes-moi Blaine. Il faut que tu saches que tu ne peux pas agir sur un coup de tête avec lui et croire que tout va bien se passer. Kurt a un …

Elle prit un instant, se demandant ce que Kurt avait pu lui raconter de son propre passé. Elle décida de faire comme si Blaine ne savait rien.

- … passé délicat. Il a un mal fou à faire confiance aux gens. Il a été trahi de la pire manière qui soit. Mais sache qu’il tient énormément à toi. Il m’a énormément parlé de toi depuis que vous vous voyez. Je suis d’ailleurs curieuse et j’aimerais te rencontrer à l’occasion.

Blaine était resté silencieux. Isabelle ne savait pas comment le jeune homme allait réagir. Alors, elle poursuivit.

- Laisse-lui quelques jours pour qu’il fasse le point sur la soirée, s’il te plaît.
- D’accord, finit par répondre Blaine, après un instant de réflexion.
- Très bien. Je lui dirai de te contacter dès qu’il se sentira prêt à le faire.
- Ok, merci.

Isabelle allait raccrocher lorsqu’elle entendit à nouveau Blaine lui parler.

- Isabelle ?
- Oui ?
- Prenez soin de lui, je vous en prie. Il m’est extrêmement précieux et je ne supporterai pas qu’il disparaisse de ma vie.

Isabelle sentit alors une énorme vague de chaleur envahir sa poitrine.

Oui, Blaine était certainement la personne qu’il fallait à Kurt.

- Ne t’inquiète pas, Blaine. Je prendrai soin de lui. Et sache que tu lui es très précieux également, n’en doute jamais.
- Merci, chuchota l’avocat. Bonne soirée, Isabelle.
- Bonne soirée, Blaine.

Elle raccrocha et retourna dans son salon pour trouver Kurt, recroquevillé sur lui-même, endormi sur son canapé. Elle alla chercher une couverture pour recouvrir son assistant. La soirée avait pris une tournure étrange mais pourtant, Isabelle ne pu s’empêcher de penser que tout irait mieux pour Kurt désormais, et que malgré tout, cette soirée était très bien comme elle était.


- Tu n’es qu’un pauvre crétin, Blaine !

L’avocat se répéta ces mots en boucle jusqu’à ce qu’il rentre chez lui. Vu son état d’alcoolémie, il avait préféré marcher pour rentrer chez lui afin que l’air de la nuit l’aide à reprendre un minimum le contrôle sur ses actes.

Son père avait raison. Dès qu’il laissait ses pulsions sortir, les gens souffraient autour de lui. Et il avait fait la pire chose au monde en faisant souffrir Kurt. Il n’aurait jamais dû l’embrasser. Pourquoi diable était-il aussi débile ? Il était paniqué à l’idée de perdre Kurt à tout jamais. Les mots d’Isabelle résonnaient dans son esprit, il s’y accrochait comme si sa vie en dépendait. Kurt allait l’excuser. Kurt ne le laisserait pas. Kurt lui avait promis d’être toujours là pour lui.

Mais Blaine ne lui avait-il pas promis la même chose ? N’avait-il pas tout gâché en agissant comme un sombre crétin ? L’envie de pleurer se faisait de plus en plus forte et il parvint de justesse à se retenir. Il arrivait à son appartement et savait que Shania serait là. Il voulait juste se coucher et ne plus y penser pour le moment. Il monta difficilement les étages – l’ascenseur était trop bruyant – et il réussi à entrer en limitant au maximum les bruits.

Mais l’appartement n’était pas dans le noir.

Shania était assise face à la table, les bras croisés. Elle ne jeta même pas un regard vers Blaine lorsqu’il déposa son sac et s’approcha d’elle. Et il se figea lorsqu’il vit les photos étalées sur la table. De grandes photos taille A3, où il pouvait se voir avec Kurt, derrière la vitrine du café, à la fenêtre de sa chambre de bonne, s’enlaçant à la sortie de l’hôpital.

- Shania … Que … ?
- Qu’est-ce que c’est que ce merdier, Blaine ?

La voix de l’avocate était très agressive. Elle avait toutes les raisons de l’être. Ces photos laissaient clairement penser que Blaine la trompait avec Kurt. L’avocat se senti submerger par une multitude de sentiments différents : la peur (Kurt va être blessé à nouveau), la culpabilité (et par ma faute), la honte (il ne faut pas qu’elle sache …). Mais le sentiment auquel il ne s’attendit pas fut la colère. Et celle-ci explosa en lui d’une manière si inattendue qu’il n’eut même pas le temps de tenter de la contenir.

- D’OU VIENNENT CES PUTAINS DE PHOTOS ??

Shania le regarda, surprise par le ton de son petit-ami.

- Je … J’ai fait appel à un détective privé pour savoir pourquoi tu passais tout ton temps ailleurs qu’ici. Je comprends mieux ces derniers mois. Ce sale pédé t’a complète-

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Blaine venait se jeter sur elle, l’attrapant à la gorge, lui coupant le souffle. Le visage de l’avocat était transi de colère, très proche de celui de Shania.

- NE T’AVISE JAMAIS D’INSULTER KURT ! JAMAIS !!
- Bl … Blai-ne … Tenta-t-elle de dire, cherchant à lui faire desserrer son étreinte autour de son cou.

Elle sentait que l’air se faisait de plus en plus rare dans ses poumons. Et il lui faisait atrocement mal. Blaine remarqua la panique dans le regard de Shania et recula instantanément lorsqu’il se rendit compte de ce qu’il faisait.

- Pourquoi m’as-tu fait suivre ?

Shania n’avait même pas eut le temps de reprendre correctement son souffle que Blaine se trouvait déjà devant elle, ses iris complètement noircies par la colère. Elle força sa respiration quelques secondes, une main posée sur le haut de sa poitrine.

- Tu passes ton temps à partir lorsque je suis là. Et tu me fuis constamment.

Blaine rit nerveusement, posant une main sur ses yeux fermés.

- C’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité !! Sur les deux derniers mois, tu as passé plus de temps ailleurs qu’à New York !! COMMENT OSES-TU ME LE REPROCHER ???
- Je … Blaine, tu sais que cette affaire est primordiale et …
- STOP !! Je n’ai clairement pas envie d’en entendre plus.

Il la coupa en frappant violemment sur la table. Elle sursauta. Sans dire un mot, il récupéra toutes les photos, qu’il déchira et jeta dans la poubelle. Puis, il prit la direction de la chambre pour récupérer un sac. Shania l’avait rejoint et se tenait dans l’embrassure de la porte.

- Où vas-tu Blaine ?

Sa voix était presque suppliante. Blaine ne ressentit même pas une once de tristesse.

- Je pars. Il est évident que nous ne pouvons plus continuer comme ça.
- Blaine, écoute, je sais que j’ai foiré beaucoup de choses, mais tu es la personne la plus importante dans ma vie et …
- C’est faux, Shania. TU es la personne la plus importante dans ta vie, et j’ai été trop bête pour m’en apercevoir avant. Nous deux, ça ne peut pas fonctionner.
- Ne me quitte pas …
- Je ne t’aime plus Shania.

Elle le fixa un instant et tomba à genoux en sanglots, le visage enfoui dans ses mains. Blaine avait rempli le sac de vêtements, de quoi tenir quelques jours, le temps de faire le point sur ce qu’il devait faire. Cela allait surement être difficile, vu qu’il ne verrait plus Kurt. Mais il devait le faire. Cela faisait déjà un moment qu’il aurait dû faire ses valises et quitter ce foyer dans lequel il ne se sentait plus chez lui.

Il passa à côté de Shania pour sortir de la chambre, sans un geste affectueux à son égard. Il s’en moquait complètement. Il avait été beaucoup trop déçu pour ressentir ne serait-ce que de la pitié pour elle. Il se dirigea vers la salle de bain, pour récupérer ses affaires de toilette. Il fut surpris de la découvrir debout au milieu du salon lorsqu’il se décida à quitter l’appartement. Elle le fixa avec les yeux pleins de colère.

- Tu vas retrouver ton Kurt ?

Elle avait grimacé lorsqu’elle avait prononcé son prénom. Blaine sentit son estomac se tordre en sachant que ce n’était pas le cas. Il mourait d’envie d’aller le retrouver. Et de pleurer dans ses bras. Et de l’embrasser à nouveau.

- Laisse-le en dehors de ça, veux-tu ? Tu n’as donc aucune fierté, Shania ?
- C’est donc bien ça ! Tu es devenu gay à son contact … ! Il t’a contaminé avec sa déviance.

Son visage exprimait désormais le dégoût. Blaine fut déstabilisé par la réaction de Shania.

- Je … Kurt n’a …
- Tu vas me payer cet affront, Blaine. Tu peux être sûr que dès lundi, tout le milieu saura que tu aimes te faire enculer dans les buissons de Central Park ! JE VAIS POURRIR TA CARRIERE !!
- Tu peux bien raconter ce que tu veux, ça ne changera pas le fait que nous deux, ça ne mène nulle part. J’aurais dû faire ça il y a bien longtemps déjà. Si je dois m’excuser, c’est avoir été trop lâche pour ne pas avoir fait cesser cette mascarade plus tôt.
- TU N’AURAIS JAMAIS DÛ M’HUMILIER COMME CA, BLAINE !! JE VAIS TE REDUIRE EN MIETTES !!

Blaine lui tourna le dos. Il se fichait de ce qu’elle pouvait faire. Il se fichait de tout. Il allait se retrouver seul. Et Kurt ne serait pas là pour lui. Mais après tout, il l’avait bien cherché. Il quitta l’appartement, Shania continuant à hurler des menaces derrière lui et descendit dans la rue pour traverser Central Park et rejoindre sa chambre de bonne. Il pleura beaucoup sur le chemin qui le menait à son abri. Cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas été seul. Mais c’était la seule option qui s’ouvrait à lui désormais.


Ne me haïssez pas, s'il vous plait ...

on ne va pas te hair , juste te poursuivre jusqu'à ce que tu nous donnes la suite avec de bonnes nouvelles !!
super chapitre ,encore une fois ...Isabelle est adorable !! par contre je peux frapper Shania ?? c'est Docteur Jekill et Mister Hyde ...je pleure. ..je suis un monstre !!

J'ai bien aimé ce chapitre
Pourquoi la séparation entre Blaine et Shania m'a fait sourire....
Kurt m'a fais trop de peine, et Isabelle est trop chou

Bon courage pour la suite!

Je sais où tu habites donc méfie toi, la nuit...

Non mais sinon sérieusement j'ai beaucoup aimé ce développement et la Shania elle craque cette folasse non mais oh! Elle est jamais là et elle rejette la faute sur Blaine normal... Et puis sur les photos ils sont pas non plus en train de baiser, qu'elle se calme cette dingue!

Youpi ! Ca y est Blaine s'est décidé à laisser tomber cette je-ne-pense-qu'à-moi de Shania !!! Maintenant fais le vite se réconcilier avec Kurt pour que tous les deux retrouvent le sourire ! Je n'aime pas les voir souffrir... Blaine et Kurt sont amoureux l'un de l'autre et la vie est trop courte pour rester en froid avec ceux que l'on aime !

lamaman538 a écrit:

on ne va pas te hair , juste te poursuivre jusqu'à ce que tu nous donnes la suite avec de bonnes nouvelles !!
super chapitre ,encore une fois ...Isabelle est adorable !! par contre je peux frapper Shania ?? c'est Docteur Jekill et Mister Hyde ...je pleure. ..je suis un monstre !!

Merci. Je suis content que les gens aiment Isabelle, car c'est un personnage que j'affectionne tout particulièrement. Et pourquoi tout le monde veut du mal à Shania ?? (bon, ok, j'avoue, elle n'est vraiment pas une personne très saine dans mon esprit ...)

JerryGleek a écrit:

J'ai bien aimé ce chapitre
Pourquoi la séparation entre Blaine et Shania m'a fait sourire....
Kurt m'a fais trop de peine, et Isabelle est trop chou

Bon courage pour la suite!

Merci merci ! Je pense que tout le monde attendait cette séparation, a priori ...! Mais je suis content que ça plaise.

Fifi a écrit:

Je sais où tu habites donc méfie toi, la nuit...

Non mais sinon sérieusement j'ai beaucoup aimé ce développement et la Shania elle craque cette folasse non mais oh! Elle est jamais là et elle rejette la faute sur Blaine normal... Et puis sur les photos ils sont pas non plus en train de baiser, qu'elle se calme cette dingue!

Je voulais juste la faire passer pour folle, elle fait suivre son mec alors qu'elle est toujours barrée à droite à gauche et qu'elle n'a d'yeux que pour sa propre vie. Mais elle n'a pas finit de faire parler d'elle ...

vadelma75 a écrit:

Youpi ! Ca y est Blaine s'est décidé à laisser tomber cette je-ne-pense-qu'à-moi de Shania !!! Maintenant fais le vite se réconcilier avec Kurt pour que tous les deux retrouvent le sourire ! Je n'aime pas les voir souffrir... Blaine et Kurt sont amoureux l'un de l'autre et la vie est trop courte pour rester en froid avec ceux que l'on aime !

C'est joliment dit ! Oui, je vais faire de mon mieux pour les faire se réconcilier, promis ...!


Shania avait effectivement mené ses menaces à exécution. Dès le lundi, tous ses collègues commencèrent à le regarder autrement, esquivant sa présence du mieux qu’ils le pouvaient. Même Patrice, la gentille hôtesse d’accueil, avait cessé de lui envoyer des sourires amusés dès qu’il passait devant elle. Mais Blaine ne le comprit malheureusement que le lendemain lorsque son patron le convoqua sans sommation. Jasper, homme d’une cinquantaine d’années au crâne commençant à se dégarnir, avait pris Blaine sous son aile depuis qu’il était fraîchement diplômé. Considérant Blaine presque comme son fils, Jasper avait toujours plus ou moins couvé le jeune avocat, mais l’avait également aidé à s’épanouir dans un domaine qu’il ne connaissait pas forcément en sortant de son école. C’est pour cela que Blaine fut surpris de se retrouver dans son bureau dès l’ouverture du cabinet, le mardi matin. Blaine avait déjà passé la veille à essayer de comprendre pourquoi tout le monde s’était mis à l’éviter sans raison apparente et cette entrevue le mettait mal à l’aise.

- Blaine, nous devons discuter d’un petit problème.
- Oui, Monsieur. Je vous écoute.

L’avocat faisait de son mieux pour ne pas montrer l’hésitation dans sa voix.

- Il m’est venu aux oreilles certaines … rumeurs peu plaisantes à votre égard, Blaine. Et je ne peux me permettre de mettre en danger la réputation de l’équipe et du cabinet.

Blaine commença à sentir le stress monter en lui, mais garda au mieux son self-control.

- Excusez-moi, Monsieur, mais je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Une rumeur sur quoi ou sur qui ?
- Une rumeur sur vous, Blaine.

Jasper semblait chercher ses mots, mal à l’aise.

- Il semblerait que vos penchants pour … certaines pratiques … pourraient entachées l’image parfaite de notre compagnie. Et avec les ouvertures exponentielles de cabinets d’avocats dans la capitale, nous ne pouvons pas nous permettre de faire la moindre erreur si nous voulons nous démarquer.
- Mes penchants … ? Mais de quoi parlez-vous ? Je suis désolé, Monsieur, mais je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler … !
- Blaine, je vais vous envoyer une copie d’un mail que tout le cabinet a reçu hier matin. Je vous demanderai donc d’agir en conséquence lorsque vous comprendrez l’enjeu pour notre équipe.

Blaine acquiesça et se pressa à retourner dans son bureau pour ouvrir sa boite mail. Titre du mail : Blaine Anderson, ce pervers, cache bien son jeu.

L’avocat sentit sa respiration se bloquer instantanément. Cela ne pouvait être que Shania. La provenance du mail était inconnue mais pour Blaine, la réponse était évidente. Il ouvrit les pièces jointes pour trouver des copies des photos prises par le détective privé. Il sentit la colère gronder dans son estomac, mais cette fois-ci, la honte prit le dessus. Et la peur. La peur que ses parents apprennent l’existence de Kurt, qu’ils comprennent qu’il avait toujours ses sentiments en lui et qu’il n’avait pas été assez fort et résistant pour les faire disparaître. Il sentit une énorme boule se former dans sa gorge. Il devait partir d’ici au plus vite. Il ramassa rapidement son manteau et son sac et se précipita vers l’ascenseur de sortie, sans prendre la peine de prévenir qui que ce soit de son départ.

Presque en courant, les yeux remplis de larmes, il retourna se réfugier dans son abri. Il ferma la porte derrière lui et se laissa tomber sur le canapé qui lui servait de lit depuis quelques nuits. Il enfouit sa tête dans un des oreillers que Kurt avait acheté pour égayer la pièce, respirant l’odeur si enivrante de l’assistant, libérant toutes les larmes qu’il retenait depuis qu’il avait quitté le cabinet.

Il finirait seul. Tout le monde allait lui tourner le dos. Ses parents, ses collègues, Shania. Et Kurt finirait par faire la même chose, il l’avait blessé en se comportant comme le premier des abrutis. Pourquoi n’avait-il pas fait taire tous ses sentiments qui le submergeaient de plus en plus ? Pourquoi était-il si faible ? Méritait-il seulement d’avoir Kurt comme ami ? Pourquoi s’entêtait-il à gâcher tout ce qui était bien dans sa vie ?

Ses pensées se tournèrent lentement vers Cooper. Il aurait tellement aimé pouvoir le contacter, lui demander de l’aide. Et une idée germa dans son esprit embrumé. Il ouvrit une application de recherche sur son téléphone et entra le nom de Cooper Anderson. Alors que son appareil faisait la recherche, il se demanda pourquoi il n’avait jamais tenté de faire ça plus tôt. Après tout, vu qu’il allait perdre tous ceux à qui il tenait, autant tenter le tout pour le tout.


Oui, Kurt se sentait honteux. Il avait remercié poliment Isabelle le dimanche matin, après avoir déjeuné avec elle, avant de rentrer chez lui. Il prit une longue douche bouillante et s’installa sur son canapé, en tenue de détente, devant une émission traitant de l’expansion du phénomène des idoles japonaises à travers le monde, du moins, c’est ce qu’il cru, car il avait allumé son poste de télévision juste pour avoir une présence sonore. Elphaba se cala contre son maître, ronronnant de plaisir sous les caresses de Kurt.

Kurt ne savait pas comment gérer la situation. Il s’était attendu à ce qu’Isabelle lui dise quoi faire. Mais étrangement, après avoir répondu à Blaine au téléphone, elle lui avait juste conseillé de chercher à comprendre ce qu’il désirait vraiment de l’avocat. Evidemment, il savait ce qu’il ressentait pour lui, mais il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire de ces sentiments. Devait-il en parler à Blaine ? Ce dernier allait-il se moquer de lui ? Le repousser ? Kurt était plus effrayé de perdre Blaine que d’affronter son regard. Il devait surmonter ça. Blaine n’allait pas le repousser. Après tout, c’était lui qui avait initié le baiser. Il devait tenter de savoir ce qui se tramait derrière ce geste. Parfois, Blaine restait les yeux dans le vague, à fixer Kurt, une légère pointe de douleur et de tristesse colorant ses iris mordorés, et l’assistant se demandait souvent ce à quoi pouvait bien penser l’avocat. Kurt savait que Blaine préservait une certaine partie de sa vie, mais la curiosité de l’assistant était piquée à vif, encore plus depuis ce baiser.

Aux souvenirs du baiser, Kurt sentit ses joues rougir, et il glissa doucement ses doigts sur ses propres lèvres, comme s’il cherchait à retrouver la sensation de Blaine contre sa bouche. Cela n’avait ressemblé à rien de ce que Kurt avait pu vivre avant. Le baiser avait été doux, tendre, sucré, agréable, presque amoureux. Et le souvenir de la gifle lui revint en mémoire. Alors, la honte se fit encore plus grande en lui. Il avait répondu au baiser de Blaine. Le pauvre ne méritait absolument pas la monumentale claque qu’il avait reçu après ça. Kurt se recroquevilla sur lui-même un peu plus, Elphaba se plaignant que son maître bouge. Kurt enfonça son visage dans un oreiller. Il avait envie de hurler et de se débarrasser de sa frustration. Les mots d’Isabelle refirent surface :

« N’as-tu pas, à un moment quelconque de la soirée, montré de l’intérêt pour lui ? Fais un signe qui lui aurait fait croire que tu voulais qu’il t’embrasse ? »

Cela avait été bien plus que la soirée. Kurt savait au fond de lui-même qu’il avait tout fait pour plaire à l’avocat, qu’il avait profité de sa situation catastrophique avec Shania pour se rapprocher de lui. Kurt se sentait vraiment mal d’avoir profité de Blaine. Il devait l’appeler.

Mais pas maintenant. La honte était encore trop forte et trop présente pour pouvoir l’affronter.

Kurt se leva et récupéra son téléphone dans la poche de son manteau. Un simple SMS de Blaine s’affichait à l’écran.

Tu me manques.

Kurt sentit les larmes lui couler le long de ses joues. Il éteignit son portable, se promettant de lui répondre dès qu’il ne sentirait plus la culpabilité le ronger.


Blaine avait laissé un message sur le répondeur de son frère. Il avait finalement retrouvé le numéro après trois essais seulement. Le vendredi soir arrivait, et cela faisait trois jours que Blaine n’avait pas été travaillé. Il n’avait aucune nouvelle de Kurt, ni de Cooper. Il passait le plus clair de son temps à se morfondre dans son canapé, sans bouger, se faisant livrer quelques pizzas et des bières dans sa chambre. Les déchets s’accumulaient près de l’entrée, mais il s’en moquait. Sa barbe avait commencé à bien pousser, mais il s’en moquait également. Plus rien ne lui importait. Il n’avait pas osé envoyer d’autres messages à Kurt, s’accrochant désespérément aux conseils d’Isabelle.

Il va m’appeler. Il va m’appeler. Il ne va pas m’abandonner.


Kurt avait passé une très mauvaise semaine. Rongé par une culpabilité qu’il s’était inventé, il se torturait l’esprit comme si c’était le seul moyen de s’occuper l’esprit. Il passait le plus clair de son temps libre à déprimer, se demandant pourquoi il gâchait tout ce qu’il touchait, maudissant la vie de s’acharner sur lui de la sorte. Isabelle lui avait même reproché son comportement agressif envers ses collègues. Il était rentré chez lui, ce vendredi soir, encore plus honteux qu’il ne l’avait été durant la semaine.

Il se laissa tomber sur son canapé, manquant d’écraser son chat qui parti en direction de la fenêtre en râlant après son maître. Il fixa son plafond durant de très longues minutes. Il devait arrêter de fuir. Il devait appeler Blaine. Aller le voir. S’expliquer. Mais il était terrifié à l’idée de confronter tous ses sentiments à l’avocat. Il pouvait le repousser. Il pouvait lui faire du mal. Kurt ne savait pas s’il supporterait de souffrir à nouveau à cause d’un homme. Mais l’attente lui semblait pire que le rejet.

Alors il se leva d’un bond, couru dans sa salle de bain pour se passer de l’eau glacée sur le visage et retourna dans son salon pour attraper son téléphone. Il composa le numéro de Blaine.

Première sonnerie. Deuxième sonnerie. Troisième sonnerie. Kurt sentait son estomac tourner sur lui-même. Peut-être que Blaine ne voulait plus lui parler. Quatrième sonnerie. Cinquième sonnerie.

« Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de Blaine Anderson. Je ne suis pas disponible pour l’instant, mais laissez-moi un message et je vous rappellerai dès que possible. »

Kurt raccrocha sans laisser de message. Entendre la voix de Blaine lui avait immédiatement réchauffé son cœur meurtri. Il devait le voir, coûte que coûte, même s’il devait se faire rejeter, même si Blaine le repoussait.

Il prit le temps de prendre une bonne douche, de choisir une tenue dans laquelle il se sentait à l’aise, mais présentable et de faire sa petite routine d’entretien du visage quotidienne qu’il avait plutôt négligée durant la semaine qui venait de passer.

Oui, Kurt allait arrêter de vivre comme un pleutre et affronter ce qui lui faisait peur, peu importe les conséquences.


Kurt fit s’arrêter le taxi juste en bas de chez Blaine. Il était 21h10. Il ne se demanda même pas s’il dérangeait lorsqu’il sonna à l’interphone. Personne ne répondit. Il se recula pour chercher la fenêtre du quatrième étage. Elle était éteinte. Et c’est là qu’apparu à la porte de l’immeuble Shania, habillée dans une magnifique robe de soirée noire à paillette, légèrement fendue au niveau de la jambe. Kurt se figea, tout comme l’avocate lorsqu’elle aperçu le jeune homme. Ils se fixèrent quelques instants et c’est l’assistant qui tenta la première approche.

- Désolé de débarquer à l’improviste, mais j’aurais voulu parler à Blaine, si c’était possible …
- Il n’est pas là.

La réponse fut très froide. Shania s’approcha du bord du trottoir et fit un signe pour arrêter un taxi, faisant comme si Kurt ne se tenait pas près d’elle.

- Euh … Est-ce que vous pourriez me dire où il est ?

Shania ne tourna pas son visage vers lui, et resta silencieuse un moment. Kurt était extrêmement gêné. Quelque chose n’allait pas.

- Il est parti dimanche dernier de l’appartement. Je l’ai mis à la porte. Je supposais qu’il était chez vous. J’ai dû me tromper.

Elle avait jeté un regard plein de dégoût à Kurt, qui lui tordit l’estomac. Il parti en courant, sans ajouter quoi que ce soit. Il savait où trouver Blaine. Son cœur battait la chamade et il perdit vite son souffle. Il n’avait plus l’habitude de courir de la sorte, mais il avait l’impression qu’il devait se presser. Une voix dans sa tête lui hurlait de se dépêcher, que Blaine avait besoin de lui. Toutes ses craintes étaient occultées par la situation. Peu importe ce qu’il pouvait se passer désormais, Blaine était seul et Kurt n’en supportait pas l’idée.

Il finit par arriver devant l’immeuble où Blaine louait sa chambre de bonne au bout d’une demi-heure, complètement à bout de souffle. Il n’y avait pas de lumière à la fenêtre de la chambre. Était-il vraiment là ?

Kurt se pressa jusque devant la porte et se stoppa. Il prit quelques instants pour permettre à son cœur de retrouver un rythme correct avant de frapper.

Pas de réponse.

Non, Kurt, n’abandonne pas.

Il posa sa main sur la poignée de la porte, la tourna doucement pour s’apercevoir que la porte n’était pas fermée à clé et la poussa.

- Blaine ?

La pièce était plongée dans la pénombre, mais les lueurs de la ville éclairaient suffisamment la chambre pour que Kurt puisse le voir, allongé sur le canapé, endormi, sous une simple couverture. Kurt s’approcha doucement de lui et s’assit sur le bord du canapé, sans le réveiller, posant doucement sa main sur le flanc de Blaine. Ce dernier bougea doucement à ce contact, se recroquevillant un peu plus sur lui-même. La vision de ce Blaine si chétif, si faible, si exposé déchira le cœur de Kurt qui du montrer une détermination impressionnante pour ne pas laisser les larmes couler de ses yeux humides.

Il resta un long moment assis à se demander s’il devait le réveiller. Un millier de questions défilait dans son esprit. Doucement, il laissa sa main glisser le long de Blaine pour arriver à son visage, qu’il caressa tendrement. Ce dernier ouvrit légèrement ses yeux, fixant Kurt un court instant, le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait, et se leva d’un coup pour enlacer l’assistant qui ne sursauta même pas devant cet élan d’affection.

- Oh, Kurt, je suis tellement désolé ! Je ne voulais pas te faire de mal ni me moquer de toi ! Je t’estime tellement, tu m’es tellement important que …

Kurt se délogea des bras de Blaine, à contrecœur, posant ses mains sur ses épaules, gardant une distance entre eux, afin qu’ils puissent se regarder. L’avocat se tut immédiatement, fixant son ami comme si sa vie en dépendait.

- Blaine, c’est moi qui devrais m’excuser. C’est moi qui t’aie affreusement giflé. Je … Je n’aurais jamais dû réagir de la sorte.
- Kurt …
- Non, attends. Je dois te dire certaines choses … Et c’est difficile pour moi de m’exprimer sur certains points. Laisse-moi parler, s’il te plait.

Kurt lui envoya un regard implorant, Blaine ne pu que se taire, acquiesçant de la tête. Lorsque Kurt eut obtenu le silence de son ami, il soupira, comme pour se débarrasser de sa peur et se lança.

- Blaine, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. J’ai vécu de très mauvaises choses dans ma vie, que ce soit à Lima ou bien ici, à New-York. Des choses que je ne suis pas encore prêt à partager.

Blaine attrapa tendrement une main de Kurt dans la sienne, faisant glisser doucement son pouce en cercle sur le dos de la main.

- Mais jamais, au grand jamais, je ne me suis senti aussi bien que depuis que je te connais, Blaine. Tu es ma raison d’avancer, ma raison de me lever le matin. Je n’ai jamais ressenti quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un avant toi …

Kurt sentait son cœur battre à un rythme déraisonnable dans sa poitrine, mais il devait poursuivre. Il devait aller au bout de sa tirade. Ses yeux s’humidifièrent lentement, il ne chercha même pas à s’empêcher de pleurer, trop concentrer sur ce qu’il devait dire. Blaine glissa doucement vers lui, cherchant à apporter du soutien ou du réconfort à Kurt.

- Je sais que ce que je vais dire pourrait tout gâcher entre nous, pourrait détruire tout ce que nous avons construit durant ces derniers merveilleux mois. Mais, je veux être honnête avec toi, je veux prendre ce risque car je ne peux pas passer mon temps à me cacher ou à fuir la vie. Tu es ma chance de prendre ma vie en main et, même si c’est perdu d’avance, je me dois d’être vrai devant toi.

Kurt prit une nouvelle pause, regardant intensément Blaine dans ses magnifiques yeux mordorés qui semblaient apeurés.

- Blaine … Je t’aime …

La peur et la panique harcelaient tellement le corps de Kurt que celui-ci sentit sa vue se troubler, ses mains trembler. Blaine avait les yeux écarquillés de surprise, le visage figé dans une expression de stupeur totale. Le temps semblait totalement stoppé, il n’entendait plus aucun son à l’extérieur de la pièce. Seules leurs deux respirations saccadées coupaient le silence pesant que la déclaration de Kurt venait de créer.

- Je ne te demande pas de m’aimer en retour … Finit par dire Kurt, voyant que Blaine ne réagissait pas. Je voulais juste que tu saches que mon amour pour toi est sincère et que quoi qu’il se soit passé avec Shania, quoi qu’ils nous arrivent, je serai là pour toi, pour toujours.

Kurt resserra ses doigts autour de la main de Blaine qui était dans la sienne. Le visage de ce dernier se détendit, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

- Kurt … Je n’ai pas été totalement honnête avec toi non plus. Je vais te demander de me laisser parler, comme je viens de le faire, sans que tu me coupes.

L’assistant acquiesça à son tour. Blaine ferma les yeux un instant, il devait rassembler son courage, il devait exprimer tout ce mélange de sentiments qui se bousculaient en lui.

- J’ai toujours été attiré par les hommes. Depuis très jeune. J’ai mis du temps à comprendre ce qu’il m’arrivait. J’ai cru être malade, j’ai cru que j’avais raté quelque chose dans ma vie qui faisait que j’étais puni de cette manière. Mes parents confortaient ces idées en m’incitant à dissimuler tout ça, que ce n’était qu’une phase. Mais mon grand frère Cooper m’a fait réaliser que j’étais un garçon normal, que je pouvais aimer normalement. La seule différence était que j’aimerai des hommes au lieu d’aimer des femmes. Mais que j’avais autant le droit à l’amour que n’importe qui. J’ai cru mon frère, si intensément, si fort. Je suis tombé amoureux d’un garçon au lycée. Ethan.

La voix de Blaine dérailla légèrement lorsqu’il prononça le prénom de son ami d’enfance. C’était au tour du visage de Kurt d’exprimer de la stupeur désormais.

- Mais au bal du lycée, des gars de l’équipe de football nous ont attirés à l’arrière du gymnase pour nous battre. Je n’étais pas préparé à ces réactions. Je savais qu’aimer un homme ne serait surement pas aussi facile que d’aimer une femme, mais je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’on me tabasse pour cette raison.

Kurt n’avait jamais ressenti autant d’empathie pour quelqu’un qu’à ce moment précis. Il désirait prendre tout ce mal en Blaine pour le récupérer pour lui, le soulager de ce poids qu’il portait depuis si longtemps.

- Ethan fut frappé plus violemment que moi. Il a fini paraplégique. Ses parents, et lui-même, m’ont blâmé pour ce qui était arrivé. Et je l’ai cru. Mon père m’a bourré le crâne d’idées telles qu’aimer un homme allait me conduire droit à ma perte. Seul mon frère prit ma défense. Mais il s’est disputé avec mes parents et a finit par partir. Je ne l’ai jamais revu depuis. J’ai brisé Ethan, j’ai brisé ma famille. Je ne méritais pas d’être heureux …

Kurt pleurait à chaudes larmes, tout comme Blaine. Il comprenait tout maintenant. Les gestes de Blaine, ses allusions, sa tendresse à son égard, tout ce qu’il avait dû refouler depuis si longtemps …

- Je me suis mis avec Shania par facilité. Et pour faire plaisir à mon père. Je n’ai jamais vraiment été amoureux d’elle. Mais je n’étais pas seul et mes parents semblaient heureux, c’est tout ce qui comptait pour moi. Ce qui a tout changé, c’est ma rencontre avec toi.

Kurt bloqua sa respiration, attendant le verdict, la sentence lui tomber dessus sous peu. Il ne se sentait plus autant paniqué et apeuré, il ressentait tellement de sentiments en même temps qu’il ne savait plus comment réagir ni quoi dire.

- Kurt … Ta bonté, ta gentillesse, ton humour, ton talent, ta pureté, ta beauté. Tout chez toi m’a fait réalisé que je n’étais pas un monstre, que j’avais le droit d’aimer qui je voulais. Et là, actuellement, la seule personne que j’ai envie d’aimer, c’est toi … Et toi seul …

Blaine approcha doucement son visage humidifié par les larmes vers celui de Kurt, lui laissant la possibilité de se reculer s’il ne voulait pas que l’avocat l’embrasse. Mais il ne bougea pas d’un pouce, gardant les yeux grands ouverts pour être sûr de ce qui allait se passer.

Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime.

Ces mots se répétaient en boucle dans son esprit, comme pour qu’il se persuade qu’il ne rêvait pas. Il sentit les lèvres si délicieuses de Blaine contre les siennes, et comme la semaine d’avant, il se laissa glisser doucement dans le goût de ce baiser. Blaine posa une de ses mains sur la nuque de Kurt, comme pour l’empêcher de partir, chose qui n’avait même pas traversé l’esprit de l’assistant un seul instant. Et comme la semaine d’avant, il ressentit une énorme panique l’assaillir lorsqu’il prit pleinement conscience de ce qui était en train de se produire. Mais contrairement à la fois précédente, des mots résonnèrent dans la tête de Kurt.

Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime. Il m’aime.

Aucune raison de paniquer donc. Pas de gifle. Juste un baiser tendre et délicieux, un moment intime, un partage de sentiments forts, un amour naissant. Les lèvres se frottaient doucement, glissant de manière exquise les unes contre les autres, les dents se cognaient maladroitement, les langues se mélangeaient de façon presque obscènes tellement ils avaient envie tous les deux de ce baiser. Leurs mains glissaient sur le corps de l’autre, à tâtons, ne sachant pas vraiment où elles devaient se placer. Toute la scène semblait très approximative. Mais peu leur importait. Ils étaient là l’un pour l’autre, ils s’aimaient. Ils appréhenderaient le reste au fur et à mesure.

Kurt sentait l’air se faire de plus en plus rare dans ses poumons, il s’éloigna doucement de Blaine pour reprendre son souffle, collant son front contre celui de l’avocat. Ils se fixaient intensément, les lèvres rougies par le baiser, la respiration encore saccadée, les joues toujours légèrement humides des larmes qu’ils avaient versées auparavant.

- C’était bien mieux que la première fois, finit par dire Blaine, avec un léger ton humoristique.

Kurt rigola doucement, rougissant légèrement au souvenir de la gifle.

- Oui … Désolé pour ça. Disons que tu m’as un peu pris par surprise. J’étais vraiment abasourdi que tu m’embrasses. Moi … !
- Hey ! Kurt !

Blaine prit le visage du jeune entre ses mains, caressant ses pommettes avec ses pouces. Il plongea son regard dans les yeux magnifiquement bleutés de l’assistant.

- Ne doute jamais de mes mots quand je te dis que tu es l’homme le plus époustouflant et magnifique que je n’ai jamais rencontré ! J’ai déjà rencontré d’autres hommes, d’autres gays même avant toi, et aucun ne m’avait fait ressentir tout ce que je ressens pour toi. Je dois t’avouer que je suis terrorisé à l’idée de me mettre en couple avec toi, pas parce que je doute de mes sentiments, au contraire, mais parce que je ne sais pas comment je vais gérer les regards des autres. Ma seule expérience dans ce domaine est plus que négative …

- Blaine … Tu n’es pas seul. Nous sommes deux. Je suis là pour toi. Tu n’auras rien à affronter si tu ne veux pas le faire. Je suis aussi perdu que toi en ce qui concerne les relations. Prenons notre temps.

Le ton de Kurt se voulait rassurant, malgré les légers trémolos dans sa voix.

- Ça ne sera surement pas facile … Chuchota Blaine, visiblement toujours un peu perdu.
- Je sais. Mais une voix crie en moi que tu vaux le coup, que je raterai la meilleure chose qui puisse m’arriver si je n’affronte pas ce qui m’effraie. Je sais qu’on peut y arriver, tous les deux.

Et Kurt comprit soudainement ce qu’Isabelle voulait pour lui : une personne à qui il pourrait s’accrocher, une personne à aimer, une personne qui lui ferait se tenir fièrement debout, après toutes les épreuves qu’il avait traversé.

- Tu es la personne que j’attendais, Blaine.
- Oh … Kurt …

Blaine déposa un tendre baiser sur les lèvres de l’assistant. Il s’éloigna juste assez pour lui chuchoter quelques mots.

- Je t’aime, Kurt Hummel.


Voilà, j'espère que ce chapitre vous plaira, vu comment il a été particulièrement éprouvant pour moi de l'écrire. Merci pour votre soutien, ça me touche toujours autant, et c'est toujours aussi motivant !