Bien le bonsoir.

Alors, après quelques hésitations, je me lance. Je poste cette fic car elle traîne dans mon esprit depuis quelques semaines, et j'en deviens limite obsessionnel.

Avant toute chose, cette fic est hors série. J'en utilise quelques références, les noms, mais c'est bien tout. Mais les droits restent évidement à RIB et à la FOX.
Ensuite, j'y aborde pas mal de sujet, autant positif que négatif. Donc, certains passages pourraient être parfois un peu sombre. Il y aura aussi des scènes rated M (que ce soit dans les propos ou dans les actes ^^')
Je m'excuse d'avance auprès de toutes les Shania du monde, vu qu'une d'entre elles va morfler dans cette fic. Toutes mes excuses ...

J'attends avant tout vos avis. J'aime écrire, mais je garde pour moi mes écrits. Donc, j'ai besoin de vos avis pour m'améliorer.
Et j'ai beaucoup d'idées, et pas mal de choses à raconter. Je compte sur vous ^^

(Si cette fic vous plait, je la posterais sur fanfiction.net, je pense)

Bon lecture.

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Chapitre 01 – On The Rooftop …

Lorsque Blaine poussa la porte qui menait au toit de l’immeuble, il n’imaginait absolument qu’il y ferait la rencontre la plus importante de sa vie.

12H10. Blaine jeta un coup d’œil rapide vers le hall du cabinet d’avocat dans lequel il travaillait. Vide. Même Patrice, l’agent d’accueil n’était pas à son poste, derrière son comptoir en marbre. Le moment était idéal. La plupart de ses collègues étaient partis déjeuner à l’extérieur et ceux restant mangeaient dans les locaux sociaux, ils ne le verraient donc pas passer avec son étui à guitare. Il avait donc le champ libre pour rejoindre son coin de liberté. Il enfila sa veste en tweed en se dirigeant vers son vestiaire pour en sortir sa guitare. Il observa le couloir le séparant de la cage d’escalier, ne repérant aucun mouvement de ses collègues et se pressa de s’y engouffrer, pour atteindre le toit, 4 étages au dessus de lui.

Il aimait venir sur ce toit le midi, pour s’exercer à la guitare. Assis sur un muret face à Central Park, il créait et jouait des chansons, suivant ses humeurs, à l’abri des regards et des oreilles. Il n’avait jamais apprécié que les gens entendent ce qu’il chantait. Il trouvait ses textes très personnels, trop peut-être. Il ne créait ses chansons que pour lui. Il laissa ses doigts glisser sur les cordes, accorda la dernière et commença à jouer quelques notes.

I hate where I'm at
Acting crazy like that
I know that I've been wrong
It's something I've been working on

C’était le dernier texte qu’il avait écrit, « Jealousy ». Elle décrivait parfaitement son ressenti de ces derniers jours. Il n’aimait pas voir les personnes de son entourage graviter autour de lui et étaler leur bonheur à la figure quand lui ne parvenait pas à l’être. Il savait que c’était très égoïste de penser comme ça, mais il s’en moquait complètement. Ici, il pouvait chanter ce qu’il voulait, personne ne le jugerait …

Il lança un regard vers le grand parc vert qui s’étendait, rectangulaire et vaste, à perte de vue. Il sentait le vent frais de ce mois de décembre le frapper de plein fouet. Mais cela ne le dérangeait pas. Devant cette force qui le poussait vers l’arrière et lui se tenant face à ce vent, il se sentait puissant. Seul, puissant, mais pas vraiment heureux.

L’avantage de ce toit faisait qu’il pouvait s’isoler, admirer la vue superbe sur ce gigantesque parc au milieu d’une des plus grandes villes du monde. Il aimait beaucoup cette ville. Il avait pu s’épanouir en quittant Westerville, Ohio pour y faire ses études de droit afin de devenir avocat. Il y avait rencontré de bons amis et la femme qui partageait sa vie, Shania, qu’il aimait sincèrement. Il aurait dû être heureux. D’où pouvaient bien provenir tout ce ressentiment … ?

Le temps, légèrement grisâtre rendait la scène un peu irréelle, floue, mais calme. Blaine se laissa complètement submerger par ses émotions. Les mots glissaient sur ses lèvres, évacuant sa rancœur. Il souhaitait que cela sorte, disparaisse de ses entrailles.

Cause every time that I feel like I've figured it out
I can't seem to figure it in
It's got nothing to do with me
It's not even you, you see
It's part of my chemistry
It's this jealousy

C’est lors du refrain qu’il aperçu une ombre sur sa gauche, qu’il n’avait pas encore remarqué. Il cessa de chanter pour examiner cette ombre. Il s’agissait en fait d’un homme assez grand, portant un long manteau noir. Quand était-il arrivé ? Blaine était persuadé qu’il l’aurait entendu fermer la porte de la cage d’escalier.

L’inconnu se tenait debout sur le rebord du toit, face au vide, les pans de son manteau claquant au vent. La scène semblait légèrement irréelle. Blaine senti son cœur sauter un battement. Pris d’une légère panique, il ne su d’abord pas comment agir. Il jeta un rapide regard vers le vide qui s’étendait à sa droite. Cet homme allait-il se laisser tomber ? Blaine imagina plus ou moins cette vision dans son esprit et se pétrifia à cette idée. Non ! Il devait l’en empêcher. Il s’avança doucement vers le jeune homme :

- Excusez-moi !

Le jeune homme tourna lentement son visage vers celui qui venait de l’interpeller. Ses yeux d’un bleu magnifique légèrement gris se posèrent sur Blaine, qui eut le souffle coupé par la beauté, la profondeur et surtout la tristesse de ces yeux.

- J’ai … Je pensais que vous alliez sauter …
- Non, j’aime venir ici pour la vue, répondit l’inconnu avec une voix fluide, et légèrement monotone, en souriant tristement.

Blaine tourna son regard vers ce parc, et acquiesça silencieusement. Il avait raison. La vue sur le parc était une des raisons pour lesquelles Blaine venait jouer ici. Ca et l’isolement.

- Vous avez une belle voix, finit par dire le jeune homme.

Blaine rougit légèrement. Il n’aimait vraiment pas qu’on l’entende chanter. Sa voix n’était pas jolie à ses oreilles. Il avait suffisamment entendu son père lui répéter d’arrêter de perdre son temps à apprendre à jouer de la guitare, vu qu’il avait une voix vraiment désagréable à écouter. Et à force d’entendre ce genre de discours, on finit par y croire, ce qui était le cas de Blaine. Sa voix n’était pas faîte pour chanter. Point.

- Merci, finit par bredouiller le guitariste, gêné.

Ils restèrent silencieux un moment, Blaine observant le jeune homme du coin de l’œil, ce dernier fixant toujours le parc. Blaine était intrigué. Ce mystérieux inconnu dégageait une aura qui troublait vraiment le guitariste. Quelque chose résonnait chez Blaine, un « je-ne-sais-quoi » qui le perturba légèrement. Il était mal à l’aise. Il était sur le toit de son immeuble de travail avec un inconnu qui venait de le féliciter pour sa voix. Pourtant, il n’aimait pas cette situation.

- Vous chantez dans un groupe ?

La question venait de briser un silence pesant pour Blaine. Ce dernier fut surpris de la demande.

- Non, finit-il par répondre. Je ne chante que pour moi.
- C’est dommage, répondit l’inconnu. Vous pourriez faire un malheur avec une voix pareille … !

Le jeune homme au long manteau lui fit un sourire où la tristesse avait complètement disparue. Blaine ne s’attendait ni à la remarque agréable, ni au sourire. Il resta bouche bée quelques instants, fixant cet homme avec beaucoup d’incompréhension. Il ne savait pas quoi penser de cette situation. Comment pouvait-il trouver qu’il avait une belle voix alors que Blaine savait au fond de lui-même que sa voix n’était pas agréable pour chanter ? Ce type se moquait-il de lui ?

Blaine était perdu dans ses pensées, le regard figé sur Central Park, il ne remarqua pas tout de suite que l’inconnu s’était éloigné du rebord, et se dirigeait vers la porte qui menait aux escaliers. Lorsque Blaine s’en aperçut, il eut juste le temps de voir le jeune homme s’engouffrer dans la sombre cage d’escalier. Le guitariste resta un moment dans ses réflexions, ne sachant pas comment qualifier cette rencontre. Il se demanda s’il fallait donner du crédit aux dires d’un inconnu. Il avait presque envie de croire qu’il pourrait un jour chanter. Mais son père avait été catégorique, jamais il n’accepterait autre chose pour Blaine que sa carrière d’avocat. Et la dernière chose que Blaine souhaitait, c’était d’attrister son père une nouvelle fois. Pas après ce qu’il s’était passé …

Sa montre bipa, le sortant de sa torpeur. 13h, il devait redescendre maintenant s’il ne voulait pas que ses collègues découvrent son activité secrète du midi. Il était parvenu à le cacher en prétextant des rendez-vous de travail ou des repas avec Shania en extérieur, ce qui faisait qu’il n’avait pas vraiment besoin de manger avec ses confrères. Il rangea sa guitare dans son étui, avec les quelques feuilles de notes qu’il avait faite pour y poser ses idées. Il se pressa dans la cage d’escalier, se demandant s’il tomberait sur l’inconnu. Mais il ne le croisa pas, rejoignant son bureau avec une légère pointe de déception. Etrangement, il n’avait pas vraiment de crainte que cet inconnu dévoile son petit secret. Il ne savait pas vraiment pourquoi cela ne le gênait pas. Peut-être parce que cet individu ne semblait pas appartenir au monde des avocats, tout simplement …

Lorsqu’il rentra le soir chez lui, Shania était déjà rentrée. Elle s’affairait dans la cuisine pour leur préparer un repas. Blaine s’approcha d’elle avec un petit sourire au coin. Ses longs cheveux auburn, légèrement ondulés, lui dissimulaient ses épaules. Elle portait un jean bleu très moulant et un simple chemisier blanc qui mettaient ses formes en valeur. Il l’embrassa sur la joue, ce qui la fit légèrement sursauter.

- Blaine ! s’écria la jeune femme. Je ne t’ai pas entendu arriver.
- J’avais remarqué. C’est pour ça que je me suis approché silencieusement, ajouta-t-il en enlevant sa veste.

Il prit son tablier de cuisine accroché sur l’arrière de la porte de la cuisine pour venir aider Shania.

- Qu’est-ce qu’on prépare pour ce soir alors ?
- Pose ton tablier ! répondit-elle en lui lançant un regard amusé. C’est moi qui vais tout préparer ce soir. J’ai une bonne nouvelle pour nous.

Blaine leva son sourcil, intrigué.

- Oh ! Je suis gâté !! Quelle est donc cette fabuleuse nouvelle ? demanda-t-il avec un joli sourire charmeur.
- Mets-toi à table et patiente que le repas soit prêt. Je t’expliquerai tout lorsqu’on mangera.

Blaine s’exécuta, s’installant au comptoir séparant la cuisine du salon et alluma la télévision. Il n’avait pas l’habitude que Shania cuisine, car ce n’était pas un domaine dans lequel elle était à l’aise. Mais Blaine appréciait les efforts qu’elle faisait pour lui faire plaisir. Il se demanda ce que pouvait être cette nouvelle et une petite boule commença à se former au fond de son estomac, boule qu’il tenta de ne pas laisser amplifier.

Elle termina de préparer son plat de légumes et le servit avec un poulet qu’elle avait préparé au four. L’ensemble n’était pas extraordinaire mais Blaine était admiratif devant les efforts de Shania. Il la remercia par un tendre baiser et s’attaqua à son assiette qui dégageait de délicieux effluves qui lui avaient ouvert l’appétit.

- Alors, quelle est cette grande nouvelle ?? demanda Blaine, toujours intrigué.
- Eh bien, mon boss m’a prise en entretien ce matin, un peu au dépourvu, commença-t-elle. Je n’étais pas super rassurée mais finalement, il m’a félicitée pour mes résultats de ces derniers mois et m’a proposée de m’occuper du dossier First Inc. !!

Blaine comprit presque instantanément ce que cela signifiait. Il connaissait l’affaire. Tous les avocats de son cabinet espéraient obtenir ce contrat. Shania le fixait avec un regard impatient. Ses yeux marron ne semblaient pas comprendre pourquoi Blaine ne sautait pas de joie immédiatement pour elle.
Mais il se leva et la prit dans ses bras, déposant un baiser tendre dans le cou de la jeune femme.

- Félicitation, ma chérie !! Tu mérites tellement de travailler sur cette affaire. Depuis le temps que tu t’investis d’arrache pied. Je suis si fier de toi !!
- Ouiiii ! s’écria-t-elle. Tu te rends compte ? Je suis la principale avocate sur une affaire aussi énorme !! A seulement 24 ans !! Bon, j’ai déjà quelques idées. Que penses-tu de …

Mais Blaine avait déjà enfilé son masque de petit ami parfait, faisant semblant de l’écouter alors qu’il prenait conscience que Shania allait encore s’éloigner de lui. L’avocate était une carriériste pure et dure. Son seul objectif était de réussir sa vie professionnelle. Oh bien sûr, elle aimait Blaine. Mais elle préférait s’investir dans son travail avant toute chose. Et l’avocat savait qu’elle passerait beaucoup de temps sur cette affaire, encore plus que d‘habitude. Il se demanda même si c’était pour apaiser ses craintes qu’elle était rentrée avant lui –évènement extrêmement rare- et lui avait préparé ce repas. Il dissimula sa déception, comme il le faisait souvent pour se concentrer sur les mots de Shania qui lui demandait des avis sur certains points de l’affaire auxquels elle avait déjà réfléchi. Il savait que son avis importait peu aux yeux de la jeune femme mais elle semblait désireuse de l’intégrer, du moins en partie, à ce gros projet.

Après le repas, ils s’installèrent devant leur télévision. Mais Shania fut d’humeur très câline, et fini par déboutonner le jean de Blaine pour venir s’asseoir à califourchon sur lui. Elle commença à onduler ses hanches sur lui, tenant son visage en coupe, embrassant avidement les lèvres de l’avocat. Blaine se laissait faire. Il avait des difficultés à se laisser aller complètement, surement préoccupé par l’annonce que venait de lui faire Shania. Pourquoi n’arrivait-il pas à être heureux pour elle ?? Evidement, elle serait pas mal occupée durant les prochains mois, mais c’était l’opportunité de sa vie, il devait la soutenir. Il enlaça Shania et colla son visage au dessus de la poitrine de la jeune femme. Il respira son odeur, si apaisante pour lui. Elle chuchota son prénom, juste au coin de l’oreille.

Rien n’à faire.

Il ne parvenait pas à apprécier ce moment intime. Il décida de laisser son corps agir mécaniquement lorsque Shania prit son sexe en main. Il savait qu’elle n’y verrait que du feu. Sans qu’il ne se souvienne vraiment comment, ils étaient maintenant nus, toujours dans la même position. Shania menait, comme à son habitude, les mouvements du couple. Et il était en elle. Elle gémissait intensément, faisant des mouvements de va-et-vient sur le sexe de Blaine, modifiant le rythme ou ondulant les hanches pour modifier la pénétration de son partenaire. Très vite, il sentit que la jeune femme accélérait ses mouvements. Lui embrassait la poitrine légèrement transpirante de Shania, dissimulant son visage dans les cheveux longs de la jeune femme. Il ne sentait même pas l’orgasme venir. Il fallait pourtant qu’il en donne l’impression car il voyait que Shania allait atteindre très vite le sien. Alors qu’il sentait les muscles du sexe de Shania se resserrer autour de sa verge, il simula quelques gémissements, faisait croire à la jeune femme qu’il jouissait en même temps qu’elle.

Ils restèrent dans cette position à peine une minute, l’avocate tentant de retrouver une respiration correcte. Shania se leva très vite pour courir dans la salle de bain, sans un regard vers Blaine. Elle venait juste d’avoir son orgasme et ne s’aperçu même pas que lui avait simulé. Il resta dans cette position, nu, les jambes légèrement écartées, le sexe à moitié dur, le torse et le visage recouverts d’une fine couche de sueur. Pourquoi se sentait-il aussi mal ?

Après que Shania eut pris sa douche, Blaine prit la sienne, avant de retourner se coucher. Sa petite-amie semblait déjà endormie. Il se glissa sous la couette, et attendit que la chaleur de la couverture l’envahisse. Dans la pénombre de la chambre, il fixait le plafond. Malgré les stores à la fenêtre, il parvenait à deviner les mouvements de lumières à l’extérieur de l’immeuble. Les bruits étaient bien atténués, mais il imaginait parfaitement l’animation en dehors de son appartement.

Il ressentait une sorte de vide en lui. Et une énorme colère qui se tapissait dans les profondeurs de son esprit. D’où venait cette colère ? De la colère contre quoi ? Contre qui ? Il sentait que quelque chose n’allait pas. Mais il ne parvenait pas à savoir quoi.

Il laissa son esprit vagabonder, repensa à sa journée de travail, aux dossiers qu’il avait traité, aux blagues douteuses de Patrice, la secrétaire, à sa pause déjeuner où il était monté sur le toit, à la rencontre avec ces yeux bleu tristes. La seule personne qui lui avait dit qu’il avait une belle voix. C’est avec cette image que Blaine s’endormi.

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Merci encore. J'attends vos avis ^^

Je viens de prendre le temps de lire ce premier chapitre et j'aime beaucoup ton style et le chapitre en lui même.

On commence donc par un Blaine "hétéro", ça fait bizarre, mais c'est une bonne idée !

Autant Blaine que Kurt (j’imagine que c'est Kurt) on l'air vraiment mystérieux...j'aimerais beaucoup lire la suite et voir comment l'histoire avance

Par contre c'était étrange de lire du smut entre un homme et une femme, comme je suis plutôt habitué au smut gay

Le prénom Shania me rappelle la petite fille de The New Normal

En tout cas, tu devrais vraiment continuer ! Poster de nouveaux chapitres ici et te lancer sur Fanfiction.net

J'ai beaucoup aimé ce début d'histoire, et j'espère que tu publiera la suite parce que maintenant j'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer

J'aime beaucoup aussi ce début de fic

Tu devrais continuer

Ooooh !! Merci à toutes pour vos encouragements !! Ça me fait vraiment chaud au coeur !!

Malou a écrit:

Par contre c'était étrange de lire du smut entre un homme et une femme, comme je suis plutôt habitué au smut gay

Je dois dire que je n'étais vraiment pas à l'aise pour écrire cette scène, mais dans le déroulement de mon histoire, elle est nécessaire. J'espère que c'est resté crédible sans tomber dans le pornographique ...

darren-criss a écrit:

J'ai beaucoup aimé ce début d'histoire, et j'espère que tu publiera la suite parce que maintenant j'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer

Merci. J'espère que le suite des évènements te plaira

JerryGleek a écrit:

J'aime beaucoup aussi ce début de fic

Tu devrais continuer

Merci. Je vais suivre vos conseils et poursuivre donc.

J'ai quasiment terminé de vérifier mon chapitre 2, il sera surement posté très bientôt.

Merci encore pour votre soutien

Bon, eh bien, je crois que je peux annoncer que la suite est déjà prête ...

Les messages d'encouragement m'ont bien motivé à fignoler le deuxième chapitre.
Donc voilà ...

Et j'en ai profité pour éditer le titre de la fic, vu que je le trouvais trop long. Celui-ci me plaît plus et j'adore cette chanson


Chapitre 02 – Anger …

Ce que Blaine suspectait se confirma. Rien que les deux premiers jours, Shania travailla plus que de raison. Elle partait le matin avant 8h, pour ne rentrer chez eux que bien après 23h le soir. Et au bout d’une semaine, il se rendit compte qu’ils n’avaient pas eu un moment tous les deux pour parler.

Ce mercredi soir-là, en quittant son travail, après avoir jeté un sourire à Patrice à l’accueil, qui gloussa doucement, telle une midinette, il décida de traîner plutôt que de rentrer directement chez lui. Il avait besoin de se mélanger au monde. Son attention fut attirée par de l’animation qui se dégageait d’un Starbucks devant lequel il passait souvent le matin. Ils organisaient une petite soirée autour d’un groupe qui interprétait quelques titres de leur répertoire. Blaine ne connaissait pas ce groupe, Adam and The Apples. Peu importe, il avait besoin de distraction.

Lorsqu’il ouvrit la porte, il fut surpris de voir le café aussi plein. Ce groupe devait avoir sa célébrité, après tout. Tant mieux. Cela réchauffa le cœur légèrement amer de Blaine, après ces quelques jours de solitude forcée, qui se dirigea vers le comptoir pour se glisser dans la file d’attente. Voir les gens s’animer et discuter entre eux était agréable. Il se fit la remarque qu’il ne sortait pas assez et dépendait beaucoup trop de l’emploi du temps de Shania. Il se promit d’appeler Wes pour ses prochaines escapades. Wesley, de son vrai nom, était son plus fidèle ami, qu’il avait rencontré lors de leur parcours scolaire commun, à la Dalton Academy de Westerville. Ils avaient beaucoup de points communs, dont leur affection toute particulière pour le droit, ce qui les avait mené tous les deux à la New York Law School où ils avaient tous les deux obtenus leurs diplômes. Ils se voyaient peu, mais chaque retrouvaille était toujours des plus agréables.

Il avait un peu avancé dans la file d’attente lorsqu’une silhouette attira son regard, un peu devant lui. Ce long manteau noir, ce dos droit et ce regard si bleu. C’était l’inconnu du toit !

Blaine sentit bêtement les battements de son cœur s’accélérer un peu. Le jeune homme passa une commande pour un Mocha allégé. Il se décala de la file d’attente pour se placer sur la droite, attendant que sa commande soit prête. Blaine ne parvenait pas à lâcher des yeux le jeune homme, qui semblait fixer la scène où se préparaient les artistes – plutôt nombreux d’ailleurs - avec un léger sourire. Il commanda un double espresso. Il avait suivi du regard l’inconnu qui s’était installé seul sur une banquette, sur un côté de la salle, pas loin de la scène, contemplant les préparations du groupe, lançant parfois quelques signes vers l’un des membres qui le reconnaissait.

Blaine récupéra son café et hésita. Il sentait son estomac se contracter à l’idée d’aller déranger l’inconnu dans sa soirée. Mais une petite voix dans l’esprit de l’avocat lui souffla qu’il n’y avait rien de gênant dans le fait d’aller juste le saluer poliment. Il s’approcha lentement du jeune homme en réfléchissant à une approche simple.

- Bonsoir. La place est prise ?? Finit-il par sortir, lançant son sourire le plus éclatant.

Le jeune homme tourna rapidement la tête vers Blaine en répondant un « Non » entre ses lèvres et se figea. Lorsqu’il sembla avoir compris où il avait déjà vu ce visage, un petit sourire se dessina sur sa bouche, ses yeux d’un bleu azur s’illuminant soudainement.

- Quelle étrange coïncidence de vous retrouver là … ! s’exclama le jeune homme.
- N’est-ce pas ?

Blaine s’assit près du jeune homme. Il lui sourit poliment et ignora le frisson qui le parcouru quand leurs jambes se frôlèrent. La voix de l’inconnu n’était plus emplie de tristesse comme la semaine dernière et cela rassura Blaine, sans qu’il comprenne vraiment pourquoi.

- Vous connaissez le groupe ? Demanda le jeune homme aux yeux bleus.
- Absolument pas, répondit Blaine en souriant. J’avoue que j’avais besoin de me changer les idées et j’ai remarqué de l’animation dans le café en passant devant. Donc, je me suis lancé.

Il fit une petite pause avant d’ajouter :

- J’ai cru remarquer que certains membres du groupe vous faisaient signe. Vous les connaissez ?
- Oui, si on veut. Adam and The Apples est en fait une chorale de NYADA, dont j’ai fait rapidement parti, lors de mon passage là-bas.
- Oh ! Vous êtes comédien alors ??

L’inconnu fixa Blaine avec étonnement et se mit à rire, à gorge déployée. Blaine regarda son voisin de banquette sans comprendre la réaction, mais ne pu s’empêcher de sourire, la bonne humeur de l’inconnu semblant contagieuse.

- Oh, excuse-moi … ! Tenta de dire le jeune homme entre deux rires. Euh … Excusez-moi, je veux dire …
- Blaine. Je m’appelle Blaine Anderson. Et toi ??

Il tendit sa main vers le jeune homme qui essuyait une larme de joie avec le dos de son autre main.

- Kurt, Kurt Hummel, ravi de faire ta connaissance.
- Ravi également, ajouta Blaine, souriant de plus belle.

Ils se serrèrent la main et Blaine ressentit à nouveau une sorte de décharge, de grands frissons dans son dos quand leurs mains se touchèrent. Il fit au mieux pour ne rien laisser paraître.

- Pourquoi cette crise de rire, si ce n’est pas indiscret ?? J’ai dit quelque chose de drôle ?
- Non, absolument pas. Excuse-moi, je ne voulais pas te vexer. Mais j’ai beaucoup aimé le rapprochement entre mon passage à NYADA et le fait que tu penses que je sois comédien. J’ai été surpris du cheminement que tu avais du faire pour en venir à cette conclusion. Je suis même flatté. Mais je ne suis pas du tout comédien. Je suis l’assistant d’Isabelle Wright pour le magasine Vogue.
- Oh ! C’est énorme !! Juste même mieux que d’être comédien !!
- Merci, répondit Kurt, en baissant légèrement les yeux. Et toi ?
- Oh moi, rien d’aussi extraordinaire. Je suis avocat. Je travaille dans le cabinet qui se situe dans l’immeuble où on s’est rencontré.

Au souvenir de cette rencontre, ils se regardèrent, un léger sourire se dessinant sur leurs lèvres. Ils furent tirés de leur silence par une voix dans un micro. Un grand blond avec un accent anglais à couper au couteau commença à remercier les personnes présentes et présenta son groupe.

- Bien ! Assez de blablas ! Installez vous confortablement et Enjoy !!

Il se plaça au milieu du groupe parfaitement aligné. Blaine n’avait pas vraiment prêté attention à la diversité du groupe. Il y avait beaucoup d’individus différents, autant par leur physique que par leur style vestimentaire. Entre le garçon un peu fort habillé tout en cuir noir, à la jeune asiatique vêtue comme une poupée, au grand roux à la coupe de cheveux défiant la gravité ou à la toute petite femme toute fine habillée (si on pouvait utiliser ce mot) d’une sorte de grand rideau en velours jaune poussin, le mélange des genres était en fait vraiment évident.

L.A. face with the Oakland booty.

Lorsque Blaine comprit véritablement le sens de la chanson, il explosa de rire, comme une très grande partie de l’audience. Kurt sourit face à la réaction du public. Blaine lança un regard interrogatif à son voisin. Celui-ci s’approcha de son oreille :

- C’est avec cette chanson qu’Adam m’a fait connaître leur chorale. Je ne savais plus où me mettre !!
- Ça a l’air vraiment sympa comme ambiance !!

Kurt acquiesça d’un signe de tête et ils tournèrent leurs visages vers la scène.

Blaine passa une excellente soirée. La chorale interpréta une dizaine de chansons, toutes aussi originales les unes que les autres. Lors de la pause, après la cinquième chanson, Adam était venu saluer Kurt. Blaine les avait laissés seuls le temps d’aller acheter de nouvelles consommations. Lorsqu’il revint vers Kurt, ce dernier était seul, perdu dans ses pensées.

- Un Moccha allégé pour Monsieur Kurt.
- Merci bien, Monsieur Blaine, répondit le jeune homme, avec la même intonation de voix.

La compagnie de Kurt lui avait fait énormément de bien au moral. Le jeune homme s’était révélé être fan de comédie musicale, tout comme lui, semblait avoir un sens inné et aiguë de la mode (d’où son travail), qu’il adorait New-York, car il y était libre, qu’il regrettait de ne pas avoir plus de temps pour chanter avec un groupe. Beaucoup de choses qui parlaient très bien à Blaine, à part peut-être la mode.

Il était plus de minuit quand ils se séparèrent devant le café. Blaine prit la direction de son appartement, situé à quelques blocks de là, avec quelques gargouillis étranges au fond de l’estomac. Il était content de sa soirée et c’est donc avec plein de bonne humeur qu’il rentra dans son appartement. L’appartement était vide, noir et froid. Il vit le voyant du répondeur clignoter. Il sorti son portable de sa poche. Aucun appel manqué. Il enclencha le répondeur pour écouter le message.

« Blaine, c’est Shania. Juste un petit message pour te prévenir que je pars quelques jours pour L.A. Mon patron veut que je rencontre des collègues avocats qui travaillent sur une affaire similaire à la mienne. Et je n’ai pas pu refuser. Désolé de te laisser en plan. Je reviens mardi prochain. Bisous. »

Il entendit qu’elle avait pris une petite pause, hésitant à ajouter autre chose que le « bisous ». Véritable douche froide. Blaine se sentit à nouveau seul, la soirée complètement balayée par un simple message. Pourquoi avoir laissé un message répondeur au lieu de l’appeler sur son portable ? Il ressentait une certaine colère gronder au fond de lui, à avoir été abandonné comme ça. Il aurait voulu lui faire partager sa bonne humeur, lui raconter sa soirée avec Kurt et la chorale. Il ne voulait pas être seul. Pas maintenant. Pas encore.

Il n’avait quasiment pas dormi. Il arriva le lendemain matin à son cabinet d’avocat où sa collègue Anita, petite rouquine un peu rondelette, le taquina de l’air fatigué qu’il avait.

- J’en connais un qui a passé une nuit bien chargée avec Shania, lui lança-t-elle avec un clin d’œil.

Il ne prit même pas le temps de s’arrêter, lui grogna un mot incompréhensible et alla s’enfermer dans son bureau. Il évita ses collègues toute la journée. Et la suivante. Le vendredi soir, en quittant son travail. Il soupira en pensant à son week-end complètement seul. Shania ne l’avait même pas appelé. Et il n’allait pas le faire, sachant très bien qu’elle ne lui répondrait pas, trop occupée à faire ce qu’elle faisait le mieux, travailler sans relâche. Alors qu’il errait sur les trottoirs de Manhattan, plongé dans sa rancune, il ne rendit pas compte que ses pas l’avaient conduit au Starbucks où il avait passé sa soirée avec Kurt. Ce souvenir lui réchauffa le cœur. Il ressentit l’envie subite de le revoir.

Il sorti son portable de sa poche et chercha le bâtiment de Vogue sur le GPS. Il ne se situait pas trop loin, il aurait une vingtaine de minutes de marche à pieds, il rentrerait surement tard.

- Peu importe, personne ne m’attend chez moi, de toute façon, chuchota-t-il pour lui-même, avec une voix teintée d’amertume.

Il ne savait pas pourquoi il avait décidé d’aller trouver Kurt sur son lieu de travail. Il y avait très peu de chances pour qu’il y soit. Mais une petite voix en lui le persuadait de tenter sa chance, cette même petite voix qui l’avait poussé à aller le saluer au Starbucks. Il trouva le bâtiment assez vite. Il s’installa sur un banc en face, avec un sandwich qu’il avait acheté en chemin, n’ayant rien mangé de la journée. Il resta installé là durant deux bonnes heures. Il vit beaucoup de monde sortir des bureaux, mais n’aperçut jamais Kurt. Il était 21h, lorsqu’il décida de rentrer chez lui, se sentant étrangement ridicule et déçu en même temps. Arrivé dans son appartement, il sentit à nouveau cette colère lui prendre les tripes.

Il allait à nouveau passer son week-end seul …

Les deux jours qui suivirent défilèrent très lentement. Il avait traîné au lit le plus longtemps possible mais son corps avait décidé que 9h30 était une heure suffisante pour se réveiller. Il erra dans son salon les deux jours, habillé uniquement d’un caleçon délavé et d’un t-shirt troué à la manche, écrivant les paroles de « Jealousy » dans son intégralité, l’interprétant encore et encore, crachant sa rancœur. Mais cela ne suffisait pas. Il sentait toujours cette colère au fond de lui, tapie, attendant le bon moment pour éclater. Il ne mangea quasiment pas, ne prit pas la peine de se laver. Il était 17h le dimanche lorsque son téléphone sonna.

- Chéri ?
- Oui, répondit froidement Blaine, c’est moi.
- Ca … Ca va ?

Il prit quelques secondes avant de répondre.

- A ton avis … ?
- Ecoute. Je sais que je ne suis pas excusable. C’est la première pause que j’ai depuis mercredi. Je n’ai pas eu une minute pour moi, entre rendez-vous et repas d’affaire. Tu n’imagines pas le rythme que cette affaire m’impose !!
- C’est bien pour toi, c’est tout ce qui compte, répondit-il machinalement, d’une voix monotone.

Elle resta silencieuse quelques secondes avant de reprendre.

- Je te promets de bien m’occuper de toi à mon retour. Tu as toujours été là pour moi, tu mérites qu’on prenne soin de toi.

Blaine ne répondit rien. Il n’avait pas envie de faire d’efforts. Il sentit une énorme boule de colère grimper très lentement le long de son œsophage, colère qui avait mûrie toute la semaine dans son estomac. Non, elle était là depuis plus longtemps que la semaine dernière. Bien plus longtemps ... Il se demanda s’il devait laisser cette colère parler à sa place. Il se ravisa, sachant au fond de lui-même que ce n’était pas la bonne solution. Il ravala sa colère, littéralement.

- Ok. Prends soin de toi en attendant.
- T’inquiète pas pour moi, je suis bien entourée ici. A mardi, Blaine.
- Ouais, à mardi.

Il la sentit encore hésiter. Elle n’ajouta rien et raccrocha. Blaine fixa son écran de téléphone, où s’affichait une photo d’eux deux, souriants, amoureux, heureux. Il alla dans le menu de son téléphone et changea le fond d’écran, ne désirant pas voir une photo qui ne ressemblait pas à la réalité.

Blaine retourna le lundi soir devant les bureaux de Vogue. Il espérait secrètement tomber sur Kurt. Il n’arrivait pas vraiment à savoir pourquoi cela le travaillait autant, mais il ressentait le besoin de le voir. Rien que le voir. Il fini par abandonner son idée vers 22h (cela faisait 2h30 qu’il attendait sur ce banc, ça en devenait ridicule). Il passa le reste de la soirée à nettoyer l’appartement, vu le laisser-aller auquel il s’était adonné durant le week-end. Il était partagé sur ses sentiments vis-à-vis du retour de Shania. Il avait évidement très envie de la revoir, de la serrer contre lui, de l’embrasser, mais quelque chose au fond de lui ne parvenait pas à pardonner le fait qu’elle l’ait laissé seul durant cette semaine, sans vraiment le prévenir.

La journée du mardi passa très vite. Blaine se plongea dans son travail à plein régime. Il n’avait pas envie de ressasser sa rancune toute la journée. Heureusement, il travaillait en ce moment sur des dossiers importants qui exigeaient beaucoup de concentration. Il se pressa donc de rentrer le soir. Il était passé faire quelques achats, se disant qu’il préparerait un petit repas de bienvenue pour l’avocate. Il fît de son mieux pour atténuer sa colère grondante, se persuadant que cette situation était, de toute façon, temporaire et que tout redeviendrait normal quand elle aurait gagné ce cas, car il était persuadé qu’elle gagnerait.

21h17. Toujours aucune nouvelle. Il avait envoyé quelques SMS pour qu’elle le prévienne de son heure d’arrivée. Il n’avait (évidement, ironisa-t-il pour lui-même) reçu aucune nouvelle. Il tenta de s’installer devant un programme télé quelconque mais il ne parvenait pas à faire disparaître l’agacement qui montait en lui.

22h27. « L’avion vient d’atterrir, je serais là tard, je dois passer aux bureaux pour déposer mes dossiers ». Vraiment ?? Déposer ses dossiers à 22h30 ?? Cela ne pouvait pas attendre le lendemain ??

23h37. Le bruit de la clé qui glisse dans la serrure. Blaine était assis dans son sofa, dans la pénombre la plus complète. Seules les lumières de la rue éclairaient légèrement l'appartement. Il avait les yeux fermés. Il ne dormait pas. Il bouillait littéralement. Lorsque Shania ouvrit la porte, elle appuya sur l’interrupteur, et découvrit avec surprise que Blaine l’attendait. Elle sourit en posant son manteau sur le crochet derrière la porte mais elle se figea lorsqu’elle se rendit compte que son compagnon n’avait pas bougé d’un poil. Il patientait. Il devait être en colère. Elle s’approcha doucement de lui.

- Blaine ?!

Ce dernier ne broncha pas. Il ouvrit les yeux lentement, tourna la tête vers l’avocate, tentant de paraître le plus neutre possible. Shania s’approchait de lui, avec un sourire gêné. Il détestait ce sourire … !

- Je suis désolée, reprit-elle, en s’asseyant près de lui, doucement. J’aurais dû te prévenir que je rentrais tard. J’ai été débordée pendant toute cette semaine, ça été de la folie et …
- Evidemment, pourquoi me tenir au courant ? Coupa Blaine, la voix légèrement tremblante de colère.

Shania se rendit compte immédiatement de l’état de son petit-ami. Elle posa sa main celle de Blaine. Le contact aurait dû rassurer le jeune homme. Au contraire, il sentit que c’était la faute de trop, la fameuse goutte d’eau …

- A QUOI BON ME PRÉVENIR QUE TU DISPARAIS PENDANT UNE SEMAINE ? SANS M’APPELER OU ME LE DIRE EN FACE ? JUSTE EN ME LAISSANT UN PUTAIN DE MESSAGE SUR CE PUTAIN DE RÉPONDEUR DE MERDE !!! TU NE M’AS APPELÉ QU’UNE SEULE FOIS CETTE SEMAINE !! UNE !! SEULE !! FOIS !!!

Il avait bondi hors du sofa et se tenait devant elle, cette dernière se recroquevillant légèrement.

- Je sais, j’ai vraiment pas assurée sur ce coup là, mais c’était une telle opportunité pour moi que je ne pouvais pas refuser l’offre de mon boss et …
- TU TE FOUS DE MOI ??? Opportunité mon cul !! Tu n’es qu’une putain de carriériste de merde qui n’est heureuse que quand elle se fout à 200% dans son putain de taf sans prendre en compte les putains de dommages qu’elle cause autour d’elle !!
- Blaine !! Je n’y peux rien si je réussi mieux que toi dans ce métier, je sais que tu …
- NE TERMINE MÊME PAS CETTE PHRASE !!!

Son corps tremblait sans qu’il ne puisse l’empêcher. Il se retourna et donna un violent coup de pied dans une chaise qui se trouvait dans son champ de vision. Celle-ci vola à travers la pièce pour aller exploser contre un mur en brique, dans un vacarme assez assourdissant.

- Mais tu es complètement malade ?? s’écria la jeune femme en hurlant.

Il se tourna vers elle, les pupilles dilatées par la colère immense qu’il avait en lui. Il avait envie de lui faire du mal. Véritablement. Elle ne pensait qu’à elle. Elle ne voyait même pas pourquoi il était en colère. Elle, toujours elle. Encore elle. Il fallait qu’il s’échappe de cet appartement, de ce lieu, de cette prison. Il ne pouvait plus vivre ça …

Il parti en trombe dans sa chambre pour enfiler une tenue plus chaude. Shania s’était approchée de l’embrassure de la porte et tenta de renouer le dialogue

- Blaine, je t’en pris, calme-toi. Il faut qu’on en parle. Je ne peux vraiment pas me permettre de perdre du temps à gérer nos problèmes alors que je joue ma carrière sur cette affaire, tu le sais.

Il voulait qu’elle se taise. Qu’elle arrête de débiner toutes ses conneries. Qu’elle la ferme !!

Il passa devant elle sans même lui jeter un regard, prit son manteau et sorti en claquant la porte. Elle ne chercha même pas à le retenir. Il marcha pendant de longues minutes, les poings serrés, les jointures de ses articulations légèrement blanchies par la force de la colère. Mais il sentait ses yeux le piquer, retenant les larmes qui cherchaient à s’échapper de toute leur force. Il avait mal. La colère et la tristesse se mélangeaient, l’envahissaient par gigantesques vagues, l’immergeant complètement. Il avait l’impression de se noyer sous toute cette pression.

Il finit par se laisser tomber sur un banc, sans trop savoir où il était rendu et hurla de toute ses forces, se penchant vers l’avant, la tête entre ses jambes, les poings encore plus serrés, comme si ses doigts allaient se déchirer du reste de ses mains. Il n’en pouvait plus.

Cela ne pouvait plus continuer comme ça. Il posa son visage dans les paumes de ses mains et fondit en larmes.

Non, il fallait vraiment que cela s’arrête …



* La chanson que Adam and the Apples interprète est évidement Baby Got Back, version Glee

Le prochain chapitre sera un peu différent, vu qu'on aura l'histoire du point de vue de Kurt.
Bonne soirée à vous ^^

Ce deuxième chapitre est encore mieux que le premier.
Je ne suis pas super bonne en français mais je trouve que la qualité du texte est meilleure et il y a beaucoup moins de répétitions (car je trouve qu'il y en avait un petit peu dans le premier).
Merci beaucoup de nous faire partager ta fic, et vivement la suite.

darren-criss a écrit:

Ce deuxième chapitre est encore mieux que le premier.

Merci beaucoup.

darren-criss a écrit:

Je ne suis pas super bonne en français mais je trouve que la qualité du texte est meilleure et il y a beaucoup moins de répétitions (car je trouve qu'il y en avait un petit peu dans le premier).
Merci beaucoup de nous faire partager ta fic, et vivement la suite.

Et merci pour ça aussi. J'aime bien les encouragements, mais je ne suis pas contre les critiques si elles sont constructives. Mon but étant quand même de parvenir à écrire quelque chose de français et de correct. J'ai effectivement passé plus de temps sur le deuxième chapitre pour reformuler les phrases que je trouvais trop lourdes ou pour virer les répétitions inutiles. Je vais continuer comme ça alors.

Merci encore

J'ai vraiment apprécié ce deuxième chapitre, tout comme le 1er d'ailleurs !

( Je pars me cacher ) J'ai même réussi à verser une petite larme

Félicitations!

Vivement la suite

Oui moi aussi, ça fait bizarre de voir Blaine en colère, pleurer, et seul.

Je viens de lire les deux premiers chapitres d'un seul coup et j'ai beaucoup apprécié.
Je trouve que ton style d'écriture rend la lecture vraiment fluide, c'est très agréable.

Bravo

Impatiente de connaître la suite

Les deux chapitres sont vraiment bien. On se prend tout de suite à l'histoire donc du coup on a envie de savoir la suite.

J'aime bien ta façon d'écrire.

vivement la suite

Pareil pour moi, j'ai encore plus aimé ce chapitre que le précédent

J'ai enfin pris le temps de lire ton écris et je trouve que c'est vraiment un bon début! Hate de lire la suite en tout cas et bon courage pour ton travail dessus!

JerryGleek a écrit:

J'ai vraiment apprécié ce deuxième chapitre, tout comme le 1er d'ailleurs !
( Je pars me cacher ) J'ai même réussi à verser une petite larme
Félicitations!
Vivement la suite

Oh ! Désolé pour la larme, même si c'est flatteur pour mon égo. Puis-je savoir ce qui t'a fait touchée (s'il y a un truc en particulier ou bien si c'est juste l'ensemble) ?

darren-criss a écrit:

Oui moi aussi, ça fait bizarre de voir Blaine en colère, pleurer, et seul.

Oui, on va dire qu'il traine pas mal de choses et qu'il est un peu à bout. désolé, je vais le malmener un petit peu ...

céline a écrit:

Je viens de lire les deux premiers chapitres d'un seul coup et j'ai beaucoup apprécié.
Je trouve que ton style d'écriture rend la lecture vraiment fluide, c'est très agréable.
Bravo
Impatiente de connaître la suite

Merci. je tente de relire mes chapitres entièrement avant de les poster, en croisant les doigts que ça reste lisible et que les gens parviennent à comprendre ce que j'écris, visualisent ce que je visualise dans mon esprit, sans chargr trop en description ... Ce n'est pas évident. Mais je vais poursuivre mes efforts ^^

Choupi a écrit:

Les deux chapitres sont vraiment bien. On se prend tout de suite à l'histoire donc du coup on a envie de savoir la suite.
J'aime bien ta façon d'écrire.
vivement la suite

Merci. Je ne pensais que cette histoire plairait. Je suis vraiment touché par vos encouragements, je vais continuer dans cette voie, en croisant les doigts pour ne pas vous décevoir ...

Malou a écrit:

Pareil pour moi, j'ai encore plus aimé ce chapitre que le précédent

Trop d'honneur Mais ça me met grave la pression si le troisième n'est pas mieux ...

Fifi a écrit:

J'ai enfin pris le temps de lire ton écris et je trouve que c'est vraiment un bon début! Hate de lire la suite en tout cas et bon courage pour ton travail dessus!

Merci. Ton commentaire était plus ou moins attendu en fait Mais je ne me serais pas vexé si tu n'avais pas commenté de toute façon


Troisième chapitre, du point de vue de Kurt cette fois. J'avoue avoir eu plus de difficultés à écrire de son point de vue que de celui de Blaine. J'espère que je ne vous décevrais pas ... Au départ, le chapitre était deux fois plus long mais je tente de garder une moyenne de 3 à 5 pages par chapitre, donc j'ai coupé celui-là en 2 quand j'ai atteins la septième page ...


Lorsque Kurt ouvrit les yeux le jeudi matin, il fut étonné de voir que son réveil ne l’avait pas réveillé. 6h34. Il aurait du sonner dans une dizaine de minutes. Tant pis, maintenant qu’il était éveillé, autant en profiter. Il se leva et se traîna jusqu’à sa salle de bain, en se frottant les yeux, pour son rituel du matin. Après une douche très chaude, comme il l’aimait, il s’installa sur son tabouret, devant son armoire à pharmacie qui contenait tous ses produits de beauté. Kurt aimait par-dessus tout prendre soin de lui.

Durant sa préparation habituelle, il se surprit à chantonner quelques airs qui vagabondaient dans son esprit, en repensant à sa soirée de la veille. En plus qu’il soit joli garçon, la compagnie de Blaine avait été vraiment agréable. Il n’avait pas appris grand-chose sur lui durant la soirée mais il avait apprécié retrouver le charmant avocat à la voix mélodieuse. Il ne pu s’empêcher de sourire au souvenir de la bouche de l’avocat si expressive lorsqu’il riait. Kurt s’était même laissé aller à imaginer quelques duos avec la voix de Blaine durant la soirée.

Non. Ne commence pas à glisser sur cette pente, on sait tous les deux où ça va nous mener … Encore …

Le regard de Kurt s’assombrit légèrement, fixant son reflet dans le miroir. Il secoua la tête, comme pour oublier quelques pensées négatives et reprit sa toilette.

Il s'attarda quelques minutes pour accorder sa tenue, coutume dont il ne parvenait pas à se défaire. Dans un milieu comme celui de Vogue, l’apparence était essentielle. Mais c’était une attitude que Kurt entretenait depuis des années, déjà, depuis qu’il s’était assumé au lycée. Il avait toujours aimé suivre une mode, la sienne, qu’il inventait au gré de ses humeurs, de ses découvertes, de ses inspirations. Et c’était cette mode, justement, qui lui avait permis d’accéder au poste d’assistant personnel d’Isabelle Wright, rédactrice en chef de Vogue.

Bien sûr, en quittant Lima, dans l'Ohio, Kurt ne s’attendait pas du tout à ce que sa vie prenne ce tournant. Il était parti pour conquérir les planches de Broadway. Il adorait chanter et interpréter les grands titres des comédies musicales qui avaient bercé son enfance. Mais le destin en avait voulu autrement et il s’était retrouvé à travailler pour Isabelle. Il ne le regrettait absolument pas. Il se sentait enfin à sa place dans cette immense ville de New-York.

8h20. Il était fin prêt. Il sortit de chez lui en caressant son chat, Elphaba et prit la direction des bureaux de Vogue. Isabelle lui avait trouvé un appartement non loin de son lieu de travail, ce qui faisait qu’il s’y rendait à pied. Sans vraiment s’en rendre compte, il se mit à fredonner Baby Got Back, qu’Adam avait chanté la veille. L’éclat de rire de Blaine lui revint en mémoire, ses dents si blanches, sa bouche si grande et joyeuse, ses yeux si pétillants de bonne humeur. Il ne pu s’empêcher de laisser ses propres lèvres dessiner un petit sourire sur son visage. Il rentra dans l’immeuble de Vogue et ce sourire idiot n’avait pas quitté son visage. Il était toujours là lorsqu’il arriva au 24ème étage et tomba sur Isabelle, qui fut immédiatement intriguée par le visage si heureux de son assistant.

- Oh ! Mon joli Kurt semble de bonne humeur ce matin ! Ta soirée a été bonne ? Tu as aimé revoir Adam après tout ce temps ??
- Oui, merci ! J’ai passé une excellente soirée.

Il hésita quelques secondes. Isabelle le fixait avec ce regard qui signifiait : « Si tu veux parler, j’ai du temps à te consacrer. » Il ne savait pas résister à ce regard …

- Mais pas que grâce à Adam. A vrai dire, continua-t-il en fermant la porte du bureau d’Isabelle et en s’asseyant en face à elle, je suis tombé sur un charmant jeune homme, celui que j’avais croisé sur le toit de l’immeuble, la semaine dernière …
- Super ! C’est une excellente coïncidence !!
- C’est ce que je me suis dis, ajouta-t-il timidement. On a discuté, il m’a offert un café, on a passé une bonne soirée.

Il sourit à Isabelle. Celle-ci était encore plus intriguée. Kurt n’avait pas parlé d’un homme depuis longtemps maintenant. Peut-être était-il prêt à avancer … ?

- Et vous allez vous revoir ?? Demanda-t-elle, le plus innocemment possible.

Un léger voile passa devant les yeux de Kurt. Isabelle le remarqua immédiatement. Personne ne parvenait à lire les changements d’attitude de Kurt car il avait appris avec les années à se parer d’une carapace indestructible qui l'aidait à dissimuler son mal-être. Personne sauf elle. Car elle avait été là lors des pires moments de la vie de son assistant. Elle le connaissait vraiment bien.

- Non, dit-il avec un sourire qu’elle reconnu, le fameux sourire de façade. Nous n’avons pas échangé nos numéros. Et il ne doit certainement pas être homo, je n’ai pas envie de me faire de fausses joies … !
- Oui, je comprends.

C’était ça qu’il adorait chez Isabelle. Jamais elle ne le jugeait sur son comportement. Pas depuis qu’elle savait pour lui. Elle se leva pour déposer un tendre baiser sur sa joue et reprit son rôle de rédactrice en chef en lui exposant les directives de la journée.

Kurt aimait vraiment son travail. Il était presque reconnaissant d’avoir raté son année à NYADA et d’avoir eu l’opportunité de collaborer avec Isabelle. Elle était vraiment très importante à ses yeux, elle l’avait aidé à se relever, à trouver d’autres voies, dont la mode, qui avait toujours été un domaine dans lequel Kurt excellait. Bien sûr, le travail n’était pas toujours facile. D’ailleurs, sa rédactrice venait de lui annoncer qu’ils devaient préparer un énorme dossier sur l’influence du style oriental qu’ils présenteraient à un groupe de richissimes japonais le mardi qui arrivait. Kurt savait que cela allait lui prendre énormément de temps. Mais il s’en moquait. Il aimait ce qu’il faisait et il aimait s’investir à plus de 100% dans ce qu’il entreprenait.

Les soirs qui suivirent, il travailla très tard, souvent après 23h. Mais cela ne le dérangeait vraiment pas. Il n’avait pas besoin de se préoccuper du reste comme ça. Il prit juste quelques heures de pause le samedi après-midi pour rejoindre Isabelle à une exposition d’art contemporain à laquelle elle tenait absolument à assister. Il reçu un appel d’Adam le samedi soir.

- Salut beauté ! Ça va bien ?
- Oui, très bien, répondit Kurt légèrement surpris.
- Je t’appelais pour savoir si tu étais intéressé pour venir prendre un café avec moi ce soir ?

Kurt sentit son cœur se resserrer légèrement. Il se mit à réfléchir le plus vite possible et trouva l’excuse parfaite pour refuser, sans même avoir à mentir.

- C’eut été avec plaisir mais nous travaillons sur un énorme dossier avec Isabelle, et je dois me pencher dessus dès ce soir. Une autre fois, peut-être ??
- Oui, pas de problème, répondit Adam, la voix déçue. Je te rappelle pour une autre sortie dans quelques temps, d’accord ?
- Oui, avec plaisir, Adam.

Il raccrocha. Ils savaient tous les deux qu’ils ne se rappelleraient pas.

Le lundi soir, Kurt était au bord de la crise de nerf. Il s’était tellement investi dans ce projet qu’il n’avait pas pris le temps de se reposer correctement. Il avait travaillé l’intégralité de son dimanche à préparer des panneaux de présentations qu’il avait fait lui-même, car il aimait par-dessus tout le travail manuel. Il avait également travaillé sur une tenue stylisée orientale qu’il porterait lors de ladite présentation. Isabelle l’interpella après qu’il s’en soit pris à un rédacteur car ce dernier avait utilisé une mauvaise police de caractère pour rédiger son article au brouillon.

- Kurt, j’apprécie que tu t’investisses autant sur ce dossier, mais il est hors de question que je te laisse perdre le contrôle à cause de ça !!
- Mais Isabelle, tu sais bien que si on ne repasse pas derrière tout le monde, on n’obtiendra jamais le résultat qu’on attend de nous et il faut aussi que j’aille voir les imprimeurs car ils ont décidé justement cette semaine de changer les couleurs des colonnes de présentations sans nous en parler ce qui fait qu’on doit revoir l’intégralité de la présentation et donc …
- STOP !

Kurt se figea. Il fixa Isabelle qui s’était levée et lui avait posé un doigt sur les lèvres.

- Ça suffit, tu pars complètement en vrille !! Kurt, pour ce soir, c’est terminé. Il est 22h, je veux que tu rentres chez toi, t’occupes d’Elphaba et que tu dormes. Prends un bon bain relaxant. J’ai besoin que tu sois au meilleur de ta forme pour demain. Nous fignolerons demain matin et nous assurerons pendant la présentation, car le travail que nous allons présenter est juste parfait. Et demain soir, on sort. On va aller dans ce petit théâtre français, tu sais, celui où on aime bien aller ?
- Le Petit Moulin ?? S’exclama Kurt
- Oui, répondit-elle en souriant, sachant qu’elle avait obtenu la réaction qu’elle désirait.

Elle vit dans son regard qu’il décortiquait la proposition dans son esprit.

- Très bien, finit-il par admettre. Tu as raison, un bon bain me fera le plus grand bien, mon corps crie au scandale depuis dimanche soir. Et je crois qu’Elphaba me boude un peu. Merci, Isabelle. A demain, bonne soirée.

Il l’embrassa sur la joue et parti presque en courant. Isabelle le suivi du regard avec un petit sourire, puis s’affala dans son fauteuil lorsqu’il disparu derrière les portes de l’ascenseur. Elle prit son visage entre ses mains et soupira. Elle n’arriverait pas à sortir Kurt de son semblant de vie sans une aide extérieure. Mais elle ne savait plus vraiment quoi faire de plus maintenant. Elle avait tenté plusieurs fois de lui faire rencontrer d’autres personnes. Mais Kurt n’avait jamais dépassé le stade amical, car il ne laissait jamais quiconque aller au-delà. Elle soupira à nouveau, et ramassa ses affaires pour quitter son bureau, ses pensées toujours occupées à chercher une solution aux problèmes de Kurt.

Le lendemain, Kurt semblait légèrement moins tendu. Il avait fait sa présentation sans aucune erreur, Isabelle savait qu’il s’en sortirait parfaitement. Les responsables japonais semblaient ravis de ce qu’ils avaient entendu, et c’est remplis de bonne humeur que Kurt et Isabelle se retrouvèrent à la porte du Petit Moulin, petit théâtre caché dans les méandres des ruelles de Manhattan. Géré par un français expatrié, nos deux compères adoraient l’ambiance très stylisée de ce lieu. Tout rappelait la France, autant dans les décors que dans ce qu’ils proposaient en boisson. Ils se commandèrent une bouteille de vin blanc avec un plateau de fromage –du fromage pour accompagner le vin ? Ces français ont vraiment des idées farfelues- et discutèrent une longue partie de la soirée du succès du dossier et des projets qu’ils voulaient aborder dans les prochains volumes du magazine, tout cela dans une bonne humeur qui faisait plaisir à Isabelle.

Kurt riait de bon cœur. Il appréciait vraiment cette soirée. Il était content qu’Isabelle veille sur lui. Elle était pour lui comme une roue de secours, une ancre à laquelle s’accrocher. Tant qu’il évitait de se mélanger aux autres et qu’il suivait les conseils de sa chef, tout irait bien. Il n’avait pas besoin de se préoccuper de quoi que ce soit, vu qu’Isabelle se chargerait de tout régler si un problème survenait. Oui, définitivement, cette vie lui convenait.

Isabelle s’excusa un instant pour aller faire un petit tour aux toilettes. Kurt se demanda s’il devait recommander une autre bouteille. Il allait se lever quand un homme, grand, brun, aux yeux très sombres, se posta juste devant sa table, face à lui. Kurt leva son regard vers l’homme qui lui sourit.

- J’attendais patiemment que tu te retrouves seul, mon beau.
- Euh …

La timidité de Kurt prit immédiatement le dessus et il se retrouva complètement paralysé sur sa chaise. Il n’était pas vraiment à l’aise face à un inconnu.

- Je m’appelle Joshua. Et tu es ?
- Kurt, répondit ce dernier, timidement.
- Joli prénom, dit l’inconnu avec un sourire qui fit frissonner Kurt de crainte. Tu serais intéressé pour boire un verre avec moi ?

Kurt sentit la panique le gagner de plus en plus. Il ne pu empêcher son esprit de lui ramener quelques images : une soirée, des garçons, des flatteries, de l’alcool, des caresses, le groupe, les regards, la force, la douleur, l’humiliation. Il se leva soudainement, faisant sursauter Joshua qui attendait sa réponse.

- Je suis … Hésita Kurt. Je suis ici avec une amie, je ne peux pas … T’accompagner …
- Oh, et bien que dirais-tu de se retrouver quand tu auras terminé ta soirée avec ton amie ?? Enchaîna l’homme aux yeux sombres, approchant dangereusement son visage de celui de Kurt.

Ce dernier se recula rapidement, faisant tomber sa chaise. Il récupéra son manteau à la hâte et couru vers la sortie, complètement terrorisé par ce qui venait de se passer. Isabelle eut juste le temps de le voir sortir en vitesse, jetant un regard rapide vers la table où elle avait passé la soirée avec Kurt, pour voir un grand homme plutôt charmant qui fixait la sortie avec un regard incrédule.

C'était super, je comprend mieux maintenant pourquoi Blaine ne croisait pas Kurt.
En tous cas, j'adore et on reconnait bien Kurt dans ce chapitre.
Vivement la suite et bravo à toi pour ton travail.

J'ai adoré le point de vue de Kurt

Félicitations et Bon courage pour la suite

-------------

Et pour ta petite question : j'ai pleuré dans le chap 2, à la fin quand il se retrouve tout seul et qu'il pleure

J'aime bien qu'on vois la semaine du point de vue de Kurt aussi. Son passé a l'air d'être super sombre Pauvre Kurt!

mais mais....comment es ce possible!une nouvelle fiction HAAAAAAAAAAAAAAAA!
jvais tous lire ce soir!

darren-criss a écrit:

C'était super, je comprend mieux maintenant pourquoi Blaine ne croisait pas Kurt.
En tous cas, j'adore et on reconnait bien Kurt dans ce chapitre.
Vivement la suite et bravo à toi pour ton travail.

Merci ^^
Oui, je tenais à faire quelques chapitres de mon histoire à travers les yeux de Kurt, je pense que c'est important. le suivant sera du même point de vue.

JerryGleek a écrit:

J'ai adoré le point de vue de Kurt

Félicitations et Bon courage pour la suite

-------------

Et pour ta petite question : j'ai pleuré dans le chap 2, à la fin quand il se retrouve tout seul et qu'il pleure

Oh ! Je suis flatté et désolé en même temps de t'avoir fait pleurer. Mais je suis content, cela signifie que j'ai réussi à faire paraître ce que je voulais par les mots, je suis vraiment honoré.

Fifi a écrit:

J'aime bien qu'on vois la semaine du point de vue de Kurt aussi. Son passé a l'air d'être super sombre Pauvre Kurt!

Oui, effectivement, mon pauvre Kurt a un passé assez particulier. J'espère que je parviendrai à le retranscrire comme c'est présent dans mon esprit.

s.so.hi a écrit:

mais mais....comment es ce possible!une nouvelle fiction HAAAAAAAAAAAAAAAA!
jvais tous lire ce soir!

Oh, merci pour l'engouement. J'espère que tu as eu le temps de lire tout ça, je poste un nouveau chapitre ce soir ^^


Isabelle se pressa d’aller récupérer ses affaires, payer les consommations de la soirée et sortie dans la ruelle. Elle se doutait bien que Kurt ne serait pas là. Il avait dû prendre la direction de son appartement. Elle n’avait même pas pris la peine de poser des questions au jeune homme qu’elle avait trouvé debout près de leur table. Elle avait bien une idée de ce qu’il s’était passé. Elle prit son téléphone.

Kurt, plongé dans des pensées assez sombres, des larmes glissant sur ses joues rougies par les sanglots, sursauta lorsque son téléphone se mit à sonner et à vibrer dans sa poche. C’était Isabelle. Quel idiot ! Il était parti comme une furie et l’avait laissée en plant ! Il décrocha.

- Isabelle, je suis vraiment désolé … Commença-t-il, ne parvenant pas à dissimuler les légers sanglots dans la voix.
- Kurt, tu te rends compte que j’étais morte d’inquiétude ! Ne me refais plus jamais un coup pareil !!
- Oui … Je suis désolé …

Il renifla. Isabelle sentit son cœur se serrer légèrement. La soirée ne s’était absolument pas passée comme elle le souhaitait, elle avait même laissé Kurt bien plus mal qu’il ne l’était la veille. Il était de nouveau malheureux, plongeant à nouveau dans les méandres de son mal-être. Il fallait qu’elle limite la casse et elle savait parfaitement comment faire.

- Ecoute, Kurt, reprit-elle après un petit silence. Je veux que tu rentres chez toi. Demain, ne viens pas travailler. Je te transfère en rentrant un petit budget pour que tu fasses le tour des boutiques demain. Repérage des nouveautés. Tu peux faire ça pour moi ?

Kurt se laissa envahir par une vague de chaleur qui le submergea complètement, recouvrant presque immédiatement ce sentiment de terreur qui se tapissait au fond de son estomac. Isabelle était vraiment la meilleure pour lui éviter les souffrances et lui faire oublier ses peines. Il l’aimait tellement pour ça.

- Evidemment que je ferais ça pour toi, Isabelle.

Il prit une petite pause, cherchant ses mots.

- Merci … Merci d’être là pour moi, et de ne jamais me juger.
- Kurt … Je sais que tu es malheureux. Mais je sais aussi que tu finiras par trouver la force de surmonter ça. J’ai confiance en toi. Je te file juste un petit coup de pouce en attendant !!
- Merci … Excuse-moi encore pour ce soir. Je t’appelle demain après mes achats. Bonne nuit Isabelle.
- Bonne nuit, Kurt. A demain.

Il raccrocha et soupira. Il avait une chance énorme d’avoir trouvé cette femme. En fait, c’était plutôt elle qui l’avait trouvé. Et il lui en serait éternellement reconnaissant. Sans Isabelle, il ne savait vraiment pas où il serait aujourd’hui.

Il prit donc la direction de son appartement. Il passa devant une des nombreuses entrées de Central Park et se rappela qu’il connaissait un petit raccourci à travers le parc pour rentrer chez lui. Il aimait l’ambiance apaisante de la nuit. N’importe quelle personne saine d’esprit aurait été inquiète dans ce parc gigantesque à cette heure de la soirée, malgré les lumières qui éclairaient les allées. Mais Kurt n’était pas de ces gens-là. Il aimait se fondre dans l’obscurité et passer inaperçu. Il se glissa dans les ténèbres de la végétation pour qu’elles s’emparent le lui. Il était tellement à l’aise dans cette noirceur. Personne ne pouvait le voir, personne ne pouvait l’attaquer, personne ne pouvait lui faire de mal.

C’est pour ça que le cri qu’il entendit à ce moment-là manqua de stopper les battements de son cœur. Un cri terrible rempli de tristesse. Kurt se figea et observa les alentours. Il finit par entendre des sanglots, provenant d’un banc peu éclairé, à quelques dizaine d’enjambés de lui. Un homme semblait recroquevillé, pleurant dans ses mains. Kurt se demanda s’il devait aller voir l’homme en question. Il sentit une énorme boule de stress se former dans son estomac.

Non. Il avait peur. Il ne se sentait pas capable d’aller parler à un inconnu.

Il reprit son parcours, faisant au mieux pour ignorer les sanglots de l’homme, alors qu’il s’approchait de lui. Il allait devoir passer pas loin de lui. Kurt hésita. Il aura pu faire un détour et passer à travers la pelouse derrière le banc et s’arranger pour que l’homme ne le voit pas.

Non, Kurt. Tu peux passer devant cet homme. Il est triste. Il ne va pas te sauter dessus. N’aie pas peur.

Il prit une grande inspiration et poursuivi sa route, passant lentement devant l’homme en pleurs. Il fixa son regard droit devant lui.

- Tu n’as pas à avoir peur … Tu n’as pas à avoir peur …

Kurt se murmurait ce mantra, pour se persuader qu’il n’avait rien à craindre. L’homme releva doucement sa tête qui était jusque là enfouie dans ses mains et dévisagea la personne qui passait devant lui, murmurant quelque chose d’incompréhensible.

- Kurt ? S’étonna l’homme, la voie tremblante.

Kurt sursauta. Il tourna rapidement la tête vers l’inconnu pour se rendre compte qu’il était face à Blaine, le visage couvert de larmes, les yeux rougis par les pleurs. Son cœur accéléra son rythme instantanément et sa peur disparu presque en même temps. Il s’approcha de l’avocat.

- Blaine !? Qu’est-ce qui se passe ?

Le bouclé baissa la tête. Il ne semblait pas vouloir croiser son regard.

- Je …

Il prit quelques secondes de réflexion et ajouta :

- Pas mal de mauvaises choses qui s’accumulent. Je ne pensais pas tomber sur quelqu’un ici … Du moins, pas à cette heure-ci ...

Kurt s’agenouilla devant Blaine et posa une de ses mains sur un de ses genoux de l’avocat. Ce dernier releva légèrement la tête pour croiser les yeux bleus azurs emplis de tristesse. Kurt ressentit tout à coup le besoin de prendre soin de Blaine. L’avocat semblait tellement mal au point qu’il su que c’était la seule chose à faire, même si cela faisait affreusement peur à Kurt. Une petite voix lui hurlait de partir en courant et de laisser Blaine seul avec ses pleurs. Mais Kurt ne voulait pas écouter cette voix. Il ne voulait pas céder à sa peur. Pas encore … Il se releva pour prendre place aux côtés de Blaine sur le banc.

- Blaine, je ne te demande pas de me raconter ce qui ne va pas dans ta vie, on se connait à peine. Mais sache qu’il peut être bon parfois de se confier à quelqu’un qui a un regard extérieur sur notre propre vie.

Kurt sourit au souvenir d’Isabelle le recueillant chez lui, prenant soin de lui durant la période la plus difficile de sa vie. Il n’y avait qu’elle qui était au courant, et c’était bien suffisant. Il avait été heureux qu’elle soit là, alors qu’il la connaissait à peine. Blaine resta un moment sans prononcer le moindre son.

- Je te remercie Kurt. Mais ce n’est pas encore vraiment clair dans mon esprit. Là, je suis surtout en colère contre le monde entier parce que …

Il se stoppa, les mots ne semblant pas parvenir à dépasser les lèvres. Kurt se regardait, Blaine semblait lutter contre lui-même, pour trouver les bons mots.

- … Parce que je déçois les gens autour de moi …

Ils restèrent un long moment silencieux. Kurt connaissait parfaitement ce sentiment, puisqu’il l’avait toujours eu en lui, profondément ancré dans son esprit. Il avait été suffisamment harcelé au lycée parce qu’il tentait de s’assumer dans une ville où personne ne le laissait s’épanouir. Il avait fini par se persuader qu’il n’était bon qu’à décevoir les personnes avec qui il entrait en contact.

Aucun des deux ne semblait savoir quoi dire, pourtant, ils ne bougèrent pas, chacun plongé dans ses pensées. Kurt n’arrivait pas à se décider sur ce qu’il devait dire ou faire, mais il restait persuadé qu’il ne devait pas laisser Blaine seul. Il avait envie de traîner là, avec lui, le plus longtemps possible. La montre de Blaine bipa, indiquant 1h. Kurt frissonna légèrement, et referma son manteau un peu plus fort contre lui.

- Kurt, j’apprécie que tu veuilles me tenir compagnie, mais il est tard, tu devrais rentrer avant d’attraper un coup de froid.
- Je n’ai pas vraiment envie de rentrer chez moi, avoua-t-il, faiblement.
- Oh !? S’étonna Blaine, en tournant son visage vers son voisin.

Kurt sentit son cœur s’emballer. Pourquoi diable avait-il été dire ce genre de conneries ??! Qu’est-ce qu’il pouvait détester son franc parler parfois … ! Son esprit se mit directement à chercher une idée pour évacuer la gêne qui devait être plus qu’apparente, vu qu’il ressentait ses joues rougir.

- Je voulais dire que j’aimerais chanter un peu. Ca fait longtemps que je n’ai rien interprété ! S’exclama-t-il avec une fausse joie.

Il croisa les doigts pour que Blaine ne se rende pas compte de l’énorme mensonge qu’il venait de lui sortir.

- Et bien, on pourrait toujours essayer de … Jouer tous les deux. Je me débrouille avec une guitare et …

Il s’arrêta, fixant Kurt intensément, comme cherchant une réaction de sa part. Ce dernier ne s’attendait pas à cette réponse. Il n’avait effectivement plus chanté depuis très longtemps. Il ne savait pas s’il en était encore capable. Mais s’ils n’étaient que tous les deux, cela ne devrait certainement pas être gênant …

- Ok. Nous devrions faire ça. Mais pas ce soir. Tu avais raison sur le fait qu’il se fait tard et qu’il commence à faire sérieusement froid.

Blaine lui lança un sourire qui fit sursauter le cœur de Kurt. Pourquoi avait-il une bouche aussi expressive ?? L’avocat mit sa main dans sa poche pour en sortir un téléphone qu’il tendit à Kurt.

- File-moi ton numéro pour qu’on se retrouve. J’ai déjà l’endroit. Je loue une petite chambre de bonne de l’autre côté de Central Park où je peux jouer tranquille quand je ne peux pas accéder au toit de l’immeuble de mon bureau.
- Tu ne joues pas chez toi ? Demanda Kurt, prenant le portable pour y enregistrer son propre numéro.
- Je … Non. Disons que je ne préfère pas en parler pour le moment, si ça ne te dérange pas.

Une sorte de voile était passée très vite devant les yeux de Blaine. Kurt fut intrigué mais ne chercha pas plus. Il ne voulait pas gêner l’avocat avec ses questions. Il lui rendit son téléphone.

- Très bien alors, Blaine. J’attends de tes nouvelles.

Il se leva et tendit sa main. Blaine glissa sa main dans la sienne et le salua poliment. Kurt fit de son mieux pour dissimuler le frisson qui parcouru son bras quand la peau froide de l’avocat rencontra la paume de sa propre main.

- Prends soin de toi, Blaine, à bientôt.
- Oui, merci Kurt. A bientôt.

Kurt sentait le regard du bouclé dans son dos tandis qu’il reprenait la direction de son appartement. Il osa discrètement se retourner lorsqu’il fut assez éloigné du banc pour constater avec une légère déception que Blaine n’y était plus. Il soupira et sursauta à nouveau –décidément, il n’arrêtait pas- lorsque son téléphone vibra dans sa poche. Numéro inconnu.

« Merci, Kurt, sincèrement. A très bientôt. Blaine.»

Kurt ne pu s’empêcher de sourire naïvement, durant tout le trajet qu’il lui restait jusqu’à chez lui. Cette rencontre imprévu avait complètement balayé celle du café théâtre. Il s’en voulait d’avoir laissé Isabelle en plant, mais elle avait un cœur en or, elle comprendrait. Il était content d’être tombé sur Blaine dans ce parc, même si le savoir triste lui faisait de la peine. Il faisait de son mieux pour faire taire la voix dans son esprit qui lui hurlait de ne pas réagir aussi idiotement et de ne plus s’approcher de ce garçon qui allait le faire souffrir, comme tous les autres.

Ce chapitre est super génial
je suis impatiente qu'ils se retrouvent pour chanter ensemble.
Bon courage pour écrire la suite, j'ai hâte de lire le prochain chapitre.

Toujours aussi bon au niveau de ton écriture et de l'emotion passée. Je veux pas en dire trop mais j'ai deja quelques théories sur les histoire respectives de Kurt et Blaine. Je vrrais si ça se confirme par la suite.

J'adore!
Toujours aussi bien écrit

non mais c pas possible !tu ecris trop bien!!!!je suis fan non je refais directement ma danse da la joie chaque fois que tu sor un new chapitre!(sa fesait depuis lontemps!)en tout cas continue comme ca!
il me tarde de la suite

Waouh... J'adore ta fiction J'ai hâte de lire la suite

darren-criss a écrit:

Ce chapitre est super génial
je suis impatiente qu'ils se retrouvent pour chanter ensemble.
Bon courage pour écrire la suite, j'ai hâte de lire le prochain chapitre.

Merci beaucoup. Ne t'inquiète pas, les premières chansons arrivent

Fifi a écrit:

Toujours aussi bon au niveau de ton écriture et de l'emotion passée. Je veux pas en dire trop mais j'ai deja quelques théories sur les histoire respectives de Kurt et Blaine. Je vrrais si ça se confirme par la suite.

Merci Je sais ce que j'ai oubli de te demander hier. je voulais avoir tes théories sur leurs passés. tant pis, la prochaine fois :p

JerryGleek a écrit:

J'adore!
Toujours aussi bien écrit

Merci, je suis flatté.

s.so.hi a écrit:

non mais c pas possible !tu ecris trop bien!!!!je suis fan non je refais directement ma danse da la joie chaque fois que tu sor un new chapitre!(sa fesait depuis lontemps!)en tout cas continue comme ca!
il me tarde de la suite

Oh ! Merci pour la danse de la joie, c'est vraiment encourageant. J'espère que cette suite te plaira.

Gleek1998 a écrit:

Waouh... J'adore ta fiction J'ai hâte de lire la suite

Merci beaucoup. La suite arrive de suite ...

Bon, je n'épilogue pas plus. Bonne lecture à toutes !!


Blaine était rentré après 2h du matin, la nuit où il était tombé sur Kurt à Central Park, et Shania dormait déjà à ce moment-là. Elle avait laissé une note sur la table que Blaine avait lue.

« Je suis désolée, Blaine. Mais tu sais que cette affaire est capitale pour ma carrière. Je tiens à toi énormément donc je vais tâcher de concilier mon travail et notre vie de couple. Je vais faire des efforts, mais s’il te plait, ne me repousse pas. J’ai besoin de ton soutien plus que jamais.

Je t’aime.

Shania. »

Blaine sentait toujours la colère gronder en lui, c’est pour cette raison qu’il esquiva au mieux sa compagne durant les jours suivants. Les horaires de Shania faisaient qu’ils ne se retrouvaient presque jamais rien que tous les deux. Et les rares fois où c’était le cas, Blaine prétextait un mal de crâne ou des douleurs au ventre pour se coucher sans avoir à parler. L’avocat savait parfaitement que son comportement était ridicule et qu’il fallait qu’il perce l’abcès monstrueux qui gonflait entre lui et son amie. Mais il ne parvenait pas à se jeter à l’eau.

Le vendredi soir, après le repas succinct qu’ils avaient eu, Blaine s’isola dans leur chambre pour s’allonger. Shania tenta de l’interpeler pour qu’ils discutent mais il fit la sourde oreille. Il s’allongea sur le dos sur son lit et soupira. Il ne pouvait s’empêcher d’être en colère contre elle alors qu’il aurait dû la soutenir. Il se sentait très seul. Le souvenir de Kurt lui revint en mémoire exactement à ce moment-là. Il sorti son téléphone, fixant le numéro du jeune homme. Il finit par écrire un petit message :

« Hey ! J’espère que ça va bien. Je me demandais si tu étais dispo demain après-midi pour qu’on se fasse une petite séance musicale ? Si tu ne l’es pas, pas d’inquiétude, on fera ça une autre fois. B. »

Il relu le message plusieurs fois, cherchant à paraitre le plus détaché possible. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi son cœur avait accéléré son rythme lorsqu’il avait envoyé le SMS. Il posa son téléphone à côté de lui et porta son regard sur le plafond blanc de la chambre. Et Kurt refusait ? S’il l’avait trouvé trop misérable l’autre nuit et qu’il avait décidé de ne plus jamais revoir Blaine ? L’assistant n’avait certainement pas envie de traîner avec un gars aussi faible que lui … ! Blaine sentit son estomac se contracter par le stress. Il se sentait complètement idiot à attendre une réponse. Il se glissa sous sa couette et laissa le sommeil l’emporter.

Il fut réveillé par les vibrations de son téléphone sur sa table de chevet. Il ouvrit difficilement ses yeux, se demandant pendant quelques secondes se qui pouvait bien se passer. 01h37 !! Qui pouvait bien tenter de le joindre à cette heure ? Il prit son portable et sentit son cœur rater un battement. Une réponse de Kurt !

« Hey ! Oui, je vais bien. J’espère que toi, tu vas mieux. Ce sera avec plaisir que je me joindrais à toi pour cette petite séance musicale. J’espère que tu seras indulgent avec moi, cela fait longtemps que je ne me suis pas servi de ma voix ! Dis-moi à quelle heure on doit se retrouver, avec l’adresse. Bonne nuit. K. »

Blaine souriait bêtement devant son écran. Il ne savait pas pourquoi mais il était soulagé que Kurt accepte cette invitation. Il manqua de sursauter lorsque son portable vibra à nouveau et afficha un autre message.

« Oh ! Et désolé de répondre que maintenant, je n’avais pas fait attention à l’heure … K. »

Le sourire de Blaine s’agrandit un peu plus. Il lui répondit immédiatement, lui donnant rendez-vous vers 15h, devant l’immeuble où il louait cette fameuse chambre de bonne. Il savait que Shania travaillait le lendemain, donc il n’aurait pas de difficultés à aller le rejoindre. Et ça lui donnait une très bonne excuse pour ne pas à se retrouver tout seul avec elle. Il avait presque honte de dissimuler ce rendez-vous à Shania. Elle semblait dormir paisiblement à ses côtés, ne semblant pas se préoccuper du mal-être de son compagnon. Blaine ne pu s’empêcher de soupirer bruyamment, ce qui la fit bouger un peu. Mais elle ne se réveilla pas. Il reposa son téléphone sur la table de chevet et tourna son dos vers Shania. Il s’endormit avec un léger sourire dessiné sur ses lèvres, pressé d’être au lendemain.

Blaine ne s’était pas fait d’amis depuis très longtemps. Il parti donc vers 14h, avec sa guitare, la boule au ventre. Il ne savait pas comment il devait se comporter avec Kurt. Il avait bien passé des soirées avec les collègues de Shania mais il ne s’en était jamais fait des amis. Leur vie dépendait beaucoup trop de l’avocate finalement. Il s’en voulait de s’être laissé vivre de la sorte et d’avoir mis de côté trop de partie de sa propre vie. Il fallait qu’il fasse des choses pour lui.

Il fut surpris de trouver Kurt l’attendant devant la porte de l’immeuble, regardant son téléphone. Blaine ne pu empêcher son estomac de faire un bond lorsque leurs regards se croisèrent. Les yeux azurs du jeune châtain étaient tellement plein de vie que cela réchauffa le cœur de l’avocat. Et son sourire … ! Il portait à son bras la sacoche de son ordinateur portable. Sa tenue était tirée à quatre épingles, ce qui ne surprit nullement l’avocat. Il salua Blaine de la main, le temps que celui-ci traverse la route qui les séparait.

- Kurt ! Ca fait longtemps que tu attends ??
- Non, je suis arrivé il y a à peine deux minutes !!

Ils se dévisagèrent, visiblement gênés et mal à l’aise de la situation.

Allez Blaine ! Secoue-toi, nom d’un chien !!

- Tu vas mieux ? Demanda Kurt, cherchant visiblement à briser le silence lui aussi.
- Euh … Si on veut. Mes soucis ne sont pas vraiment résolus, répondit Blaine, gêné par la question. Mais on n’est pas là pour ça ! Dit-il en montrant sa guitare. Suis-moi !
- Ok.

Ils entrèrent dans le hall d’un immeuble peu entretenu. Blaine vit les yeux de Kurt examiner chaque recoin de l’entrée, des couloirs et des escaliers qu’ils empruntèrent pour atteindre le fameux antre caché de l’avocat. Blaine ouvrit la porte et laissa Kurt entrer en premier. Il s’agissait d’une seule petite pièce, avec un vieux canapé miteux, deux fauteuils dans le même état, une table, un piano neuf, qui détonait à côté de l’état des autres meubles. Il n’y avait qu’une seule fenêtre qui donnait sur la rue, face au parc.

- Voilà ma cachette secrète, finit par dire Blaine, pour briser le silence. C’est pas ultra nickel, vu que je ne viens pas aussi souvent que je le voudrais, mais ça reste propre, je suppose.

Blaine attendait que Kurt fasse son inspection. Lorsqu’il lança un sourire à l’avocat, ce dernier soupira discrètement de soulagement.

- Ici, je peux jouer tranquillement, sans gêner personne. Il ne semble pas y avoir de voisin, je n’ai jamais eu de plainte pour tapage …
- Le piano est à toi ??
- Oui, je l’ai acheté l’année dernière. J’ai économisé tranquillement pour en avoir un rien qu’à moi.

Blaine était fier de son achat. Même s’il ne pouvait pas le partager avec qui que ce soit, il était content d’avoir sauté le pas.

- Pourquoi le laisses-tu ici plutôt que chez toi ? Demanda Kurt, intrigué.
- Eh bien, ma copine n’est pas super open sur mon côté musical. Elle semble penser que je perds mon temps.

Kurt le dévisagea pendant quelques instants qui parurent une éternité à Blaine. Ce dernier ne parvenait pas à lire les émotions qui passaient dans le regard bleuté de l’assistant.

- Elle n’aime pas ta voix ?
- Je n’en sais rien. Disons qu’elle ne m’a jamais poussé à continuer. Donc, j’ai fini par me cacher pour jouer. Elle ne sait même pas que je loue cette chambre …

Kurt sembla surpris. Il s’approcha du piano, et laissa glisser ses doigts fins sur le couvercle de l’instrument.

- C’est dommage que tu ne chantes que pour toi, dit Kurt en coupant le silence étrange qui venait de s’installer. Tu as des idées de ce qu’on pourrait chanter ?? Il me faut un petit moment pour chauffer mes cordes vocales, j’ai un peu peur d’avoir perdu …
- Je suis persuadé que tu chantes très bien, répondit Blaine en souriant.

Il remarqua que Kurt le fixait étrangement. Blaine se demanda ce qui pouvait bien se passer dans son esprit. Il ouvrit l’étui de sa guitare pour en sortir quelques partitions.

- J’ai essayé de trouver des classiques. Mais je ne savais pas trop ce que tu voulais chanter alors j’ai un peu ramené tout ce que j’avais sous la main.
- Commençons par de la comédie musicale !!
- Oh ! Très bonne idée ! S’exclama Blaine. J’aimerais tenter de chanter un truc, mais j’ai un peu peur du résultat …
- Non, vas-y tente !!

Kurt ouvrit son ordinateur portable qu’il posa sur le piano. Blaine chercha la musique dont il avait besoin et lança le lecteur. La musique démarra doucement et l’avocat vit le visage de Kurt s’illuminer. Blaine sentit une certaine peur lui prendre l’estomac. Et si Kurt n’aimait pas sa voix ?? Il fixa l’assistant qui semblait impatient de voir comment il allait interpréter ce titre. Blaine se gifla mentalement et se lança.

Could be,
Who knows?

There's something due, any day,
I will know, right away,
Soon as it shows.
It may come cannonballing down from the sky,
Gleaming it's eye, bright as a rose.

Blaine lançait des regards rapides vers Kurt pour voir sa réaction. Ce dernier semblait vraiment ravi, vu l’expression de bonheur qui illuminait son visage.

Who knows?
It's only just out of reach,
Down the block, on a beach,
Under a tree.

I got a feelin' there's a miracle due,
Gonna come true, comin' to me.

Could it be? Yes, it could,
Something's coming, something good,
If I can wait.
Something's coming,
I don't know what it is
But it is gonna be great.

Blaine se sentait plus à l’aise. Kurt semblait véritablement enchanté par l’interprétation de l’avocat et lui lançait des sourires éclatants. L’homme aux cheveux bouclés se sentait en confiance, et commença à bouger autour de la pièce, dansant plus ou moins bien au rythme de la musique autour du fauteuil où s’était installé Kurt. Il se laissait porter par cette chanson et aimait vraiment ça.

With a click, with shock,
Phone'll jingle, door'll knock,
Open the latch.
Something's coming, don't know when
But it's soon, catch the moon,
One-handed catch.

Around the corner or whistling down the river,
Come on, deliver to me.

Will it be? Yes it will,
Maybe just by holding still,
It'll be there.
Come on something, come on in,
Don't be shy, meet a guy,
Pull up a chair.
The air is humming and something great is coming.

Who knows?
It's only just out of reach,
Down the block, on a beach,
Maybe tonight,
Maybe tonight,
Maybe tonight!

Il chanta tellement fort les derniers vers qu’il scotcha Kurt bouche bée assis sur son fauteuil. Il resta un moment abasourdi et se leva en applaudissant rapidement.

- Oh ! Blaine !! S’écria-t-il. C’était vraiment génial !! Tu es tellement doué !!
- Tu le penses vraiment ? Demanda timidement Blaine.
- Evidemment ! Tu as une voix de ténor exquise !! Je ne comprends pas pourquoi tu ne fais pas profiter de ta voix au public ! Tu cartonnerais !
- Et bien … Hésita Blaine, on m’a dit pendant tellement longtemps que ma voix était mauvaise et que la musique était une perte de temps que j’ai fini par y croire …

Le regard de Kurt s’assombrit presque aussitôt et son air enjoué disparu aussi vite. Il s’approcha de Blaine, lui prit les mains et le força à le regarder en face.

- Blaine, écoute-moi !

Ce dernier bougea doucement sa tête, pour montrer à Kurt qu’il avait son attention.

- Ne laisse pas les autres te dire ce que tu dois être. Chaque personne est unique et différente. Chacun peut être ce qu’il a envie d’être. Tu as une voix merveilleuse. Si tu as envie de chanter, chante. Si tu as envie de danser, danse. Tu n’as pas à laisser les autres imposer leur point de vue sur ton mode de vie. Ta propre vie t’appartient.

Blaine sentit ses yeux piquer, il avait envie de pleurer. Il ne s’attendait pas à ce que les mots de Kurt le touchent à ce point. Il ne s’attendait même pas à ce que Kurt le comprenne. Il avait attendu des mots semblables à ceux que Kurt venaient de lui dire depuis si longtemps. Et c’était ce parfait inconnu aux yeux qui troublaient tellement Blaine qui venait de les prononcer. Il se retenu du mieux qu’il pu, mais craqua, s’éloignant de l’assistant pour aller s’affaler dans le sofa délabré où il se mit à pleurer dans les paumes de ses mains. Il sentit Kurt s’asseoir à ses côtés et poser une main amicale sur son épaule.

- Désolé Kurt. Je passe mon temps à pleurer devant toi. Je me sens vraiment stupide et ridicule …
- Ne soit pas désolé, Blaine, je n’accepterai pas ces excuses. Ce que je t’ai dit l’autre soir tient toujours. Si tu as envie ou besoin de parler, n’hésite pas. On m’a toujours dit que je suis de bonne écoute.
- Merci Kurt, répondit Blaine après une petite pause durant laquelle il fit de son mieux pour se calmer. Je vais me reprendre. Je vais t’écouter chanter, tu me dois bien ça !

Il lança le plus beau sourire que son état lui permettait d’offrir. L’assistant lui rendit son sourire en se levant.

- Très bien. Vu que tu m’as interprété une magnifique version de West Side Story, je vais changer de registre avec un titre que j’aimais bien chanter lorsque j’étais au lycée.

Il se dirigea vers son ordinateur pour y rechercher la chanson. Blaine le fixait, intrigué. La musique débuta. Le sourire de l’avocat s’élargit lorsqu’il reconnu la chanson.

Blackbird singing in the dead of night
Take these broken wings and learn to fly
All your life
You were only waiting for this moment to arise

Black bird singing in the dead of night
Take these sunken eyes and learn to see
All your life
You were only waiting for this moment to be free

Blackbird fly, Blackbird fly
Into the light of the dark black night.

Blackbird fly, Blackbird fly
Into the light of the dark black night.

Blackbird singing in the dead of night
Take these broken wings and learn to fly
All your life
You were only waiting for this moment to arise,
You were only waiting for this moment to arise,
You were only waiting for this moment to arise

Blaine s’était attendu à tout, sauf à ça. Kurt avait une voix juste extraordinaire. Il était resté cloué sur place lors de toute la chanson, fixant l’assistant avec des yeux étonnés et ébahis par son talent.

Cette voix !!!

Il se leva en sautillant et applaudissant Kurt qui semblait gêné par autant d’enthousiasme.

- Putain Kurt, mais c’était une tuerie !! Tu as une voix magnifique !!
- Je t’en prie, ce n’était aussi bien que toi.
- Tu rigoles, j’espère ?? Ton talent est largement au dessus du mien !!

Kurt rougit au compliment de Blaine et sourit du mieux qu’il pu.

- Merci, Blaine. Cela faisait longtemps que je n’avais pas chanté comme ça et je suis content de l’avoir fait. Ca m’a fait un bien fou.
- Je t’en prie. Tu crois qu’on pourrait se retrouver de temps en temps pour chanter comme ça ? Qu’en dis-tu ??

Kurt dévisagea Blaine quelques secondes.

- Ce serait avec plaisir.

Ils passèrent le reste de l’après-midi –et de la soirée, après un repas chinois livré à la chambre- à chanter toutes sortes de titres, passant des comédies musicales qu’ils préféraient à certains titres de chanteuses pop à succès que Blaine adorait réinterpréter à sa manière. L’avocat fut surpris de voir qu’il se sentait aussi à l’aise à chanter devant Kurt, lui qui avait fait tellement d’efforts ces dernières années pour chanter dans son coin et se cacher de tout le monde.

Ils ne virent absolument pas le temps s’écouler. Il était presque 23h lorsque le téléphone de Blaine sonna. Il vit le nom de Shania s’inscrire sur l’écran. Il s’excusa auprès de Kurt et s’approcha de la fenêtre, fixant la rue et le parc juste en face.

- Oui ?
- Blaine ? Ca va ?
- Oui, ça va.
- Euh … Je t’appelle pour savoir où tu es. Tu n’as … rien laissé pour me prévenir …
- Je suis sorti prendre un verre. J’en avais assez de rester enfermé à l’appart à t’attendre.

Il avait été plus sec et cassant qu’il ne l’aurait voulu.

- Oh ! D’accord.

Elle prit une pause, durant laquelle Blaine fixa une entrée du parc qui se trouvait en face de l’immeuble.

- Bon, je vais me coucher. Je pensais qu’on passerait la soirée ensemble. On se voit quand tu rentres alors. A plus tard.

Elle raccrocha et l’avocat resta un moment dans cette position, le front posé sur la vitre de la fenêtre froide. Il soupira, créant une grosse tache de buée qui disparu lentement.

- Un souci ? Demanda Kurt, avec une voix tendre.

Blaine se retourna pour constater que Kurt s’était approché de lui, ses yeux bleus magnifiques fixés sur l’avocat. Ce dernier lui offrir un sourire de façade, ne désirant pas le préoccuper plus qu’il ne semblait l’être.

- Pas vraiment. J’étais tellement pressé de venir chanter que j’ai oublié de prévenir Shania où je passais l’après-midi. Je crois que je vais rentrer.
- Oui, ne t’inquiète pas.

Kurt semblait soulagé.

- Il est effectivement tard, reprit l’assistant, regardant sa montre.

Blaine le regarda ranger ses affaires. Kurt se déplaçait avec grâce, comme si chacun de ses mouvements étaient sous un parfait contrôle. Il devait avoir une bonne expérience en danse et en maintien, vu comment il se tenait bien droit. Blaine cessa son observation silencieuse quand Kurt tourna à nouveau vers lui en lui lançant un sourire.

- On est parti ?
- Oui, juste le temps que je récupère mes partitions.

Blaine laissa sortir Kurt en premier, refermant la porte derrière eux. Ils rejoignirent l’entrée de l’immeuble dans un silence légèrement étrange. Lorsqu’ils se retrouvèrent sur le trottoir, ils se tournèrent l’un en face de l’autre. Blaine plongea ses yeux noisette dans les iris bleutés de Kurt.

- Merci pour cette après-midi, Kurt. J’avais vraiment besoin de me changer les idées.
- Je t’en prie. J’ai aussi passé un excellent moment avec toi. J’ai hâte de recommencer.

Blaine lança un sourire éclatant vers son nouvel ami. Car oui, après cette après-midi d’échange musical, Blaine avait envie de considérer Kurt comme un ami. Et il en était content. Il espérait que ce dernier ressente la même chose que lui. Il savait au fond de lui-même que cela pouvait paraître un peu stupide de déjà se sentir si proche de Kurt alors qu’ils se connaissent finalement depuis si peu de temps. Mais la pauvreté de sa vie amicale (heureusement que Wes était là) faisait que son ressenti était surement exacerbé ou faussé. Mais il s’en moquait. Il aimait ressentir ce petit papillonnement dans son estomac, celui qui crépite quand on commence quelque chose de nouveau et d’intense. Il n’avait pas envie de trop y réfléchir mais plutôt d’apprécier ce superbe moment qu’il avait eu avec l’assistant.

- Moi aussi, j’ai hâte qu’on recommence. On peut essayer de se retrouver samedi prochain, si tu es disponible.
- Oui, je pense être dispo. Je vérifierais mon agenda, mais je pense que c’est bon.

Il prit une petite pause.

- On pourrait même tenter de chanter un duo, non ? Demanda Kurt, légèrement hésitant.
- Oh ! Oui, j’adorerais ça !
- Super ! J’ai déjà quelques idées de ce qu’on pourrait essayer. Je te dirais ça la semaine prochaine.

Blaine héla à un taxi qui passait pour qu’il s’arrête. Ils montèrent ensemble, vu qu’ils habitaient tous les deux de l’autre côté de Central Park et que l’heure tardive rendait le retour à pied plutôt contraignant. Le trajet se fit dans un silence plutôt confortable, Blaine ne pouvant s’empêcher de se demander si Kurt avait réellement passé une bonne après-midi. Blaine indiqua au chauffeur de déposer Kurt en premier, qui protesta lorsque l’avocat refusa qu’il règle la moitié de la course. Il du lui promettre qu’il laisserait l’assistant payer la prochaine fois qu’ils se verraient. Kurt lui fit un petit signe de main lorsqu’il monta les marches qui menaient vers son immeuble, alors que le taxi reprenait son trajet. Mais lorsqu’il se retrouva proche de son appartement, il ne pu empêcher ce liquide visqueux de recouvrir les picotements agréables de son ventre et ressentit presque aussitôt la colère reprendre place en lui. Il paya le chauffeur, sortit du taxi et soupira bruyamment en fixant la fenêtre du quatrième étage, là où se situait sa chambre. La lumière était allumée. Shania l’avait attendu. Il savait qu’il ne pourrait échapper à la discussion qui l’attendait. Il n’avait qu’une seule envie : retourner voir Kurt.

Lorsqu’il ouvrit la porte de son appartement, il ne pu s’empêcher de retenir sa respiration, comme s’il espérait que Shania ne l’entende pas rentrer. Il n’était vraiment pas d’humeur à lui parler. Il prit son temps pour prendre une douche, se brosser les dents, ranger deux trois choses qui trainaient, mais dû se résigner à rejoindre la chambre. Shania était sous la couette, avec quelques documents étalés devant elle.

Elle travaillait encore.

Il soupira et s’approcha du lit pour s’y glisser. Shania rangea doucement ses papiers et se tourna vers lui, le fixant, semblant attendre une réaction de sa part. Mais comme Blaine n’avait pas envie de parler, elle prit les devants.

- Blaine. Je sais que tu m’en veux. Je le comprends parfaitement. Mais s’il te plaît, parle-moi !

Il resta quelques secondes sans la regarder et finit par se retourner vers elle, en s’asseyant dans le lit.

- Que veux-tu que je te dise ?
- Ce qui ne va pas. Depuis que tu es parti l’autre soir en criant, tu ne m’adresses quasiment plus la parole, tu ne me regardes même plus, tu ne t’intéresses plus à rien qui nous concerne.
- Parce que tu te préoccupes de nous dernièrement ? Excuse-moi, mais je trouve ça plutôt égoïste de ta part de me reprocher ça alors que tu es celle qui s’investit dans son boulot sans prendre le temps de me prévenir de quoi que ce soit.
- Tu me reproches de trop travailler ?
- NON, JE TE REPROCHE DE ME NEGLIGER !! DE FAIRE PASSER TA CARRIERE AVANT NOUS !! AVANT MOI !!

Il s’était levé du lit et s’approcha de la fenêtre de la chambre, lui tournant le dos.

- Blaine … murmura Shania
- Non ! Ca suffit ! Je ne veux plus rien entendre.
- Laisse-moi te prouver que je peux concilier les deux. Je ne veux pas te perdre.

Blaine sentit son cœur se serrer lorsqu’il entendit la voix suppliante de sa petite-amie. Il avait beau toujours ressentir cette colère, il était sincèrement amoureux d’elle. Il savait que sa vie avec elle était loin de ressembler à ce qu’il s’en imaginait. Alors, il céda aux yeux de Shania, s’approchant du lit, s’asseyant sur le rebord.

- Ecoute Shania. Je sais quelle importance tu accordes à ta carrière. Ne nie pas qu’elle passe avant tout le reste dans ta vie.

Elle acquiesça lentement, fixant Blaine de ses yeux teintés de vert.

- Je ne te demande pas de faire un choix entre ta carrière ou moi, je ne suis pas assez égoïste pour ça. Mais j’aimerais effectivement que tu me donnes un peu plus de considérations. Je ne suis pas là juste pour te tenir compagnie, Shania. On partage notre vie ensemble, je pense avoir le droit à un peu plus que ta présence de temps en temps dans ma vie.

Elle prit quelques instants pour bien comprendre ce que l’avocat venait de lui dire.

- Merci Blaine ! Je te promets que je parviendrai à gérer cette affaire tout en gardant du temps pour toi.

Elle s’approcha de lui, et posa sa tête sur son épaule. Il aurait aimé ressentir quelques frissons lui parcourir le dos à ce contact, un sentiment de chaleur dans son estomac, le rougissement de ses joues.

Mais rien de tout ceci ne se produisit.

Ils restèrent allongés, la tête de Shania posée sur le torse de Blaine. Il fixait le plafond de leur chambre, encore. Il ne comprenait vraiment pas ce qui se passait. Il aurait du se sentir soulagé. Il aurait du être satisfait. Mais la colère était toujours là, dirigée vers Shania et quoique Blaine tentait de se dire pour la calmer, elle ne semblait pas vouloir disparaître.


Voilà, soyez gentilles avec moi, s'il vous plait ...